mercredi 26 mars 2014

CR n°14 : SCUF Vieux Cochons - ORC Argenteuil

Samedi 22 mars 2013 à 12h30 à Max Rousié
¼ de finale de la 2ème division des Clubs du Samedi
SCUF Vieux Cochons – ORC Argenteuil : 34-03

Une demi et quelques pin(te)s

Un mois et demi que la meute porcine attendait de retrouver l’odeur du camphre et des chaussettes sales d’un vestiaire. Un mois et demi à attendre ce moment si particulier de l’avant match où les gens arrivent un par un (tous en retard), où s’échangent les blagues potaches d’avant match et les chambrages en bonne et due forme (et il y en avait des choses à dire, de la nouvelle coupe style « IIIème Reich » de François Derôme aux chaussures italiennes blanches de Don Roch Poletti ou aux fins de soirée de Max, Jean-Mi et Law…).  Samedi midi, il était l’heure de recommencer la saison et d’en attaquer un morceau de choix (même si tout est bon dans l’vieux cochon) : les play off. Et nos cochons avaient hâte d’en découdre.

Face aux roses et noir, c’est la vaillante équipe d’Argenteuil qui se présentait sur le pré plastique de Pouchet. 7ème de la poule, les argenteuillais arrivèrent avec des ambitions, conscients aussi de leurs faiblesses. Un paquet bien organisé bien qu’un peu léger et jeune, une charnière accrocheuse et propre techniquement, du vice à revendre, de la jeunesse, et un match à élimination directe où tout est possible. Malheureusement (pour eux ! eh eheh), le manque de précision de leur buteur (4 échecs sur 5 pénalités dans les 22scufistes en première mi-temps) ne leur permit pas de s’accrocher au score comme ils l’auraient mérité. Et puis… Et puis en face, il y avait une jolie équipe. 22 gars heureux de se revoir en rose, de rejouer ensemble, d’emballer le jeu quand il faut et de s’appuyer sur le travail de sape de ses gros le reste du temps. Une prestation porcine de belle facture qui n’avait pourtant rien d’évidente. Car cette bande là a toujours ses travers, qui font par ailleurs son charme… D’abord, elle s’ échauffe « à sa manière », sans trop se monter le bourrichon. Entre les quinquagénaires, ceux qui ne veulent pas cracher leur premier souffle car ils n’ont plus aperçu le second depuis belle lurette, ceux qui risqueraient de prendre un rouge  sur le coup d’envoi si on leur monte trop le bourrichon, ceux qui racontent des blagues ou ceux qui, comme Phil Dufaure, arrivent sur le terrain à peu près 8 secondes avant le coup d’envoi, les débuts de match des Vieux Cochons sont souvent chaotiques. Pas cette fois heureusement. Et Phil Dufaure est bien la preuve vivante que l’échauffement est inutile. Sans autre préparation que 5 moulinets de bras et 2 étirement d’une seconde et demi pour ses quadriceps, il fit un match splendide, héroïque en défense, précieux dans les mauls, inébranlable en mêlée et finit par marquer un essai (et demi). La saison du « serial prop » est élogieuse : 7 essais à 48 balais. Tant qu’à envoyer des fleurs aux joueurs du 5 de devant, qui sont comme tout le monde le sait les maîtres du jeu, et les héros de l’ovalie, il y en a un autre qui en mérite une gerbe (mais de fleur, hein) : le « petit » Chambaz.  Je suspecte que Clément ait remarqué dans la tribune la présence de Pascal Poletti, et ait craint de se prendre une soufflante comme celle que Poletti Père lui assénait du temps où il apprenait le rugby aux benjamins, minimes et cadets du SCUF. En tout cas, en plus de faire couiner son pilier adverse tout le match, Clém s’illustra par deux faits de jeu : par une passe retour intérieur digne d’un ¾ centre (bon OK, plus Bastareaud que Mermoz) qui mena au second essai scufiste, et par une réflexion fulgurante et remarquable à la retombée d’une chandelle où, alors que notre arrière avait fait tomber la balle en avant sous la pression et que 3 coéquipiers hurlaient à Clem’ de se jeter sur le ballon, ce dernier répondit calmement : « non voyons, si je touche le ballon, je suis hors-jeu donc pénalisable… ». Un pilier qui connait les règles et est toujours lucide à la 35èmeminute, c’est suspect. Mais que voulez-vous, ces cochons sont pleins de ressources… Et l’intelligence n’est pas un monopole de trois quarts, surtout chez les Vieux Cochons. Mais plutôt que de relancer le débat, parlons du scénario du match.

