lundi 25 février 2013

CR n°13 : SCUF Vieux Cochons - ASPTT Paris

SCUF Vieux Cochons 20 - 8 ASPTT Paris
Samedi 23 février 2013 à 13h

Par ce beau samedi neigeux, la vaillante famille cochonne avait rendez-vous pour un match capital en vue de la fin de saison. Une victoire contre les seconds de poule nous assurait  d’accrocher définitivement le haut du tableau sur la saison régulière, et assurait une place en play off. Dotée de qualités de stratège en plus de leur queue en tire bouchon, la horde porcine, menée par Captain Franky, savait qu’il fallait d’autant plus ramener de gros points ce week end que le prochain match, chez le leader invaincu, «Centrale», s’annonce dur comme une couenne de vieux verrat. 

L’Homme du match : Zanca, pas uniquement parce qu’il fut l’auteur d’un bel essai, ni pour récompenser la précision de sa botte (2 transfo et 2 pénalités dont une de 40 mètres désaxée, mais un échec sur une pénalité à 15 mètres face aux barres, va comprendre), qu’un «Goldenn left foot Mister Rugby Juju » Schwartz (ça en fait des surnoms....) aurait su apprécier s’il n’avait pas été à San Francisco. Non, cette récompense lui revient pour l’intelligence de sa gestion du jeu, portant le ballon quand il faut, soulageant sa troupe avec de jolis coups de satons pour occuper le terrain des postiers. Une fort jolie partition.

Corbier d’or : notre bien aimé demi de mêlée corse, Roch Poletti, auteur par ailleurs d’un excellent match, mais qui sur une réception de coup de pied dans notre en-but, entendant 12 cochons beugler que la balle avait été contrée, réagit en conséquence. Le traitement de l’information fut ultra-rapide : Ballon contré = ne pas aplatir, sinon mêlée à 5! L’exécution ne fut pas en rapport avec la fulgurance de la réflexion. Un pas à gauche, un pas à droite, un début de chorégraphie digne des vétérans du ballet du Bolchoï, pour finalement «offrir» à Arnaud Corbier, acculé sur la ligne de ballon mort, une belle passe carton. Le coup de pied d’Arnaud ne trouva que la touche d’en but, nous ne pûmes éviter la mêlée...

La mêlée justement, une des clefs de ce match à enjeu. Dufaure fit de la haute voltige, un mètre au dessus du sol, Lionel et votre dévoué reporter alternèrent au talonnage pour soulager leurs cervicales. Seul Franky tint la pression. Par ce haut fait d’arme, il gagna le droit de se faire malaxer les lombaires pendant 80 minutes. A son presque plus grand plaisir... La première ligne scufiste fut mâchée, chaque introduction s’accompagna d’un couinement ému, souvent d’une reculade. Mais heureusement, les gros ne perdirent pas trop de gonfles. La conquête noire et blanche fut même un des gros point fort de l’équipe, tant Thomas Schwartz régna sur la touche, tel l’aéropostale sur le ciel du temps de St Ex. Il priva les postiers de 80% de leurs munitions. Et permit aux cochons de gagner le combat des gros.

Une fois n’est pas coutume, les vieux gorets firent une entame solide, appliquée, propre comme un cochon. Ils mirent une bonne pression sur l’adversaire, enchaînèrent devant, au ras, occupèrent, et prirent les points. Au terme d’une belle action, avec pleins de gros jeune gens qui se rentrent dedans avec d’autres gens (moins jeunes), un déroulé à gauche, un déroulé à droite, un déroulé dans l’axe (si, si j’te dis que ça existe, chez nous), ils approchèrent à un poil de cul de la ligne adverse. Roch sentit un coup à gauche. Il hurla à Manu «Magic’» Enriquez d’enjamber le ballon. C’est donc tout naturellement que ce dernier ramassa la gonfle et se jeta, avec sa combinaison de plongée, ses 2 genouillères, coudières,chevillères, orteillères, et autres protèses (sauf l’auditive), dans l’en but. Essai. 

Mais un troisième tournant du match allait mettre la nation rose en péril : sur un de ses placages tonitruants, Titi ne fit pas que désosser son vis à vis. Il s’attira les foudres de l’arbitre qui l’envoya au frais 10 minutes. 10 looooooongues minutes au cours desquelles le scuf plia, plia... Et se fit remonter. A 2 points...

Mais je vous parle là du troisième grand fait de match. Le premier tournant, il se joua avant même le coup d’envoi...

Veni, Vomi, vici.

Notre bien aimé centre en carton, Quentin de Tarlé, était en effet dans la short-liste des 22. Il se présenta aux portes du stade avec son beauf Yann Lavoir... Mais se sentit défaillir. Après avoir dégobillé son copieux petit déj’, il préféra retourner chez Bobone, déguster un bon citrate de Bétaïne, en tête à tête avec ses pantoufles. Il laissa donc ses cochons orphelins. Mais bon, pour une fois que Quentin sort ses tripes à Pouchet... Ca aurait presque mérité un titre de MVP (Monsieur Vomi de Pouchet).

Mais revenons à notre match. Juste avant la mi-temps du match, un nouveau tournant survient (décidément, c’est Space Mountain ce résumé...). Les P&T ont une grosse équipe, un pack très solide, mais ils sont un peu plus tendre derrière. Et ils perdirent leur meilleur joueur, talentueux second centre sur blessure. Sans doute vexé par la cartouche mise par notre Titi national sur un de ses potes, le 13 se décida à aller lui mettre un gros timbre. Manque de chance, le Titi est dense, chauve, et dur. L’épaule de l’inconscient postier ne résista pas. Les urgences de Bichat confirment qu’il ne fait pas bon prendre le «petit bonhomme en brique» lancé.

La seconde mi-temps commença comme la première. Avec une équipe de cochons vaillants et durs au mal. Les premières lattes souffrirent, maudissant Doudou, notre piller convivial parti en week end s’approvisionner en andouillette de Chablis, autant que Vania, toujours en tournée avec la Star Ac’. Leur présence aurait soulagé le budget «ostéo» de leurs confrères de première ligne. Heureusement le pack put s’appuyer sur une seconde ligne solide (Vinz la poutre, Steph Choutasse Dedenis) et une troisième ligne de fer (Thomas Schwartz égal à lui-même, donc des grands jours, un Yann Lavoir dont les bras granitiques gaulèrent je ne sais combien de balle dans les regroupement postaux).
Derrière, Xavon continua son bon match à l‘ouverture, Maître Galère nous fit grâce de quelques travers douteux, oublia un 2 contre 1, enrhuma son vis à vis à l’aile, et fit une passe... Zanca planta un bel essai en débordement, pour définitivement donner de l’air à notre porcherie. Avec 12 points d’avance au compteur, le SCUF géra sa fin de match, en commettant presqu’autant d’en avant que leurs adversaires, au plus grand bonheur de nos première ligne qui virent les mêlées se multiplier... (enculés!)

Au coup de sifflet final, les roses, vêtus de gris pour l’occasion, purent souffler, et aller dézinguer gaiement quelques pintes au roi duc. La saison cochonne ne s’arrêtera pas aux portes des phases finales. L’équipe s’est montré vaillante, sérieuse mais surtout sereine. Une qualité rare, dans ce monde de porcs.
by Toto





















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