dimanche 15 décembre 2013

CR n°8 : Scuf Vieux Cochons - Drancy

Saison 2013-2014
8ème journée de poule de la 2ème division des Clubs du Samedi
COMPTE – RENDU N°8: S.C.U.F. Vieux Cochons - Drancy
Samedi 14 décembre 2013 à 14h00 sur notre ex-pelouse fétiche de Pouchet

Score : 16-27

« Waterloo morne plaine » comme l’a écrit Victor. Ouais, maintenant je vois ce qu’il a voulu dire !

Points : 1 essai de Iron-Dufort. 3pénalités de « LuckyfootZancanaro »( ?), 1 transformation deJuju (?).

Capitaine : Franck Honoré, notre gentlemen-orateuren chef,revenu pile pour que le barbiniou puisse continuer de maintenir ses statsà 100% de victoires en tant que capitaine. Si ça ce n’est pas de l’altruisme !

Homme du match : Difficile d’extraire un MVP de ce match, mais bon, comme il faut bien élire notre talent d’or société –tut-, il me semble juste de le dédicacer à Monsieur Iron-Dufaure (et merde, un avant !) qui marque le seul essai des cochons à la 70éme, et de quelle manière (conté un peu plus bas).

Corbier d’Or : Alors là, je n’ai pas tout compris, mais il a été attribué à Doudou-la-boudeuse. Parce-que au départ, il devait venir s’entrainer jeudi soir, et surtout, surtout ne pas jouer samedi puisque Dracul l’a interdit de « gros » match, et que de toute façon il avait décidé de boycotter les VC à cause du coaching du match à Orsay qu’il avait qualifié de « perdant-perdant ». A l’arrivée, on l’attend toujours pour faire notre touché hebdomadaire, et il a joué contre Drancy en remplacement de Vania, qui lui devait jouer le samedi mais pas le jeudi soir à l’entrainement ou il s’est pourtant tordu la cheville, en criant avant de s’effondrer « Doudou enculé ! » ; alors que ce même Doudou était à cette même heure (on l’a appris un peu plus tard) en train de se bourrer la gueule chez Bourrel (c’est redondant) avec Jean-Mi. Donc, comme moi je ne m’occupe pas des histoires de tromperies et autres coucheries entre gros, je me contente de vous relater la face immergée de l’iceberg, et pour les dessous de table, vous demanderez aux susnommés.

L’avant-match.
Quand Jean-mi m’a annoncé avant le match que, pour délit d’outrecuidance envers son chouchou, j’étais de CR, j’ai feint d’hésiter. Quand dix secondes plus tard, je lui signifiais mon accord en lui demandant de me donner à la fin du match l’évolution du score, les marqueurs… (des trucs pour raconter fidèlement le déroulé d’un match, quoi) et qu’il me répondit « Mais on s’en fout, tu fais comme nous, t’inventes ! », je compris beaucoup de choses tout d’abord, et je mimais l’embarras ensuite. Mais au fond de moi je jubilais. Enfin ! Le loup était dans la bergerie, et le lobbying forcené mené par les membres du front de libération de la parole pour les trois-quarts, avait atteint son but. La révolution était en marche, nous allions déstabiliser le pouvoir en place, et pourquoi pas un trois-quarts à la présidence. « Ah, ah, ah! » Pensais-je, « tremblez fiers avants, et apprêtez-vous à lire un récital du jeu de mouvement, une ode aux jambes de feu, un manuel technique de notre gestuelle d’Harlem Globe-Trotters ».
Quatre-vingt minutes plus tard, je me suis demandé si je ne m’étais pas fait eu.La mauvaise fois c’est un peu ma spécialité, d’accord, mais là…ce serait inventer, et nous avons une éthique, nous. A croire qu’en fin renard Jean-mi avait tout anticipé et je me suis précipité dans son piège tête baissé. Dur la politique !

