mercredi 23 mars 2011

CR n°14 1/4 de finale S.C.U.F. Vieux Cochons - P.U.C.


COMPTE – RENDU N°14 : VIEUX COCHONS DU SCUF – P.U.C.

Quart de finale du Championnat des Club du Samedi 2ème div

Samedi 19 mars 2011


Score : 19 - 12
Pelouse : semée en 1912, ruinée par 69 ans d’arrivées du Tour de France ; bref aussi vaillante que les deux clubs qui n’ont plus que les archives de l’I.N.A. pour témoigner de leurs finales de Championnat de France.
Température : en plein vent printanier
Participants : 22 mais sans Stéphane Dedenis , Marco Baurritault et Phil Toinard qui ont préféré des escapades à IKEA ou chez Ducasse plutôt que de subir la pression des phases finales ; Arnaud Corbier était soi-disant à l’étranger et Fred Laplaze sculptait avec amertume son genou en bois…

Spectateurs : les éclopés bondissants Manu et Captain Frank ainsi que Vince la mascotte de poche.
Capitaine : le barbu malgré sa dernière expérience contre les British
Points : 3 essais de Dij, Georges et Zanc, 2 transformations de Zanc
Homme du Match : Nico Valenzuela pour son coup de pied contré qui coûte le premier essai, pour son carton pour plaquage à retardement sur le deuxième et pour son activité détonante au cours de la deuxième période ; il fut à l’image de tous ses copains gorets : stupide et magnifique à la fois !
Corbier d’Or : attribué à Flo Gallaire pour son manque de cohérence ; d’habitude, après des courses tranchantes, au contact, il balance la balle par-dessus l’épaule, histoire de nous faire comprendre qu’après lui, point de salut ! Il réaffirme ainsi son admiration pour Mao et sa délicieuse Révolution Culturelle ! Principe qu’il respecta par 3 fois jusqu’à la 52ème minute. Que se passa-t-il à cet instant sous son casque ? Nul ne sait. Peut-être fut-il converti au politiquement correct du développement durable… En tout cas, bloqué dans les 22 adverses, il oublia de se débarrasser de la balle, permit la formation d’un beau ruck qui aboutit 48 secondes plus tard au premier essai de notre Rédemption…


Vélodrome et mystification.

Le SCUF est un club de tradition ! Et les Vieux Cochons, qui en ont vécu la création avec leurs copains de jeu Charly Brennus et Frantzy Reichel en sont la quintessence !

Pendant la phase de qualification, nous avions dû montrer une grande application pour battre les meilleurs et laisser gagner les indigents. Afin de ne jouer le quart de finale que contre le seul adversaire digne de nous : le PUC ! Celui que nous avions laminé 3 à 2 en demi en avril 1911 pour finalement échouer en finale contre le SBUC. Arnaud Corbier en pleure encore…

Donc, délestés des clubs prés pubères de Centrale, Vincennes et compagnie, nous affrontions le seul club qui tâta aussi les ballons en vessie de mouton ficelée.

Il restait juste un dernier détail à régler. Le SCUF s’enorgueillissant d’être à jamais nomade, il était dégradant de recevoir comme notre quatrième place nous y obligeait. Lionel et Marco inventèrent donc un tournoi de jeunes à Pouchet ce jour-là… Les pucistes durent ainsi nous inviter dans le squat que le D.A.L. leur a confié depuis leur expulsion de Charléty : la Cipale de Paris à Vincennes.

Ce lieu, merveilleusement désuet et insalubre, nous convenait parfaitement ! Manu nous en narra avec émotion l’inauguration par Clémenceau. On s’y sentait en osmose. Ça fleurait bon l’épique.

L’enthousiasme fut à son comble quand Pascal Augé découvrit sous le banc du vestiaire un reliquat de mignonettes Dubonnet de la caravane publicitaire 1937. L’alcool et la nostalgie aidants, les gorets en oublièrent même de zapper l’échauffement ! C’est donc chauds bouillants qu’ils partaient à la guerre sous les invectives taiseuses de leur capitaine bigouden.

Ce fut donc particulièrement délicat de respecter notre plan immémorial. Les cœurs étaient trop vaillants pour assumer nos 30 minutes habituelles d’indolence… Du coup, sans prévenir notre capitaine (qui, par ses origines, ne peut pas accéder à certaines subtilités), nous décidâmes de ne jouer que sur l’agressivité individuelle pour éviter de scorer.

« Bah, j’joue comme d’hab alors… ânonna Xav Amon »

Heureusement, il se trouve que la troupe puciste était trop juvénile pour comprendre ! Faut dire que la plupart de nos anciens adversaires ( Deniaud et co ) sont tombés en 1917 lors de l’offensive Nivelle sur le Chemin des Dames…

En tout cas, ils plongèrent dans la mystification avec l’enthousiasme de jeunes innocents. Et que je te cours à toutes jambes… et que je te rentre dans le tas… et que je te plonge deux fois dans l’en-but… Ils étaient consternants de naïveté !

Les juniors violets gobèrent même le carton de Flo Gallaire pour placage haut et méchant… Un comble !

Les spectateurs n’étaient pas plus perspicaces ! Ils éructaient sauvagement et pensaient que la messe était dite à 12-0 à la 31ème minute.


13, impair et passe.

