lundi 19 juin 2017

lundi 12 juin 2017

Finale de la coupe de l’Espoir

Finale de la coupe de l’Espoir
 S.C.U.F. Vieux Cochons – AS Minorange Bouygues
Samedi 10 juin 2017 à 16h00 à Montesson

Score : 22-19

Ah, cette fameuse coupe ! Toute une histoire. Il faudrait raconter par le menu les péripéties de l’an dernier qui avait vu les Cochons remporter une première fois le trophée selon un scénario que n’aurait pas désavoué Spielberg (encore qu’il aurait peut-être trouvé que ça allait un peu loin, même pour de la science-fiction…). Mais ce serait trop long. Il suffit juste de savoir que nous étions les tenants officiels du titre et que nous le remettions en jeu. Et aussi quand-même que nous avions gagné cette année notre quart de finale par forfait de l’équipe en face, alors même que nous étions forfait nous-même. Puisque nous étions à Stratford. Et que Boubou-président, en vieux roublard, avait oublié de leur dire. Si ça ce n’est pas du vice… A croire que cette coupe choisit son vainqueur. Et qu’elle a un gros faible pour nous. Ou un faible pour un gros de chez nous, je ne sais pas, mais j’en ai vu un qui faisait des trucs bizarres avec la coupe. Mais pour ce qui est de la demi-finale et de la finale, cette année, elles ont en revanche bien été gagnées sur le terrain à la sueur de notre couenne.  

Nous partîmes 20. Vingt gaillards (enfin quelques gaillards et des ventrus), mélange désormais habituel de jeunesse et d’expérience, réunis par Flo-l’impassible pour aller défier cette équipe qui nous avait planté plus de quarante points en début d’année. Nous étions bien à l’heure. Manu-l’increvable avait son casque en peau de pute zébrée ; Capt’ain Romain était venu en espadrilles croyant qu’on finirait à la plage ; Pascal avait sa tête de j’ai-mal-partout-et-peut-être-même-au-cucul une heure avant le coup d’envoi ; Hugo s’était éclipsé de chez lui en faisant croire à sa femme qu’il sortait juste le chien (un beau dalmatien avec le caractère fantasque de son maître qui s’est imaginé qu’il pouvait éclater un chien-loup en fin de journée). Bref, nous étions fin prêts à leur en remontrer.
Eux, étonnamment, se présentèrent à 16. Pour une fois nous n’étions pas en sous-nombre. Et en plus c’est une vraie équipe de corpo, pas un de ces clubs qui jouent en fédérale 1 et passe leur temps à faire « descendre » des gars pour jouer ce genre de phases finales (suivez mon regard). Du coup, sur le papier, hormis le fait que nous ne jouons jamais ensemble, nous étions il me semble supérieur. Et pourtant que le match fût compliqué. Que nous avons joué à nous faire peur jusqu’au bout alors que nous aurions dû prendre le large à plusieurs reprises. On est ressorti avec l’impression de n’être jamais vraiment rentré correctement dans le match. Mais bon, on a gagné, alors on s’en fout.


Le match.

Heurté, saccadé. La faute à personne et à un peu tout le monde. Ils étaient bien en place, mais ils manquaient sans doute d’individualités capable de faire une vraie différence (à part leur 12). Nous à l’inverse avions plein d’individualités capables de faire des différences, mais nous n’étions pas très bien en place. Et ça reste un sport collectif. Aussi les six premiers points furent un échange de pénalités et le score était de 3-3 après quinze minutes de jeu. Puis sûr une des rares fois où nous avons réussi à accélérer sur un deuxième temps de jeu, François dit l’hermite, qui suppléait notre farfadet breton toujours blessé, lançait bien Quentin-n’a-qu’un-poumon dans un intervalle sur leur 40 mètre. Il zig, il zag, essouflé après 10 mètres cherche un partenaire pour se débarrasser du ballon, ne voit que Pascal-le-Bastareau-blanc (il lui ressemble de plus en plus…) l’appeler dix mètres derrière, comprend que ce n’est pas une option saine, et comme sur cette feinte de passe avortée un boulevard s’est ouvert, il est obligé de courir jusqu’à l’en-but. Mais ça ne faisait que 8-3 pour les Vieux Cochons, Juju-non-là-j’ai-pas-envie ayant décidé qu’il ne voulait pas cautionner cet essai ni s’abaisser à transformer en face des poteaux. A ce moment du match, dixit Vania-la-boule-voyante-Yougoslave, on se dit que ça va être facile (forcément si même Quentin peut passer sur 40 mètres). Mais que nenni ! Bouygues à du fond de jeu en commun, et envie de nous ravir le trophée. Sans être géniaux ils enchainent bien, notamment devant, et nous poussent à la faute par deux fois. Leur botteur maison, équivalent de Juju s’il montait sur des échasses et prenait 80 kilos, transformait tout et ils prenaient la tête 9-8. Devant c’était compliqué en touche et en mêlée, mais dans le jeu courant les intentions des deux équipes s’annihilaient. Pourtant, c’est bien sur une mêlée sur leur cinq que Gauthier partait en position de numéro 8 et allait aplatir en force dans le coin de leur en-but. Ça c’était une transformation difficile, alors Juju la passa et la harde reprenait l’avantage à 15-9. Puis 15-12 juste avant la mi-temps puisque nous étions décidemment très disciplinés.

