mercredi 26 janvier 2011

Compte rendu n°8 et... plus glorieux que le précédent...

COMPTE – RENDU N°8 : SCUF – VGA SAINT-MAUR
Samedi 22 Janvier 2011

Score : 39 - 00
Terrain : on est chez nous
Pelouse : foulée récemment par des Argentins
Température : frisquet
Supporters : Vincent Barbe
Participants : 22
Capitaine : Franck Honoré
Points : 7 essais (Toto, Gallaire (2), Champion, Titi, Amon, Zanca), 2 transformations (Zanca)
Homme du Match : Chris Nivoix
Corbier d’Or : Toto pour un en-avant misérable dans l’en-but

Le retour de l’aigle de Saint-Ouen
Cela faisait quelques jeudis qu’il trépignait à l’entraînement. Après le feu vert du corps médical, Chris Nivoix attendait le feu vert de son président pour fouler de nouveau une pelouse qu’elle soit en synthétique ou naturelle. Le président avait laissé passer quelques matchs où le combat au ras était attendu histoire de préserver la tête et les jambes de l’aigle de Saint-Ouen et puis comme tout bon dirigeant, il était venu à différents entraînements pour superviser ses ouailles et découvrir que Chris était apte au combat. Il était avéré que le jeudi, Chris, ne laissait pas sa part au chien et qu’il n’hésitait plus à mettre la tête la première pour faire avancer ses petits camarades. Je ne sais pas si le nom de nos adversaires a été un déclencheur pour Chris mais « La Vie au Grand Air…de Saint-Maur » lui a donné des ailes pendant 80 minutes. L’aigle est de retour dans l’alignement, dans les regroupements. On l’a même vu à plusieurs reprises sortir de ces regroupements, balle en mains, et mettre une vingtaine de mètres dans la vue à des garçons pourtant plus rapides que lui. Chris était comme sur un nuage. Tout ce qu’il a tenté, il l’a réussi. Il a retrouvé ses jambes, ses prises de balle en touche et sa vision du jeu et tout ça, sans jamais se perdre dans des palabres de concierges dont on sait qu’elles ne font pas avancer le schmilblick. Alors Chris, homme du match ? Ce n’est pas simplement pour lui rendre hommage et saluer son retour. Non, c’est tout simplement la vérité d’un match qu’il a éclaboussé de son talent. Chris est de retour et sa présence va nous mener loin, très loin, cela ne fait aucun doute.

Et les autres dans tout cela ?
Complètement à la ramasse, incapables d’aligner trois passes, complètement tétanisés par la présence de Chris et la beauté de son jeu pendant 80 minutes. Bref, tous dans l’ombre du grand. Blague à part et le score est là pour le prouver, les 21 autres Cochons ont aussi brillé par leur talent mais aussi par leurs bévues. Commençons par les talentueux : Franck Honoré qui s’autorise une chistera dans les 22 adverses à destination de Philippe Dufaure. En toute logique, le ballon aurait du tomber, s’écraser comme une merde. Non la grâce était sur ses épaules. La superbe chistera qui fit se lever la foule, arriva dans les mains de Philippe qui continua à avancer. Franck oubliant qu’il était inscrit sur une feuille de match officielle s’autorisa même quelques secondes d’arrêt pour lever les mains en l’air avant de se reprendre et de repartir au combat. Titi par ses courses rentrantes, sortantes, rentrantes, sortantes qui donnent le tournis à ses adversaires à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’il soit enfin récompensé par un essai. Fred, silencieux mais au four et au moulin, Lolo à ranger dans le même registre, Antoine qui ne pouvait être que silencieux puisque aphone. Pascal Augé qui est de tous les combats et dont on finit par se demander quel poste il occupe exactement sur un terrain, sans oublier Gallaire le seul ailier qui peut longer une ligne de touche sur 40 mètres en conservant un nombre précis de centimètres entre sa chaussure et la ligne blanche et Zanca, impérial en 15 qui a remonté un nombre considérable de ballons. Les autres, évidemment je ne vous oublie pas, mais je dois reconnaître que ma sortie après interruption momentanée du son et de l’image ne me laisse que des souvenirs que l’on qualifiera de flous. Côté bévues, on soulignera le formidable en-avant de Toto dans l’en-but adverse, mon coup de pied transversal magistral mais qui ne mène nulle part, ces dix minutes hebdomadaires où l’on oublie notre rugby et où l’on remet l’adversaire dans le match (heureusement ce fut sans conséquence mais ce n’est pas toujours le cas) et enfin, la piètre réussite au pied du duo Zanca-Toinard, 2 transfos sur 7, mais c’est promis, on va très vite remédier à ce souci qui n’en était pas un les saisons passées. Il n’y a pas de raison que nous ayons perdu notre vista en jouant…au Grand Air !