Une bonne arnaque se prépare à la force du temps. La nôtre s’était mise en place depuis le 20 novembre et le match de poule.

Rappelez-vous.

En guise de répétition, nous les laissons prendre 12 points d’avance. Revenus à 2 points à la sirène, Zanc s’applique à poser la transformation sur la barre pour qu’elle vienne rebondir sur la ligne des 5 !

La mystification est en route ! Les violets se croient malins et invincibles… Les pigeons sont à point…

0-12 à la 31ème en ce samedi de début de printemps. Lestés de leur montée d’hormones juvéniles, ils se croient invincibles.

D’autant que Nico Valenzuela nous laisse avec malice à 13…

Les jeunes violets rêvent déjà de gloire et imaginent leur retour au vestiaire avec tournée générale de Fanta et de doubles pages Playboy.

C’est alors que, médusés, ils assistent à la résurrection des gorets ! A seulement 13, ils enchaînent mauls, caramels et rucks dévastateurs ! Et ils se mettent à jouer en équipe, en plus !

Telles les foules incas devant les 13 cavaliers de Pizarro, les pucistes défaillent et vont mettre 49 minutes à se prosterner devant les divinités roses.

Reconnaissons-leur ainsi un certain aveuglement valeureux à retarder l’évidence qui leur brûlait désormais les yeux.


Juju, Georges et débriefing.

Narrons maintenant les faits marquants de la seconde période pour les ignorants de l’arnaque.

A la 52ème, les porcins remontent le ballon sur 60 mètres et 4 temps de jeu ( si, si…). Sur le maul à 10 mètres du paradis, le croate autrefois bondissant s’échappe, mais craignant le claquage sur les 7 mètres restants passe la balle à Dij qui aplatit sur un violet adipeux. Mais, comme on ne pouvait pas poser la balle sur un gazon depuis longtemps disparu, ça fait 5 points ! Plus 2 avec la magnifique transformation de Zanc qui visa cette fois-ci au dessus de la barre.

Pendant ce temps, Manu se frictionna avec le photographe du PUC ! L’altercation ne se calma que lorsqu’on leur fit remarquer qu’ils ne bénéficieraient d’aucun carton jaune ou rouge. C’est dur de vieillir…

A la 57ème, Juju Schwartz plaqua…

A la 64ème, Juju bloqua un gros…

A la 67ème, Pascal Augé enterra son second adversaire et son épaule droite.

Entre la 54ème et la 72ème, l’arbitre siffla 34 mêlées et 17 touches entre les deux lignes de 40. La troupe porcine fulminait d’impatience.

Et, comme d’habitude, lorsque les gorets s’impatientent, c’est Georges Lusitano qui explose le premier ! Sur une belle attaque au centre du terrain, notre suínos surexcité décida d’oublier Flo à droite, de phagocyter la gonfle et de filer au pied des poteaux violets ! Transfo de Zanc ! 14 à 12 !

La troupe rose exultait et le public violet ravalait enfin ses borborygmes.

Enfin, à la 77ème, Juju ( non, pas encore, faut pas exagérer…) apercevait un fermé bien ouvert, sprintait sur 36 mètres pour un cadrage d’école à destination de Zanc qui tendait le bras jusqu’au paradis !

Fin de l’arnaque et congratulations joyeuses.

Le scénario s’était déroulé avec une telle maîtrise que Captain Frank n’osa pas nous gratifier de son débriefing habituel.

Décidément, ce fut une belle journée !


Remember 1905.

Après nos condisciples séniles du PUC, les British Exilés nous attendent next Saturday pour la demie.

Ce club est jeunot, mais Arnaud Corbier nous rappelle qu’il y a peut-être parmi eux des natifs de Stratford Upon Avon…

Or ces efféminés shakespeariens nous avaient humiliés 21 à 0 devant 3 000 spectateurs au Parc des Princes le 26 novembre 1905 et dérobé la première Rose Cup !

Revenge ! Revenge ! Revenge !

Restons cons, inconstants et sublimes !

Soyons fiers de nous !


Jean-Mi, the hooker pig qui, du fait de sa jeunesse, n’a pu jouer que la finale de 1913 mais a vu 21 magnifiques imbéciles samedi dernier.


7 commentaires:

jérôme PRADET a dit…

BRAVO...!

Anonyme a dit…

Bravo mais les bristish nous ont battu que 12 a 06

Unknown a dit…

A l'année prochaine, à la Cipale ou ailleurs, les jeunes pousses auront bien grandi ...

Le PUC

Unknown a dit…

excellent Cochons !!!
kinkin

Anonyme a dit…

http://www.youtube.com/user/adrien75014#p/c/4/NI_hdGsgUn8

Anonyme a dit…

Cochons, jeunes Padawan




Je serai Absent demain mais de tout coeur avec vous




Faites honneur à notre belle équipe actuelle et à la tradition des VC


Quand on les a joué en poule je les ai trouvé moyens devant avec un bon butteur et des arrières merdiques.


Donc Xavier tu commences ( sans prendre un rouge) par me casser en quatre leur 10 et ensuite Julien tu mets nos gazelles sur Orbite


Yann, si jamais ils se rebellent un peu devant je compte sur toi pour remettre de l'ordre et faire parler tes bras




Que la force soit avec vous cochon et en route vers la gloire


Manu

lawrence a dit…

merci pour le lien
jeune puciste