Saison 2012-2013
COMPTE – RENDU N°12 : Puteaux Rugby - SCUF Vieux Cochons
Samedi 16 février 2013 à 15h30
Samedi 16 février 2013 à 15h30
Score : 19 - 32
Cadre : bien sûr, Puteaux, grâce à ses milliards de la feue taxe
professionnelle, possède des installations princières. Le synthétique, bien moelleux,
y est de dernière génération et brûle bien moins qu’à Rousié. Bien sûr, il
existe quelques pinailleurs convulsifs tels que Flo Gallaire pour estimer que
« celui de Pouchet est plus réactif à ses appuis et qu’ici, le rebond est
plus traître »… Ce que de bonnes âmes ont rectifié en précisant à Maître
Flo que « ses appuis sont aussi fluctuants que sa condition physique et
qu’il n’est pas sensé laisser rebondir 6 fois la gonfle avant de se saisir d’un
coup de pied »… En tout cas, l’abondance ne semble pas être un gage de générosité.
Tout d’abord, le parking est payant ! Ensuite, les douches ne délivrent
qu’un infime filet d’eau, et encore, après 48 pressions successives… Et,
surtout, payer 2€ sa bière d’après match, c’est un sens de l’hospitalité
spécifiquement putéolien… Du jamais vu dans le monde convivial des Clubs du
Samedi…
Participants : ce samedi, c’était mobilisation générale ! Les 2 dernières
défaites avaient tellement fouetté le sang des gorets que tous les cochons
valides étaient dans les starting blocks ! Pensez : Xavon a quitté
l’été brésilien pour offrir à nouveau ses tripes au profit des VC et Ben Juery
s’est sauvé clandestinement d’un mariage pour colmater notre pénurie au
centre ! Du coup, il fallut encore trancher. Et, c’est Fred, Dij et les 2 Raph,
Celso et Andrieux qui restèrent à la porcherie. Quant à Gros Con Durand, on
adore sa technique, mais on avait décidé de ne pas allumer de générale cette
fois-ci quand on serait à 50cm de l’essai… Lawrence avait également des fourmis
dans les jarrets, mais, par décret présidentiel, il se retrouva sur le banc en
qualité de dirigeant-soigneur-photographe-simili coach et en compagnie d’Olive
Dracule, son compagnon d’incompétence… En tout cas, une bien belle
assemblée ! Ne manquait que Chouchou Toto, le bébé talonneur adoré du
président, la statue de son Pygmalion Jean Mi : il faut dire qu’il avait
un alibi en béton ! Après deux semaines de ski et, à peine 30 ans, il
avait bien besoin d’une quinzaine d’acclimatation au niveau de la mer. En plus,
il avait une « cousinade » cet aprem !... une sorte de goûter
tagada avec ses cousins juvéniles…
Spectateurs : le petiot Dufaure et le viot Guignard (enfin, celui qu’est encore plus
viot que votre rédacteur…) ! Lolo, tout juste opéré du ménisque, n’avait
pu venir faute d’accès handicapé. Quant à notre regrettée Caroline Dedenis,
elle ne vient plus depuis que Steph lui a reproché d’être la cause de ses 105%
d’échecs aux tentatives de pénalités… Ah, si !, chaque samedi, nous avons
un fidèle spectateur par télépathie ! Exilé au fond d’une cave à Clamart
après ses nombreux méfaits, chaque samedi, à 15h, derrière sa caisse, Marco
sort alors son plus beau havane, débouche son meilleur Yquem… et rêve de
cochons fuchsias virevoltants sur une scène d’un vert immaculé…
Capitaine : il est revenu ! Non, non, pas le messie ! Mieux encore !!!
Notre capitaine historique ! Notre Saint Honoré rien qu’à nous !
