mardi 11 novembre 2014

CR n°3 SCUF Vieux Cochons vs VGA St Maur

4ème journée de la 2ème division des Clubs du Samedi poule 1
SCUF Vieux Cochons  - VGA Saint Maur
Samedi 8 novembre 2014
Stade Max Rousié 14h
39 - 7
Après 2 premiers matchs soldés par 2 victoires, la meute rose et noire affrontait samedi 8 novembre  la vaillante équipe de la Vie au Grand Air (VGA) de Saint Maur. Une équipe que nous affrontons régulièrement, au point d’avoir quelques dossiers en cours avec certains de leurs joueurs. Samedi, nos divergences de points de vue (sur l’interprétation de certaines règles pointues comme la reprise d’appuis de l’assistant plaqueur ou plus fréquemment la légalité de la grande mandale dans ta gueule sous un maul) furent à nouveau abordées. Mais le débat n’est pas clos. En tout cas, la perspective de rencontrer nos amis de la VGA et de défoncer Saint Maur avait motivé la meute porcine, qui répondit massivement à la convocation de l’ex futur ex-coach, notre légendaire Jean-Mi. Il fallut sacrifier quelques volontaires pour limiter la liste à 22… et jouer avec les nerfs de notre ancêtre guerrier, Manu Enriquez. A défaut de faire des feintes de passe sur le terrain, Jean-Mi tenta une feinte de cut. Il fut repris par la patrouille et les SMS rageurs du Manu dans les 38 secondes qui suivirent l’envoi du mail des 21 sélectionnés… Comme quoi même à 50 balais, un vieux cochon est réactif.
Nous retrouvions samedi notre pré synthétique et sa tribune périphérique. Avec, comme double surprise du chef, un capitanat pour Thomas Schwartz et un arbitre féminin, qui héritait des Vieux Cochons pour son premier match d’arbitrage (sympa la fédé !), sous les yeux d’un cerbère superviseur qui ne l’aida pas beaucoup. Autant le dire tout de suite, l’arbitrage fut dramatique. Non qu’il faille nécessairement être gorgé de testostérone pour mater de vieux rugbymen (au contraire, les joueurs furent particulièrement patients et compréhensifs) mais la jeune femme se perdit dès les premières secondes dans des décisions inexplicables et des hésitations. Pendant tout le match, les mauls furent un joyeux bordel, les rucks tournèrent à l’anarchie, et les déblayages se firent de plus en plus appuyés… Bref, un match d’hommes.
Pour galvaniser sa troupe, Thomas décida de faire un discours bref et de poser une stratégie. Jouer basique, assurer la conquête, occuper le terrain, attendre d’avoir pu jauger le répondant de l’adversaire avant de se lancer dans notre rugby-kermesse habituel. Fait inquiétant, il fut écouté. Et le plan appliqué à la lettre. Coup d’envoi, conquête, balle au chaud chez les gros, quelques pilonnages au ras pour désorganiser la défense, la balle à l’aile avec arrière intercalé et décalage d’école pour Flo Gallaire. Superbe essai dès la 3ème minute. Et les cochons continuèrent sur leur lancée en jouant juste. Les 25 premières minutes furent propres, les mauriciens ne mirent jamais les pieds dans notre moitié de terrain. Gregonator conclut un joli groupé pénétrant en s’affalant dans la cellulose (15ème minute), Zanca se chargea de la finition d’un beau mouvement d’arrière (25ème). Mais bien aidés par des (absences de) décisions arbitrales favorisant l’excitation, le SCUF perdit le fil de sa rencontre. Nous tentâmes l’intentable, jouâmes des ballons injouables et épuisâmes notre paquet d’avant, qui finit la mi-temps dans le rouge. Mauvaise pioche, un samedi où une pénurie de premières lignes a été déclarée ! Stéphane Dedenis et Manu Enriquez durent du coup jouer par moment à la pile, pour que Maxou et Doudou, nos deux seuls piliers de métier autant que de comptoir puissent oxygéner leur quintal respectif sur le banc.
