dimanche 22 mars 2009

CR vincennes

COMPTE – RENDU N°13 : ¼ finale de la Coupe de l’Amitié : Vincennes - SCUF

Score : 20 à 7
Terrain : derrière le Club-House
Pelouse : quelques brins d’herbe font de la résistance
Température : printanière
Humidité : sur le front de l’entraîneur adverse
Supporters : Dracul, Corbier
Participants : 22
Capitaine : Franck Honoré
Essais : 4 essais : Toinard, Georges, Flo Gallaire (2)
Homme du Match : Stéphane Durand
Corbier d’Or : JB et Julien Schwartz pour leur entente cordiale.


Envie de boue et de gras
Après plus de trois mois passés sur une pelouse toute de synthétique vêtue, les Cochons avaient à cœur de retrouver le chemin d’un terrain gras voire boueux. Tel un troupeau de vaches (du Cantal de préférence pour qu’elles puissent nous apporter de bons fromages) prêtes pour la transhumance, les Cochons aspiraient à se rouler dans le gras d’une herbe à peine sortie d’une longue hibernation, à plaquer dans de grandes mares de boues pour pouvoir rapporter à la maison un sac bien sale pour justifier à nos moitiés que nous pratiquons bel et bien le rugby ce qui n’est pas censé se vérifier quand on rentre de Pouchet. Peine perdue, le terrain de Vincennes n’est pas celui du PUC (le dernier en date sur lequel nous avions pu, sous des trombes d’eau et de neige, nous vautrer). A Vincennes, on sent que les matchs se sont succédés et la pelouse a rendu son verdict : tombée au champ d’honneur. En lieu et place, un terrain de terre sur lequel quelques brins d’herbe font de la résistance essentiellement dans l’en-but et le long de la ligne de touche. Le dernier espoir était de croiser une mare de boue, des morceaux de terre bien gras…au lieu de ça, une surface plane, souple comme un cabri. Pour résumer, du Pouchet mais en terre, pas de quoi permettre à 22 cochons de s’ébrouer gaiement.

Vincennes, jamais 2 sans 3.
Après un match de poule remporté 20 à 0, après un quart de finale remporté 23 à 12, Vincennes se retrouvait face à nous pour la 3e fois de la saison et pour la 3e fois, nous les avons battus pour un doublé historique, une ½ finale de championnat et une ½ finale de coupe à venir. Mais Dieu que ce fut compliqué. Alors certes, nous n’avons jamais réellement été inquiétés mais rendons à César ce qui appartient à César, Vincennes c’est une défense de fer qui n’a rien lâché pendant 80 minutes. Vu notre supériorité territoriale, nous aurions du leur en planter 10 mais valeureux comme de beaux diables, ils n’ont craqué qu’à quatre reprises. Moins de nervosité, moins de précipitation de notre part auraient du nous permettre d’aller plus souvent dans leur en-but. Qu’importe, l’essentiel est acquis.

Le syndrome de l’essuie-glace.
Vu leur incapacité à venir chez nous, l’unique percée de Vincennes mènera à un essai en fin de 2e mi-temps, nous aurions pu passer une matinée tranquille sans se fatiguer à faire des longueurs de terrain. Au lieu de ça, nous décidâmes de faire des largeurs de terrain ce qui en terme de kilomètres parcourus doit à peu près correspondre. Une fois à gauche, une fois à droite, une fois à gauche, une fois à droite. Une fois par les 3/4, une fois avec les gros, une fois avec les ¾, une fois avec les gros. Alors certes, c’est passé à 4 reprises mais que ce fut compliqué de réciter toutes les combinaisons possibles d’autant que nous avons été impériaux en touche grâce à votre serviteur qui a décodé très rapidement, comme le soulignait fort justement le capitaine du jour, les annonces de Vincennes et permis d’annoncer à ses deux sauteurs où la gonfle partait. Résultat, sur une bonne trentaine de touches, Christophe et Kinkin (avant le drame) prirent 95% des gonfles sur lancers adverses. De bonnes prises de balle qui permettaient aux cochons de lancer le jeu ou de jouer avec les gros en avançant. Mais, il y eut toujours ce petit en-avant mesquin, cette passe mal ajustée, ce mauvais choix de combinaison, cette balle perdue dans un regroupement…bref, ce petit manque de concentration qui aurait du permettre d’aggraver le score.

Le retour du camion de pompier
Vincennes pour les cochons, c’est l’assurance de rentrer dans un beau camion de pompier. Souvenez-vous de Babar ici même au cœur de l’automne. En ce samedi matin, le camion avait été appelé en premier lieu par Vincennes pour l’épaule d’un des leurs qui avait décidé de sortir de ses gonds, de se rebeller face aux nombreux coups de boutoirs des cochons. Garé à deux pas de la tribune, Kinkin l’aperçu sur une touche et au moment où il prit son envol, tourna la tête pour voir les corps athlétiques de ces hommes du feu. Seulement, son cerveau ne pouvait enregistrer autant d’informations d’un coup. Ce dernier décida donc d’obliger les yeux à continuer leur fixette sur les muscles bandés du brigadier chef sans donner l’ordre à ses genoux de vérifier le point d’impact au sol au moment où tout le corps amorçait sa descente. Résultat, le genou céda et les pompiers repartirent avec deux adversaires dans le même camion.

Et les essais dans tout ça ?
Le premier est signé de votre serviteur en première mi-temps après de nombreux allers-retours dans le sens de la largeur. Sur la droite du terrain, les gros se regroupent à un mètre de la ligne, Walter (modification aprés enquète c'est KINKIN et non walter ) conserve la balle au chaud, sentant mon souffle porcin dans son cou (enfin plutôt dans ses hanches vu sa taille et la mienne), il se retourne, m’offre la gonfle comme un cadeau, gonfle que je dépose en coin devant les pieds du 14 médusé de ne pas m’avoir aperçu avant.
Georges réenclenche son compteur juste avant la mi-temps après une belle combinaison de centres. Nous passerons sous silence son expulsion ainsi que les doigts d’honneur qu’il dressa à l’encontre des nombreux supporters de Vincennes ce qui lui aurait valu un Corbier d’Or. Enfin, Florent qui marquera deux fois en coin en 2e mi-temps parachèvera l’œuvre porcine avant de se préparer pour la manifestation du 19 mars qui comme tout le monde le sait n’a servi à rien comme nous l’a expliqué le Premier Ministre au 20h de Laurence Ferrari.

Trafic de fromages.
Qualifiés pour les ½ de cette coupe de l’Amitié que le monde entier nous envies il restait aux Cochons à partager le classique banquet offert par Vincennes, jambon polyphasté que Coffe aurait jeté à la gueule du premier présentateur TV présent, camembert ou brie taille XXL affiné deux jours dans le Bois de Vincennes et baguette sans alvéoles ce qui témoigne d’une mauvaise levée de la pâte. Heureusement notre trafiquant en chef de fromages, JB, avait encore quelques trésors dans sa poche et sous les yeux médusés des joueurs adverses, commença la vente de ses Saint-Nectaire, Salers et autres Cantal ce qui prouve qu’outre d’être de bons rugbymen, les cochons sont aussi d’excellents épiciers.


C'est tout pour aujourd'hui et la semaine prochaine...ça sera pire.

Philippe Toinard

1 commentaire:

Unknown a dit…

Sans vouloir faire du tort à Walter, ch'est mizote qui fait une superbe et lumineuse passe qui amène le premier essai !!!

eul tio kinkin