Samedi 22 mars 2013 à 12h30
à Max Rousié
¼ de finale de la 2ème
division des Clubs du Samedi
Une demi et quelques pin(te)s
Un mois et demi que la
meute porcine attendait de retrouver l’odeur du camphre et des chaussettes
sales d’un vestiaire. Un mois et demi à attendre ce moment si particulier de l’avant
match où les gens arrivent un par un (tous en retard), où s’échangent les
blagues potaches d’avant match et les chambrages en bonne et due forme (et il y
en avait des choses à dire, de la nouvelle coupe style « IIIème
Reich » de François Derôme aux chaussures italiennes blanches de Don Roch
Poletti ou aux fins de soirée de Max, Jean-Mi et Law…). Samedi midi, il était l’heure de recommencer
la saison et d’en attaquer un morceau de choix (même si tout est bon dans
l’vieux cochon) : les play off. Et nos cochons avaient hâte d’en découdre.
Face aux roses et noir,
c’est la vaillante équipe d’Argenteuil qui se présentait sur le pré plastique
de Pouchet. 7ème de la poule, les argenteuillais arrivèrent avec des
ambitions, conscients aussi de leurs faiblesses. Un paquet bien organisé bien
qu’un peu léger et jeune, une charnière accrocheuse et propre techniquement, du
vice à revendre, de la jeunesse, et un match à élimination directe où tout est
possible. Malheureusement (pour eux ! eh eheh), le manque de précision de
leur buteur (4 échecs sur 5 pénalités dans les 22scufistes en première mi-temps)
ne leur permit pas de s’accrocher au score comme ils l’auraient mérité. Et
puis… Et puis en face, il y avait une jolie équipe. 22 gars heureux de se
revoir en rose, de rejouer ensemble, d’emballer le jeu quand il faut et de
s’appuyer sur le travail de sape de ses gros le reste du temps. Une prestation
porcine de belle facture qui n’avait pourtant rien d’évidente. Car cette bande
là a toujours ses travers, qui font par ailleurs son charme… D’abord, elle s’
échauffe « à sa manière », sans trop se monter le bourrichon. Entre
les quinquagénaires, ceux qui ne veulent pas cracher leur premier souffle car
ils n’ont plus aperçu le second depuis belle lurette, ceux qui risqueraient de
prendre un rouge sur le coup d’envoi si
on leur monte trop le bourrichon, ceux qui racontent des blagues ou ceux qui,
comme Phil Dufaure, arrivent sur le terrain à peu près 8 secondes avant le coup
d’envoi, les débuts de match des Vieux Cochons sont souvent chaotiques. Pas
cette fois heureusement. Et Phil Dufaure est bien la preuve vivante que
l’échauffement est inutile. Sans autre préparation que 5 moulinets de bras et 2
étirement d’une seconde et demi pour ses quadriceps, il fit un match splendide,
héroïque en défense, précieux dans les mauls, inébranlable en mêlée et finit par
marquer un essai (et demi). La saison du « serial prop » est
élogieuse : 7 essais à 48 balais. Tant qu’à envoyer des fleurs aux joueurs
du 5 de devant, qui sont comme tout le monde le sait les maîtres du jeu, et les
héros de l’ovalie, il y en a un autre qui en mérite une gerbe (mais de
fleur, hein) : le « petit » Chambaz.
Je suspecte que Clément ait remarqué dans la tribune la présence de
Pascal Poletti, et ait craint de se prendre une soufflante comme celle que
Poletti Père lui assénait du temps où il apprenait le rugby aux benjamins,
minimes et cadets du SCUF. En tout cas, en plus de faire couiner son pilier
adverse tout le match, Clém s’illustra par deux faits de jeu : par une
passe retour intérieur digne d’un ¾ centre (bon OK, plus Bastareaud que Mermoz)
qui mena au second essai scufiste, et par une réflexion fulgurante et
remarquable à la retombée d’une chandelle où, alors que notre arrière avait
fait tomber la balle en avant sous la pression et que 3 coéquipiers hurlaient à
Clem’ de se jeter sur le ballon, ce dernier répondit calmement : « non
voyons, si je touche le ballon, je suis hors-jeu donc pénalisable… ». Un
pilier qui connait les règles et est toujours lucide à la 35èmeminute,
c’est suspect. Mais que voulez-vous, ces cochons sont pleins de ressources… Et
l’intelligence n’est pas un monopole de trois quarts, surtout chez les Vieux
Cochons. Mais plutôt que de relancer le débat, parlons du scénario du match.
Dès l’engagement, le paquet
d’avants scufiste imposa sa puissance, bien aidé par un Gregonator en forme et
un Vinz soulagé d’avoir retrouvé son bas de survet’fétiche, égaré quelques
semaines plus tôt. Le SCUF avait le vent dans le dos, jouait intelligemment les
ballons mais commit quelques fautes qui permirent à l’adversaire de venir jouer
chez nous. Néanmoins, il ne faillit attendre que quelques minutes avant que le
premier essai ne soit inscrit sur un maul bien construit au terme duquel Greg
se vautra dans l’en but adverse (3,2 sur l’échelle de Richter ressenti à
l’observatoire de Meudon). Le second essai survint à la 11ème, au
terme d’une percée de cap’tainZanca sur un service « retour inté » de
ClemChambaz. Le finisseur en fut PhilDufaure, toujours efficace dans les 2 derniers
mètres avant la ligne d’en-but. Le SCUF allait enfoncer le clou par un troisième
essai à la 39ème, œuvre de notre bon demi corse Roch. Entre temps François
Derôme avait eu le temps de placer deux accélérations intéressantes et de
commettre un somptueux en avant sur réception d’un ballon sans pression. Xavon
commençait à se brancher avec son vis-à-vis (il n’y a pas qu’une place pour un
10 chauve et grand sur ce terrain) mais sans péter les plombs. Le point noir de
ce premier acte, ce fut pourtant la discipline. Certes l’arbitre fut tâtillon.
Mais les roses et noirs se firent pénaliser 8 fois sur les rucks au cours de la
première demi-heure. C’est le genre de choses qui énerve Vinz (ça, et les
whiskys-coke servis avec du coke light et sans paille). Mais que Manu Henriquez
ne s’explique pas... D’ailleurs on entendit de sa part cette phrase monumentale
à l’attention de l’arbitre : « Mais Monsieur pourquoi me
sifflez-vous ? Quand Mac Caw fait un grattage comme moi, il n’est jamais
sifflé ». L’homme en noir ne sut que répondre à ça. Jean-Mi, pour sa part,
éclatait de rire sur le bord du terrain.
Bien que dominateur dans le
jeu, les roses et noirs trop pénalisés furent systématiquement renvoyés chez
eux. Heureusement pour Brennus, le
buteur adverse laissa 12 points en route. La différence à la pause était déjà
confortable, et la discipline scufiste fut un peu meilleure en seconde mi-temps (un carton jaune
pour fautes répétées quand même). Avec le vent de face, les roses et noir
portèrent plus le ballon et les ¾ se permirent quelques belles envolées. Les
jambes de Matthieu Champion se libérèrent sur cinquante mètres pour le
troisième essaiau terme d’une action « je fixe je donne-la balle à l’aile, »
d’école, à la 58ème. Chouchou marqua le quatrième dix minutes plus tard, bien
servi par une passe après contact d’un Ben Juery saignant. Grand’Greg avait
auparavant tué toute velléité de recovery par un autre essai au terme d’un
groupé pénétrant de 20 mètres (4,2 ressenti à Meudon…). La messe était dite,
mais malheureusement le purgatoire attendait encore Zanca. En effet, la fin du
match fut tendue, très tendue. Une belle « générale » fut déclenchée
par un vilain coup de saton du 10 adverse sur Zanca au sol. Ce dernier se
releva et aligna une magnifique pêche à l’insouciant. Tout le monde y alla de
son petit moulinet et l’arbitre sortit le rouge, une fois les esprits calmés.
Un rouge qui fait tâche pour le capitaine scufiste, alors que la demi-finale se
profile la semaine prochaine. Un rouge qui donna un goût amer aux pintes du Roi
du Café pour une troisième mi-temps courte mais partagée avec nos adversaires
du jour, finalement bien fair-play. RDV la semaine prochaine pour la demi face
à Drancy, la bête noire des roses qui vint gagner à Pouchet en phase de poule
et que nous n’avons plus battu depuis 3 ans. Sans notre « divin
chauve », mais avec des ambitions. Forza cochons !
Toto Bouteilly
Voilà comment papas Busson et Sonois se débarrassent de leurs marmailles pour enchaîner les pintes au Roiduc....
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