Là on s’est dit qu’ils allaient être fatigué en deuxième mi-temps. Ben… pas plus que nous en fait. Et le match reprit comme il avait commencé. Notre trio d’arrière Alex, Julien et Cédric avait beau remonter des ballons sur 30 mètres, on s’oubliait toujours à un moment ou un autre. Puis sur une des rares attaque en première main ou nous avons réussi à bien nous transmettre le ballon, Julien-la-mobylette, à ne pas confondre donc avec Juju-la-trottinette, fût même tout près de marquer un essai. Mais l’arbitre de touche estima de manière un peu surprenante, car après vérification il n’était pas roux, qu’un crampon avait mordu la ligne (on suppose qu’il l’a entendu crier « aïe !» car nous on n’a rien vu). Puis ce fût au tour de Gauthier, en mode forrest gump, de rater le coche, quand après un raid de 50 mètres il ralentissait et attendait patiemment que ses adversaires reviennent sur lui -il est joueur- pour lui faire dégueuler la balle à 5 mètres de leur ligne (Corbier d’Or bien sûr pour cette magnifique cagade qui laissait Bouygues dans le match). Il eût en revanche l’occasion de se « racheter » un peu plus tard, car suite à une-deux entre lui et Bastien (ben oui, ce n’est pas réservé qu’au footeux), ce dernier allait marquer un essai entre les poteaux. Transformé, ce qui dans la chaleur écrasante de cette belle journée nous donnait un peu d’air à 22-12. Mais Bouygues ne voulait pas en rester là. Et après plusieurs temps de jeu, leur 12 qui avait quelques cannes crochetait je ne sais pas qui (enfin si, mais je ne veux pas balancer…) dans nos 22, et allait aplatir l’essai de l’espoir. A 22-19 à une dizaine de minutes de la fin du match ça devenait tendu, et ça sentait le KO car tout était possible. Bouygues dédaignait même une pénalité pour prendre une touche sur nos 5 mètres (sans doute ne se sentaient-ils pas d’aller en prolongation), mais nos avants continrent vaillamment leurs assauts. Gros qui quelques minutes après nous gratifièrent en plus d’une belle tortue depuis nos 22 mètres jusqu’à la moitié du terrain. Ça n’a rien donné derrière, mais ça nécessite d’être relevé, car même pour un trois-quarts, c’est beau à voir. Finalement sur un dernier contest que nous remportions, l’arbitre sifflait la fin du match et nous pouvions enfin décrisper nos mâchoires pour les transformer en beaux sourires.

La suite c’est un officiel qui au moment de nous remettre la coupe part en courant pour chercher le bon trophée, quelques pas de danses esquissés au son de « Qu’est-ce qu’on est serré au fond de cette boîte » (version moderne de « We are the champions »…), une tentative de rafraîchissement de Gérard qui ne s’en laissait pas compter, des bières et des moules-frites au soleil sur les belles installations de Montesson.
Bref, un bel après-midi comme on a envie d’en revivre plus souvent.



























