mercredi 28 avril 2010

Motivation, grève et belote.







Frais, orgueilleux, la queue et la truffe au vent, à 7h, dix sept gorets trépignaient en bas de l’hôtel Dazzler 901 calle Libertad : Bariloche pouvait trembler ¡ Les campañeros viejos chanchos comptaient bien galoper sur les sentiers de la gloire australe. Même Florent , le Che de Corvisart, était presque à l’heure. Marco pouvait bien clamer que nous allions nous frotter aux bouchers des Andes. La cochonaille n’en avait cure; l’odeur du sang les stimulait.
De toute manière, nous avons pu constater que le boudin n’était pas leur spécialité… trop de gras, pas assez d’épices et trop cru !!! Ces autochtones ne savent décidément pas vivre! Pas question pour nous d’offrir notre hémoglobine à leur ersatz de saindoux!
A huit heures, les bagages enregistrés, nous échangions le ballon dans la salle d’embarquement…
Seul petit contretemps, le vol AR 2492 de 9h10 n’apparaissait sur aucun tableau ! Après renseignements, notre avion hésitait sur son destin : soutenir la grève du zèle des techniciens au sol ou rejoindre celle du personnel navigant. Il faut préciser que les Argentins ont une telle admiration pour notre démocratie qu’ils ont copié ce qu’elle a de plus admirable : la CGT, Confederacion General de Trabajo !
A 12h30, notre boeing 737 trancha : il resta au sol pour ne pas faire de jaloux. Annulado !
Les porcins frustrés se ruèrent au comptoir où une pauvre mujer devait répondre à 897 clients survoltés…
Dans la cohue, panique ! Nous avions perdu Fred, notre “homme outil”! Heureusement, Vania rassura l’asemblée : “vous inquiétez pas ! Il est parti construire un avion!”
Recasés sur un vol à 17h, nous n’avions plus que 4h à passer sur place…
Jérôme obtint des repas gratuits en menacant les hôtesses de chanter en continu. Après 3 verres de “Charlotte vas laver ton cul malpropre”, elles préférèrent céder! Les cochons montrèrent aussi leur soulagement…
Après un déjeuner plastifié, 3 jeux de cartes jaillirent des sacs et la caféteria d’embarquement ressembla vite au “café des sports” des Lilas un dimanche à 11h après la clôture du PMU.A notre grand étonnement, Denis montra une activité débordante à la belote coinchée.
Quant aux douleurs de Vania et de Marco, elles disparurent aussitôt… pour se manifester à nouveau à l’évocation du match de Bariloche finalement reporté au lendemain…
Les quelques autres ont soit lu, soit sont allés se promener au bord du Rio de La Plata.
Nous ne décollâmes qu’à 18h15…
Juste le temps de poser les affaires dans notre sublime hôtel avant de rejoindre les Très Vieux Cochons dans un restaurant de Bariloche. Où nous retrouvions Alec, le responsable de l’équipe qui nous reçoit demain.
La pression monte avant le match…

Aucun commentaire: