lundi 15 décembre 2014

CR n°7 : SCUF Vieux Cochons - Orsay

Saison 2014-2015
7ème journée de la 2ème division des Clubs du Samedi Poule 1
COMPTE – RENDU N°7: S.C.U.F. Vieux Cochons - Orsay
Samedi 06 décembre 2014 à 14h00 au stade Max Roussié (enfin plus 14H30 comme il y a apparemment un décalage horaire de 30 minutes avec Orsay)

Score : 45-5
Essais : 2 essais du golem-barbu, 2 essais de l’homme-qui-valait-3000-hommes, 1 essai du Calimero-de-Vincennes, 1 essai du golem-sans-barbe, 1 essai de cheveux-de-feu.
Transformation : 3 pour Juju-au-pied-agile, 2 pour Zanca-la-menace
Spectateurs : Françiou venu nous faire admirer sa nouvelle casquette à fleurs, TonioChambaz qui croyait que c’était le samedi des huîtres, les ex-coachs Jean-Mi et Dracul, parce que, quand même, qu’est-ce qu’on se fait chier un samedi sans un match des vieux cochons.
Capitaine : Francky-les-bons-tuyaux qui en l’absence de Thomas reprenait la lourde de tâche de faire comprendre à une bande de cochons des consignes d’avant-match.
Homme du match : Ça en deviendrait presque lassant, mais comment ne pas nommer encore une fois Nico Valenzuela ! Ilsaute plus haut que tous pour rattraper les ballons sur nos coups d’envois, court plus longtemps, plaque plus souvent, et marque des essais… en position de trois-quarts.
Ce type est forcément génétiquement modifié ce qui expliquerait pourquoi le microcosme des super-héros l’a surnommé l’homme-qui-valait- 3000-hommes. Il a sa statue juste à côté de celle d’Iron-Dufaure, c’est dire !
Corbier d’Or : Steph-grognard-Dedenisélu à la majorité absolue pour « complaisance envers le jeu de trois-quarts ».Et oui, étranges et néanmoins amis avants, l’homme qui vous caressent les côtes tous les samedis et qui, par sa rudesse et ses ronchonnades proverbiales, a su toucher votre sensibilité si... sensible ; cet homme que vous avez nourri de votre amitié inconditionnelle n’a pu cacher plus longtemps son appétence pour les grandes envolées. J’en veux pour preuve cette course folle de 3 mètres de profondeur pour 150 de large que n’aurait pas reniée Maître Gallaire. Cette course où il distribua à nos adversaires pas moins de 8 cartes de visites. Certes, il n’est pas encore habitué et grisé par le bonheur infini que cela lui a procuré, il finit par tilter et tenta une passe au pied… complètement raté sur la simple supposition qu’il y aurait bien un ailier pour rattraper la balle (et au lieu d’emplafonner le dernier adversaire devant lui). Corbier d’or pour un si beau coming out, quelle mesquinerie !
L’avant-match.
C’est une première cette année, et peut-être même la première fois de l’histoire des vieux cochons, mais à 13h45, soit 15mn avant l’heure officielle de début de partie, je constate à mon arrivée (oui, j’ai le goût des traditions) qu’il n’y a qu’une équipe en train de s’échauffer sur le terrain et qu’elle est vêtue… de rose et noir. Comment ?!? Normalement, c’est nous qui arrivons à l’arrache et au compte-goutte, cigarette aux lèvres, haleine chargée de la veille, rigolards, chambreurs jusqu’à la dernière seconde avant le coup d’envoi…  attitude qui me fait invariablement penser à un passage d’ « Astérix aux jeux Olympiques » quand la délégation gauloise défile dans une cohue indescriptible aux cris de « Gaule ! Gaule ! ». Mais là, sur le chemin des vestiaires et prenant le même chemin que moi, ce sont bien des Orcéens pas stressés pour deux sous que je croise. En plus ils ne sont que seize : plus à l’arrache tu ne peux pas ! Inquiet, je me demandais comment la horde porcine allait gérer cet avant-match totalement anticochonstitutionnel ?
Le match.
Après le discours bien ciselé de capt’ainFranky, c’est donc vers 14H30 que débuta le match. L’entame fut légèrement à l’avantage d’Orsay, et, après quelques minutes, l’arbitre siffla à trente mètres de nos poteaux la première d’une longue série de pénalités contre nous. Pénalité non transformée, mais qui, à l’instar de la relance initiée par Zanc, très aérien ce samedi, nous installa dans le match. Non que nous n’étions pas présents ou en manque d’envie, mais peut-être mal réveillés, à l’image de Toto qui essayait, comme un vulgaire trois-quarts, de taper au pied dans un ballon tombé après une touche au lieu de se coucher dessus, et sur l’action suivante se jetait maladroitement sur un adversaire qui lui glissait des mains comme un savon mouillé. Tout cela sous l’œil dépité de son mentor qui niera les faits puisque c’est son chouchou, et de l’autiste-des-samedis-tristes qui lui se fait donc