A la mi-temps, Captain Schwartzy tenta donc de remettre les choses dans l’ordre. Il suggéra de repartir sur les bases du début du match, de jouer classique, d’arrêter de tout relancer et de tenter des passes insensées. Faire vivre le ballon, c’est bien. Faire survivre son 5 de devant, c’est mieux. Malheureusement, sur la première action de la seconde mi-temps, ce bon capitaine fit l’exact opposé des consignes qu’il avait donné quelques secondes auparavant. Dans la ligne, il tenta un cadrage débordement agrémenté d’un grand coup de pied à suivre pour personne en ballon mort. Une action qui eut mérité d’être récompensée par le Corbier d’Or. Mais il y eut pire… Notre bon Manu, heureux de rejouer et de jeter ses cinquante années (pour à peu près autant de neurones), tête baissée comme un gamin dans les rucks, se retrouva lui aussi en bout de ligne, croisa avec l’ailier et prit le trou. Une course chaloupée superbe sur 10 mètres, un soutien à droite, deux soutiens à gauche, un seul défenseur en face et… et … un minable coup de pied par-dessus, repris facilement en arrêt de volée par l’arrière adverse qui nous mit un contre de 80 mètres sur la relance… « C’est parce qu’on m’a fait jouer à la pile que j’ai perdu ma lucidité » tenta de se défendre le sagouin. Un argument fort peu crédible, lorsqu’on voit (en toute objectivité) la technique balle en main quasi-fidjienne des autres premières lignes de l’équipe…
Mais revenons-en à nos cochons. Juste après la biscouette foireuse du Capitaine à la 41ème minute,  notre ligne de trois-quarts s’offrit une action d’envergure. Bien décalé dans le couloir, Quentin mit les cannes, raffûta son vis-à-vis, navigua, feinta la croisée avec Gérôme « chien fou » Sonois, redressa, navigua, re-raffûta son vis-à-vis (qui était tombé sur le premier raffût mais eut le temps de se relever, de refaire son lacet, de se recoiffer et de le rattraper 18 mètres plus loin… no comment),s’arracha du dernier placage pour marquer un superbe essai de 40 mètres. Bravo l’autiste !
Dans son style atypique, Yann Connolly fit également une entrée remarquée. Arrivé en retard, il entra à la mi-temps, joua 10 minutes, relança 3 ballons, cassa 2 placages, sortit du terrain, et reprit le métro pour aller tenir son pub éponyme. Emoustillé à l’idée de pouvoir être commis d’office dans le procès Nabila, Maître Galère débordait d’hormones. Il planta un second essai personnel sur son aile à la 55ème. Puis la VGA réagit enfin. Bien aidée par les non-décisions de l’arbitre de champ et la cécité subite de l’arbitre de touche (qui donna une touche à 5 mètres pour un ballon sorti nettement en ballon mort), la VGA inscrit un essai de gros sur un maul patiemment mené. Quelques minutes plus tard, sur une énième brutalité commise sous les yeux de notre arbitresse au bord du burn out, leur n°5 prenait enfin un carton rouge patiemment construit lui aussi. La suite fut plus propre. Après le rouge, la VGA prit l’eau (au grand dam d’Edouard, notre pinardier préféré). Zanca inscrit lui aussi son doublé, et Thomas Schwartz scella le score à la 79ème, laissant à la patte gauche de son frangin Juju le soin de transformer tout ça. Madame l’arbitre siffla la fin du match et partit en pleurant se réfugier dans le vestiaire. Un match correct, complet, où le SCUF alterna beaucoup de bonnes choses et un peu de déchets. Un match où nous réussîmes tout de même à appliquer (un peu) les consignes d’avant match. Une troisième victoire consécutive, bonifiée tant qu’à faire, qui fait plaisir, avant d’attaquer les gros de la poule dans les semaines qui viennent.

Toto Bouteilly, t’as l’honneur de la plume

Le vrai prèz tout heureux de s'être exilé à Marseille le temps d'un week-end pour laisser à Jean Mi le sale boulot de cuter 4 gorets... Quel sens politique !


 Gregonator vient de s'affaler dans l’en-but !


 Le discours fallacieux de Captain Thom à la mi-temps.
 Le 5 de devant épuisé par les errements des gazelles inconséquentes : la preuve par Toto.
 L'homme qui ne sait pas compter jusqu'à 22...
 Nos golgots !


Manu, Corbier d'Or auto-décerné !

1 commentaire:

Unknown a dit…

Un compte rendu à afficher dans toutes les formations arbitrales !