
Un geste technique misérable travaillé et répété à chaque entrainement... Un travail de fond qui me vaut aujourd'hui cette illustre trophée scufiste...
Il a été attribué par contumace à Julien pour avoir marqué le premier essai malgré une ÉNORME faute de goût. A 5 mètres de la ligne d’en-but, avec 15 mètres sans adversaire vers l’extérieur, il reprend l’intérieur et marque QUAND MÊME… C’est un homicide contre notre sublime jeu ! Il aurait dû s’excuser à plat ventre et demander à l’arbitre d’annuler l’essai.
Devant l’absence du lauréat, le Corbier fut confié à Captain Franky lui-même cité pour avoir semé notre ailier gauche ( on ne dit pas que c’est Ronan… ), ignoré Antoine Chambaz qui se voyait déjà derrière la ligne et adressé une passe décisive… au juge de touche… C’est le même captain qui réclamait à la mi-temps de ne pas s’isoler et de ne pas adresser de passes sautées…
COMPTE – RENDU N°2 : ASPTT - VIEUX COCHONS DU SCUF
Samedi 9 octobre 2010 à 15h
Score : 12 - 26
Terrain : champ de pâturage bovin dissimulé sur le terrain vague du Polygone
Pelouse : sauvage et aléatoire
Température : caniculaire pour la saison
Supporters : le président en babouches avec le Havane, l’ineffable Dracul et des parieurs expulsés de l’hippodrome voisin
Participants : 15 + 7 impacts players
Capitaine : Franck Honoré
Points : 4 essais des rapetous capillaires (Champion 2, Zanca et Titi), 3 transformations (Zanca)
Homme du Match : Xavier Amon à l’unanimité des porcins et des postiers
Corbier d’Or : Georges qui mord le genou d’un postier libidineux dans un ruck et reçoit en retour une gifle mémorable ; ou l’histoire éternelle des gazelles qui se mêlent aux explications d’avants sans en connaître les règles de bonne conduite…
Nostalgie payante…
Notre saison ayant démarré sur les chapeaux de roue, la confrérie des gorets frétillaient d’impatience avant cette nouvelle bataille. La preuve : même Quentin et Flo Gallaire étaient présents 30 minutes avant l’heure du rendez-vous… De plus, Lawrence faisait son grand retour après 18 mois à recoudre son talon d’Achille et à martyriser des figurines porcines pour confectionner notre fameux trophée. Seuls manquaient le barbu vexé de son plaquage subi à Pouchet, Dufaure retenu avec sa marmaille, Philippe Toinard sur la piste du Beaujolais Nouveau, Fred vrp d’Opinels auprès des hôtesses du salon de l’auto et Antoine Chambaz empêtré dans ses équations.
Après l’échauffement coutumier c’est à dire improbable et éparpillé, Captain Franky rassembla la horde et sortit sa botte secrète : il en appela aux souvenirs de l’Argentine, à la vaillance manifestée face à ces teigneux et habiles carnivores de la pampa. Les esprits s’évadèrent aussitôt vers ces asados victorieux et les Andes frémissantes dans l’aube d’une nuit caliente. Par la magie du verbe, Vincennes devint un barrio de Buenos Aires et les corps en sudation s’offrirent aux embruns d’Iguazu…
En fait, notre chef de harde, dans sa perspicacité habituelle, avait tout de suite décelé le danger du jour : comme le dira plus tard un anonyme, les postiers étaient tous comme notre captain mais en plus grands et en plus gros ! Il lui importait donc d’hypnotiser la troupe au plus vite pour qu’elle ne s’enfuît pas devant le déséquilibre pondéral et sculptural…
Ce fut une réussite totale !
Dès l’entame, les gorets chétifs retournent les bibendums sur leurs frêles épaules, se ruent sur les déblayages et font voltiger la balle vers les ailes du désir. Les postiers pachydermiques rendent l’âme devant ces feu-follets. En 30 minutes, Champion pointe au paradis deux fois et Zanca parachève une valse à mille temps au panthéon de l’intelligence situationnelle.
19 à 0 ! Les postiers cherchent le cimetière des éléphants pendant que Xav slalome entre leurs pattes chancelantes !
L’arbitre siffle la trêve et el présidente Marco jette ses babouches en hurlant : Viva Argentina ! Viva Viejos Chanchos !
