4ème
journée de la 2ème division des Clubs du Samedi poule 1
SCUF
Vieux Cochons - VGA Saint Maur
Samedi
8 novembre 2014
Stade
Max Rousié 14h
39 - 7
Après 2 premiers matchs
soldés par 2 victoires, la meute rose et noire affrontait samedi 8 novembre la vaillante équipe de la Vie au Grand Air
(VGA) de Saint Maur. Une équipe que nous affrontons régulièrement, au point
d’avoir quelques dossiers en cours avec certains de leurs joueurs. Samedi, nos
divergences de points de vue (sur l’interprétation de certaines règles pointues
comme la reprise d’appuis de l’assistant plaqueur ou plus fréquemment la légalité
de la grande mandale dans ta gueule sous un maul) furent à nouveau abordées.
Mais le débat n’est pas clos. En tout cas, la perspective de rencontrer nos
amis de la VGA et de défoncer Saint Maur avait motivé la meute porcine, qui
répondit massivement à la convocation de l’ex futur ex-coach, notre légendaire
Jean-Mi. Il fallut sacrifier quelques volontaires pour limiter la liste à 22…
et jouer avec les nerfs de notre ancêtre guerrier, Manu Enriquez. A défaut de
faire des feintes de passe sur le terrain, Jean-Mi tenta une feinte de cut. Il
fut repris par la patrouille et les SMS rageurs du Manu dans les 38 secondes
qui suivirent l’envoi du mail des 21 sélectionnés… Comme quoi même à 50 balais,
un vieux cochon est réactif.
Nous retrouvions samedi notre
pré synthétique et sa tribune périphérique. Avec, comme double surprise du chef,
un capitanat pour Thomas Schwartz et un arbitre féminin, qui héritait des Vieux
Cochons pour son premier match d’arbitrage (sympa la fédé !), sous
les yeux d’un cerbère superviseur qui ne l’aida pas beaucoup. Autant le dire
tout de suite, l’arbitrage fut dramatique. Non qu’il faille nécessairement être
gorgé de testostérone pour mater de vieux rugbymen (au contraire, les joueurs
furent particulièrement patients et compréhensifs) mais la jeune femme se
perdit dès les premières secondes dans des décisions inexplicables et des
hésitations. Pendant tout le match, les mauls furent un joyeux bordel, les
rucks tournèrent à l’anarchie, et les déblayages se firent de plus en plus
appuyés… Bref, un match d’hommes.
Pour galvaniser sa troupe,
Thomas décida de faire un discours bref et de poser une stratégie. Jouer
basique, assurer la conquête, occuper le terrain, attendre d’avoir pu jauger le
répondant de l’adversaire avant de se lancer dans notre rugby-kermesse
habituel. Fait inquiétant, il fut écouté. Et le plan appliqué à la lettre. Coup
d’envoi, conquête, balle au chaud chez les gros, quelques pilonnages au ras
pour désorganiser la défense, la balle à l’aile avec arrière intercalé et décalage
d’école pour Flo Gallaire. Superbe essai dès la 3ème minute. Et les
cochons continuèrent sur leur lancée en jouant juste. Les 25 premières minutes
furent propres, les mauriciens ne mirent jamais les pieds dans notre moitié de
terrain. Gregonator conclut un joli groupé pénétrant en s’affalant dans la
cellulose (15ème minute), Zanca se chargea de la finition d’un beau
mouvement d’arrière (25ème). Mais bien aidés par des (absences de)
décisions arbitrales favorisant l’excitation, le SCUF perdit le fil de sa rencontre.
Nous tentâmes l’intentable, jouâmes des ballons injouables et épuisâmes notre
paquet d’avant, qui finit la mi-temps dans le rouge. Mauvaise pioche, un samedi
où une pénurie de premières lignes a été déclarée ! Stéphane Dedenis et
Manu Enriquez durent du coup jouer par moment à la pile, pour que Maxou et
Doudou, nos deux seuls piliers de métier autant que de comptoir puissent
oxygéner leur quintal respectif sur le banc.
