mercredi 9 décembre 2009

COMPTE – RENDU N°7 : SCUF - VINCENNES

COMPTE – RENDU N°7 : SCUF - VINCENNES

Samedi 5 Décembre 2009



Score : 45 - 13

Terrain : à l’ombre d’une barre HLM

Pelouse : on dirait une prairie

Température : le réchauffement climatique se confirme

Humidité : le long des chopes de bière

Supporters : Dracul, Crochet, Lawrence, Vania

Participants : on ne faisait pas les malins

Capitaine : Franck Honoré

Points : 6 Essais (Titi (3), Corbier, Champion, Gallaire). 3 pénalités (Toinard). 3 transformations (Toinard).

Homme du Match : Le Barbu qui nous entraîne le mercredi

Corbier d’Or : Antoine pour un soi-disant en-avant stupide que personne n’a vu sauf ceux qui décernent le Corbier.



L’avoir avec nous ou pas, telle est la question

Il y en a que l’on voit en début de saison, qui hibernent et qui ressortent leur minois vers le printemps quand les phases finales pointent leur nez et quand la bière est plus agréable à boire qu’en plein mois de décembre. Et puis, il y en a d’autres, enfin un seul, qui patiente au chaud pendant l’automne et qui attend les premiers frimas pour sortir ses muscles. Le Barbu est de ceux là. Le mercredi, il est toujours présent aux entraînements, nous obligeant à faire 10 pompes dès que la balle tombe. En revanche, le samedi, il se la coule douce dans sa banlieue lointaine hésitant entre un aller retour à Vélizy 2 et un petit blanc sec envoyé derrière la glotte au Bar du Marché de Versailles ou de St Germain en Laye. Il pourrait pourtant profiter de son samedi matin pour aller chez le docteur tamponner son certificat médical mais jusque là, l’appel du petit blanc était plus fort. L’histoire ne raconte pas si le bar du Marché était fermé dernièrement ou si carte bleue avait été rejetée dans les magasins du centre commercial, toujours est-il que le Barbu a enfin rejoint nos rangs le samedi pour son premier match de la saison face à une équipe que nous connaissons bien, Vincennes. Et il ne fallut que quelques minutes de jeu pour comprendre qu’il était important de l’avoir à nos côtés. Ballons arrachés dans les regroupements sans jamais être mis à la faute, tampons féroces, plaquages saignants. L’avoir c’est bien, c’est beau, c’est utile mais maintenant il faut le garder et l’obliger à être là tous les samedis car la feuille de match se réduit au fil des rencontres. Entre les expatriés, les blessés de longue date, les pré-retraités et les blessés récents, il devient de plus en plus difficile de trouver 22 gaillards. D’ailleurs, le président – dictateur ne faisait pas le malin à 10 minutes du coup d’envoi entre les blessés de dernière minute et les retardataires.



Le courage, il fallait l’avoir

Très vite notre capitaine comprit que nous allions devoir jouer 80 minutes sans espérer le moindre remplaçant à un ou deux cas près. Il fallait donc s’armer de courage, prendre le jeu d’entrée, marquer les esprits dès les premières minutes et éventuellement scorer assez vite histoire de se mettre à l’abri pour pouvoir souffler. C’est ce que nous fîmes avec l’aide des ¾ bien en jambes. Si le premier essai est d’un classicisme absolu, le second est à conserver dans les mémoires pour notre patience à le concevoir et à le concrétiser. Mêlée sur les 40 adverses, première ouverture sur les ¾ qui lancent le mouvement, les gros sont au soutien et avancent. Sortie de balle propre, ouverture dans l’autre sens pour les ¾ qui une fois encore reviennent au centre du terrain chercher leurs gros. Maul pénétrant, la balle sort comme du cul d’une poule dans les mains de votre serviteur pour les ¾ restés à leur emplacement de départ. Feinte de croisée, ouverture au large, débordement et essai. Du travail de pro. Neuf points de plus enquillés au pied par votre serviteur pour des fautes de Vincennes et nous virons en tête à la mi-temps par 19 à 3. Vincennes n’étant venu qu’une seule fois dans notre camp pour prendre trois points suite à une faute d’un 3e ligne centre dont je tairai le nom pour qu’il ne soit pas conspué jusqu’à sa retraite.



L’avoir cette victoire avec le panache

La deuxième mi-temps est à sens unique pendant 30 minutes. Un essai de Gallaire sur plus de 80 mètres, un virevoltant Titi qui en plante deux, un de Corbier qui profite d’une belle progression des gros sur un maul pénétrant et une magnifique percée de Quentin. Pendant ce temps, Laplaze touché aux cervicales sort pour rejoindre les Urgences les plus proches. Quant au Barbu, il continue son travail de sape dans les regroupements et il suffit d’écouter les gars de Vincennes pour comprendre à quel point il a été de tous les combats « le Barbu, il est casse-couilles, alors vous lui coupez les bras ». Casse-couilles certes mais jamais à la faute.

La fin, c’est dans la tronche que ça se passe. On mène largement alors on se laisse un peu aller. On plaque moins ou moins bien, on fait des fautes de replacement et doucement Vincennes s’installe chez nous avec la ferme intention de nous montrer que la correction qu’ils reçoivent n’est pas vraiment à la hauteur de leur rugby. Résultat, ils taquinent notre en-but pendant 10 minutes jusqu’à ce que l’on cède à deux reprises et comme le soulignera l’arbitre « 10 minutes de plus et ils vous en plantaient deux plus et repartaient avec un point de bonus offensif ». Oui mais voilà, il n’y aura pas dix minutes de plus. Le bonus, il est à nous et on le garde précieusement.



L’avoir cette 5e place

La semaine prochaine, ce sont les British, chez eux à St Cyr…autant dire à l’autre bout du monde. Ils sont devant nous pour un petit point. Les battre, c’est s’assurer une 5e place pour passer l’hiver au chaud avant la cavalerie des grosses écuries qui nous attendent à la rentrée, la Pub et Centrale. Mais les battre comme le disait Franck Honoré, c’est prouver que l’on peut gagner à l’extérieur chose que nous n’avons pas su faire depuis le début de la saison. Reste à savoir si le Barbu, on va l’avoir ou pas avec nous samedi prochain.





C'est tout pour aujourd'hui et la prochaine fois...ça sera pire.





Philippe Toinard

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