vendredi 11 février 2011

Compte-rendu n°10 Vieux Cochons - British R.F.C.


COMPTE – RENDU N°10 : VIEUX COCHONS DU SCUF - BRITISH R.F.C.
Samedi 5 février 2011
Score : 06 - 12
Pelouse : éternellement parfaite
Température : tiédasse comme une canicule londonienne
Participants : 22 avec la participation exceptionnelle du duce Marco
Capitaine : le barbu qui avait enfin trouvé un coiffeur après 3 ans de vaines recherches
Points : 2 petites mais valeureuses pénalités de Stéph Dedenis, notre John Eales porcin
Homme du match : Nico Valenzuela qui retrouvait son poste historique de 9 et qui fit avancer tous les gros grâce à ses courses électriques autour des petits tas
Corbier d’Or : décerné au caudillo Marco dont la rentrée à 10 minutes de la fin échappa à tous les gorets sur le terrain… Par contre, les remplaçants notèrent qu’il rentra sur le pré avec le paquet de clopes dans le short…

Tough guys and brave pigs…
A chacun son Crunch ! A l’image de Twickenham et du Stade de France, Bailly et Pouchet évoquent des champs de batailles âpres et disputées. L’année dernière, la phalange porcine avait gagné sur le terrain des exilés grands bretons à l’issue de rucks furieux et de marrons mémorables.
Nul doute que nos meilleurs ennemis ruminaient leur revanche depuis un an.
Ils démontraient d’ailleurs leur détermination en venant s’échauffer 45 minutes avant le coup d’envoi. A l’heure où la pink army attendait encore les trois quarts de son effectif… qui s’habillera finalement dans les couloirs des vestiaires occupées par la juvénile frange scufiste.
Suivirent 8 minutes 34 d’échauffement aléatoire et désordonné.
Comme 6 siècles auparavant à Azincourt, les choses étaient dans l’ordre : les archers anglais s’avanceraient dans la rigueur et la discipline alors que la cavalerie porcine chargerait la bite au vent et les pieds dans la boue…
L’avantage de ces confrontations millénaires, c’est que chacun sait à quoi s’attendre. Les british allaient nous rentrer dedans et observer notre réaction.
Or, la cavalerie rose, bien que d’un âge bien plus canonique, serra les rangs et renversa de suite les veules assaillants. Cela rappela les hauts faits des CSPTT ou de Centrale.
La troupe rose retourna si bien le destin de la bataille, qu’à coups de mauls dévastateurs, elle domina globalement les 30 premières minutes. Seulement, après d’habituelles précipitations à l’approche de l’en-but, elle se contenta d’une pénalité de Stéphane, l’homme qui maîtrise mieux ses pieds que sa langue.
Comme, entretemps, les immigrés capitalisaient sur nos fautes, sans jamais pourtant avoir eu d’occasion d’essais, la mi-temps tourna à 3-6.

Secrétaire de séance…
Le score était chiche, mais le spectacle valait le coup d’œil. Après nos citrons et le bidon de créatine des rosbifs, le combat reprit de plus belle sans que personne ne lâche le morceau. Malgré des débats féroces, le combat restait dans les limites des règles.
Le souci, c’est que comme tout bon froggy, nous faisons souvent preuve d’une générosité louable mais excessive. Ainsi, dans les 10 premières minutes, nos fautes leur rapportent 3 pénalités. 2 d’entre d’elles furent converties. Quand à la troisième, elle rebondit sur le poteau ; un british s’en empare, se voit déjà dans l’en-but… mais se fait arracher l’offrande par un Georges survolté : comme quoi tous les portugais ne sont pas les alliés de la Perfide Albion même s’ils leur achètent leur porto et leur morue épilée.
En tout cas, cela donne 3-12 et les cochons décident enfin d’interpeller leur maigre cervelet : peut-être qu’en évitant de jouer tous les ballons dans nos 22, qu’en allant chez eux et qu’en faisant moins de fautes…
Résultat, les gorets redevinrent dangereux et les Queen’s boys durent employer toute la sève de leurs juvéniles jambes et épaules pour garder leur côte inviolée.
C’est alors qu’intervint une pénalité à 22 mètres en face de leurs poteaux… Depuis le début, le Barbu se demandait pourquoi il avait été parachuté capitaine à la place de l’inamovible Franky. Certains supposaient que la femme de Frank avait brisé tous ses miroirs l’empêchant ainsi de répéter ses tirades d’avant-match… Que nenni ! La manœuvre était bien plus subtile ! Yann pileux du menton avait été élu car c’est aussi le plus taiseux !
Ainsi, sur cette tentative, planté près de l’arbitre, il fut pris de vertiges par les innombrables propositions qui fusaient de tout côté : ‘On la tente’, ‘On la joue’, ‘Le bonus’, ‘On s’en fout du bonus’, ‘On prend la mêlée’, ‘On leur rentre dans la gueule’, ‘T’es con, ils ont 15 points, ça sert à rien de taper’, ‘Non, moi, je te dis qu’ils ont que trois points d’avance…’, etc… ‘Eh, Yann, tu t’décides quoi ?!?’, ‘Non, à la main, merde ! On est pas des gagne-petits !’, ‘Tu rigoles, nous autres, à Buenos-Aires, on l’a gagnée comme ça notre tournée !’, etc… ‘Eh, Yann, tu t’décides ou quoi ?!? Y nous reste plus que 10 minutes’…
Et bien, Yann, le vaillant barbu, il n’avait pas compris qu’il était secrétaire de séance ! Qu’il devait prendre des notes en sténo, faire le compte-rendu à la confrérie afin que les plus vieux et les plus gueulards décident au décibèlomètre l’option la plus stupide… Franky, lui, le savait bien ! Chez les V.C., le capitaine c’est le chef d’aiguillage, pas le conducteur du train…
Bon, finalement, les 14 porcelets décidèrent à la minorité agissante de la tenter. Pour s’apercevoir, après portage du tee, qu’il n’y avait plus aucun buteur sur le pré…
Qu’à cela ne tienne ! Les cochons décidèrent derechef d’appliquer les règles de l’american football et de faire rentrer John Eales.
3 points.
C’en était fini pour le tableau d’affichage.
Plus quelques charges vaines et magnifiques.
Un barbu abattu et déprimé.
Et un président en short qui, selon l’image satellite et les analyses A.D.N., gambadait en short sur le terrain, épuisant ainsi son crédit annuel de sport.

At the end.

Bon d’accord, les british ont gagné.
Mais, nous, au moins, nous sommes beaux, roses, généreux et imprévisibles.
Et puis, on va les bouffer dans 3 semaines à Twickenham !... Quoique… on va peut-être plutôt miser sur les glorieux old pigs à Bailly en 2012…

Jean-Mi, the hooker pig.

Aucun commentaire: