COMPTE – RENDU N°9 : SCUF – PSA
Samedi 29 Janvier 2011
Score : 19 - 12
Terrain : On joue parfois à l’extérieur ?
Pelouse : attend fermement la neige
Température : glaciale avec l’arbitre
Supporters : sans doute
Participants : 22
Capitaine : Franck Honoré
Points : 3 essais (Champion, Titi et Lawrence), 2 transformations (Dedenis et Schwartz)
Homme du Match : l’Arbitre
Corbier d’Or : ???
Victoire sans Gloire
Il devient urgent d’enrôler dans cette équipe, un psy. J’entends par là un psychologue pas un psychiatre. Si en plus, il sait jouer au rugby, il sera le bienvenu mais ce ne sera pas là son principal atout. Ce que l’on attend de lui, c’est qu’il nous explique comment on peut patiner face aux équipes les plus mal classées avec à peu près la même ossature à chaque match. En ce samedi, nous jouions contre l’ennemi juré de Lolo et du préretraité Mirjol, PSA, qui eux au moins ne sont pas minés par des affaires d’espionnage industriel. Qui voudrait des plans et des techniques de la C1 ou de la 404 break ? Personne ! Les ennemis jurés, donc, qui au même titre que leurs ventes de voitures, stagnent en bas de tableau. Ce n’est pourtant pas faute d’être mis en garde à chaque match contre des mal classés par cap’taine Franck qui réitère son discours « ces gars là, ce qu’ils veulent, c’est accrocher les grosses cylindrées du classement ». Alors certes, nous ne perdons pas, mais nous ne produisons pas non plus, un jeu exceptionnel. On se détache assez vite au début et puis après, soit on se relâche, soit c’est eux qui reviennent tambour battant
L’art et la manière de rentabiliser un sifflet
Un rapide coup d’¦il sur le net m’a permis de découvrir qu’un sifflet d’arbitre coûte en moyenne 5,95 euros sans le cordon. Quelques centimes suffisent pour compléter la tenue. Maintenant, prenez une feuille, un stylo et tentez de résoudre cette équation en moins de 30 secondes. Sachant que la durée de vie d’un sifflet est de 10 ans, qu’un arbitre est présent au minimum 15 matchs par saison, qu’il a sifflé 53 fois contre nous en 80 minutes, calculez la rentabilité du coup de sifflet. Je ramasse les copies dans 30 secondes…c’est fait ? Réponse, pour faire simple : c’est rentable ! Jamais, nous n’avons autant été sifflé au cours d’une partie. Tout y est passé, les hors-jeux, les entrées sur le côté, les poussées avant introduction, les déblayages hors normes, les contacts, les en-avants, les plaquages hauts…bref, la panoplie complète de toutes les fautes permises sur un terrain, on les a faites. On a presque passé plus de temps à reculer à 10 mètres qu’à avancer. Difficile dans ces conditions de marquer. Heureusement Titi nous montre la voie dans les premières minutes, mais il faudra ensuite attendre la seconde mi-temps pour voir le ballon dans l’en-but adverse. Entre temps, cette litanie de fautes toutes aussi croquignolesques les unes que les autres. De là à penser que l’arbitre nous avait dans le pif, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement tant ces décisions étaient parfois très mais alors très étranges. Il siffle deux ballons d’introduction en mêlée directement mis dans les pieds des secondes lignes qui s’avèrent finalement tout à fait bonnes dixit la première ligne, il siffle Titi sur un regroupement qui s’empare du ballon en entrant par la « porte » comme le staff arbitral aime à le préciser et je ne vous parle pas de l’essai accordé à PSA en fin de rencontre aussi ubuesque qu’injuste. On y reviendra.
Malgré ces injustices, on ne se délite pas. On maugrée quelque peu mais dans l’ensemble, on se tient à carreau. Comme dirait tout bon commentateur rugbystique, « on reste dans le match » sans trop faire les malins parce que l’on mène à la mi-temps seulement de 7 points.
La foudre de Pouchet
Personne ne sait ce que boivent les gars de PSA à la mi-temps mais ce qui est certain, c’est qu’ils sont revenus avec une idée bien précise, nous faire douter. Alors certes, deux éclairs de génie vont nous mettre à l’abri, mais on a chaud aux fesses jusqu’à la dernière minute et cet essai ubuesque. On y reviendra. C’est tout d’abord Champion qui nous fait un festival de prises d’intervalles, de crochets, le tout en souriant et en distribuant ses cartes de visite, de la ligne des 40 jusqu’à l’en-but. Un peu d’air nous fait bien. Puis ce sont les gros sur un très beau maul parti des 22 adverses qui progresse superbement. A quelques mètres de la ligne, une tape sur le cul de Lawrence pour lui faire comprendre que la voie est libre et le voici en terre promise avec une joie non dissimulée. Il paraît que la dernière fois qu’il a marqué, Pouchet n’était alors qu’un terrain de boue que seuls quelques rares anciens ont connu. C’est la dernière fois que l’on reverra l’en-but car les 20 dernières minutes seront entièrement dominées par les vendeurs de 403. Heureusement pour nous, leur buteur n’était pas au mieux et l’écart réalisé pouvait en rester là puisque ses tentatives filaient systématiquement à droite des poteaux. Et puis, et puis…il y eut cet essai ubuesque, le fameux. Certes, il n’aura pas de conséquence pour nous et il leur rapportera un petit point de bonus défensif qui récompense leurs efforts menés en seconde mi-temps. Il reste quelques minutes à jouer, ils sont dans nos 22 depuis pas mal de temps et l’arbitre continue à rentabiliser son sifflet qu’il a reçu à Noël. A ce stade, on défend comme de beaux diables, sur le côté, sous les poteaux, un peu à gauche, un peu à droite. On gagne 5 mètres, on en reperd 10, on en reprend 1…etc…Ils sont presque sous les poteaux et ont la main sur le ballon et l’arbitre a la sienne dans sa poche. Suivez ce détail, il est d’importance. Ils envoient finalement à l’aile pour un de leurs joueurs qui aplatit avant la ligne. 5,95 euros que je divise par un 53e coup de sifflet soit 12 centimes d’euro le coup de sifflet et notre arbitre qui leur accorde un essai…de pénalité…sous les poteaux. Premièrement, il n’y a pas essai puisque le joueur aplatit avant la ligne, deuxièmement l’arbitre nous signale qu’il avait le bras tendu depuis quelques secondes en direction des PSA et qu’en toute logique, il siffle donc un essai de pénalité. Or, il avait bel et bien la main dans sa poche et à moins que celle-ci soit extrêmement extensible, il ne peut donc pas avoir le bras tendu. Bref, cela fait partie du jeu diront certains et même si cela n’avait plus d’importance au score, ça reste comme le Corbier, totalement injuste aurait dit Calimero. 19 à 12 au final, pas folichon mais comme dirait un footballeur professionnel « l’essentiel, c’est de prendre les 4 points ».
Philippe Toinard
mercredi 16 février 2011
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