L’illusion.
Si Orsay chez eux est notre bête noire, que dire de Drancy qui en maintenant quatre confrontations (1 en finale Pam-Pam, 2 fois chez eux en championnat, et « Last but not least » comme disent nos couillons d’amis anglais, 1 fois chez nous) nous a battus à chaque fois.
Et pourtant, ce match n’avait pas trop mal commencé puisqu’après 10 minutes de jeu nous menions 6-0 grâce à deux pénalités transformées avec une insolente réussite sur le poteau par Zancanaro. Ce n’est pas vraiment que nous étions dominateurs, mais en allant deux fois chez eux, nous avions concrétisé deux fois, ce dont nous ne sommes pas coutumiers. Mais bon voilà, ce superbe malentendu ne dura pas longtemps. Drancy s’est mis à jouer, oh, pas de façon géniale et avec même quelques maladresses grossières, mais beaucoup trop vite pour nous. Un pack peut-être moins impressionnant que l’ASPTT, mais très efficace et mobile et avec quelques individualités performantes et perforantes, dont un 8 aussi grand que Gregonator mais dans le sens de la largeur. Alors ils ont déroulés, créant des points de fixation, éjectant vite les ballons vers leurs trois-quarts qui pour le coup avaient des jambes de feu et ont eu l’air de trouver très à leur goût notre pelouse synthétique pour leur appuis. Ajoutez à cela des problèmes de réglages défensifs en premier rideau, surtout derrière (aïeu ça pique), un second rideau ayant le plus grand mal à revenir au fil des minutes, et trop de placages ratés, pour que 30 minutes plus tard l’arbitre siffle la mi-temps sur le score de 10-6. Mais s’il y avait eu 6-25, c’était pareil, vu qu’ils ont réussi l’exploit de rentrer 3 fois de plus dans notre en-but, mais pour faire 2 en avants au moment d’aplatir, et se prendre un placage défensif au torse de Matt champion qui empêcha leur ailier d’aplatir. Nous nargueraient-ils ?
Donc 10-6 à la mi-temps et sur un malentendu, on se dit que peut-être…

Le malentendu dissipé.
Et la deuxième mi-temps reprend sur le même rythme et selon le même schéma : beaucoup d’attaque pour eux, trop de défense pour nous. Mais une mi-temps passée à nous réorganiser collectivement nous permis de mieux boucher les trous, et ils se baladaient un peu moins. Du coup à la 55éme, ils décident de taper une pénalité sur nos 22 plutôt que de la jouer. Nous craindraient-ils ? 6-13. Quelques minutes plus tard, et sur une de nos trop rares incursions chez eux, ils se mettent à la faute et LucKyfootZancanaro transforme une fois de plus dans un style très peu académique. Il est sur un petit nuage notre Zanca, même en défense…  9-13. Comprenez-bien, nous sommes à la soixantième minute, et bien que l’on passe plus de temps au sol avec dans nos bras nos adversaires du jour qu’à porter le ballon, rien n’est joué. A défaut de réussir à mettre l’agressivité qui peut-être nous aurait permis de renverser le cours du match (enfin peut-être, hein, pas sûr non plus), nous nous accrochons avec la ténacité du moustique qui revient à la charge après s’être fait balayer trois fois de la main, prêt à piquer au moindre assoupissement.
Las, ces jeunes ou moins jeunes Drancéens manifestement bien affûtés n’ont jamais baissé de pieds, et sur une relance de 55 mètres leur ailier part plein centre, passe 3 ou quatre cochons se replaçant selon la technique dite de l’escalier, et va marquer l’essai qui devait clore tous nos espoirs. Celui-ci en plus est transformé, ce qui nous donne un retard de 11 points. Mais, rendons-nous cette justice que, tout cochons que nous sommes, nous avons fait montre de l’abnégation du mulet qui court derrière sa carotte. A peine quelques minutes plus tard, et suite à un coup de pied à suivre dans leur 22, ils se cafouillent à la réception. Quelques cochons trainant par la récupèrent la balle, qui échoue très vite dans les bras d’Iron-Dufaure alors dans les 15 mètres adverses. Comment a-t-il pu croire un instant qu’il pouvait aller au bout, je n’en sais rien, mais il déclencha une accélération (si, si) qui surpris deux défenseurs qui se télescopèrent dans son dos, se permit un cadrage-pas-débordement-mais-presque sur le dernier défenseurqu’il agrémenta d’un beau raffut qui lui donna l’allant nécessaire pour aller s’écrouler dans l’en-but à la soixante-dixième minutes. Du bel ouvrage qui me laisse penser que l’on devrait peut-être l’essayer à l’aile, il a du potentiel ce garçon. Comme GoldenfootJuju transforme, nous revenons de manière quelque peu inespérée à 16-20 à 10 minutes de la fin. Certains se disent que le point de bonus défensif ce ne serait pas si mal finalement, d’autres se prennent à rêver que vraiment, sur un malentendu…
Mais non, et c’est à la dernière minute du match que suite à une touche et sur une ultime attaque bien enclenchée sur nos 40 mètres par leur 10, grâce aussi avouons-le à une défense généreuse de notre part (aïeu, ça repique), que deux temps de jeu plus loin, leur quatrième essai dissipait les derniers doutes. Seule maigre consolation, ils avaient l’air vraiment soulagé de remporter le match, et nous gratifièrent d’un « très belle équipe », mais qui n’est jamais que le « good game » à la Française.

Les enseignements du match.
On pourra débattre longtemps sur la composition réelle de leur équipe, nous avions nous-mêmes cinq « jeunes » en renfort, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils n’ont pas chômés. Qu’ils en soient d’ailleurs remerciés. De plus, cette équipe n’était pas injouable, mais nous avons certainement payé pour les deux grosses échéances précédentes, constat qui devient évident si l’on regarde notre infirmerie.  Alors pour ce qui est des prétendues « ambitions » de division supérieure pour jouer tous les samedis ce type de match, j’ose imaginer que notre président est redescendu sur terre, ce qui devrait nous éviter de trop grandes frustrations liées au coaching.
Enfin je dis ça, mais en même temps on pourrait peut-être finir premier ou gagner les playoffs et refuser la montée, non ?!? Parce-que quand même, devant je dis pas, mais derrière, hein derrière, on a une belle équipe…

by Quentin





 Voilà où se retrouvent nos centres : dans le carré handicapés...

 Doudou rentre... et prend un blanc 5 minutes après...


 Et oui ! Gros Con en short !


 Merci Jérésime ! 2 participations. 2 défaites...
 A droite, gros corps malade...
 Explication : c'est Raph qui a "blessé" Vania et "requalifié" Doudou à 2 grammes le jeudi chez Bourrel !
Moralité : ne vous entraînez pas ! Venez boire des coups avec Jean Mi le jeudi...
Voilà pourquoi Lawrence enchaîne les sélections...

mercredi 11 décembre 2013

CR n°7 : Orsay - Scuf Vieux Cochons

Saison 2013-2014
7ème journée de poule de la 2ème division des Clubs du Samedi
COMPTE – RENDU N°7 : S.C.U.F. Vieux Cochons - Orsay
Samedi 7 décembre 2013 à 15h00 Stade de la peupleraie à Orsay
Score : 19-16

Points : 1 essai de Nourredine Addi. 1 transfo et 3 pénalités de « golden left foot » Juju.

