mercredi 12 octobre 2011

CR n°2 : M.B.D.A. - SCUF Vieux Cochons

A droite, Dracul notre âme damnée !
Cherchez l'erreur...






Le maul du bonus offensif !
Quentin avec le trophée tant convoité !

M.B.D.A. - SCUF Vieux Cochons

Samedi 8 octobre 2011 à 15h

Score : 9 - 31

Pelouse : disons que les graines y ont été semées de manière aléatoire ; quant à son relief, il nous apparut très bucolique avec une succession de monts et de vaux

Température : l’automne est de retour avec un fort noroît

Participants : toujours 22, mais ça tourne ; alors que Phil Dufaure, Pascal ‘extra dry’ Augé, Toto Bouteilly sont aux châtaignes et que papy Fred ressoude ses articulations, on note les retours de Georges Battling Bacalao, du frustre barbu breton, d’Edouard, de notre Albert Londres du risotto, Phil Toinard ainsi qu’un dernier goret dont je ne peux vous révéler le nom sous peine d’anéantir la construction dramatique de cette chronique ; par contre, toujours pas de nouvelles de Lolo Crochet qui se laisse pousser la barbe pour ressembler à un avant… Et, même le führer Marco avait enfilé un short sur ses prothèses.

Spectateurs : Lawrence au sortir de l’entraînement de ses benjamins et Dracul notre coach psycho-tactique, à savoir un condensé d’intelligence situationnelle assénée avec l’onctuosité lexicale d’un Bigard

Capitaine : à 14h35, on pensait que ce serait encore Zanca…

Points : 5 essais et 3 transformations ; 2 pour Zanca, ce qui lui apprend un peu l’humilité, 2 pour Yann et 1 pour Nico Valenzuela ; les transfos, je crois que c’est pour Zanca, mais on s’en fout ! Même Juju Schwartz arrive à en passer, c’est pour dire !

Corbier d’Or : pour notre cher Quentin De Tarlé qui a tenté une passe décisive ! Pas besoin de vous décrire le vomi ovoïde qui échoua sur les pompes de l’ailier ! Alors, Quentin, toi qui a inventé le rugby avec Juju et Xav Amon, quel manque de discernement ! On n’essaie pas en match ce qu’on ne sait pas faire ! Continue de maugréer sur le mauvais placement de tes partenaires et offre-leur tes feintes de passe habituelles !

Homme du match : l’arbitre qui, avec une constance louable mais vaine, essaya d’expliquer à nos doctes porcelets les règles du ruck à la sauce GMF.

Chat noir

Ah ! Chilly Mazarin en automne ! Un voyage initiatique !

Son café des sports ! Ses turfistes en urban wear : bas de jogging quechua, pull jacquard et claquettes Kiabi !

Ses ramblas sur l’avenue Pablo Neruda, son Shopi allée des myosotis et son centre culturel Francis Lalanne !

Et, enfin, son stade Jesse Owens !

Une rumeur, forcément malveillante, prétend qu’en voyant ‘son’ stade en 79, il aurait couru bien plus vite qu’en 36 à Berlin… De toute manière, foi de ces médisances, rien ne peut surpasser la grâce architecturale et champêtre de notre cher stade Max Roussié.

En tout cas, les vestiaires étaient spacieux et la petite harde porcine s’y préparait comme de coutume : les bons mots fusaient et l’on venait de dépasser les 2 826 m d’élasto quand…

Un quintal énergique et rayonnant pulvérisa la porte !

Cap’tain Frank !

De retour des contrées maoris !

… Le jour même du premier vrai match de nos coqs bleus !

Quel homme ! Quelle vertu !

Le seul supporter sur 15 000 à avoir fait 50 000 km pour assister aux 4 purges et à être reparti l’avant-veille de la revanche de Trafalgar !

… A moins qu’il n’y ait un rapport de cause à effet…

Ce qui fut corroboré lorsqu’il décida de déclamer un poème de 687 vers d’un ancien cochon nommé Old T…

Personne n’en comprit un mot ! Ce qui fut aussi le cas des pourtant cérébraux Imanol et Servat avant France-Tonga…

Une sorte de lettre de Guy Moquet en plus long et en plus morbide.

Les vraies valeurs

Les cochons expérimentés, dont je fais partie, s’inquiétait samedi dernier du déclin moral de l’équipe.

Certains s’entrainaient ardemment en semaine et, pour la première joute, le troupeau récita son rugby avec application et maîtrise.

Que tous soient rassurés ! Samedi dernier, nous avons retrouvé de notre superbe et nos vertus ancestrales.

Un échauffement échelonné et chaotique. Une composition d’équipe assimilée 13 secondes avant le coup d’envoi.