Ultimes soubresauts…
Aveuglé par sa propre réussite, Captain Franky en perd sa lucidité. A l’heure des citrons et des oranges, il en oublie deux préceptes pourtant éculés ; le pachyderme déploie un surplus de puissance juste avant son trépas ; et un goret heureux se pâme devant sa queue turgescente…
Ainsi, sur le coup d’envoi, l’imposant 8 charge sur des porcelets qui devisent encore de leur montée érectile. 50 mètres plus loin, la bête s’affale, mais, après quelques mêlées et pénalités, les moribonds pointent dans l’en-but en choisissant la voie la plus courte : tout droit dans l’axe.
Rebelote 5 minutes plus tard. 12-19 ! Les gorets débandent mais le reflux de sang leur permet d’approvisionner à nouveau leur cervelet.
- Captain ? On fait quoi maintenant ?
- Ben, on fait comme au début ! On reprend le tango et on remet la main sur la fesse de la danseuse !
Les danseuses d’en face avaient beau posséder 35 kilos de lard dans chaque fesse, ça a fonctionné ! Les porcins ont repris courage, stoppé les charges et entrepris leur fameux pas de 3 qui étourdissaient leurs vis-à-vis. Xav y a rajouté un zeste de samba, un échange de capoeira et 10 minutes de caipirinha sur la plage derrière la craie.
Les pachydermes croyaient s’être débarrassés de leur mouche tsé-tsé. Ils pensaient reprendre leur charge héroïque et revenir au score. Rentré en 10, Quentin leur asséna la mise à mort ! Avec son art avéré pour la passe juste et précise (n’en déplaise à Zanca…), il lança Titi à hauteur. 40 mètres et un cadrage-déb sur l’éléphant d’arrière garde ! 12 – 26 ! Les mammouths étaient rôtis et les porcelets pouvaient regagner les vestiaires sur leur béquille.
Bilan comptable.
0 essai pour Flo Gallaire : sa coiffure n’était pas dans l’air du temps, l’herbe n’était pas synthétique et il s’était échauffé.
1 genou dans le sac de Nico Keller : 1 beau guerrier en kit chez Giriat.
2 babouches perdues.
2 murmures dans l’assistance : deux tampons de Titi.
2 trois-quarts dans les regroupements : 1 carton jaune et 1 Corbier d’Or.
3 feintes de mains de Xav : 15 postiers dans le vent.
4 calzones de Jean-Mi ; 8 de Toto : 1 belle cohérence technique.
50 cochons vaillants ou historiques qui baisent le groin de notre cher Chris : viva Argentina ! C’est surtout pour toi !
Votre pizzaiolo et impact-rédacteur.
Il s’est fait le messager de la nation porcine infiniment reconnaissante envers nos hôtes sud-américains.
Les gorets songent également à élever une statue à Violetta qui a eu le courage d’épouser Nico Corcia et d’organiser ce séjour inoubliable. On s’interroge encore pour déterminer laquelle de ces deux initiatives était la plus inconsciente…
COMPTE – RENDU N°1 : VIEUX COCHONS DU SCUF – AEROPORTS DE PARIS
Score : 39 - 7
Terrain : pas bougé depuis l’an passé
Pelouse : en pleine forme
Température : totalement inconstante
Supporters : des femmes et des enfants d’abord
Participants : le compte est bon
Capitaine : Franck Honoré puis Yann Lavoir
Points : 6 essais (Gallaire 2, Keller 2, Champion et Amon), 3 transformations (Toinard 1, Zanca 2), 1 pénalité (Toinard).
Homme du Match : Manu Enriquez pour sa 40e saison.
Corbier d’Or : Zanca pour n’avoir pas su récupérer une splendide passe de Quentin.