Pour le reste
39 à 0, le compte est bon et rond. Centrale a perdu contre les British, Vélizy s’est pris une branlée par le PUC, Vincennes caracole en tête, Orsay est toujours dernier de la poule avec un beau 0 au compteur et nous, nous conservons cette belle 3e place que les British aimeraient bien nous prendre. A nous de battre les concurrents de Lolo dès samedi pour la préserver.

Philippe Toinard

mardi 25 janvier 2011

Jeune cochon dépucelé !

Premier Corbier d’Or remporté à l’unanimité par Toto pour s’être affalé dans l’en-but après avoir dégueulé le ballon qui s’offrait à lui à 30 cm de la ligne sans opposition.
Peut-être faudrait-il fixer des poignées au ballon car le lauréat semble plus habile avec une pinte...

Compte-rendu... peu glorieux...





COMPTE – RENDU N°7 : VELIZY – SCUF
Samedi 15 Janvier 2011

Score : 18 - 03
Terrain : encerclé par des tours
Pelouse : grasse, verte, vivante
Température : chaud bouillant dans les tribunes
Supporters : Seguy, Dracul et Jean-Mi
Participants : 22
Capitaine : Franck Honoré
Points : 1 pénalité (Dedenis)
Homme du Match : Joker
Corbier d’Or : Titi pour désossage outrancier

Les lendemains qui déchantent
Alors, voilà dans la continuité de notre somptueuse victoire contre le leader (qui ne l’est plus à l’heure où je gribouille ces quelques lignes), nous arrivons la fleur au fusil à Velizy histoire de poursuivre nos emplettes hivernales d’essais, de transformations, de pénalités et éventuellement de point de bonus. Il fait beau, l’herbe est accueillante, nous sommes au complet à l’heure dite, le président a son cigare et votre serviteur, son pantalon rose. Tous les ingrédients sont réunis pour une bonne partie de plaisir face à une modeste équipe de milieu de tableau qui se prend soit des branlées soit gagne par des scores qui font hurler de rire les Centraliens.
Les paroles du capitaine relayées par un Lolo Crochet remonté comme une pendule depuis qu’il sait qu’il n’est pas concerné par cette lugubre affaire d’espionnage chez Renault, sont claires « on fait le même match que la semaine passée, on ne lâche rien, les 4 points de la semaine passée ne sont pas dus au hasard et on ne doit pas les galvauder ». 80 minutes plus tard, force est de constater que tout ne s’est pas véritablement passé comme prévu.

Qui est qui, qui fait quoi ?
Pour résumer ce pitoyable match, on avait le sentiment d’avoir enrôlé 22 mecs dans la rue qui n’avaient jamais joué ensemble. Jamais notre équipe n’a autant manqué de lien ou de liant. Pourtant, tout bon cuisinier qui se respecte sait que le cochon est souvent l’ingrédient de base pour lier une recette. Et bien démonstration a été faite que ça ne fonctionne pas sur un terrain de rugby contrairement aux laboratoires d’une cuisine. Nous ne nous sommes jamais trouvés. C’état cafouillage à tous les étages et pour une fois, ce ne sont pas des en-avants à outrance, des touches mal lancées ou des passes hasardeuses. Non, nous n’avions pas le ballon et nous avons subi pendant 80 minutes sans jamais réussir à dérouler un maul comme nous savons si bien le faire, sans jamais réussir une attaque franche en 3/4, sans jamais trouver de soutien quand cela était primordial. En gros, ça manquait de liant et quand ça veut pas, ça veut pas. La mine déconfite de Quentin dans le vestiaire qui disait ne pas avoir touché un ballon, en disait long sur notre incapacité à enchaîner les phases de jeu et les passes. Et l’addition, ils nous ont fait déjouer plus on a mal joué est égale à une défaite sans contestation possible.
Pour notre défense, nous ne sommes pas habitués à jouer contre des abrutis (amis de Vélizy, si tu me lis, je te salue) excepté contre les Aéroports de Roissy. Dans la famille pleureuse, il était inutile de piocher, ils étaient tous sur le terrain avec cette capacité déconcertante à aller voir l’arbitre, mauvais au demeurant, dès que quelque chose ne leur plaisait pas. Le tout additionné à un public de foire aux bestiaux qui avait sorti ses plus belles phrases dénuées de verbes mais emplies de qualificatifs à notre égard que je ne vous répéterai pas sous peine de vous faire dégoupiller vos ordinateurs or je sais qu’à l’heure de cette lecture, c’est votre bien le plus précieux. Mais comme le dirait notre grand sage, le capitaine Honoré, ce ne sont pas des éléments à prendre en compte pour expliquer notre défaite, nous n’avons qu’à être plus malin qu’eux ce que nous n’avons pas su faire. Allez, il y a bien une ou deux fois où nous aurions pu leur clouer le bec comme cette attaque de Zanca qui échoue à 23 centimètres de l’en-but et qui se retourne contre nous avec une pénalité offerte à nos adversaires pour une soi-disant entrée sur le côté de Georges ou encore cet essai refusé à Gallaire pour une raison que seule l’arbitre connaît mais qu’il n’a pas souhaité nous faire partager. Mais exceptées ces deux actions qui auraient mérité de gratter quelques points, force est de constater que nous n’avons jamais été suffisamment dangereux pour revenir au score.

La poisse Seguy
Mais quoi qu’il en soit et parce qu’il faut bien trouver un coupable à cette déroute, ce n’est pas notre jeu laborieux qui est en cause, ce n’est pas la pelouse nous les adeptes du synthétique, ce n’est pas le pauvre jeu adverse qui nous était offert, ce n’est pas le manque d’osmose qui ont mené à cette défaite inattendue. Non, le vrai responsable de ce match nul, c’est Séguy. La présence de cet ancien nous a complètement anéanti. Quelle déchéance physique. Si seulement, il était arrivé en retard, nous n’aurions pas aperçu son ventre bedonnant et son double manteau signes d’un manque évident de sport. Non au lieu de cela, monsieur se pointe avant le coup d’envoi. Alors que nous devions avoir gravé dans notre mémoire les belles images du match gagné contre Centrale, nous sommes tous entrés sur le terrain avec le visage de Séguy gravé dans notre subconscient et ça, je pense que ça nous a miné pendant 80 minutes.

Philippe Toinard

lundi 24 janvier 2011

le Corbier pour TOTO




Un geste technique misérable travaillé et répété à chaque entrainement... Un travail de fond qui me vaut aujourd'hui cette illustre trophée scufiste...

LES FRERES JACQUES - C'EST CA LE RUGBY
envoyé par floflonovitch. - Clip, interview et concert.

mercredi 19 janvier 2011

L 'ÉQUARRISSEUR de VELIZY élu corbier d'or

COMPTE – RENDU N°6 : SCUF – CENTRALE Samedi 8 Janvier 2011 Score : 18 - 10

COMPTE – RENDU N°6 : SCUF – CENTRALE



Samedi 8 Janvier 2011


Score : 18 - 10
Terrain : sans légionellose
Pelouse : fraîche comme la rosée du matin
Température : rafraîchie par le vent
Supporters : jamais vu autant de monde
Participants : 22
Capitaine : Franck Honoré
Points : 2 essais (Nico et Honoré), 1 transformation (Toinard), 1 pénalité (Dedenis), 1 pénalité (Zanca).
Homme du Match : Les 22
Corbier d’Or : Toinard


La recette du gras double à la Pouchet

Les ingrédients : 22 petits cochons sans origine particulière, qu’ils soient Basques, Bretons ou Picards ne changent rien. Brossez-les dans le sens du poil. Ajoutez un zeste de paroles bien senties. Faites-les courir une dizaine de minutes dans le sens de la largeur d’un terrain synthétique. Laissez-les mariner chacun de leur côté avant le coup d’envoi, laissez mitonner pendant 80 minutes dans une cocotte en ajoutant à mi-cuisson un peu d’eau froide. Pendant ce temps, calez-vous en tribunes, sortez votre plus beau cigare et admirez le résultat.

Une Centrale Electrique

Pour accompagner le gras double à la Pouchet, il n’est pas complètement interdit de sortir le champagne et en ce samedi, il pouvait couler car ce n’est pas tous les jours que l’on peut réussir cette recette qui d’une semaine à l’autre, n’offre pas toujours le même résultat. Il faut prendre en compte le taux d’humidité, l’état du plan de travail, l’humeur du cuisinier, les ustensiles mis à sa disposition. En ce samedi, tous les ingrédients étaient réunis pour que la recette soit réussie même si des doutes pouvaient être émis. Car en face, les Centraliens n’ont pas l’habitude de se laisser bouffer tout cru. En témoignent leurs feuilles de match précédentes dont les scores à la « Ben Ali » ont de quoi refroidir les ardeurs de tous les opposants. Mais voilà, un leader, dictateur de sa poule est fait pour tomber sauf éventuellement en Corée du Nord ou à Cuba. Ca tombe bien, on est chez nous et on leur a prouvé qu’une tête bien faite peut parfois sombrer. Alors certes, ce ne fut pas un naufrage pour eux, loin de là, mais une petite claque histoire de leur rappeler que les opposants ont parfois de la ressource et de la patience pour couper la tête du meneur.

L’art et la manière de gagner avec…la manière…justement

Ce n’est pas le match parfait, mais ça en a tout l’air. Ce qui est certain, c’est que c’est le match de référence. Merde, voilà que je m’exprime comme un footeux. Match de référence parce que nous avons appliqué à la lettre les consignes de cap’taine Honoré. « Ca va se jouer devant, on garde les balles, on avance mais avec du soutien, toujours du soutien ». Et il est vrai que jamais l’un de nous n’est parti sabre en avant défier les Centraliens histoire de gagner 1m50. Non, chaque avancée était réfléchie le ballon toujours bien calé derrière à disposition du neuf, au cas où. Pour résumer, on les a usés même s’il faut reconnaître qu’ils sont durs au mal et qu’ils ne lâchent pas l’affaire en deux temps trois mouvements. Bien au contraire. Ce furent 80 minutes de sape qui finirent par payer car c’est bien connu, à force de défendre sur des regroupements bien amenés, ça crée des brèches dans lesquelles Nico et Franck ne se firent pas prier pour entrer et planter deux belles banderilles qui mirent à mal les Centraliens mais sans jamais cependant leur faire courber l’échine. Le coup de grâce sera en revanche cette pénalité quelques minutes avant le coup de sifflet final qui les prive de bonus défensif. Un petit point qui peut avoir beaucoup de valeur quand ce sera l’heure de faire les comptes. En attendant, nous pouvons nous targuer d’avoir fait tomber le leader. Comme quoi les révolutions et les révoltes ne sont pas toujours là où on les attend. Attention cependant, une belle victoire peut être suivie de désillusions. C’est malheureusement souvent le cas. Il faut dans ce cas, relire la recette et l’appliquer à la lettre.

Philippe Toinard

mardi 11 janvier 2011

En attendant le compte rendu de notre belle victoire sur Centrale...





Le retour tant attendu d'Air Chris autour du terrain avant d'y gambader très bientôt !

Captain Frank raconte comment il a marqué un essai d'ailier. Des mauvaises langues (...) racontent qu'il s'asphyxiait à l'opposé des vaillants avants quand la balle lui arriva par chance entre les mains à cinq mètres de la ligne sans opposition...

dimanche 9 janvier 2011

la victoire en chantant ....




COMPTE – RENDU N°5 : PUC – SCUF Samedi 20 novembre 2010 Score : 10 - 8

COMPTE – RENDU N°5 : PUC – SCUF

Samedi 20 novembre 2010

Score : 10 - 8
Terrain : d’honneur
Pelouse : pas mal pour une banlieusarde
Température : de saison
Supporters : Dracul
Participants : 22
Capitaine : Franck H
Points : 1 essai : Titi, 1 pénalité (Zanca).
Homme du Match : Arnaud C pour avoir défendu jusqu’à s’en faire péter le nez
Corbier d’Or : ???

Copier-coller ou pomme C pomme V
Le crâne ouvert et le sang ruisselant sur son visage, Franck Honoré eut le parfait résumé de ce match, « c’est un copié collé du match de la saison précédente ».
Et il ne croyait pas si bien dire. A date identique, à une semaine près, nous avons perdu de deux points face à ce que l’on peut désormais appeler notre bête noire de la poule et sur un scénario presque identique.
Mais avant de narrer notre incapacité à battre cette équipe, je tenais à vous faire partager une anecdote que vous n’êtes pas nombreux à avoir entendu au fond du vestiaire pendant que nous nous préparions. Il y a là, Manu, Max et votre serviteur. Vient s’asseoir à côté de nous, le plus grand râleur de l’équipe, Stéphane Dedenis qui très sérieusement nous dit « la première, ils ont eu du mal à battre le PUC, le score est très serré ». Face à nos mines interrogatives et quelque peu consternées, nous savons que la première joue le dimanche, nous lui demandâmes de quoi il parlait. Et lui toujours très sérieusement « ben du match de la première, il y a le score sur le tableau d’affichage, ils ont gagné d’un point ». Stéphane, comment te dire 22 – 23, ce n’est pas le score du match, ce sont les numéros des vestiaires !!!!
Voilà, c’est dit, c’est écrit, c’est gravé…vous avez le droit de vous foutre de sa gueule pendant un an et un jour. Mais pas plus parce qu’après, il bougonne, il râle et ça lui fait perdre tous ses moyens sur le terrain.

Maintenant…le match

Je pourrais arrêter là l’écriture du compte-rendu et vous demander de relire celui de l’an passé. Match perdu 7 à 5 chez eux. Match âpre et pourtant match à notre portée. Tout commença de la même manière. Globalement, on monopolise le ballon, mais on a un peu de mal à enchaîner entre les ballons tombés, les mauvais choix…Et en face, force est de reconnaître qu’ils n’ont pas un pack de manchots et qu’ils font mal. En témoignent l’ouverture frontale du capitaine et celle du pizzaiolo de service, Jean-Mi. Champion quittera également le terrain et Corbier y laissera un nez malgré l’intervention de Marc Barritault. A 0 partout, une première pénalité s’offre à nous et comme l’an passé, au même endroit et avec le même vent de travers, le ballon flirte avec le poteau de gauche avant de décider finalement de partir à gauche.
Quelques touches manquées plus tard et encore son lot de ballons tombés, les joueurs du PUC daignent enfin venir chez nous pour nous en planter un premier qui n’a pas le don de nous endormir mais qui n’a pas non plus le don de nous réveiller. On bafouille, on bégaie notre rugby et on commence à l’ouvrir. Chacun commentant la décision de l’autre ce qui a le don d’énerver tout le monde et l’on commence à se déliter.
Une pénalité viendra tout de même redonner une lueur d’espoir très vite éteinte par un second essai du PUC qui à ce moment du match nous laisse tout de même avec le point de bonus défensif. Devons-nous nous en contenter ? A ce stade du match, non, y’a moyen de les battre. Reste à trouver la clé.

Le tournant du match

Il ne reste qu’une poignée de minutes à jouer. Les gros sont dans l’axe et ont vraisemblablement décidé de garder la balle jusqu’à l’essai. Ils pilonnent, tombent, se relèvent, envoient valdinguer tout ce qui ressemble de près ou de loin à un maillot du PUC. Bref, ils vont marquer, ça se voit dans leurs yeux et sur leur visage à cette salive à la commissure des lèvres qui en dit long sur leur rage de vaincre. Ils ne sont qu’à 83 centimètres de la ligne d’en-but et Manu Enriquez s’arrache pour aller marquer. Et là, aussi étrange que cela puisse paraître, l’arbitre refuse l’essai prétextant la présence entre le ballon et la pelouse d’un adversaire. Après visionnage des images, force est de constater qu’il n’y a personne et que l’essai est tout à fait valable mais l’homme en jaune estampillé La Poste refuse de revenir sur sa décision.
Dépité, un cochon n’en est pour autant pas découragé et cette fois, ce sont les 3/4 qui repartent au combat dans un ordre de marche plus efficace qu’en première mi-temps. Si efficace que Titi finit par marquer en coin à la dernière minute de jeu.

Le coup de barre

Non, il ne s’agit pas d’un état de fatigue général mais d’une barre, celle qui relie les deux poteaux. Titi vient de marquer en coin. Quand on dit en coin, c’est vraiment dans le coin, à l’intersection des deux lignes blanches (au même endroit que l’an passé quand nous avions aussi la possibilité de revenir à 7 partout). Zanca porte sur ses épaules tous les espoirs de 22 cochons. Si la balle passe entre les poteaux, le match se termine sur un score nul ce qui ne sera finalement pas démérité. Il se concentre, aspire un bon bol d’air enfin plutôt une bonne bouffée de Marlboro Light du président campé sur le bord du terrain, et tape. Le ballon s’envole très haut et la trajectoire vu de la touche est sublime. C’est évident, le ballon va passer et mettre les équipes à 10 partout. Sur la touche, on commence à lever les doigts, Raph et Dijon en sont persuadés, ils peuvent se taper dans le dos. Et puis, le ballon redescend doucement pour finalement heurter la barre transversale. A ce moment, dans un battement de cils, deux options, ballon rentrant et cul bordé de nouilles ou ballon sortant et honte sur la famille Zanca pour trois générations. Ce sera finalement ballon sortant et des cochons dépités qui rentrent au vestiaire.


Philippe T

COMPTE – RENDU N°4 : RUGBY CELLOIS CHENAYSIEN – SCUF Samedi 23 octobre 2010 Score : 00 - 30

COMPTE – RENDU N°4 : RUGBY CELLOIS CHENAYSIEN – SCUF

Samedi 23 octobre 2010

Score : 00 - 30
Terrain : coincé entre des pavillons et un lycée
Pelouse : verte et grasse
Température : automnale
Supporters : Kinkin
Participants : 22
Capitaine : Franck H
Points : 5 essais : Titi (3), Xavier A et Julien N, 1 transformation (Zanca), 1 pénalité (Zanca).
Homme du Match : Julien N pour premier essai après des mois de disette.
Corbier d’Or : Franck H pour une magnifique passe vrillée en direction de Pascal Augé qui était à ce moment de la partie…juge de touche