A la mi-temps, Captain Schwartzy
tenta donc de remettre les choses dans l’ordre. Il suggéra de repartir sur les
bases du début du match, de jouer classique, d’arrêter de tout relancer et de
tenter des passes insensées. Faire vivre le ballon, c’est bien. Faire survivre
son 5 de devant, c’est mieux. Malheureusement, sur la première action de la
seconde mi-temps, ce bon capitaine fit l’exact opposé des consignes qu’il avait
donné quelques secondes auparavant. Dans la ligne, il tenta un cadrage
débordement agrémenté d’un grand coup de pied à suivre pour personne en ballon
mort. Une action qui eut mérité d’être récompensée par le Corbier d’Or. Mais il
y eut pire… Notre bon Manu, heureux de rejouer et de jeter ses cinquante années
(pour à peu près autant de neurones), tête baissée comme un gamin dans les
rucks, se retrouva lui aussi en bout de ligne, croisa avec l’ailier et prit le
trou. Une course chaloupée superbe sur 10 mètres, un soutien à droite, deux
soutiens à gauche, un seul défenseur en face et… et … un minable coup de pied
par-dessus, repris facilement en arrêt de volée par l’arrière adverse qui nous
mit un contre de 80 mètres sur la relance… « C’est parce qu’on m’a fait
jouer à la pile que j’ai perdu ma lucidité » tenta de se défendre le
sagouin. Un argument fort peu crédible, lorsqu’on voit (en toute objectivité) la
technique balle en main quasi-fidjienne des autres premières lignes de
l’équipe…
Mais revenons-en à nos
cochons. Juste après la biscouette foireuse du Capitaine à la 41ème
minute, notre ligne de trois-quarts
s’offrit une action d’envergure. Bien décalé dans le couloir, Quentin mit les
cannes, raffûta son vis-à-vis, navigua, feinta la croisée avec Gérôme
« chien fou » Sonois, redressa, navigua, re-raffûta son vis-à-vis
(qui était tombé sur le premier raffût mais eut le temps de se relever, de refaire
son lacet, de se recoiffer et de le rattraper 18 mètres plus loin… no comment),s’arracha
du dernier placage pour marquer un superbe essai de 40 mètres. Bravo l’autiste !
Dans son style atypique, Yann
Connolly fit également une entrée remarquée. Arrivé en retard, il entra à la
mi-temps, joua 10 minutes, relança 3 ballons, cassa 2 placages, sortit du
terrain, et reprit le métro pour aller tenir son pub éponyme. Emoustillé à
l’idée de pouvoir être commis d’office dans le procès Nabila, Maître Galère débordait
d’hormones. Il planta un second essai personnel sur son aile à la 55ème. Puis
la VGA réagit enfin. Bien aidée par les non-décisions de l’arbitre de champ et
la cécité subite de l’arbitre de touche (qui donna une touche à 5 mètres pour
un ballon sorti nettement en ballon mort), la VGA inscrit un essai de gros sur
un maul patiemment mené. Quelques minutes plus tard, sur une énième brutalité
commise sous les yeux de notre arbitresse au bord du burn out, leur n°5 prenait
enfin un carton rouge patiemment construit lui aussi. La suite fut plus propre.
Après le rouge, la VGA prit l’eau (au grand dam d’Edouard, notre pinardier
préféré). Zanca inscrit lui aussi son doublé, et Thomas Schwartz scella le
score à la 79ème, laissant à la patte gauche de son frangin Juju le
soin de transformer tout ça. Madame l’arbitre siffla la fin du match et partit
en pleurant se réfugier dans le vestiaire. Un match correct, complet, où le
SCUF alterna beaucoup de bonnes choses et un peu de déchets. Un match où nous réussîmes
tout de même à appliquer (un peu) les consignes d’avant match. Une troisième
victoire consécutive, bonifiée tant qu’à faire, qui fait plaisir, avant
d’attaquer les gros de la poule dans les semaines qui
viennent.
Le vrai prèz tout heureux de s'être exilé à Marseille le temps d'un week-end pour laisser à Jean Mi le sale boulot de cuter 4 gorets... Quel sens politique !
Gregonator vient de s'affaler dans l’en-but !
Le discours fallacieux de Captain Thom à la mi-temps.
Le 5 de devant épuisé par les errements des gazelles inconséquentes : la preuve par Toto.
L'homme qui ne sait pas compter jusqu'à 22...
Nos golgots !
Manu, Corbier d'Or auto-décerné !
1 commentaire:
Un compte rendu à afficher dans toutes les formations arbitrales !
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