mardi 27 avril 2010

Justice, cascades et fer à repasser.








A la noche du samedi 25, nous avons innové : restaurant de viande grillée sur la marina de Puerto Madero...
Non, la vraie nouveauté résidait dans l'ínstauration du Tribunal de Tournée ; une pratique courante chez nos “amis” anglo-saxons.
Président du Tribunal : captain Franck Honoré.
Procureur de la République: Denis Baranger
Avocat de la défense : Florent Gallaire
Jurés : tous les porcins présents
Ce jour, les accusés furent Vania, Jérôme et Manu. Malgré une défense acharnée et convaincante de maître Florent, tous les 3 furent condamnés à la peine suprème : un ou plusieurs verres de vin à boire cul sec en fonction de la séverité de la sentence. Quand aux faits reprochés aux suppliciés, il est préférable que les âmes sensibles n'en connaissent les détails. Leurs méfaits sont si odieux et amoraux que le jury ne pouvaient qu'entendre les arguments vengeurs du Procureur.
Abreuvés de sang, les gorets purent reprendre leurs propos avec Carlos au sujet de l´histoire politique de l'Amérique du Sud. Notre guide porteño, historien de formation, régalait l'assemblée de ses connaissances et de ses inspirations humoristiques. C'est le moment que choisit Denis Baranger pour sortir d´'une réflexion léthargique de 75 minutes sur son brushing ; saississant soudainement l'ampleur du débat, il le clôt d'une sortie foudroyante et définitive : “ L´histoire de l'Amérique du Sud, c'est caliente”.
Foudroyés par une telle saillie, le peuple porcin gagna ensuite un pub aux effluves nauséabondes et noya sa stupeur dans des centaines de pintes.

Le lendemain, lundi 26, réveil à 6H00 pour rejoindre les saltas de Iguazu. Des perturbations sont annoncées pour trafic aérien car ici aussi, la grève est un sport national. L’avion ne semble pas impacté et nous quittons avec tristesse Carlos, guide et homme de qualité. Nous arrivons à Iguazu avec une heure de retard et sommes accueillis par Marie-Claude, une française dont l’accointance avec l’esprit du groupe nous fait penser à l’arrivée d’un carreleur au bal des débutantes.
Avec une maîtrise peu enviable de la géologie tels les mouvements de brassage de l’asténosphère et de la mécanique des fluides, Marie-Claude nous a peinturluré la création du plateau à l’origine des chutes du fleuve Iguazu qui sont partagées entre le Brésil et l’Argentine.
Notre premier jour ici nous amène coté brésilien avec au passage la découverte de la surdité sélective de notre guide dont la vie passée en Afrique ou aux Amériques l’a privée, semble-t-il, d’utiles consultations oto-rhino laryngées.
La visite se matérialise par une randonnée sur un chemin aménagé à flanc de rocher le long du fleuve ; et la descente est l’occasion de la découverte d’un paysage fabuleux.
Embruns, humidité, appareils photos embués, puissance exceptionnelle du fleuve charriant 11500 m3/sec.
Magie de la lumière dont l’intensité diffusée par l’aérosol omniprésent transforme le paysage en forges aquatiques. A couper le souffle et imposer le silence même à Florent Gallaire...

Nos joyeux lurons, comme Denis B. le dirait, n’hésitent pas à donner de leur personne en passant dans la zone, permettant d’admirer de près la chute, en temps normal, convertie alors en une lessiveuse géante à ciel ouvert.
Cet intermède amusa la télévision brésilienne présente pour couvrir la venue des vieux cochons, et non pas, comme de mauvaises langues l’affirment, du fait de l’inhabituelle puissance du fleuve.
Au dîner, le Tribunal siéga à nouveau pour condamner sans appel Fred et Jean-Mi. Il faut dire que l'avocat de la défense, maître Jean-Marc Hanna se révéla alors dans toute sa duplicité et son absence de comisération, excepté pour lui même et les éruptions de son corps.
Pourtant, les prévenus étaient pourtant bien innocents cette fois ! Jean-Mi, enseignant épris de connaissances, avait juste fait preuve d'une attention bienveillante envers le peuple féminin guarani et ses pierres précieuses ( le rédacteur éprouve d'ailleurs une sincère admiration pour ce prévenu injustement sali... ). Quant à Fred, qui dépanne tout à chacun avec ses 3 clés de 12 et ses calecons floqués, il faut ètre fourbe comme le président du jury pour lui reprocher le transport d'un fer à repasser miniature destiné à l'entretien des 52 chemises de sponsor Manu, son roommate...
Pour le reste, la ville de Puerto Iguazu un lundi soir d’automne offre, comme l’affirme notre chti de captaine, une chaleur similaire à celle d’Abbeville au quotidien. Captaine qui, encore une fois ( ! ), s'éclipsa bien vite, non s'en nous avoir recommandé le dancing local : le Cuba Libre.
Les audacieux encore présents ( eux.. ) comprirent vite pourquoi... En guise de boîte, ils entrèrent dans une cafétéria Casino à la lumière glauque peuplée d'une trentaine de corps imberbes fêtant leur réussite au BEPC local. Leur principale activité consistait à s'échanger des glacons... sans les mains. Accablés par ce spectacle, nos âmes de père frissonnèrent et, devant leurs verres de 175cl de caipirinha, ils firent tous le sermon d'enfermer leurs propres filles dès l'âge de 6 ans et demi.
Leur émoi les conduisit même à jouer “la fureur de vivre” dans les rues de Puerto Iguazu à bord d'une twingo rose conduite par des descendantes directes de Fangio: tristes tropiques...
Sauf... pour le captain Franck qui dormait déjà sereinement la tête posée sur l'oreiller qui contient ses détournements de la caisse commune.
Et mardi, il sera encore pire...

1 commentaire:

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