COMPTE – RENDU N°12 : ORSAY - SCUF
Samedi 19 février 2011
Score : 26 - 7
Pelouse : haute et grasse
Température : chaude dans les tribunes
Participants : une petite vingtaine
Capitaine : Franck Honoré
Points : 1 essai (Mathieu Champion), 1 transformation (Schwartz)
Homme du match : Thibaut d’Azémar
Corbier d’Or : Philippe Toinard
Après la pluie, vient le déplacement
Prenez une feuille, un crayon et posez l’équation suivante. Comment déplacer 12 vaillants cochons au départ de Pouchet quand vous n’avez à disposition que 2 voitures dont une Fiat 500, pas le pot de yaourt mais la nouvelle génération. Ajoutez à ces 12 rugbymen, 12 sacs de sport et un sac à maillot. Solution, vous tassez 5 gros dans une BMW de capitaine, 5 fluets dans une Fiat 500 de demi de mêlée, les sacs de sport dans les coffres et entre les jambes et après vous ne bougez plus, vous ne respirez plus et vous roulez jusqu’à Orsay en saluant le courage de Marco et de Thibaut qui ont fait le même chemin sur leurs scooters et sous la pluie. A l’arrivée, après 45 minutes de route, vous tentez d’extirper tout le monde des dits voitures et vous laissez vos vitres ouvertes pour aérer.
Nous voici donc à Orsay. Comment décrire l’amour que nous avons pour cet adversaire qui n’a qu’un seul objectif chaque année, nous battre. Et globalement, ils y arrivent plutôt bien soit en alignant des joueurs de fédérale, soit en alignant comme ce fut le cas ce samedi, une partie de leurs juniors, le tout orchestré par un demi de mêlée qui nous a récemment arbitré à Pouchet et qui pendant 80 minutes a expliqué à l’arbitre officiel, comment diriger un match et ce qu’il devait faire. A posteriori, nous pouvons sourire de cette défaite car, une fois encore et malgré tous les subterfuges qu’ils utilisent chaque année, ils ne se qualifient pas pour les quarts. Une fois encore, ils nous battent mais pour rien car cette victoire ne leur permettra pas de rejoindre le dernier carré. Toute cette stratégie mise en place à chaque saison pour mourir au pied du podium, on peut en rire.
Equipe remaniée
Vacances obligent, nous n’étions pas nombreux et Marco dut composer une équipe avec les forces en présence ce qui permit à Jérôme, notre treiziste, de se retrouver dans le pack, où d’ailleurs, il se fit remarquer pour son abattage. Deux minutes après le début de l’échauffement qui dure comme tout le monde le sait, 7 minutes, c’est Jean-Mi qui dut déclarer forfait. Enfin, Titi, le kamikaze des temps modernes sorti sur KO technique après un plaquage sur le Bastareaud local…vous l’aurez compris, le banc se vidait à grande vitesse. Ceci ne nous décourageait aucunement et nous partîmes au combat sur ce que l’on appelle communément une pelouse, objet non identifié pour nous, molle, grasse, boueuse. Nous qui sommes habitués au luxe, nous voici obligés de combattre sur un pré, que dis-je, une pâture.
L’essai casquette
Après quoi…, allez 2 minutes 26 de jeu, mêlée sur nos 40, introduction pour nous. Tout le monde se met en place. L’arbitre annonce les commandements : Flexion, touchez , stop…et là, à stop, il siffle un coup franc contre nous. Le demi de mêlée s’empare du ballon, ouvre pour son ailier qui file à l’essai, tout le monde étant à ce moment là, complètement à l’arrêt en train de se demander ce qui avait été mal fait. Il s’avère que l’arbitre était venu dans notre vestiaire et nous avait demandé d’y simuler une mêlée pour bien nous expliquer les règles et ce qu’il attendait de nous. La faute viendrait de la seconde ligne qui aurait relevé ses genoux avant le 4e commandement. Dans la famille, je chipote, ou alors dans la famille, je vous ai dans le pif, l’homme en vert se posait là. Les 78 minutes qui suivront souligneront surtout son incapacité à diriger le jeu ou plutôt, sa capacité à se faire dicter le jeu pour le 9 adverse qui je vous le rappelle, est aussi arbitre officiel le samedi.
Un score qui ne reflète pas la partie
Alors oui, on s’en prend 26 dans le pif mais il faut admettre que nous n’avons pas été si mauvais que ça. Surtout, nous avons été très bons dans un des compartiments de jeu où parfois, on se laisse aller et que Franck souligne à chaque match « ne pas se consumer dans les regroupements pour se mettre immédiatement dans l’alignement ». Nous l’avons très bien fait ce samedi et cela nous évite d’en prendre plus car leurs attaques se sont très souvent heurtées à une défense en ligne. Le principe est simple, ouvrir ses oreilles et à l’instar de Fort Boyard, quand on vous crie « sors, sors, sors », c’est qu’il ne faut pas rester là. Grâce soit rendue au pack qui contre Orsay a parfaitement suivi les consignes. Et c’est d’ailleurs sur un alignement en masse que nous marquons notre seul essai du match. Les 3/4 d’Orsay ouvrent après un regroupement. En face d’eux, un mur composé de 3/4 et de gros et sur une passe entre deux adversaires, Mathieu chipe la gonfle et file sur 60 mètres inscrire l’essai entre les poteaux.
En deuxième mi-temps, par deux fois on pilonne leur ligne d’en-but, nous ne sommes qu’à quelques centimètres, Thibaut auteur d’un match remarquable contrairement à la semaine passée où il était resté sur la pelouse moins de 4 minutes 48, tente une percée, Franck y va aussi, Philippe en remet une couche…bref, ça ne passe pas et on ouvre sur des 3/4 qui par deux fois, vomissent le ballon et là je cite Vincent Barbe « non, mais si on fait tout le boulot correctement et qu’ils s’emmêlent les pinceaux, ça va pas le faire ». Et effectivement, ça le fait pas. Qu’est-ce que vous voulez ma bonne dame, quand ça veut pas, ça veut pas. Réduits à 14 pour une tape amicale sur le dos du Bastareaud local, nous ne prîmes pas d’essai et je récoltais un Corbier d’Or bien mérité mais surtout, en me plongeant dans les archives des comptes-rendus, je me rends compte que systématiquement, j’obtiens de haute lutte un Corbier d’Or contre Orsay. Quatre saisons, quatre matchs contre Orsay, quatre Corbier d’Or. Oui décidément, cette équipe n’est pas notre tasse de thé.
Philippe T
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