La technique de l’essuie-glace

Il faut toujours méfier de plus petit que soi. En l’occurrence, un promu qui fait ce qu’il peut face à des équipes dotées de budgets pharamineux et qui comptent dans leur rang des joueurs ayant évolué dans les hautes sphères du rugby amateur régional. Mais malgré ce passé de prestige, la victoire ne fut pas si facile que cela. En témoigne, le score à la mi-temps : 3 – 0 pour des cochons épuisés d’avoir opté pour la technique de l’essuie-glace. Celle-ci consiste à monopoliser le ballon pendant 40 minutes entre la ligne médiane et la ligne des 22 de l’adversaire mais sans jamais franchir cette dernière et éventuellement entrer le rectangle magique synonyme de points.
Pour être très honnête et pour ceux qui auraient du mal à le croire, les jeunes joueurs du Chesnay ne sont venus chez nous qu’à trois ou quatre reprises pendant 40 minutes et sans jamais être dangereux. De notre côté, nous devions penser que l’herbe verte de leur partie était de terrain était plus agréable à fouler. Si agréable que nous décidâmes de jouer à la passe à dix pendant 40 ans mais sans jamais concrétiser. Le principe est le suivant : les gros avancent, le neuf ouvre, le 10 ouvre sur ses 3/4 qui refusent de pénétrer préférant tenter un retour sur leur 10 qui retrouve son neuf qui retrouve ses gros. Et ainsi de suite sans oublier évidemment son cortège de ballons tombés, d’en-avant, de passes pour le public…etc …Et comme en face, ils étaient plutôt du genre à ne pas se laisser marcher dessus et pas du genre à faire la moindre faute, le tableau d’affichage semblait figer dans le temps. Seul Zanca décida que la plaisanterie avait assez duré et il osa donner l’avantage à ses cochons en les gratifiant d’une pénalité relativement aisée.

15 Cochons qui poussent, ça use, ça use

La seconde mi-temps, vous l’aurez compris sera évidemment beaucoup plus prolifique. Fatigués d’avoir défendu âprement pendant 40 minutes, les adversaires lâchent en seconde mi-temps et les cochons en profitent pour planter 5 essais et glaner au passage le point de bonus offensif.
C’est Julien Noble qui lance les hostilités. Un essai qui a failli lui coûter un Corbier d’Or mais que ses avocats défendront à la barre de la buvette pour finalement l’octroyer au capitaine Honoré. Nous sommes sur leur ligne des 5 mètres et, avouons-le, nous faisons encore un peu l’essuie-glace. Une brèche se forme dans la défense adverse. Votre serviteur change de côté pour un trois-quart qui passe avant contact pour Julien. Ce dernier n’a plus qu’à aller tout droit. Mais non, au lieu de ça, monsieur décide de repiquer intérieur (sans doute voulait t’il marquer plus près des poteaux) où l’attendent plus d’adversaires que de raison. Heureusement, par un dernier coup de rein, il passe la ligne et libère les cochons qui n’ont plus qu’à enquiller le reste. Titi en marquera un quelques minutes plus tard que l’on pourrai qualifier de gaguesque. Xavier tape une transversale pour le 15 adverse qui saute pour se saisir du ballon. A peine l’avait-il entre les mains qu’il se retrouve avec Titi sur le râble qui décide de lui arracher la balle des mains et la déposer aux pieds du dit 15 sur la ligne d’essai.
Vous l’aurez compris, nous sommes une fois encore restés chez eux une bonne trentaine de minutes mais cette fois nous avons marqué. Evidemment, nous aurions pu en planter un ou deux de plus par exemple Ronan aurait pu aplatir une balle qu’il était censé recevoir de Franck à deux mètres de la ligne mais Franck décida de l’envoyer à Pascal Augé qui avait pourtant revêtu son plus beau survêtement histoire de signifier à tout le mode qu’il ne jouait pas mais qu’il assurait la touche. Par deux fois, nous sommes également entré dans l’en-but avec le ballon mais l’arbitre décida qu’un petit doigt adverse s’était scandaleusement immiscé entre la pelouse et le dit ballon. Mention particulière tout de même pour Xavier qui marqua le dernier des cinq essais en interceptant une balle jouée entre le 10 et le 12. Il se dirigea presque en marchant pour planter l’essai. C’est dire si les adversaires à ce moment de la partie semblaient avoir lâcher l’affaire.
0 point encaissé, 0 blessé, 0 joueur perdu en route à l’aller comme au retour, 0 embouteillage en rentrant…que demander de plus ?


Philippe T