dimanche 13 janvier 2013

CR n°10 : Orsay - SCUF Vieux Cochons


Saison 2012-2013
COMPTE – RENDU N°10 : CA Orsay - SCUF Vieux Cochons
Samedi 12 janvier 2013 à 15h

Score : 6 - 5
Cadre : Orsay avec son cadre bucolique, sa petite rivière l’Yvette et sa tribune antédiluvienne, on l’avait souvent pratiqué. Sauf, que d’habitude, nous avions les honneurs… du terrain d’honneur. Certes un peu humide, vu le cours d’eau attenant, mais généralement bien entretenu. Sauf que, cette fois-ci, sur injonction de la mairie orcéenne, les manants de la 3 n’avaient plus le droit de la fouler ! C’est ainsi que nous dûmes patauger 50 mètres plus loin alors qu’une magnifique aire de jeux nous tendait les bras ! Le terrain de « déshonneur » était lui constitué d’un champ de terre glaise où chaque cm² conservait l’empreinte de chaque chaussure l’ayant foulé depuis 2 mois ! Inutile de dire qu’au bout de 3 foulées, chaque goret était lesté de 3 kg de boue sous chaque pied ! Heureusement, la pluie du matin avait eu la bonne idée de filer vers l’Orient…
Participants : nos insaisissables VC ont inventé un nouveau concept ! L’équipe de la boue et l’équipe du synthétique. Pour les matchs à l’extérieur, malgré nos 43 licenciés, ils ne sont rarement plus d’une vingtaine à vouloir se salir dans de lointaines contrées exotiques… Cette fois, il y eut… 22 réponses positives. La sélection était vite décidée. Par contre, samedi prochain, pour Rousié, je suis prêt à parier sur 33 ou 34 volontaires… et 12 aspirines pour le pauvre sélectionneur…
Raison de plus pour féliciter les 22 cochons de ce samedi ! Non contents de revenir avec un sac 2 fois plus lourd qu’à l’aller, ils ont TOUS fourni une magnifique prestation en termes d’engagement, de courage et de solidarité. Et les absents ont loupé un match qui marquera l’histoire de cette saison. Eh oui ! Le rugby de boue et d’airain peut aussi être glorieux !
Spectateurs : le petiot Dufaure et c’est tout ! Certes, il y avait Olivier Dracule Bejannin comme d’hab ! Mais, ce n’est plus un spectateur ! Pour 280€, il est devenu THE COACH !
Capitaine : le corse ! le Roch ! le Poletti ! En fait, comme Zanca porte malheur, et qu’on est perdu en l’absence de Francky, on a balancé le plus jeune d’entre nous… « Eh toi le frisé ! T’as encore des cheveux ! T’es captain ! Bon, te méprends pas ! Nous, les vieux cons on parle ! Toi, t’es juste là pour la galerie et pour le toss ! »
Points : 1 essai de Phil Dufaure
Corbier d’Or : bien que totalement en désaccord sur cette décision, j’assumerai mon devoir de rédacteur jusqu’au bout. Le trophée a été accordé à Jean Mi. Le Comité des Très Séniles, intoxiqué par Gros Con Durand, a grossièrement interprété l’acte héroïque de votre serviteur ! Je vous explique : à la 66ème, un ballon tombé, shooté par les orcéens : le danger guette ! Le 7, très efficace en touche, passe près de moi. Je le retiens discrètement en pensant « Toi, mon coco, je vais te faire dégoupiller et tu vas prendre un jaune » Le plan marche à merveille. Le client mouline. Je l’excite par quelques mots provocateurs mais écarte ostensiblement les bras pour prouver ma blanche innocence. Du coup, mon gogo prend bien un jaune, mais… comme l’arbitre manque de discernement, m’envoie aussi 10 min au frais… Selon Durand, "je me serais battu avec un « cadet »", sous prétexte que le 7 avait à peine 28 ans de moins que moi… n’empêche qu’on a enfin régné sur la touche jusqu’à la fin du match… et cela n’a aucun rapport avec l’absence de votre pizzaiolo de chroniqueur…
Homme du match : franchement, les 22 aventuriers de la boue méritaient ce titre ! Tout le monde s’y est filé grave ! Quand on revient de chez le premier de poule sans un seul essai encaissé, ça vous pose un homme ! 22 guerriers qui peuvent être très fiers d’eux ! Mais, bon, comme on doit en choisir un seul… le MVP fut Pascalou ! Non seulement, il remua de l’orcéen à grand coups d’épaule… mais, surtout, il évolua entre… Juju et Quentin !... La stéréo ultra dolby surround ! ! Et, comme Quentin avait décidé d’appliquer l’altruisme défensif de Juju, le pauvre Pascalou entendait sans cesse des « Je te le laisse » stridents… et plaquait pour 3… Quoique, comme lui indiquait Zanca dans les vestiaires : « Mon Pascalou, tu vois, l’avantage, sur un terrain comme ça, c’est que ça nivelle ton différentiel de vitesse avec les adversaires. » Encore un jaloux malingre !…

Beau, beau et… con à la fois
Pour ce premier match de 2013, les augures étaient mauvais. Déjà, tout le monde était à l’heure ! A 30 km de Paname ! Même Pascalou, Zanca, Titi et Flo ! Et Phil Dufaure était arrivé en avance ! Ensuite, le terrain à l’opposé de notre standard parisien ! Et, surtout, l’échauffement avait été à peu près correct…
Diantre ! Le ciel allait-il nous tomber dessus ? La fin du monde n’avait-elle, en fin de compte, que 22 jours de retard ?
Heureusement, nous fûmes vite rassurés ! Quinze minutes de domination adverse initiale. Ah les bonnes vieilles habitudes… Messieurs les Orcéens tirez les premiers !
Enfin, messieurs… messieurs… c’est vite dit. La troupe adverse était fort juvénile.
Mais, quand même, si les vieux jarrets avaient du mal à se dérouiller, les cervelets étaient déjà dans la bataille ! Notre défense était féroce et extrêmement solidaire ! Du coup, nous n’encaissâmes qu’une seule pénalité malgré un tir de mitraille ininterrompu dans nos 22.
Surtout, le renvoi nous permit de camper à notre tour 20 minutes enfin chez eux. Certes, notre manque de précision ne nous permettait pas encore de scorer, mais notre pack faisait mal… La sape allait payer ! Notamment, à la 36ème, lorsqu’après avoir écopé, les orcéens se dégageaient péniblement sur leurs 22… « Putain mais y nous enfle leur arbitre de touche ! éructa Manu ». D’une touche avec lancer pour nous, on prit… une pénalité avec lancer pour eux sur nos 35 ! « Putain, j’ai rien dit ! affirma Manu. Mais, j’ai bien eu raison de le dire !... » Trente secondes après, les adverses étaient à 15 m de notre ligne face aux poteaux. Pénalité pour eux ! Leur 9 décide quand même de le jouer à la main. Choix gagnant car, deux passes à gauche, Titi se retrouve avec un 1 contre 3 à 5m de l’en-but ! Leur 8 porte le ballon. 1m90 95 kg bien tanké. Lancé face à ce nain de Titi, pas besoin de décaler ses deux potes tous seuls à gauche ! Autant péter sur ce gnome et l’écrabouiller… sauf que le David sauta sur les côtes du Goliath, le retourna… et qu’Antoine écrabouilla en touche le malheureux qui avait osé ramasser la balle qui avait explosé à la gueule du gros présomptueux !
Un parfait concentré de Cochon ces 2 minutes ! D’abord très con et enfin sublime !

D.H.E.A. porcine
A la mi-temps, la horde était optimiste ! Et pleine d’envie. On sentait bien qu’on pouvait aller le chercher. Ce beau match. Apre, dur et serré. Il nous fallait juste un peu plus de balles en touche et un peu plus de précision.
Seulement, premier ballon… et première cagade. Qui permettait aux Orcéens de camper 10 min chez nous. En plus, cette fois, leur nouvelle pénalité 15m en face, ils la tapaient !
0-6. Nous faisions jeu égal mais étions mal récompensé.
Par contre, les 30 dernières minutes furent étonnantes ! Prenez 22 grabataires qui courent 2 à 3 fois l’an. Opposez-les à 22 jeunes qui s’entrainent 2 fois par semaine. Mettez-leur 50 min de terre glaise dans les mollets. Vous obtenez : 22 grabataires qui mettent au supplice les 22 gamins jusqu’à la 80ème !
Tant et si bien qu’à la 68ème, après une nouvelle charge des avants, Phil Dufaure, notre poutre, notre pilier droit, notre obscur, notre précieux, 47 ans aux pâquerettes, pointa son 3ème essai de la saison ! 3 essais avec 1,23 m de progressions cumulées sur ces trois réalisations !
La transfo étant trop excentrée, même pour Juju Golden Left Foot Schwartz, il fallait à nouveau mâcher de l’orcéen. Pas de problème pour nos gorets déchaînés ! Pourtant, l’arbitre nous laissait à 14 en sortant Nico Valenzuela pour sa faute quasi hebdomadaire : délit de cheveux longs, de peau basané et d’activité débordante…
Les 2 dernières minutes furent étouffantes ! Les gorets enchainaient les mauls après touches. Les Orcéens les écroulaient tous. Même à 2m de leur ligne ! Las, l’arbitre qui appréciait peu les « commentaires avisés» des cochons se refusa à accorder l’essai de pénalité… Du coup, nous ne bénéficiâmes que d’une pénalité excentrée que Thomas rata de peu !
Dommage !
Sauf pour Steph Dedenis, notre 5 beau et irascible, qui, sur le chemin des vestiaires, avait gardé assez de salive malgré ses vociférations continuelles : « Putain ! J’l’avais moi cette pénalité ! Mais personne me laisse jamais les tenter ! J’suis pestiféré ou quoi ! Vous êtes témoins ? A l’entraînement, j’les passe toutes à 45m ! »
On cherche toujours les témoins…

Jean Mi, délateur fier et décoré












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