dimanche 17 février 2013

CR n°12 : Puteaux - SCUF Vieux Cochons

Saison 2012-2013
COMPTE – RENDU N°12 : Puteaux Rugby - SCUF Vieux Cochons
Samedi 16 février 2013 à 15h30
Score : 19 - 32

Cadre : bien sûr, Puteaux, grâce à ses milliards de la feue taxe professionnelle, possède des installations princières. Le synthétique, bien moelleux, y est de dernière génération et brûle bien moins qu’à Rousié. Bien sûr, il existe quelques pinailleurs convulsifs tels que Flo Gallaire pour estimer que « celui de Pouchet est plus réactif à ses appuis et qu’ici, le rebond est plus traître »… Ce que de bonnes âmes ont rectifié en précisant à Maître Flo que « ses appuis sont aussi fluctuants que sa condition physique et qu’il n’est pas sensé laisser rebondir 6 fois la gonfle avant de se saisir d’un coup de pied »… En tout cas, l’abondance ne semble pas être un gage de générosité. Tout d’abord, le parking est payant ! Ensuite, les douches ne délivrent qu’un infime filet d’eau, et encore, après 48 pressions successives… Et, surtout, payer 2€ sa bière d’après match, c’est un sens de l’hospitalité spécifiquement putéolien… Du jamais vu dans le monde convivial des Clubs du Samedi…

Participants : ce samedi, c’était mobilisation générale ! Les 2 dernières défaites avaient tellement fouetté le sang des gorets que tous les cochons valides étaient dans les starting blocks ! Pensez : Xavon a quitté l’été brésilien pour offrir à nouveau ses tripes au profit des VC et Ben Juery s’est sauvé clandestinement d’un mariage pour colmater notre pénurie au centre ! Du coup, il fallut encore trancher. Et, c’est Fred, Dij et les 2 Raph, Celso et Andrieux qui restèrent à la porcherie. Quant à Gros Con Durand, on adore sa technique, mais on avait décidé de ne pas allumer de générale cette fois-ci quand on serait à 50cm de l’essai… Lawrence avait également des fourmis dans les jarrets, mais, par décret présidentiel, il se retrouva sur le banc en qualité de dirigeant-soigneur-photographe-simili coach et en compagnie d’Olive Dracule, son compagnon d’incompétence… En tout cas, une bien belle assemblée ! Ne manquait que Chouchou Toto, le bébé talonneur adoré du président, la statue de son Pygmalion Jean Mi : il faut dire qu’il avait un alibi en béton ! Après deux semaines de ski et, à peine 30 ans, il avait bien besoin d’une quinzaine d’acclimatation au niveau de la mer. En plus, il avait une « cousinade » cet aprem !... une sorte de goûter tagada avec ses cousins juvéniles…
Spectateurs : le petiot Dufaure et le viot Guignard (enfin, celui qu’est encore plus viot que votre rédacteur…) ! Lolo, tout juste opéré du ménisque, n’avait pu venir faute d’accès handicapé. Quant à notre regrettée Caroline Dedenis, elle ne vient plus depuis que Steph lui a reproché d’être la cause de ses 105% d’échecs aux tentatives de pénalités… Ah, si !, chaque samedi, nous avons un fidèle spectateur par télépathie ! Exilé au fond d’une cave à Clamart après ses nombreux méfaits, chaque samedi, à 15h, derrière sa caisse, Marco sort alors son plus beau havane, débouche son meilleur Yquem… et rêve de cochons fuchsias virevoltants sur une scène d’un vert immaculé… 

Capitaine : il est revenu ! Non, non, pas le messie ! Mieux encore !!! Notre capitaine historique ! Notre Saint Honoré rien qu’à nous ! Mieux que la madeleine de Proust ! Le Saint Honoré du Cochon ! Ah, le croquant de ses chouquettes de motivation entourées de la crème chantilly de sa rhétorique ! Et, la petite cerise confite de ses débriefings d’après-match… Notre douceur historique nous manquait tant ! Bien sûr, on a pas plus respecté que d’habitude ses conseils avisés, mais sa petite musique nous a rasséréné… Certes, l’honnêteté me pousse à avouer qu’on a mieux joué après sa sortie à la mi-temps et son remplacement au brassard par le jeune intérimaire corse. Mais, le très vieux goret a ses petites habitudes… Tel le bibelot posé avec soin sur la commode depuis des temps immémoriaux, le cochon sénile s’accroche fébrilement à son captain Franck et à ses discours sucrés…

Points : 5 essais de Maître Flo Gallaire, de Laurent Olivé, de l’habituel pilier scoreur Phil Dufaure, du juvénile Roch et de l’improbable Steph Dedenis. ; 1 pénalité et 2 transfos de Juju ‘golden left foot’ Schwartz.

Corbier d’Or : à l’unanimité des Cochons Séniles, il revient au frustre barbu breton. Certes, l’immigré Yann Lavoir a bien essayé de le refiler à son beauf de centre Quentin en l’accusant d’avoir « tout joué à l’envers ». Mais le procédé était trop grossier ! D’abord, Yann est bien trop jeune pour avoir sa voix au chapitre ! Ensuite, Quentin fait toujours tout à l’envers ! C’est sa marque de fabrique, et c’est pour cela que nous l’aimons tant ! Donc, narrons l’infamie du 8 de Plougastel Daoulas : sur le renvoi suite à notre premier essai, Captain Franck rappelle combien il est primordial de capter proprement ce ballon en s’annonçant. Yann est sous pression ! Malheureusement, le ballon arrive sur lui ! Sa responsabilité le noue. Cherchant à se soustraire à sa charge, le veule armoricain hurle à Franck, qui reculait : « Prends-le ! ». Bien sûr, impossible pour notre cher capitaine ! Le ballon tombe donc bien dans les mains tremblantes de Yann qui, bien sûr, le dégueule… De plus, le couard du Finistère se permet d’affirmer avoir entendu Franck dire ‘J’ai’… Tous les gorets à proximité peuvent témoigner du contraire !...

A noter que Coach Dracule échappa de très peu au glorieux trophée suite aux événements contés un peu plus loin…
Homme du match : si je me laissais submerger par l’émotion de cette belle victoire, je pourrais en nommer 21 ! J’étais, comme chacun, tellement soulagé de sourire au terme cette belle bataille où j’avais retrouvé mes gorets insouciants et solidaires ! Ah, la solidité de mon Dufaure, les placages détonants de mon Captain Francky, la science de mon Maxou, l’activité de mon Doudou, la prise en touche à une main de mon Chambaz, la hargne de mon Dedenis, la volonté de mon Thomas, la grinta de mon Valenzuela, l’enthousiasme de mon Manu, les charges héroïques de mon De Tarlé Vince, les bras de mon barbu, la clairvoyance survitaminée de mon Roch, les transversales salvatrices de mon Juju, les lessivages de mon Ben, les arabesques de mon De Tarlé Quentin, les courses électriques de mon Champion, les chevauchées capillaires de mon Flo, les rushs rageurs de mon Olivé, le pressing suractif de mon Antonin et les trajectoires supersoniques de mon Zanca ! Que de vaillants gorets ! Néanmoins, comme à chacune de ses apparitions, Gregonator Guénot évolua à un niveau stratosphérique ! Son activité fut démentielle ! A chaque charge, c’était Gulliver au pays des lilliputiens ! Et gare à l’adversaire qui lui « offrait » un ballon où poser ses paluches d’acier ! Seul petit problème : son agressivité impressionne tellement l’arbitre qu’il a encore pris 10 minutes de frigo pour « engagement dangereux ». Le jaloux…

Salive à sec
Jeudi soir, votre serviteur apprenait que le match à Puteaux était retardé d’une demi-heure pour laisser s’ébrouer les minimes putéoliens. En avertir les Cochons ? Ou pas ?