Capitaine : c’était le grand retour de notre emblématique Franck ! Du coup, notre bigouden fleuri, Yann, avait préféré déclarer forfait. Peur de la comparaison…

Homme du match : à tout seigneur, tout honneur, captain Francky ! Il se démena aux quatre coins du terrain. Faut dire que, quand notre St Honoré nous quitte trois semaines, ce n’est pas pour arpenter les fêtes de Dax, de Mauléon ou de Pampelune. Régénération aquatique dans les algues de Biarritz et stage intensif de triathlon…

Corbier d’Or : premier nommé, Yann, le fuyard, qui non content de nous abandonner, a inondé votre serviteur de sms pour connaître l’évolution du match… Deuxième nominé, die grosse Kayser rouquin himself ! Depuis ses deux premiers matchs, il pérorait à tous vents qu’il n’avait coûté aucune pénalité et aucun carton. Ce samedi, il crût persister dans son attitude disciplinée… jusqu’à la dernière minute : placage haut (un comble pour le fox-terrier des 3ème lignes…) et pénalité qui scelle la victoire des Orcéens… Heureusement, il fût sauvé du trophée par l’incorrigible Manu. 50ème minute : après le premier essai des Orcéens, les incompétents Dracule et moi-même décidons de remplacer Manu par Lionel pour apporter plus de vitesse vers les extérieurs qui venaient d’être victimes de profonds courants d’air. Or, initialement, Manu devait rester encore 10 min sur le pré… Du coup, notre magnifique quinquagénaire nous gratifia d’une bouderie gigantesque !!! à l’aûne de son désir de jouer certes, mais d’une immaturité remarquable. Quand on a 52 balais, ça devient remarquable ! Du coup, Corbier d’Or à l’unanimité… de moi-même !

Orsay, c’est notre bête noire ! Depuis des années, jamais nous ne réussissons à gagner chez eux. Pourtant, l’année dernière, nous ne perdîmes que d’un malheureux petit point : 6 à 5…
Du coup, après nos six glorieuses victoires du début de saison, la horde pensait bien y vaincre enfin le signe indien. L’invincibilité avait gonflé nos cœurs d’orgueil et d’optimisme. Et, derrière son comptoir, notre cher président éternel, Marco rêvait enfin d’un triomphe par procuration. Il avait sorti le havane et chaussé sa paire de crampon. Sa revanche sur des années de frustrations orcéennes allait enfin sonner !
Seulement, le porcelet est un animal fragile et sa remarquable préparation physique ne peut toutefois le protéger efficacement de l’enchaînement des matchs. Celui-ci était le quatrième consécutif et, forcément, la liste des éclopés était longue : Zanca, Pascalou, Gérôme, Françou Derôme, Ben Juéry… De plus, Matt était parti réparer les méfaits de Roch à New Dehli et Maître Flo jouait un match gigot-haricots pour faire plaisir à notre cher Titi… Si on y ajoute Xavon, en pleine forme, seul spectateur, mais auto-puni le samedi précédent… C’était l’hécatombe chez les gazelles ! On croyait que seul l’indestructible corse Thom Poletti tiendrait le choc. Que nenni ! Deux jours avant le match, il était atteint par le célèbre syndrome « Guerre des Mondes » : les terribles extra-terrestres vaincus par de misérables virus… Pour Thom, ce fut celui de la grippe… Et, nous n’étions pas encore au bout de nos peines ! 2 heures avant le coup d’envoi, Quentin nous avertit qu’il était scotché par une migraine. Bon, personne ne le crût. Certains se réjouirent même de son absence… Toujours est-il que mon rédacteur désigné d’office se défila et m’oblige à l’heure actuelle à vous inventer un match…
Quand je pense que j’avais froissé Doudou, Vania et Gros Con Durand en les bannissant de la liste des gros… J’aurais dû aligner que des gros ! Ils sont robustes eux !
Du coup, les porcins avait débauché chez les pré-pubères. Jérésime Cottrez, Nourredine Addi, Quentin Tissot et Kevin Boualam se joignirent à la troupe avec enthousiasme. On ne peut que leur en être reconnaissants !