Souvenir, souvenir…
Lors de notre périple en Argentine, j’ai consigné les phrases les plus mythiques prononcées à jeun ou complètement bourré par certains membres de cette illustre équipe. On se souviendra de « 3 nains n’ont jamais fait un géant » de Denis B, « Y’a très peu de pays moches à part a Belgique » de Florent G, « Je ne suis pas hypocondriaque mais vieux » de Manu E. Mais celle qui illustre parfaitement ce début de match contre nos amis bagagistes, c’est incontestablement celle de Denis B adressée à Florent G avant un match à la frontière du Chili « Tout ce que l’on te demande, c’est de marquer des essais et de fermer ta gueule ». Il faut croire que Florent a parfaitement assimilé cette missive argentino-printanière car à peine entré sur le terrain, il en plante deux à la vitesse de l’éclair, bien aidé en cela par une ligne de 3/4 qui prend un malin plaisir à l’envoyer sur orbite dès que c’est possible. 7 + 5 + 3 = 15 à 0, un score qui nous rappelle notre dernier match contre ces mêmes bagagistes quelques jours avant notre départ en Argentine qu’un volcan que l’on croyait éteint aurait pu nous faire manquer. 15 à 0, c’était le score au printemps dernier mais en faveur des bagagistes à la mi-temps de ce match que nous gagnerons finalement 17 à 15. Nous sommes une poignée à y avoir pensé samedi dernier. Et si l’histoire se répétait mais dans l’autre sens ? Que nenni, les Cochons nouvelle saison ont dominé outrageusement du groin cette première mi-temps sifflé sur le score de 27 à 0.
Haché Carpentier
Si le score paraît aisé, le match ne le fut pas autant que ça, car il fallu aux 30 compétiteurs présents sur le terrain assimiler les nouvelles règles expliquées par l’arbitre aux débuts des hostilités. Mais faire comprendre de nouvelles règles à des joueurs dont le cerveau reste sur la touche, ce n’est pas chose facile. Je ne vise personne, tout le monde est concerné. Du coup, ce fut un match haché et le coût du sifflet du dit arbitre fut à la fin du match largement rentabilisé. Evidemment, impossible de compter le nombre de pénalités des deux côtés, le nombre de coups francs, le nombre de mêlées, moi aussi je laisse mon cerveau au vestiaire, mais les trois réunis se comptent par paquet de douze. Les mêlées permettent cependant aux 3/4 de se mettre en valeur. Impériaux en défense, sublimes en attaque, nos 3/4 ont très souvent vu le ballon ce qui n’est pas le cas de Cris Nivoix qui m’avouera le soir autour d’un risotto au safran maison l’avoir eu entre les mains que sur les lancers de notre pizzaïolo en chef, Jean-Mi.
En face ?
L’équipe a considérablement évolué. C’est un peu comme dans les équipes de rugby de la Police, on ne retrouve pas les mêmes d’une année sur l’autre. Surtout, ils sont beaucoup plus disciplinés que l’an passé. Pas un mot plus haut que l’autre, pas un début de boîte à gifles, pas de mauvais geste. Bref, de l’ADP nouvelle version bien plus agréable que leurs prédécesseurs. Mais moins joueurs aussi. A part leur 8 au physique de Tuilagi et leur 12 tonique sur lequel, ils ne s’appuient pas assez, ils ne nous ont globalement pas posé de problèmes. Oh certes, ils marquent un essai absolument pas valable car prince de crabe alias Yann Lavoir était dans l’en-but avec son adversaire et lui avait chipé le ballon avant qu’il n’aplatisse mais vu le score, nous n’allions pas protester d’autant que l’arbitre n’était pas du genre à écouter les lamentations de début de saison.
Et les Cochons du début de saison ?
On notera le retour de Xavier Amon qui n’a pas oublié de faire une démonstration à nos adversaires de samba dans nos 22 mais pas que. Quentin qui a éclaboussé de sa classe les attaques de 3/4 mettant dans l’embarras ses partenaires incapables de suivre le rythme et de ne pas dégueuler des ballons pourtant superbement vrillés et envoyés à hauteur. La légendaire discrétion de Nicolas Keller à qui la paternité lui fait pousser des ailes pour marquer à deux reprises. Le score nul et vierge de Titi (notre meilleur marqueur de l’an passé) totalement dépassé par ses deux plus coriaces adversaires au table d’affichage, Mathieu C et Florent G. L’absence remarquée de Denis B, il devait sans doute avoir tennis ou piscine. Le soutien remarqué de Stéphane D et Ronan H présents sur le bord de touche et évidemment le premier Corbier d’Or attribué à Zanca complètement à la ramasse, le nez dans le gazon alors qu’un essai tout fait s’offrait à lui sur une énième action de classe internationale de Quentin. Ah pardon, et évidemment, notre président dictateur et ses kilos en moins fumant clope sur clope gueulant entre chaque bouffée « hors jeu le 3, depuis le début ».
C'est tout pour aujourd'hui et bonjour chez vous.
Philippe Toinard