dimanche 25 avril 2010

Compte rendu du match contre Alumni le samedi 24 avril pres de Buenos Aires

Argentine, le 24 avril 2010

Match : Alumni - Vieux Cochons du SCUF
Score : 12 - 13
Terrain : dans la banlieue de Buenos Aires
Pelouse : verte et bien garnie
Humidité : autour du barbecue
Effectif : 18 joueurs
Supporters : Vania, Carlos, JB
Capitaine : Franck Honoré
Feuille de match : 2 essais (Jean Marc Hanna), 1 pénalité (Philippe Toinard)
Homme du Match : Thomas Schwartz
Corbier d’Or : Marc Langlois

Déplacement en bus…comme dans le bon vieux temps
Bien que sur le flanc, Vania jouissait de prendre le bus pour rejoindre le terrain de nos hôtes. Ca lui rappelait toutes ces dimanches passés dans les bus pour se rendre sur les terrains de Nemours, Mantes La Jolie ou Les Mureaux qui comme tout le monde le sait, sont des destinations paradisiaques.
Après une nuit très « viande », « vin rouge trop boisé » et « bières fraîches », les Cochons, frais comme des petits porcinets le jour de leur castration, découvrirent loin dans la banlieue de Buenos Aires, les magnifiques infrastructures d’Alumni, club de haut niveau, champion d’Argentine au début du siècle. Une belle pelouse pour s’ébrouer, des poteaux pour se frotter, des seaux de glace pour que la bière puisse rafraîchir leurs groins et des Argentins bien gras à dévorer.

Roses de plaisir
Qui dit tournée, dit nouveaux maillots d’un rose douteux qui même après 127 lavages à 90° ne devraient pas, selon Fred, notre spécialiste es textiles, perdre de leur éclat…à notre grand désespoir.
Notre entrée sur le terrain fit rire les enfants. Les grands-mères effrayées prenaient la fuite pendant que les chiens, nombreux en Argentine, grattaient le sol dans l’espoir de creuser un trou leur évitant de voir un tel déluge de couleurs. Je vous laisse imaginer le contraste entre un rose pétard et un vert pelouse. Pendant ce temps, les adversaires trop heureux de ne pas entrer sur le terrain en même temps que nous, s’échauffaient dans leur vestiaire, nous laissant seuls sur la pelouse devant un public clairsemé qui n’en revenait toujours pas de voir 20 cochons roses d’élevage.
Notre cher captain Franck, tout à son émoi textile, en inventait même un nouveau type d'étirements : avec son calme et sa perspicacité habituels, il exigea que chacun adopte la position du fuseau...
Avant le début du match, il fut décidé vu l’âge de l’arbitre, des Argentins et du temps de cuisson du boudin et des saucisses que l’on ne jouerait que 2 fois 20 minutes et que les 8 n’avaient pas le droit de partir au ras en mêlée ce qui fit couiner Durand qui ne voyait pas l‘intérêt d‘adopter cette règle. Pour le reste, toutes les règles classiques étaient en vigueur…pénalités incluses…un détail qui a son importance comme vous le lirez plus loin.

Combat intense, lutte acharnée
Les premières minutes furent globalement à notre avantage. On notera essentiellement l’omniprésence de Denis B aux quatre coins du terrain. Un garçon connu pour sa French Touch qui par son talent et sa classe internationale éclaboussa les 3 premières minutes de jeu avant de s’effondrer faute de condition physique. C’est à ce moment-là que les Argentins prirent l’ascendant sur nous. Régulièrement présents dans nos 22, ils pouvaient à tout moment nous faire rompre mais l’édifice sur-protéiné aux filets de lomo et au Malbec tint et c’est sur un coup de génie de Jean-Marc Hanna que les premiers points furent inscrits. Nous sommes sur nos 40 mètres, Jean-Marc récupère un ballon et d’une démarche chaloupée, nez en avant, entreprend de remonter tout le terrain en zigzaguant entre les Argentins comme il le fit la veille avec les abribus, en tentant de rejoindre l’hôtel. Essai en coin.
La réponse des Argentins ne se fit pas attendre et en moins de 10 minutes, ils nous mirent deux essais d’école. L’absence de plaquage de notre côté étant un gage de réussite pour eux. 12 - 5 à la pause eau de source.

La pénalité de la discorde
Selon le président d’Alumni, jamais une équipe amateurs n’avait gagné chez eux en prenant des points sur pénalité. Comme le dira diplomatiquement notre capitaine, Franck Honoré, pendant les discours d’après-match « nous avons joué avec une telle envie que nous n’avons pas imaginé un seul instant qu’un coup de pied puisse être mal vu ». Il le fut pourtant. Rappel des faits : l’arbitre, le sosie de Kirk Douglas, siffle ses compatriotes. A priori, il eut été bien vu de jouer cette pénalité à la main ou de trouver une touche. Le capitaine regarda votre serviteur « tu la sens ? ». Ma réponse positive l’incita à montrer les poteaux à Kirk Douglas. Sur le banc, les cochons remplaçants ou supporters éructaient, pensant que l’idée était mauvaise. A 12 - 5 à 7 minutes de la fin, prendre 3 points ne leur semblait pas la meilleure idée. Sauf que votre serviteur ne flancha pas et qu’un essai non transformé suffirait à rendre les cochons vainqueurs. C’est ce qui se passa quelques minutes plus tard et on le doit encore à Jean-Marc Hanna qui alla planter son second essai de la journée en coin, une fois encore.
La fin du match fut quelque peu houleuse. Les fautes flagrantes des deux côtés s’accumulaient, les premières salades de doigts furent composées et les regards noirs pointaient leurs pupilles. Même Jean-Mi en vint aux mains avec son vis-à-vis pour au final, partager une Stella Artois au cours de la 3e mi-temps.

Une victoire et une 3e mi-temps également remportée par les Cochons
Si tous les Argentins ne firent pas acte de présence au dîner « très viande » et « très vins rouges boisés », les Cochons furent à la hauteur de leur notoriété, finissant les corbeilles de pain, les boudins, les saucisses, le stock de vin rouge, de bières et de chansons guillerettes pour ne pas dire sauvagement paillardes. Ce fut l’occasion pour les cochons de découvrir le nouveau Corbier d’Or, un collier de cochons fabriqué par Lawrence, à porter version bouquet de fleurs à la Tahitienne alors que l’ancien corbier était remis à un joueur argentin pour l’ensemble de son œuvre. Cette sculpture Laplazienne finira donc sa vie à Buenos-Aires. Livre, cravates, serviettes, polos furent offerts dans les deux camps avant une séparation non sans s’être promis qu’Alumni viendrait en France prendre sa revanche. Encore faudra-t-il qu’ils aient un buteur capable à Pouchet d’en planter une qui fera la différence en fin de match.

2 commentaires:

Unknown a dit…

c'est toujours un vrai REGAL de te lire philou !!!

Anonyme a dit…

Belle Victoire mes cochons ! Vamos !

Fab Mirjol