Et plein d'autres jolies images en couleur ici : https://www.dropbox.com/sh/39g0jwrwh2hm8wq/C8GaZt-AbB
Compte-rendu Old
Legends of Stratford – Vieux Cochons du SCUF
Samedi 18 mai
2013 13h30 GMT
Pearcecroft - Stratford upon Avon
Histoire : pour toutes les
générations de scufistes, Stratford et son légendaire terrain de Pearcecroft,
c’est notre deuxième maison, notre madeleine blanche et noire ! C’était
donc dans la logique du cœur qu’un jour les Vieux Cochons se rendent sur ce
lieu de pèlerinage. Après de nombreuses tournées internationales héroïques et
exotiques, nos chers anciens se devaient de revenir enfin sur les lieux de leur
lointaine jeunesse. Et d’initier les quelques Stratford’s Virgins !... Et,
croyez-nous, ils ont été abondamment déflorés… Les VC lancèrent donc une grande
première : une équipe de gorets en ouverture de l’éternelle Rose
Cup ! Contre les Old Legends avec de nombreux visages croisés dans les
joutes d’antan pour s’attribuer le légendaire Graal.
Score : 10-12 !
Quelle déculottée pour nos amis rosbeefs !
Lieu :
Pearcecroft ! L’intemporel ! Le lieu magique qui ne change jamais !
Certains, comme votre serviteur, l’ont découvert à 20ans, c'est-à-dire il y a…
bref… très longtemps. Pourtant, en 2013, rien n’a bougé d’une écharde !!
La même tribune en bois, les mêmes vestiaires bas et exigus, le même couloir
étroit où les corps se collent et tremblent, la même pelouse irrégulière et,
surtout, le même club-house perché tout là-haut dans le fantasme ultime de tout
scufiste !
Temps : de mémoire
noire et blanche, il ne pleut jamais à Pearcecroft ! Donc, pas mal de
nuages, mais suffisamment de lumière pour que Xavon attrape des coups de
soleil !
Participants :
malheureusement, tous les gorets n’étaient pas à Pearcecroft ! Surtout nos
3 derniers Cochons préhistoriques, Manu, Corbier et Gros Con Durand. Toutefois,
on apprécia la présence exceptionnelle de notre ancien président Jérôme
« the snake » Bejannin monté tout exprès de Nice et de Titi Serrouya,
notre escroc de tournée préféré. Puis, il y avait aussi Xav Amon, notre
guerrier poète, qui après 3 mois de tergiversations, avait subitement senti
« l’air du large lui chanter sirène ».
Points : le plus paradoxal
est que Maître Flo a inscrit 2 essais et 10 points… mais que, pour une seule
transfo, c’est Juju qui est l’homme décisif ! Quoique les moyens employés
par Tavaritch Flo pour obtenir les 2 ballons d’essai… à voir plus loin…
Homme du match : impossible d’en
désigner un ! Vue la pression exercée par les Old Legends et leur referee,
il ne fallait aucun maillon faible dans la horde porcine ! Ce jour, la
solidarité ne resta pas un terme politiquement vestiaire ! Elle se
réalisa !!! Mention spéciale toutefois à nos jeunes gorets spécialement
incorporés pour l’occasion : Hugo remonta de nombreux ballons, Jean
Charles s’adapta en deux minutes aux antiques règles de la mêlée et Germain,
Jean Ba et Flo Palomares mirent toute leur énergie dans la bataille.
Corbier d’Or : attribué à
l’unanimité générale à Jéjé Hospital. Après 23 minutes de jeu durant toute la
saison, il s’était préparé tout spécialement pour enflammer ce pré de légende
où trois autres Hospitaux avaient également brillé. Il effectua donc une
rentrée tonitruante après les citrons non sans avoir ardemment motivé la foule
porcine avant le match. En tant que précédent talonneur, je lui avais
glissé : « - Attention Jéjé, c’est des entrées en mêlée à l’ancienne
mode ! C’est à celui qui rentre le premier comme un tambour ! -
T’inquiète, Jean Mi, j’suis à fond ! ». Résultat, 1ère mêlée pour
nous au bout de trente secondes. On perd la gonfle… Regroupement suivant. Jéjé,
égal à lui-même, fait chier le monde sur le côté… Puis titube… « Ai mal à
la caboche… J’dois sortir… » 1min 38s de terrain ! Et, le coup de
pied de l’âne asséné par son pote de toujours, Thomy Schwartz : « C’est
dur de récupérer le Corbier sur le dernier match de sa carrière… ». Seule
consolation pour notre Jéjé. Pour compenser ses 280€ de cotise, ses 180 de
billet, ses 20 de textile et ses 230 au Dirty Duck, Laurent The War lui offrit
une sublime cravate bleue et noire d’éducateur ! Qui permet également
d’effectuer des extras lucratifs dans le contrôle des rames de la RATP…
Mise au vert
Forcément,
avec 254 déplacements cumulés à Stratford, les Vieux Cochons avaient préparé au
mieux leur partie !
Déjà,
fini le temps des guets-apens du vendredi, qui vous laissent à 7 a.m.
neurasthénique au milieu d’un parc ! Là, toute la troupe était « au
vert » dans le même B & B, avec extinction des feux à 3h30 à la
fermeture du Chicago Rock ! Du moins, à part pour Titi Serrouya qui avait
obtenu la clémence présidentielle…
Résultat,
le samedi à 13h, tous les gorets étaient droits sur leurs jarrets, même
Quentin !... Comme quoi, il faut croire à la résilience, même pour les cas
les plus désespérés !