En tout cas, les nombreuses défections n’entamèrent pas le moral de la troupe à l’heure de rentrer sur le terrain. Néanmoins, unn sage dicton prévient que « La victoire est un piètre conseiller ». Cela se vérifiera malheureusement 80 min plus tard…
Armé de notre avant-garde de golgoths, GregoVinz, et malgré l’absence du menhir, l’humeur était badine.
Seulement, dès les premières minutes, nous nous rendîmes compte que nous affrontions la première équipe « rugby » de la saison. Une équipe qui sait jouer et exploiter la moindre de nos erreurs. Une équipe qui savait venir nous plaquer rapidement chez nous, faire tomber nos golgoths pour récupérer les ballons au sol. Comme en plus l’arbitre était assez tolérant sur les arrivées sur les côtés…
Alors, bien sûr, Schwartz l’aîné régnait sur la touche comme d’habitude et Schwartz le cadet renvoyait les adversaires systématiquement loin chez eux. Seulement, nous accumulions les erreurs techniques et les ballons n’étaient ni assez propres ni assez rapides pour lancer des attaques efficaces. Comme, de plus, Greg se tordait le genou dès la dixième minute, les porcins ne parvenaient à créer ces avancées dans l’axe qui nous avaient mis sur orbite le samedi précédent. 3 – 6 seulement à la mi-temps.

Malgré les bonnes résolutions de la mi-temps et l’entrée tonitruante de Nico Valenzuela à la mêlée, l’équipe conserva son imprécision technique. Après une première pénalité pour hors-jeu, les Orcéens passèrent en tête à la première occasion. Chandelle sur leur 22. Le réceptionneur passe à l’extérieur en désespoir de cause… et, suite à un replacement défensif défectueux sur la largeur, Orsay se retrouve dans notre en-but 80 m plus loin ! C’est aussi à ce moment-là que les deux incompétents provoquèrent l’ire de Manu…
Et, dix minutes plus tard, un nouveau cafouillage des gorets… qui amène la même sanction ! 16 à 6 !
Du coup, les Cochons n’avaient plus d’alternative : il fallait sauver la patrie ! On retrouva aussitôt les vertus d’antan ! Pilonnage dans l’axe. Razzia sur la touche. Et mauls qui avancent.
A la 71ème, après un beau maul et plusieurs percussions à 5 m de leur ligne, Nourredine adoptait la nouvelle tactique et dégommait tout sur son passage pour aplatir entre les perches. 16 à 13.
Et 16 à 16, quand, 3 minutes plus tard, les Orcéens étaient contraints d’écrouler un maul qui risquait de provoquer les mêmes conséquences. Dans sa grande perspicacité, captain Francky décida de prendre la tentative au lieu d’aller en touche sur leurs 5m. Il avait confiance en Juju. Qui le lui rendit bien en la transformant des 22m à l’extrême droite.
16 à 16. Vu le déroulement du match et nos insuffisances 60 minutes durant, on ne pouvait pas se plaindre du nul.
Il restait 6 minutes à « gérer ». Surtout ne plus faire de fautes techniques.
Las, c’était au-dessus de nos capacités ce samedi. Exemple : à la 78ème, Thib qui avait remplacé Thom en touche, contra magistralement le lancer des Orcéens sur nos 22. Ouf se dit-on. On allait pouvoir retourner chez eux… Loupé, on fit un lamentable en-avant deux passes plus loin…
Jusqu’à l’ultime action où Lionel se laissa emporter par sa fougue à sauver la patrie porcine. Pénalité à 40m à droite. Vu les précédents ratés assez faciles du buteur d’Orsay, nous étions assez confiants…
Mais, la confiance se révéla définitivement notre pire alliée ce samedi. Le botteur orcéen réussit le coup de pied de sa vie. Qui passa à 4 cm au-dessus de la transversale…
Cruel. Mais assez logique sur la totalité de la partie.
La horde était fatiguée. Quand on voit que même nos deux athlètes Thomy Schwartz et Nico Valenzuela sortirent blessés, on se dit que l’envie ne compense pas indéfiniment l’âge de nos articulations…
Quoique… lorsqu’on voit l’enthousiasme débordant et la mauvaise foi évidente de papy Manu, on se convainc que les plus beaux matchs sont encore à venir… 

Jean Mi, chroniqueur improvisé et coach improvisant


 Les Golgots !


 Gregonator out !



 Enfin dans le bon sens !
 Nourredine vient d'aplatir !


 Captain déçu !
 Jérésime, Quentin et Kevin, nos juvéniles invités du jour (avec Nourredine) ! Merci à eux !


 Tu l'as grandement mérité mon Manu !
Un Captain francky qui a donné de lui-même ! Man of the match !

lundi 2 décembre 2013

CR n°6 : ASPTT Paris - Scuf Vieux Cochons

Saison 2013-2014
6ème journée de poule de la 2ème division des Clubs du Samedi
COMPTE – RENDU N°6 : ASPTT Paris - S.C.U.F. Vieux Cochons
Samedi 30 novembre 2013 à 15h00

Stade Interdépartemental des Sports à Bobigny
Score : 17-24

Le salut du porc est au ras.

Points : 4 essais collectifs mais attribués pour les stat à Gregonator, Captain’Yann, Nico Valenz ‘et Captain’Yann again ; 2 transfos de Thomy Schwartz

Capitaine : Notre barbu grisonnant, le granitique Yann Lavoir. Attention, son capitanat n’est plus un intérim, ça pue le putch. Ils sont chaud-patate les bretons en ce moment, et notre Yann doit se sentir porté par cette engouement populaire, ce « printemps arabe » version costarmoricaine. Et s’il n’arbore pas encore de bonnet rouge, son slip rouge est un message politique, n’en doutez plus !

Homme du match : Le 8 de devant, des gros fiers et forts, auteurs d’un match où ils subirent, puis renversèrent la vapeur, prirent les postiers à la gorge et ne lâchèrent l’étreinte qu’après 400 mètres (en cumulé) de mauls pénétrant et déroulés divers, 4 essais, le passage devant au score, et  le coup de sifflet final.
Corbier d’Or : Notre manager-intendant-gourou-restaurateur (pizzaïolo)-sélectionneur-talonneur momentanément sur le flanc, Jean-Mi, dont la pertinence des choix tactiques de coaching n’a d’égal que la naïveté et la sensiblerie affective, vous verrez bientôt pourquoi.

Après quelques matchs face à des adversaires réputés faibles de la poule, il était temps ce samedi pour l’équipe des Vieux Cochons de rentrer dans le gras. Loin de notre pré en celluloïd dont le vert fluorescent est parfaitement accordé au rose fuchsia de nos tenues moulantes, la horde porcine affrontait les premiers de poule (ex aequo). Une équipe des PTT qui nous accueillit dans le grand Nord (Bobigny, quand même…), sur un vraie pelouse bien grasse, balayée par les vents froids d’une fin d’automne, sous une lumière rasante orange post-apocalyptique mettant en valeur le gris crasseux des gigantesques tours HLM environnantes… Une ambiance qui laissait présager que la partie ne serait pas une balade de santé. Elle n’en fut pas une.
Déjà, comme chaque fois que les gorets ont à jouer à plus de 3 km de leur porcherie de Pouchet, les candidats sont plus rares. Les noms de 22 scufistes furent certes couchés sur la feuille de match, mais une pénurie de première ligne fut constatée. Une première pour le puissant Syndicat des Premières Lignes, qui a certes noyauté les arcanes du pouvoir (Présidence et Vice-Présidence du club, Management de l’équipe, capitanat historique, responsabilité du Comité Huitre, infirmerie, ils sont partout !) mais ne doit pas en oublier l’essentiel : jouer au rugby, pousser, courir, plaquer et pousser toujours. Au gré des remplacements, Stéph 2-2-nie et Gregonator eurent ainsi le loisir de découvrir les joies de la pile et des cervicales vrillées. Un cadeau d’autant plus beau que nous jouâmes ce samedi face à la meilleure première ligne qu’il nous ait été donné de jouer depuis fort  longtemps. Une première ligne qui nous fit reculer, nous plia, nous mâcha. Je vis même Maxou Hospital les crampons 20 cm au-dessus du sol, fait assez déroutant pour qui connait l’histoire du club (depuis 50 ans, au SCUF, les Hospitaux volent rarement dans les mêlées fermées… même en pleine saison migratoire).