Finalement, l’information resta dans les cercles avertis (sauf pour Ben Juery qui put ainsi rester 30 min de plus à la noce). Car, ce retard était une aubaine. Déjà, pour une fois, tout le monde arriva à peu près à l’heure. Et, surtout, ce qui se vérifia, l’attente initiale dans les allées du stade permit à la horde porcine de retrouver de la convivialité… et d’assécher les salives…
Grâce à cette omission présidentielle, le vestiaire était de suite au complet et la troupe chauffée à blanc. C’est ainsi que Manu, dans son juvénile enthousiasme, rappela nos erreurs passées : « Les gars, on fait pas la même connerie que contre Reuil. S’ils veulent enclencher un maul après touche, on fait tomber le sauteur dès qu’il est à par terre… » Sic…
L’échauffement fut également un vrai bonheur. Bercé par Captain Francky, les Cochons voulaient manger du Cougar (patronyme officiel des joueurs de Puteaux). Après tout, c’est nous les cougars ! Peut-être pas tous pour l’activité sexuelle effrénée, mais sûrement pour l’âge !
Dernière recommandation de Saint Honoré : « pas de pénalité sur les rucks ! ».
Forcément, après une entame solide, que se passe-t-il sur la première incursion putéolienne dans nos 40 ? Faute sur un ruck. 3 point contre les VC.
Heureusement, dans le sillage d’Attila Greg, et malgré la sortie rapide de Thomas sur estafilade au mollet, les cochons adipeux mâchent le pack adverse. Et, à la 25ème, sur une mêlée au 40, Roch initie le fermé pour Zanca qui navigue et… oh miracle ! passe à Flo qui mystifie les deux derniers défenseurs ! Du bel ouvrage ! 3 à 5.
Malheureusement, c’est peu après que l’arbitre sera effrayé par un blocage virulent de Greg et nous laissa à 14.
La perte de notre sémaphore nous fit alors retomber dans nos imprécisions. Et, surtout, alors que les bébés cougars ne proposaient pas grand-chose, nous revînmes suffisamment dans notre camp… pour encaisser deux nouvelles pénalités sur des… rucks. Plus un carton blanc pour Manu à la suite d’une contestation d’une faute sur… ruck.
9 à 5 à la mi-temps à 14 et sans danger adverse, c’était vraiment rageant.