Bien
sûr, nous étions préparés à l’arbitrage local traditionnel. C'est-à-dire, pour
reprendre les propos de leur président lors du banquet « dans l’esprit du
jeu »… Donc, pas la peine de s’agacer pour rien. On devait prendre cette
donnée en compte et jouer quelques soient ses décisions. Et pourtant, faire
taire un vieux cochon…
En
tout cas, comme l’heure était à l’international, les gorets changèrent leurs
attitudes domestiques dès le coup d’envoi. Pour une fois, entame tonique et 10
min de domination dans leur 40. Malheureusement, ça ne marque pas et une
pénalité concédée pour une faute « dans l’esprit du jeu » nous
renvoie chez nous.
Là,
nous subissons durant un quart d’heure la belle organisation des british sur
les rucks ! Ça devient rugueux ! Malgré tout, ces 15 min
conditionnèrent la suite. Les Legends avaient du mal à aller vers le large.
Nous défiaient sans cesse par des retours intérieurs ! L’épreuve de force
traditionnelle chez eux ! Il ne fallait pas céder !
Mais,
valeureux et solidaires, les Cochons montaient sans répit en défense.
Reformaient la ligne. S’encourageaient.
Et
les rosbeefs s’épuisaient. A taper sur un mur.
Béria Gallaire
Ainsi,
les vaillants gorets profitèrent de l’aveuglement tenace de nos hôtes. A
quelques minutes de la fin de la mi-temps, sûrs de leur force, ils refusaient
de taper leur 28ème pénalité. Pour une fois, ils tentèrent l’extérieur. Erreur
fatale !
Hugo
Mestre cueillit le ballon à terre dans nos 22. Sprinta jusqu’à leurs 22 sans
opposition. Tout le monde comprenait qu’il allait crocheter le dernier
défenseur aux abois pour parachever sa course folle…
Or,
là, mystérieusement, il tenta une périlleuse passe de 10 mètres pour Flo
Gallaire. Qui s’empara du trésor pour se couvrir de gloire !
Après
enquête interne, j’appris les raisons de ce choix incompréhensible… Dans le
B&B, au breakfast, et après lecture de la compo, Flo coinça Hugo :
« Tu vois, mon puceau, ici, t’es chez les gorets séniles. Normalement,
t’as pas ta place. Mais, là, on a besoin de monde. Donc acte. Seulement, on
répartit les tâches ! Toi tu cours. Et, moi, je suis toujours là
exter ! Exter ! Pour finir ! T’as bien pigé ? Toi, t’as pas
le droit de finir ! T’es pas admis à la gloire porcine !!! Parce que
si jamais tu oses briller… j’ai mon procureur du Soviet Suprême au
coaching ! Le terrible tavaritch Dracule ! Une seule initiative… et tu
pourris 30 ans sur le banc pour activités subversives anti-porcines ! T’as
bien compris ? La passe exter… Ou bien… ».
Total contrôle
Du
coup, le ballon ne fut pas aplati au milieu et Juju dût déployer tout son art
du kick pour transformer.
2
à 0, le match était plié !
D’ailleurs,
on ne nota en deuxième mi-temps que 3 malheureux essais.
2
essais des Legends qui ne se concrétisaient jamais après moins de 14 pénalités
successives dans nos 22…
Nous
gérions avec maestria !
La
preuve. Dès leur premier essai, nous convertîmes notre seule pénalité de la
mi-temps. Jeu rapide de Roch sur nos 40. On décale Hugo qui déborde, s’envole
vers l’enbut… mais ne voyant pas Flo… s’écroule à 5m. Ruck. Enchaînement sur
l’autre aile. Celle de… Flo. Qui pointe au paradis grâce à une merveilleuse
passe à 3 rebonds de Quentin.
Juju
en rata exprès la transformation. Sachant depuis longtemps que celle du dernier
essai british passerait à 58cm à gauche de nos perches.
Gestion.
Quand je vous dis gestion…
De
toute manière, avec un triangle d’attaque Juju, Xavon, Quentin, la science du
rugby ne pouvait être que nôtre… Ils nous l’ont tellement raconté !...
Pink Cup ?
Bon,
je vous raconte ça mais, moi, c’est ce qu’on m’a raconté… A vrai dire, en 2ème
mi-temps, j’avais passé 10 minutes dans le local médical entre les mains de
leur « physiotherapist assistant » à me faire réparer la pommette.
Pour vous expliquer, le nôtre c’est JP Le Balc’h. JP vous voyez ? Et,
bien, la leur, c’est tout le contraire !... Elle s’appelle Lindsay, a 24
ans et, elle, elle s’y connait en physio. Et puis, elle, elle a tout ce qu’il
faut partout au bon endroit…
Comme
quoi, il ne faut jamais mépriser ses ennemis… Ils peuvent avoir des bons côtés…
Et
puis, surtout, un ennemi blessé est toujours prêt à se relever. Et, ivres de
détresse, lors du banquet, les Old Legends se sont jurés de nous faire la peau
l’année prochaine à Paris…
Peut-être,
l’amorce d’une bataille annuelle juste avant chaque Rose Cup ? La Pink
Cup ?...
Bon,
voyons d’abord en 2014 si les english tiendront parole. Mais soyons prudents.
La Rose Cup a 107 ans… Et, depuis les triomphes de Bouvines 1214 et de
Pearcecroft 2013, nous savons que l’anglois est laid, putride, sournois… mais
persévérant.
Il
ne s’avoue rarement vaincu… même par une harde de porcins magnifiques et
stupides.
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