Mieux que la madeleine de Proust ! Le Saint Honoré du Cochon ! Ah, le
croquant de ses chouquettes de motivation entourées de la crème chantilly de sa
rhétorique ! Et, la petite cerise confite de ses débriefings
d’après-match… Notre douceur historique nous manquait tant ! Bien sûr, on
a pas plus respecté que d’habitude ses conseils avisés, mais sa petite musique
nous a rasséréné… Certes, l’honnêteté me pousse à avouer qu’on a mieux joué
après sa sortie à la mi-temps et son remplacement au brassard par le jeune
intérimaire corse. Mais, le très vieux goret a ses petites habitudes… Tel le
bibelot posé avec soin sur la commode depuis des temps immémoriaux, le cochon
sénile s’accroche fébrilement à son captain Franck et à ses discours sucrés…
Points : 5 essais de Maître Flo Gallaire, de Laurent Olivé, de l’habituel
pilier scoreur Phil Dufaure, du juvénile Roch et de l’improbable Steph
Dedenis. ; 1 pénalité et 2 transfos de Juju ‘golden left foot’ Schwartz.
Corbier d’Or : à l’unanimité des Cochons Séniles, il revient au frustre barbu breton.
Certes, l’immigré Yann Lavoir a bien essayé de le refiler à son beauf de centre
Quentin en l’accusant d’avoir « tout joué à l’envers ». Mais le
procédé était trop grossier ! D’abord, Yann est bien trop jeune pour avoir
sa voix au chapitre ! Ensuite, Quentin fait toujours tout à
l’envers ! C’est sa marque de fabrique, et c’est pour cela que nous
l’aimons tant ! Donc, narrons l’infamie du 8 de Plougastel Daoulas :
sur le renvoi suite à notre premier essai, Captain Franck rappelle combien il
est primordial de capter proprement ce ballon en s’annonçant. Yann est sous
pression ! Malheureusement, le ballon arrive sur lui ! Sa
responsabilité le noue. Cherchant à se soustraire à sa charge, le veule
armoricain hurle à Franck, qui reculait : « Prends-le ! ».
Bien sûr, impossible pour notre cher capitaine ! Le ballon tombe donc bien
dans les mains tremblantes de Yann qui, bien sûr, le dégueule… De plus, le
couard du Finistère se permet d’affirmer avoir entendu Franck dire ‘J’ai’… Tous
les gorets à proximité peuvent témoigner du contraire !...
A noter que Coach Dracule échappa de très peu
au glorieux trophée suite aux événements contés un peu plus loin…
Homme du
match : si je me laissais submerger par l’émotion de
cette belle victoire, je pourrais en nommer 21 ! J’étais, comme chacun,
tellement soulagé de sourire au terme cette belle bataille où j’avais retrouvé
mes gorets insouciants et solidaires ! Ah, la solidité de mon Dufaure, les
placages détonants de mon Captain Francky, la science de mon Maxou, l’activité
de mon Doudou, la prise en touche à une main de mon Chambaz, la hargne de mon
Dedenis, la volonté de mon Thomas, la grinta de mon Valenzuela, l’enthousiasme
de mon Manu, les charges héroïques de mon De Tarlé Vince, les bras de mon
barbu, la clairvoyance survitaminée de mon Roch, les transversales salvatrices
de mon Juju, les lessivages de mon Ben, les arabesques de mon De Tarlé Quentin,
les courses électriques de mon Champion, les chevauchées capillaires de mon
Flo, les rushs rageurs de mon Olivé, le pressing suractif de mon Antonin et les
trajectoires supersoniques de mon Zanca ! Que de vaillants gorets !
Néanmoins, comme à chacune de ses apparitions, Gregonator Guénot évolua à un
niveau stratosphérique ! Son activité fut démentielle ! A chaque
charge, c’était Gulliver au pays des lilliputiens ! Et gare à l’adversaire
qui lui « offrait » un ballon où poser ses paluches d’acier !
Seul petit problème : son agressivité impressionne tellement l’arbitre
qu’il a encore pris 10 minutes de frigo pour « engagement
dangereux ». Le jaloux…
Salive à sec
Jeudi soir, votre serviteur apprenait que le match à Puteaux était retardé
d’une demi-heure pour laisser s’ébrouer les minimes putéoliens. En avertir les
Cochons ? Ou pas ?
Finalement, l’information resta dans les
cercles avertis (sauf pour Ben Juery qui put ainsi rester 30 min de plus à la
noce). Car, ce retard était une aubaine. Déjà, pour une fois, tout le monde
arriva à peu près à l’heure. Et, surtout, ce qui se vérifia, l’attente initiale
dans les allées du stade permit à la horde porcine de retrouver de la
convivialité… et d’assécher les salives…
Grâce à cette omission présidentielle, le
vestiaire était de suite au complet et la troupe chauffée à blanc. C’est ainsi
que Manu, dans son juvénile enthousiasme, rappela nos erreurs passées :
« Les gars, on fait pas la même connerie que contre Reuil. S’ils veulent
enclencher un maul après touche, on fait tomber le sauteur dès qu’il est à par
terre… » Sic…
L’échauffement fut également un vrai bonheur.
Bercé par Captain Francky, les Cochons voulaient manger du Cougar (patronyme
officiel des joueurs de Puteaux). Après tout, c’est nous les cougars !
Peut-être pas tous pour l’activité sexuelle effrénée, mais sûrement pour
l’âge !
Dernière recommandation de Saint
Honoré : « pas de pénalité sur les rucks ! ».
Forcément, après une entame solide, que se
passe-t-il sur la première incursion putéolienne dans nos 40 ? Faute sur
un ruck. 3 point contre les VC.
Heureusement, dans le sillage d’Attila Greg, et
malgré la sortie rapide de Thomas sur estafilade au mollet, les cochons adipeux
mâchent le pack adverse. Et, à la 25ème, sur une mêlée au 40, Roch
initie le fermé pour Zanca qui navigue et… oh miracle ! passe à Flo qui
mystifie les deux derniers défenseurs ! Du bel ouvrage ! 3 à 5.
Malheureusement, c’est peu après que
l’arbitre sera effrayé par un blocage virulent de Greg et nous laissa à 14.
La perte de notre sémaphore nous fit alors retomber
dans nos imprécisions. Et, surtout, alors que les bébés cougars ne proposaient
pas grand-chose, nous revînmes suffisamment dans notre camp… pour encaisser
deux nouvelles pénalités sur des… rucks. Plus un carton blanc pour Manu à la
suite d’une contestation d’une faute sur… ruck.
9 à 5 à la mi-temps à 14 et sans danger
adverse, c’était vraiment rageant.
Les armées
d’Hannibal
C’est cependant à l’entracte que le Grand
Changement s’opéra ! Fort de l’expérience de Reuil, les Cochons restèrent
unis. Chacun régla avec ses potes les détails techniques. En toute sincérité
mais avec la profonde empathie qui nous caractérise.
Du coup, avec l’apport de Vince et les
orientations de Roch, les gorets entamèrent l’opération nettoyage des
bordures ! Une fois, deux fois, dix fois, le corse pré pubère lança les
gorets au raz ! Une hécatombe ! Même l’argentin sauvage s’en gavait
malgré son style un peu moins « brutasse » que Greg, Yann, Dedenis ou
Vince !
Du coup, 3 petits points de Juju.
Puis, à la 49ème, après une série
de percussions tonitruantes des fantassins, le champ est libre pour la
cavalerie : chacun joue dans le tempo et décale Laurent Olivé pour un
dernier sprint rageur.
Les putéoliens sont en apnée ! Touche à
10m. Maul. Ça déroule avec maestria. Et le serial scoreur Phil Dufaure s’en
extrait pour courir sur 0m32 et s’affaler dans l’enbut. Transfo de Juju.
9 à 20 à la 62ème ! Le trou
est fait et le bonus in the pocket !
Malheureusement, c’est ce que se disent aussi
des gorets repus… et à nouveau à 14 pour un placage haut de Ben Juéry sur leur
ailier de 1m42…
Néanmoins, comme les troupes d’Hannibal
l’arme au pied sous les remparts de Rome et se sentant invincibles avec ses
terribles pachydermes, les Cochons relâchèrent leur étreinte. Et, en dix
minutes, deux putéoliens au pied léger transpercèrent notre défense endormie.