Mais entrons dans le vif du sujet. Dès le coup d’envoi donné, nous sentîmes que la partie serait très différente de celles jouées depuis le début de l’année. Pas le même sport en fait. En effet, les postiers nous prirent haut. Agressifs en défense, ils dispensèrent quelques timbres biens sentis. En attaque, ils alternèrent efficacement entre jeu au près, occupation intelligente (des chandelles pour nos arrières avec le soleil dans les yeux) et balle à l’aile. En face la cochonnaille subit et commit des fautes. Des réceptions de balles hésitantes, des courses improbables car manquant de conviction, un engagement déficient et un souhait de trop souvent écarter les balles… Alors que nous ne franchisions pas, voire subissions la montée de la défense. Bref, nous primes la marée (en même temps avec un breton comme capitaine…). C’est sur une balle en première main, derrière une mêlée sur nos 30 mètres, que la première banderille fut plantée par une belle attaque des PTT. Les centres postiers déchirèrent le rideau rose et allèrent se vautrer dans l’en but. Quelques minutes plus tard, et alors que nous avions encore la gueule à brouter le gazon (une hérésie, pour des cochons) un second essai nous crucifia. Il fallut attendre les 10 dernières minutes de la mi-temps pour sentir la puissance de nos gros prendre le dessus sur le paquet adverse (avec un essai collectif à la clef). Le ton monta, quelques amabilités s’échangèrent et, comme souvent, c’est notre Xavon national qui fut vite repéré par l’arbitre. La menace arbitrale fut claire : "calmez-vous sinon c’est rouge direct au moindre mauvais geste". A la mi-temps le score était de 17 à 7 pour l’adversaire. Une première mi-temps compliquée face à un adversaire complet et volontaire. Un casse-tête pour nos cerveaux porcins.  

Mais à la mi-temps, 2 faits marquants survinrent. Le premier, c’est le non-remplacement de notre ouvreur, Xavon, dont les velléités guerrières débordaient ostensiblement mais qui réussit à convaincre notre expert ès coaching, Jean-Mi, de le laisser sur la pelouse. Il promit, jura, cracha qu’on ne l’y prendrait plus, qu’il ne prendrait pas de rouge, ni de jaune ni de blanc ni aucune autre couleur, qu’il serait doux comme un agneau, zen comme un moine bouddhiste même si le 3 adverse revenait lui chatouiller les côtes d’un nouveau coup d’épaule vicieux. Incarnation de la bonté, de l’optimisme, muse des naïfs et à défaut d’autre ouvreur de métier, Jean-Mi accepta…
L’autre évènement de la mi-temps fut le discours de Vinz, notre  géant barbu. Sans doute est-ce parce qu’il bénéficie d’une vision panoramique privilégiée, du haut de son double-mètre. D’une belle expérience des matchs à tension, aussi. Et d’une capacité à faire des phrases courtes, avec des mots simples lorsqu’il s’adresse à des gros qui ont dégusté pendant une mi-temps (ce mec a vraiment l'étoffe d'un entraineur, faudrait y penser, Lionel! Ah c'est déjà fait ? Ah d'accord...). N’empêche qu’il posa la stratégie de notre jeu sur la seconde période : jouer devant, faire des mauls. Lorsque la balle est sortie, toujours un gros à l’intérieur du 10, et des courses rentrantes. Arrêter d’aller chercher les extérieurs, leurs centres distribuent des tampons sans faiblir. Alors qu’au ras, ils sont bien plus légers. "Le ras, c’est la vie."