un plaisir de relater ces non-événements. Notez que j’aurais aussi bien pu citer L.O. qui, après s’être ouvert un boulevard côté gauche d’un beau raffut sur son vis-à-vis, ne trouvait jamais la deuxième et se faisait reprendre à 5 mètres de la ligne. Ou encore S.Z. qui, après 70 mètres de course et un une-deux de footballeur avec son ailier, se faisait découper par le 5 d’Orsay revenu dont ne sait où juste sur le poteau de touche de l’en-but adverse. Sans oublier P.A. qui emporté par trop d’enthousiasme a écrasé une ou deux taupes au lieu de ses adversaires comme il nous le confia lui-même après-match. Mais bon, je balance pas sur les trois-quarts (même les gros trois-quarts qui se prennent pour des avants). Bref, après dix minutes incertaines etdes échecs à la course, c’est dans la puissance et notre pack que se trouvait lasortie. Et sur une mêlée à 15 mètres de l’en-but d’Orsay, le golem-barbu qui jouait 8 pour l’occasion ramassait la balle derrière sa mêlée et après avoir écrasé deux adversaires sur son passage, dont le 10 adverse pas très décidé à s’y coller, aplatit derrière la ligne. Essai transformé par Zanc, et ça fait 7 à 0. A peine quatre minutes plus tard, même situation, même sanction : Vinz derrière la mêlée, départ, spare, strike, et essai. Chez les avants on appelle désormais cette combinaison la « classique ». Essai transformé par Zanca, et le score était de 14 à 0.
Pendant ce temps-là, Orsay ne déméritait pas et tentait des coups, mais il se heurtait à une défense pas toujours irréprochable sur les premiers placages, mais, comme souvent cette année, généreuse et tout en solidarité que ce soit devant ou derrière. Osmose qui se retrouvait également dans les phases d’attaque avec de beaux mouvements et un jeu de passes qui n’a rien à envier au tiki-takades Espagnols. Et c’est après plusieurs temps de jeu et une attaque au large que Nico… Valenzuela en position de deuxième centre oubliait le reste du monde et après avoir effectué la feinte du torero sur son adversaire direct fonçait aplatir sa banderille ovale. 19-0 à la 24éme puisque l’italo-grenoblois (oui, je le nomme comme ça quand il rate un truc) ne transformait pas. Sept minutes plus tard, le même Italo-Grenoblois, signala de manière tout à fait courtoise à l’arbitre qu’il lui semblait que, peut-être, enfin il était pas sûr, mais quand-même il lui apparaissait fortement probable que le 6 d’Orsay avait fait une petite faute sur lui. L’arbitre sensible à ses arguments, lui proposa alors tout aussi courtoisement d’aller se reposer sur la touche en lui montrant le petit carton blanc apparu, magie, dans sa main. Bizarre… A moins qu’il ne l’ait confondu avec Paca-être-là-Augé ou Xavieramonpathe qui eux avaient sûrement un truc dégueulasse à se reprocher. Mais, même à 14, les cochons restaient bien en place et continuaient à pousser. Et, à la trente neuvième, suite à une mêlée côté droit dans leur 22, les Orcéens en supériorité numérique pensaient pouvoir relancer. Mal leur en pris, car après une transmission douteuse dans les chaussettes, Nico… Paradis (faut pas déconner non plus, Valenzuela était dans la mêlée) ramassait tranquillement la balle et allait marquer quelques mètres plus loin. Après une belle passe pareille, il ne pourra plus se plaindre qu’on l’oublie. Se sentant en veine, et comme il n’y avait pas de buteur « officiel » sur le terrain, il tenta de le transformer lui-même, mais trop ému par l’inhabituelle offrande qui venait de lui être faite, rata le poteau du milieu. 24-0 à la mi-temps.
La deuxième mi-temps débuta à peu près comme la première, à la différence près que Doudou-mourinho-majax procédait d’un coup d’un seul à l’ensemble des changements, et que du 9 au 13 toute la ligne fût changée. Une tactique comme une autre. Du coup, le temps que les organismes des nouveaux arrivants se réchauffent, que Juju se règle après avoir commencé par envoyer 2-3 valdas dans des intervalles invisibles (ce dont il n’est pas coutumier), et nous avoir expliqué que c’est forcément pas sa faute (ce dont il est tout à fait coutumier) mais parce qu’on a les bras trop courts, les yeux obliques ou les genoux cagneux, les Orcéens décidemment très pénibles et ne lâchant rien nous bousculaient quelque peu. Enfin, pas complétement non plus, puisqu’à la 51éme, le Golem-pas-barbu ne voulant pas rester en retrait de son alter-ego et y allait de son petit essai après une touche bien négociée dans les 22 adverses (comme toutes les touches de la partie d’ailleurs, et ce, ô ironie, en l’absence du sauteur en chef ThomSchwartz). Goldenfootjuju entré donc en jeu avec la fournée de la mi-temps transforma. 