Encore heureux que ces 2 banderilles furent inscrites relativement en coin…
19 à 20 ! Les gorets avaient la queue
basse… Rome allait-elle se dérober sous les piqures d’insectes de la guérilla autochtone ?
La phobie des souris véloces allait-elle reprendre nos magnifiques éléphants de
combat ?
Non ! Car c’est le moment qu’Hannibal Honoré
choisit pour retourner parmi ses troupes hagardes ! Finies les douceurs
émollientes de la victoire annoncée ! La fureur sera notre moteur !
La dévastation notre stratégie !
Sus aux portes de Rome ! La Rome riche
et insolente qui n’offre pourtant pas la cervoise à ses adversaires valeureux
et déshydratés ! Et les fronts de nos pachydermes seront nos béliers pour
forcer ses dernières défenses !
10 min de fureur ultime et sauvage !!!
Tout d’abord, à 5 m de la ligne, flying
Chambaz attrape le lancer à une main ! Maul. L’avancée est
inéluctable ! Par contre, comble de son espièglerie, c’est le renégat
corse qui s’empare de la balle in extremis pour s’affaler.
Puis, au gong final, sur nos quarante, Zanca
amorce la contre attaque sur un coup de pied dans notre camp, retrouve ses
avants dans les 5 mètres, et, après cinq départs au ras tonitruants sur 30 m,
le ballon gicle sur Quentin qui, au mépris de toute logique, remet intérieur
sur pachyderme Dedenis qui… attrape la balle, pour une fois, dégomme 2 romains
du 92 et étend son long bras jusqu’au paradis ! Transfo de l’artilleur
Juju. Coup de génie final. Et coup de grâce.
19 à 32.
Sourires porcins et retour définitif des 5
points de la 62ème !
Dans leur en but, les putéoliens hagards
éructent : « Putain ! C’est pas possible ! Y nous font que
des trucs de vieux ces tarlouzes en rose ! » Tout à fait, chers
adversaires pingres mais valeureux. Toutefois, des vieux souvent cons, souvent
présomptueux, mais encore survitaminés… Et, surtout, copains comme
cochons !
La gaffe
Pendant que les gorets péroraient sous les maigres
filets d’eau chaude, un drame se tramait en coulisses !
Votre serviteur, retenu sous la douche par la
grâce de la cousinade de son Chouchou, avait délégué les travaux d’écriture à
Coach Dracule. Malheureusement, entre un arbitre fâché avec les maths et un
Dracule fâché avec la méthodologie, la feuille de match se trouva libellée avec
un score de 19 à 28. Signée par toutes les parties, le 5ème essai et
le bonus offensif s’étaient envolés !
Fort heureusement, comme Dracule lit
seulement après avoir signé, il se rendit compte de la méprise… Seulement,
difficile de revenir sur ce qui a été visé par tous…
Finalement, comme on tenait absolument à
coiffer le breton du Corbier, nous fîmes des pieds et des mains pour convaincre
l’arbitre de rétablir le score initial. A l’aide, avouons le, des dirigeants
putéoliens. Comme quoi, on peut être pingres mais honnêtes.
Quant à Dracule, on trouvera bien
prochainement un autre motif, de préférence injuste, pour lui décerner notre
trophée historique…
Ce n’est pas parce que nous sommes redevenus
solidaires que nous n’avons plus la prétention d’être stupides…
Jean Mi, chroniqueur
heureux mais médisant.
Coach Dracule, je signe donc je lis...
Les coupables du 1er essai...
Ah, la douce musique de notre Saint Honoré !...
Comme quoi, je me trompe aussi de temps à autre... Un lancer droit...
Un pack de gorets magnifiques !
Gregonator au frigo.... Snif... Bande de jaloux !
Le barbu frustre enfin condamné ! Un roi à la barbe fleurie... Le Roi Yann Coeur de Lion !
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