3 en-avants d’entrée de jeu, seulement compensés par une méga cagade du 10 adverse qui permet à Zanca de jouer les Maradona pour aplatir au pied des poteaux.

1 min43, 7 pour nous, 0 pour eux sans aucune construction ! Un bon plan porcin ! Il ne nous reste plus qu’à gérer avec un minimum d’effort et de cohérence !

Donc, pendant 63 minutes, on respecte les valeurs : 23 en-avants, 12 passes aux chaussettes, 17 calzones, 26 triples sautés dans nos 22 et surtout, comble de notre fierté, 157 pénalités sur les rucks assortis de 623 commentaires bien sentis ( sauf pour les taiseux Lavoir Yann et Schwartz Thomas qui ont horreur de reculer de 10m ) !

Bref, on se vautrait avec délectation dans notre mare de fange tout en atteignant les 3min48 de jeu effectif ! Le bonheur !

Seul deux bémols nous inquiétèrent.

Tout d’abord, à la 38ème, Nico Valenzuela, qui ne sait pas encore marier réflexion et engagement ( saura-t-il un jour… ), s’égara lors de notre deuxième et seule incursion dans les 22 adverses ; enivré par un intervalle de 1 contre 4 sur 30cm de large, il s’y engouffra sans discernement pour allonger le bras juste derrière la ligne. 14 à 0, la marge devenait trop confortable !

Ensuite, deuxième contrariété, les M.B.D.A., ma foi bien organisés devant et fort vaillants, ne connaissaient pas la règle du toucher à deux doigts en vigueur chez nous ; on avait beau éviter le porteur de balle et ne le frôler délicatement qu’avec l’annulaire et l’auriculaire, il ne s’arrêtait pas ! Du coup, on était obligé de le saisir aux jambes 50 mètres plus loin, juste à temps pour se vautrer dans le ruck et y concéder 9 points puisque ces ignorants avaient l’insolence de tenter et de réussir leurs pénalités !

Mister Rugby 2

9 à 15 après 63 minutes et 18 minutes consécutives dans nos 22, la frange porcine était aux anges ! Elle maîtrisait son ugly game.

Même killer Titi s’y mettait allégrement en refusant de jouer les pyromanes sous le prétexte fallacieux qu’il lui restait à peine 80m à courir en culbutant 12 adverses…

Malheureusement, à cet instant, rentra Mister Rugby 2, alias Juju Schwartz ! Là où Jean Prat, Mister Rugby the first, révolutionna le jeu à coup d’épaules et de passes relevées, notre Julien blanc et noir le réinvente avec sa langue et avec ses pieds !

Maître Julien possédait un truc inconnu chez les gorets : un plan de jeu ! On arrête de se salir la chemisette rose et, avec l’appui du vent, on arrose à 70 mètres de là.

Les cochons étaient abasourdis par une telle audace ! Ils se mirent en ordre d’attaque, vaincu par le stratège au pied d’or et à la langue survoltée.

Ainsi, à la 68ème, Zanca prit la diagonale du fou pour zigzaguer entre 6 adversaires qui croyaient qu’un arrière s’exilait par principe vers la touche pour éviter le trafic : c’était mal connaître notre zébulon dont l’influx nerveux a déjà bien du mal à atteindre ses propres segments inférieurs…

En tout cas, l’incohérence du chauve sur pattes agaça fabuleusement Breizh Yann : il fallait rétablir la suprématie des gros broussailleux qui ne connaissent que la ligne droite dans le mur ! Le rustre pileux goba la balle à la retombée d’une touche, guida le troupeau à 16 pattes sur 29m32 pour s’affaler dans l’en-but du bonus offensif ! Précisons tout de même qu’il fallut activer la corne de brume pour le sommer d’aplatir car il compter enfouir son trésor tout au bout de la Pointe du Raz…

Son expérience lui plut tellement qu’il récidiva à la 72ème, suite aux coups de groins successifs des gorets adipeux.

9 à 31, les cochons avaient touché le fond ! Discipline et rigueur les avaient achevés !

Heureusement, d’une claque bien sentie, un goret salvateur assomma Mister Rugby 2 et les affaires reprirent.

Tout d’abord, Kaiser Marco rentra… au talonnage.

Ensuite, Tonio Chambaz engueula Vania parce qu’il l’avait poussé ! Esclandre injuste car, vu la force d’inertie, le croate lancé ne peut pas changer de direction… sauf à la vue d’un demi.

Enfin, Quentin refusa de filer vers l’en-but à l’aide d’une vulgaire feinte de passe…


En somme, tout n’est pas perdu.

Nous ferons peut-être pire samedi prochain.

Jean-Mi, la langue de pute intérimaire… mais qui dure.

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