Retour sur le terrain, premier ballon, application de la stratégie barbesque, 40 mètres de groupé pénétrant, essai pour les cochons. Second ballon, turnover en faveur des blancs, la défense rose recule, tient bon, puis Xavon essaye discrètement sous les yeux de l’arbitre d’arracher la tête de son vis-à-vis dans un maul. Carton rouge. A ce moment-là, plus de choix possible. S’envoyer dans tous les sens, partout, faire mal à l’impact, tenir la marée en mêlée, continuer à les gêner sur leurs touches (Thomas Schwartz moissonna le ciel, comme souvent), éviter les fautes bêtes sur les rucks et pousser bas, petits pas, proposer des gros au ras et un soutien rapide au près, et pousser bas, petits pas, en gardant l’oreille attentives aux aboiements de nos demis-de mêlées successifs, Roch et Nico Valenzuela, cornaqueurs de choix. Et pousser bas... Petits pas. Je résume ainsi cette seconde mi-temps intense, avec l’œil et le vocabulaire d’un joueur de première ligne (qui n’eut pas l’occasion de voir souvent l’horizon pendant la partie mais put apprécier à de nombreuses reprises la qualité de l’implantation des racines de gazon dans la terre argileuse de Bobigny). Désolé pour les esthètes de la double sautée croisée « chisté ». Il n’y en eut pas. Par contre il y eut 2 nouveaux essais collectifs du pack au terme d’un lourd combat verdunesque et de quelques charges titanesques de nos gros… A 14, les cochons tinrent la barre (en même temps avec un breton capitaine c'est plus facile de savoir naviguer), ne lâchèrent rien. Même lorsqu’ils se retrouvèrent acculés sur leur ligne, ils agressèrent les PTT au placage. Avec 7 points de retard et bénéficiant d’une pénalité à 5 mètres de la ligne porcine (15 m à gauche des poteaux), les postiers tergiversèrent. Et finirent par tenter de prendre les 3 points (qu’ils ratèrent). La solidarité rose les avait écœurés, ils n'imaginaient plus pouvoir franchir notre défense de clébards enragés. Elle les écœura encore dans les dernières minutes, où les cochons finirent à 13 (carton blanc pour Captain Yann) et perdirent leur Bastareaud Blanc, Pacalito Augé sur un nouveau KO. Pascal, ancien arrière reconverti seconde ligne vu son physique de grand pillier, postulant au centre dans l’équipe et dépannant à l’ouverture pour l’occasion après l’expulsion de Xavon, laissa sa place à Thomas Poletti. Les instructions qu’il transmit à son frère, à la mêlée, furent limpides. Surtout aboyées par un corse : « Roch, je passe en 10. Par contre tu te démerdes, je veux pas voir un ballon. Je te préviens, si tu m’en envoie un, j’m’en fous je le prends pas, donc démerde toi ».

Et c’est ainsi que les roses gagnèrent intelligemment cette belle partie, en faisant preuve de courage et de solidarité, de lucidité et d’abnégation face à une très bonne équipe, complète et puissante. Le soulagement du coup de sifflet final fut jouissif, et la douche chaude délicieuse. Nous savions que cette équipe des Vieux Cochons avait du potentiel, quelques individualités fortes, tant techniques que physiques, même pour des "vieux". Nous savons aujourd’hui qu’elle peut avoir du caractère. Reste à savoir si elle saura rééditer l’exploit les prochains w e, face aux autres « gros de la poule ». 
Vivement samedi !


Toto, chroniqueur intérimaire en l'absence de Jean-Mi, talonneur intérimaire en l'absence de Jean-MI, et digne successeur de Jean-Mi en lancer en touche...