Les armées d’Hannibal
C’est cependant à l’entracte que le Grand Changement s’opéra ! Fort de l’expérience de Reuil, les Cochons restèrent unis. Chacun régla avec ses potes les détails techniques. En toute sincérité mais avec la profonde empathie qui nous caractérise.
Du coup, avec l’apport de Vince et les orientations de Roch, les gorets entamèrent l’opération nettoyage des bordures ! Une fois, deux fois, dix fois, le corse pré pubère lança les gorets au raz ! Une hécatombe ! Même l’argentin sauvage s’en gavait malgré son style un peu moins « brutasse » que Greg, Yann, Dedenis ou Vince !
Du coup, 3 petits points de Juju.
Puis, à la 49ème, après une série de percussions tonitruantes des fantassins, le champ est libre pour la cavalerie : chacun joue dans le tempo et décale Laurent Olivé pour un dernier sprint rageur.
Les putéoliens sont en apnée ! Touche à 10m. Maul. Ça déroule avec maestria. Et le serial scoreur Phil Dufaure s’en extrait pour courir sur 0m32 et s’affaler dans l’enbut. Transfo de Juju.
9 à 20 à la 62ème ! Le trou est fait et le bonus in the pocket !
Malheureusement, c’est ce que se disent aussi des gorets repus… et à nouveau à 14 pour un placage haut de Ben Juéry sur leur ailier de 1m42…
Néanmoins, comme les troupes d’Hannibal l’arme au pied sous les remparts de Rome et se sentant invincibles avec ses terribles pachydermes, les Cochons relâchèrent leur étreinte. Et, en dix minutes, deux putéoliens au pied léger transpercèrent notre défense endormie. Encore heureux que ces 2 banderilles furent inscrites relativement en coin…
19 à 20 ! Les gorets avaient la queue basse… Rome allait-elle se dérober sous les piqures d’insectes de la guérilla autochtone ? La phobie des souris véloces allait-elle reprendre nos magnifiques éléphants de combat ?
Non ! Car c’est le moment qu’Hannibal Honoré choisit pour retourner parmi ses troupes hagardes ! Finies les douceurs émollientes de la victoire annoncée ! La fureur sera notre moteur ! La dévastation notre stratégie !
Sus aux portes de Rome ! La Rome riche et insolente qui n’offre pourtant pas la cervoise à ses adversaires valeureux et déshydratés ! Et les fronts de nos pachydermes seront nos béliers pour forcer ses dernières défenses !
10 min de fureur ultime et sauvage !!!
Tout d’abord, à 5 m de la ligne, flying Chambaz attrape le lancer à une main ! Maul. L’avancée est inéluctable ! Par contre, comble de son espièglerie, c’est le renégat corse qui s’empare de la balle in extremis pour s’affaler.
Puis, au gong final, sur nos quarante, Zanca amorce la contre attaque sur un coup de pied dans notre camp, retrouve ses avants dans les 5 mètres, et, après cinq départs au ras tonitruants sur 30 m, le ballon gicle sur Quentin qui, au mépris de toute logique, remet intérieur sur pachyderme Dedenis qui… attrape la balle, pour une fois, dégomme 2 romains du 92 et étend son long bras jusqu’au paradis ! Transfo de l’artilleur Juju. Coup de génie final. Et coup de grâce.
19 à 32.
Sourires porcins et retour définitif des 5 points de la 62ème !
Dans leur en but, les putéoliens hagards éructent : « Putain ! C’est pas possible ! Y nous font que des trucs de vieux ces tarlouzes en rose ! » Tout à fait, chers adversaires pingres mais valeureux. Toutefois, des vieux souvent cons, souvent présomptueux, mais encore survitaminés… Et, surtout, copains comme cochons !

La gaffe
Pendant que les gorets péroraient sous les maigres filets d’eau chaude, un drame se tramait en coulisses !
Votre serviteur, retenu sous la douche par la grâce de la cousinade de son Chouchou, avait délégué les travaux d’écriture à Coach Dracule. Malheureusement, entre un arbitre fâché avec les maths et un Dracule fâché avec la méthodologie, la feuille de match se trouva libellée avec un score de 19 à 28. Signée par toutes les parties, le 5ème essai et le bonus offensif s’étaient envolés !
Fort heureusement, comme Dracule lit seulement après avoir signé, il se rendit compte de la méprise… Seulement, difficile de revenir sur ce qui a été visé par tous…
Finalement, comme on tenait absolument à coiffer le breton du Corbier, nous fîmes des pieds et des mains pour convaincre l’arbitre de rétablir le score initial. A l’aide, avouons le, des dirigeants putéoliens. Comme quoi, on peut être pingres mais honnêtes.
Quant à Dracule, on trouvera bien prochainement un autre motif, de préférence injuste, pour lui décerner notre trophée historique…
Ce n’est pas parce que nous sommes redevenus solidaires que nous n’avons plus la prétention d’être stupides…


Jean Mi, chroniqueur heureux mais médisant.

 Coach Dracule, je signe donc je lis...
 Les coupables du 1er essai...

 Ah, la douce musique de notre Saint Honoré !...


 Comme quoi, je me trompe aussi de temps à autre... Un lancer droit...

 Un pack de gorets magnifiques !


 Gregonator au frigo.... Snif... Bande de jaloux !

Le barbu frustre enfin condamné ! Un roi à la barbe fleurie... Le Roi Yann Coeur de Lion !

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