Dès l’engagement, le paquet d’avants scufiste imposa sa puissance, bien aidé par un Gregonator en forme et un Vinz soulagé d’avoir retrouvé son bas de survet’fétiche, égaré quelques semaines plus tôt. Le SCUF avait le vent dans le dos, jouait intelligemment les ballons mais commit quelques fautes qui permirent à l’adversaire de venir jouer chez nous. Néanmoins, il ne faillit attendre que quelques minutes avant que le premier essai ne soit inscrit sur un maul bien construit au terme duquel Greg se vautra dans l’en but adverse (3,2 sur l’échelle de Richter ressenti à l’observatoire de Meudon). Le second essai survint à la 11ème, au terme d’une percée de cap’tainZanca sur un service « retour inté » de ClemChambaz. Le finisseur en fut PhilDufaure, toujours efficace dans les 2 derniers mètres avant la ligne d’en-but. Le SCUF allait enfoncer le clou par un troisième essai à la 39ème, œuvre de notre bon demi corse Roch. Entre temps François Derôme avait eu le temps de placer deux accélérations intéressantes et de commettre un somptueux en avant sur réception d’un ballon sans pression. Xavon commençait à se brancher avec son vis-à-vis (il n’y a pas qu’une place pour un 10 chauve et grand sur ce terrain) mais sans péter les plombs. Le point noir de ce premier acte, ce fut pourtant la discipline. Certes l’arbitre fut tâtillon. Mais les roses et noirs se firent pénaliser 8 fois sur les rucks au cours de la première demi-heure. C’est le genre de choses qui énerve Vinz (ça, et les whiskys-coke servis avec du coke light et sans paille). Mais que Manu Henriquez ne s’explique pas... D’ailleurs on entendit de sa part cette phrase monumentale à l’attention de l’arbitre : « Mais Monsieur pourquoi me sifflez-vous ? Quand Mac Caw fait un grattage comme moi, il n’est jamais sifflé ». L’homme en noir ne sut que répondre à ça. Jean-Mi, pour sa part, éclatait de rire sur le bord du terrain.

Bien que dominateur dans le jeu, les roses et noirs trop pénalisés furent systématiquement renvoyés chez eux. Heureusement pour Brennus,  le buteur adverse laissa 12 points en route. La différence à la pause était déjà confortable, et la discipline scufiste fut un peu  meilleure en seconde mi-temps (un carton jaune pour fautes répétées quand même). Avec le vent de face, les roses et noir portèrent plus le ballon et les ¾ se permirent quelques belles envolées. Les jambes de Matthieu Champion se libérèrent sur cinquante mètres pour le troisième essaiau terme d’une action « je fixe je donne-la balle à l’aile, » d’école, à la 58ème. Chouchou marqua le quatrième dix minutes plus tard, bien servi par une passe après contact d’un Ben Juery saignant. Grand’Greg avait auparavant tué toute velléité de recovery par un autre essai au terme d’un groupé pénétrant de 20 mètres (4,2 ressenti à Meudon…). La messe était dite, mais malheureusement le purgatoire attendait encore Zanca. En effet, la fin du match fut tendue, très tendue. Une belle « générale » fut déclenchée par un vilain coup de saton du 10 adverse sur Zanca au sol. Ce dernier se releva et aligna une magnifique pêche à l’insouciant. Tout le monde y alla de son petit moulinet et l’arbitre sortit le rouge, une fois les esprits calmés. Un rouge qui fait tâche pour le capitaine scufiste, alors que la demi-finale se profile la semaine prochaine. Un rouge qui donna un goût amer aux pintes du Roi du Café pour une troisième mi-temps courte mais partagée avec nos adversaires du jour, finalement bien fair-play. RDV la semaine prochaine pour la demi face à Drancy, la bête noire des roses qui vint gagner à Pouchet en phase de poule et que nous n’avons plus battu depuis 3 ans. Sans notre « divin chauve », mais avec des ambitions. Forza cochons !

Toto Bouteilly












 Voilà comment papas Busson et Sonois se débarrassent de leurs marmailles pour enchaîner les pintes au Roiduc....



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