S.C.U.F. Vieux Cochons - Drancy

S.C.U.F. Vieux Cochons - Drancy
Samedi 4 mars 2017 à 19h00 sur la « pelouse » de Pouchet

Score : 32-7

Drancy… Ah, Drancy, encore et toujours. D’aussi loin que remonte ma mémoire de vieux cochons, cette équipe nous a systématiquement battu depuis qu’on les rencontre en championnat du samedi. En finale d’une coupe pam-pam, en demi-finale de championnat, en championnat tout court. Chez nous, chez eux, la rengaine était la même : défaite ! Notre bête noire en somme. Certes ils sont abonnés à nous sortir quelques joueurs de derrière les fagots de leur équipe réserve ou première qui n’a jamais facilité les choses. Comme au mois de décembre dernier lors de notre lourde défaite. Mais enfin, cela ne suffit pas à expliquer cette éternelle spirale de défaites qui semblait ne jamais vouloir s’arrêter. « Semblait » ? Oui, jusqu’à ce samedi 4 mars !

Et pourtant, on ne peut pas dire que ce match se présentait sous les meilleurs auspices. Le vendredi soir encore nous n’étions que 16 sur la feuille, comme nous le rappelait dans un mail notre Flo « de Gaulle » Palomarès. Lui son appel du 18 juin c’est désormais tous les vendredis. Version roumaine : « s’iou plaît, un joueur ou deux pour demain, s’iou plaît ». Car c’est vrai que cette année est compliquée en termes d’effectif. Mais son abnégation n’aura pas été vaine, puisque même à 15h00 ce samedi, Emile, un de nos petits jeunes se réveillant sans doute de sa soirée de la veille, l’appela pour demander s’il y avait encore de la place. Ben oui tu m’étonnes qu’il y a de la place. Tu fonces chercher ta licence et on t’attend. Heureusement qu’on jouait à 19H00… Bref, le roman feuilleton de « qui qui vient » s’achevait à 18h00 sur une bonne note puisque nous pouvions finalement nous présenter à 19. Une équipe de bric et de broc donc. Composée sur le fil. Mélange subtil de vieux cochons «préhistoriques » (si, si, il y en a encore). De moyen-jeunes pas totalement revenus de blessures, comme Cédric dont le kiné aurait fait un infarctus s’il l’avait vu enfiler son maillot « rose et noir ». De jeunes hors de forme, à l’image d’un Heissam qui arriva essoufflé  d’avoir dû marcher jusqu’au vestiaire 27 au bout du couloir. Bon, y avait quelques valides aussi, hein. Et surtout que des mecs avec l’esprit club. Qui ayant entendu l’appel à la patrie « noir et blanc » se sont rendu disponibles. C’est chouette. C’est beau. Et si de « vieux » nous ne pouvions plus totalement nous targuer, c’est bien une harde de cochons dans la plus pure tradition qui s’est présentée ce samedi soir.

     
Le match.