31-0. Après cet essai, Orsay faisait sa révolution, et les cochons subirent pendant 10 grosses minutes pénalités sur pénalités dans leur moitié de terrain et se retrouvèrent de nouveau à 14 à la 61éme après avoir perdu Ben Juéry sur carton blanc. Ils eurent alors l’élégance de récompenser les assauts répétés de leurs valeureux adversaires en les laissant enfin pénétrer à la 64éme dans leur zone interdite. Elégants, mais pas totalement puisque dans la bataille du dernier maul avant l’essai, le 13 d’Orsay restait à terre visiblement bien touché au genou. Et étrangement, pour une blessure qui semblait somme toute minime, l’arbitre nous annonça qu’il fallait une civière pour le faire sortir. Comme nos voisins stadiers n’en avaient pas, il décida, comme le jeu l’y autorise, de faire appel à un ami pompier. Donc arrêt de la partie en attendant la venue des hommes en rouge. Vingt bonnes minutes d’arrêt qui tournèrent au surnaturel. Car, pendant que nos adversaires se regroupaient pour faire de nombreux exercices destinés à les maintenir à température et dans le match, les cochons eux profitaient de la récréation pour s’égayer aux quatre coins du terrain. On put ainsi voir l’argentin jouer au foot avec son fils et un autre grand gamin avec une casquette à fleur ; Pascal-magic-Augé se lancer dans un basket avec un inconnu qui pensait être tranquille pour faire des paniers ; Yann Connolly et je ne sais plus qui jouer également au foot, mais avec un ballon ovale (il est Irlandais quand-même) ; des qui fument ; des qui se racontent des histoires drôles ; des qui se racontent leur dernière soirée… Bref, une fresque incongrue et superbe que seuls les cochons savent peindre. « Gaule, Gaule », je vous dis. Ce n’est qu’au son des pimpons que les cochons-joueurs se retrouvèrent enfin et daignèrent sous la houlette de Zanc refaire un semblant d’échauffement.
Le plus long match du monde (si on compte les 30mn de retard) pouvait enfin reprendre à 31-5. Nos adversaires qui, ne connaissant rien à la l’idéologie cochonnesque pensaient qu’on ne les avait pas respectés, revinrent tout remontés dans la partie. Mais les cochons que, cet intermède avait à contrario réconcilié avec leur moi-intérieur mis à mal une heure plus tôt en arrivant à l’échauffement avant l’adversaire, reprirent le match en main. Et à la 70éme après un point de fixation dans les 22 adverses Ben-le-revenant héritait du ballon et le transmettait dans un trou de souris à Nico… Valenzuela, mais oui, en position de 2éme centre et qui, pour le plaisir, fit un bon de 10 mètres pour aplatir sans frémir au ras du montant droit des poteaux (le poteau lui par contre a eu peur). 38-5 après cette transformation facile pour Juju.  Trois minutes plus tard, Maître Gallaire qui tenait (enfin) dans sa main un ballon, fit sa spéciale je pars beaucoup travers, je redresse un peu mais pas trop, je repars beaucoup travers, tiens j’ai débordé tout le monde et je suis dans l’en-but ! Orsay jura qu’on ne l’y reprendrait plus, mais le match touchait à sa fin, et, grâce à une dernière transformation du métronome Juju, la partie se termina sur le score de 45-5.
Les cochons, invaincus sur ces matchs allers, pouvaient alors tranquillement et avec la satisfaction du devoir accompli reprendre le cours normal de leur existence. : Xavonredevenir sociable ; les Golems recommencer leur blagues de Golem en plaçant le savon le plus haut possible sous la douche pour faire enrager les Polettis ; les Polettis régler la minuterie pour faire exploser la gueule des golems ; Hugo se re-re-pallucher sur la bonne idée qu’il a eu de rallier la meute porcine devant un Kevin inquietqui se demande du coup s’il a bien fait de le caster ;Toto imaginer comment il va dérouiller dans sa prochaine merveilleuse chronique le gars qui vient de faire ce résumé ; Rénat rêver qu’un jour il viendra à tous les matchs ; Chouki avec son œil d’entraineur essayer de comprendre comment on peut gagner nos matchs avec si peu de tactique… Et coach Law, qui adore qu’un plan se déroule sans accroc, savourer virtuellement la bouteille d’on-ne-sait-quoi qu’il a gagné en pariantsur notre invincibilité aux matchs allers un soir de saoulerie (et peut-être de coucherie) avec un autre ancien dictateur à barbe et cigare retraité dans sa taverne d’Ali-baba du côté de Clamart.

Quentin, l’escroc magnifique


















Aucun commentaire: