mardi 25 janvier 2011

Compte-rendu... peu glorieux...





COMPTE – RENDU N°7 : VELIZY – SCUF
Samedi 15 Janvier 2011

Score : 18 - 03
Terrain : encerclé par des tours
Pelouse : grasse, verte, vivante
Température : chaud bouillant dans les tribunes
Supporters : Seguy, Dracul et Jean-Mi
Participants : 22
Capitaine : Franck Honoré
Points : 1 pénalité (Dedenis)
Homme du Match : Joker
Corbier d’Or : Titi pour désossage outrancier

Les lendemains qui déchantent
Alors, voilà dans la continuité de notre somptueuse victoire contre le leader (qui ne l’est plus à l’heure où je gribouille ces quelques lignes), nous arrivons la fleur au fusil à Velizy histoire de poursuivre nos emplettes hivernales d’essais, de transformations, de pénalités et éventuellement de point de bonus. Il fait beau, l’herbe est accueillante, nous sommes au complet à l’heure dite, le président a son cigare et votre serviteur, son pantalon rose. Tous les ingrédients sont réunis pour une bonne partie de plaisir face à une modeste équipe de milieu de tableau qui se prend soit des branlées soit gagne par des scores qui font hurler de rire les Centraliens.
Les paroles du capitaine relayées par un Lolo Crochet remonté comme une pendule depuis qu’il sait qu’il n’est pas concerné par cette lugubre affaire d’espionnage chez Renault, sont claires « on fait le même match que la semaine passée, on ne lâche rien, les 4 points de la semaine passée ne sont pas dus au hasard et on ne doit pas les galvauder ». 80 minutes plus tard, force est de constater que tout ne s’est pas véritablement passé comme prévu.

Qui est qui, qui fait quoi ?
Pour résumer ce pitoyable match, on avait le sentiment d’avoir enrôlé 22 mecs dans la rue qui n’avaient jamais joué ensemble. Jamais notre équipe n’a autant manqué de lien ou de liant. Pourtant, tout bon cuisinier qui se respecte sait que le cochon est souvent l’ingrédient de base pour lier une recette. Et bien démonstration a été faite que ça ne fonctionne pas sur un terrain de rugby contrairement aux laboratoires d’une cuisine. Nous ne nous sommes jamais trouvés. C’état cafouillage à tous les étages et pour une fois, ce ne sont pas des en-avants à outrance, des touches mal lancées ou des passes hasardeuses. Non, nous n’avions pas le ballon et nous avons subi pendant 80 minutes sans jamais réussir à dérouler un maul comme nous savons si bien le faire, sans jamais réussir une attaque franche en 3/4, sans jamais trouver de soutien quand cela était primordial. En gros, ça manquait de liant et quand ça veut pas, ça veut pas. La mine déconfite de Quentin dans le vestiaire qui disait ne pas avoir touché un ballon, en disait long sur notre incapacité à enchaîner les phases de jeu et les passes. Et l’addition, ils nous ont fait déjouer plus on a mal joué est égale à une défaite sans contestation possible.
Pour notre défense, nous ne sommes pas habitués à jouer contre des abrutis (amis de Vélizy, si tu me lis, je te salue) excepté contre les Aéroports de Roissy. Dans la famille pleureuse, il était inutile de piocher, ils étaient tous sur le terrain avec cette capacité déconcertante à aller voir l’arbitre, mauvais au demeurant, dès que quelque chose ne leur plaisait pas. Le tout additionné à un public de foire aux bestiaux qui avait sorti ses plus belles phrases dénuées de verbes mais emplies de qualificatifs à notre égard que je ne vous répéterai pas sous peine de vous faire dégoupiller vos ordinateurs or je sais qu’à l’heure de cette lecture, c’est votre bien le plus précieux. Mais comme le dirait notre grand sage, le capitaine Honoré, ce ne sont pas des éléments à prendre en compte pour expliquer notre défaite, nous n’avons qu’à être plus malin qu’eux ce que nous n’avons pas su faire. Allez, il y a bien une ou deux fois où nous aurions pu leur clouer le bec comme cette attaque de Zanca qui échoue à 23 centimètres de l’en-but et qui se retourne contre nous avec une pénalité offerte à nos adversaires pour une soi-disant entrée sur le côté de Georges ou encore cet essai refusé à Gallaire pour une raison que seule l’arbitre connaît mais qu’il n’a pas souhaité nous faire partager. Mais exceptées ces deux actions qui auraient mérité de gratter quelques points, force est de constater que nous n’avons jamais été suffisamment dangereux pour revenir au score.

La poisse Seguy
Mais quoi qu’il en soit et parce qu’il faut bien trouver un coupable à cette déroute, ce n’est pas notre jeu laborieux qui est en cause, ce n’est pas la pelouse nous les adeptes du synthétique, ce n’est pas le pauvre jeu adverse qui nous était offert, ce n’est pas le manque d’osmose qui ont mené à cette défaite inattendue. Non, le vrai responsable de ce match nul, c’est Séguy. La présence de cet ancien nous a complètement anéanti. Quelle déchéance physique. Si seulement, il était arrivé en retard, nous n’aurions pas aperçu son ventre bedonnant et son double manteau signes d’un manque évident de sport. Non au lieu de cela, monsieur se pointe avant le coup d’envoi. Alors que nous devions avoir gravé dans notre mémoire les belles images du match gagné contre Centrale, nous sommes tous entrés sur le terrain avec le visage de Séguy gravé dans notre subconscient et ça, je pense que ça nous a miné pendant 80 minutes.

Philippe Toinard

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