Qu’en dire ? Drancy non plus n’était pas au complet deux de leurs joueurs leur ayant fait défaut au dernier moment. Ils nous opposèrent une équipe composée de quelques vieux mais surtout beaucoup de jeunes. Dès qui n’ont pas oublié d’apprendre à courir. Qui visiblement s’entraînent ensemble. Et c’est « logiquement » qu’ils entamèrent ce match avec la main mise sur le ballon. Pendant les 15 premières minutes, nous savions bien qu’il y avait un ballon sur le terrain (ben oui, on ne fait pas du « air rugby ») mais nous n’en avons pas vu la couleur. Drancy jouait beaucoup avec ses avants, au ras, lancés. Beaucoup dans nos 40. Mais si sur quelques charges le mur se fissurait, la ligne Maginot vêtue de noir et rose ne cédait pas et se comportait avec vaillance. Et petit à petit, nous commencions par-ci par-là à entrapercevoir le truc ovale, dont la feinte convoitise n’est qu’un prétexte pour se rentrer allégrement dans la gueule. Et suite à un dégueuli Drancéen, bien aidé en cela par notre rude défense, Julien « golden foot » avait l’occasion d’en admirer enfin les coutures et de nous expédier chez eux par une belle touche. La suite, c’est nos avants qui se structurent bien, déplacent intelligemment le maul, et vont aplatir respectueusement le bel objet dans l’en-but.
5-0 pour nous donc, contre le cours du jeu et l’essai n’étant pas transformé. A partir de ce moment les débats se sont équilibrés. Drancy était dans son match, agressif en défense comme toujours mais avec moins de mauvais gestes que d’habitude (et même si le nez de Grégory ne partagera peut-être pas totalement cette opinion), mais nous aussi. Alors oui, il y eut bien ce coup de pied de dégagement que récupéra leur quinze sur les 50 et qui alla tout seul planter son essai en traversant une défense montée en escalier.  Essai transformé et le score évoluait en notre défaveur à 5-7. Juste histoire de nous rappeler que rien n’était fait. Mais nos avants prenaient nettement le dessus, particulièrement en touche, ou dans les mauls portés. Derrière, on n’était pas folichon en attaque avec un peu de déchet face à une défense qui montait très (trop ?) vite et glissait bien, mais nous leur rendions la pareille et muselions efficacement leurs quelques intentions tout en réussissant de temps en temps à placer quelques raids intéressants. Et suite à une pénalité bien placée en face des poteaux, nous reprenions l’avantage à 8-7, puis par un nouvel essai de nos avants, nous menions au score 15-7 à la mi-temps. Le match restait indécis, mais la balance penchait du bon côté.
Et elle le restera. Puisque la seconde mi-temps se déroula comme la fin de première mi-temps. Bon, à part qu’à la deuxième minute Quentin « le boucher de Disneyland » prenait un carton blanc pour un soi-disant (oui, c’est moi qui écrit, je peux rétablir la vérité) placage haut sur l’ailier Drancéen qui voulait se faire la belle. Mais ça ne déstabilisait pas outre mesure des cochons qui tenaient leur match. Et qui par l’intermédiaire de Clément « le filou de Brocéliandre » allait même inscrire rapidement un essai tout en magie. Il jouait rapidement le ballon (enfin, personne n’a prouvé qu’il l’avait joué…) dans le dos de l’arbitre une pénalité pour lui-même sur les 3o mètres adverses, et profitait de l’hébétude générale pour aller tranquillement (mais en courant quand-même) aplatir le ballon. L’arbitre, dont c’était le deuxième match expliquant quelques approximations avec la règle des deux côtés, hésita un instant mais valida bien l’essai. La messe était dite. Drancy pris également son carton blanc pour placage haut (enfin diront certains), puis un rouge de chaque côté, leur numéro 7 ayant poursuivi Grégory qui se replaçait tranquillement (après un geste pas très catholique sur ce même 7 comme il l’avouera lui-même) pour lui déplacer par derrière le nez, ce qui est une opération délicate accordons-lui cela, qu’il trouvait trop droit. A part cela, nous retournions deux fois aplatir chez eux par nos avants encore. Le score aurait même pu être plus lourd si Quentin, après avoir pris un trou, raffuté un adversaire et fixé le dernier défenseur n’avait pas envoyé sa passe dans les chaussettes de Kevin idéalement placé sur l’aile (bon lui, enfin moi, vous dira que c’est Kevin qui court comme une enclume). Ou si Gauthier, après une magnifique course solitaire de près de 40 mètres avait juste plongé au lieu de se faire reprendre par un défenseur et dégueuler la balle dans l’en-but. Ce qui lui vaudra le Corbier d’or.  

Mais l’essentiel ne porte pas sur l’ampleur qu’aurait pu prendre le score. Non, l’essentiel est bien cette victoire, bonifiée de surcroît, sur Drancy. L’essentiel est d’avoir vaincu, enfin, le signe indien. L’essentiel est que dans cette équipe « United ages of SCUF » et qui ne s’entraîne jamais ensemble, tout le monde s’y est filé sans réserve pour obtenir cette belle victoire. Cela oui, c’est l’essentiel. Alors merci et bravo à tous pour votre état d’esprit, et comme on dit au bar-pmu du coin « Eh Garçon, je reprendrai bien la même chose ».      

boubou

Bonjour messieurs,

Je veux bien m'y coller mais il me fudrait les faits de match et l'évolution du score.

Je peux aussi réécrire le match mais dans ce cas c'est grâce à moi qu'on arrache la victoire sur une percée de 30 mètres après 2 raffûts, 1 feinte de passe et le cad' deb' de leut ailier en applatissant sous les poteaux.

Quelqu'un a-t-il pris des notes sur le match ? A vous de voir ;o)

Boubou.

@Flo : quand le résumé doit-il être envoyé à la rédaction ?