jeudi 14 octobre 2010

PTT - VC 9 octobre 2010

COMPTE – RENDU N°2 : ASPTT - VIEUX COCHONS DU SCUF

Samedi 9 octobre 2010 à 15h

Score : 12 - 26
Terrain : champ de pâturage bovin dissimulé sur le terrain vague du Polygone
Pelouse : sauvage et aléatoire
Température : caniculaire pour la saison
Supporters : le président en babouches avec le Havane, l’ineffable Dracul et des parieurs expulsés de l’hippodrome voisin
Participants : 15 + 7 impacts players
Capitaine : Franck Honoré
Points : 4 essais des rapetous capillaires (Champion 2, Zanca et Titi), 3 transformations (Zanca)
Homme du Match : Xavier Amon à l’unanimité des porcins et des postiers
Corbier d’Or : Georges qui mord le genou d’un postier libidineux dans un ruck et reçoit en retour une gifle mémorable ; ou l’histoire éternelle des gazelles qui se mêlent aux explications d’avants sans en connaître les règles de bonne conduite…

Nostalgie payante…

Notre saison ayant démarré sur les chapeaux de roue, la confrérie des gorets frétillaient d’impatience avant cette nouvelle bataille. La preuve : même Quentin et Flo Gallaire étaient présents 30 minutes avant l’heure du rendez-vous… De plus, Lawrence faisait son grand retour après 18 mois à recoudre son talon d’Achille et à martyriser des figurines porcines pour confectionner notre fameux trophée. Seuls manquaient le barbu vexé de son plaquage subi à Pouchet, Dufaure retenu avec sa marmaille, Philippe Toinard sur la piste du Beaujolais Nouveau, Fred vrp d’Opinels auprès des hôtesses du salon de l’auto et Antoine Chambaz empêtré dans ses équations.

Après l’échauffement coutumier c’est à dire improbable et éparpillé, Captain Franky rassembla la horde et sortit sa botte secrète : il en appela aux souvenirs de l’Argentine, à la vaillance manifestée face à ces teigneux et habiles carnivores de la pampa. Les esprits s’évadèrent aussitôt vers ces asados victorieux et les Andes frémissantes dans l’aube d’une nuit caliente. Par la magie du verbe, Vincennes devint un barrio de Buenos Aires et les corps en sudation s’offrirent aux embruns d’Iguazu…

En fait, notre chef de harde, dans sa perspicacité habituelle, avait tout de suite décelé le danger du jour : comme le dira plus tard un anonyme, les postiers étaient tous comme notre captain mais en plus grands et en plus gros ! Il lui importait donc d’hypnotiser la troupe au plus vite pour qu’elle ne s’enfuît pas devant le déséquilibre pondéral et sculptural…

Ce fut une réussite totale !

Dès l’entame, les gorets chétifs retournent les bibendums sur leurs frêles épaules, se ruent sur les déblayages et font voltiger la balle vers les ailes du désir. Les postiers pachydermiques rendent l’âme devant ces feu-follets. En 30 minutes, Champion pointe au paradis deux fois et Zanca parachève une valse à mille temps au panthéon de l’intelligence situationnelle.

19 à 0 ! Les postiers cherchent le cimetière des éléphants pendant que Xav slalome entre leurs pattes chancelantes !

L’arbitre siffle la trêve et el présidente Marco jette ses babouches en hurlant : Viva Argentina ! Viva Viejos Chanchos !

Ultimes soubresauts…

Aveuglé par sa propre réussite, Captain Franky en perd sa lucidité. A l’heure des citrons et des oranges, il en oublie deux préceptes pourtant éculés ; le pachyderme déploie un surplus de puissance juste avant son trépas ; et un goret heureux se pâme devant sa queue turgescente…

Ainsi, sur le coup d’envoi, l’imposant 8 charge sur des porcelets qui devisent encore de leur montée érectile. 50 mètres plus loin, la bête s’affale, mais, après quelques mêlées et pénalités, les moribonds pointent dans l’en-but en choisissant la voie la plus courte : tout droit dans l’axe.

Rebelote 5 minutes plus tard. 12-19 ! Les gorets débandent mais le reflux de sang leur permet d’approvisionner à nouveau leur cervelet.

- Captain ? On fait quoi maintenant ?

- Ben, on fait comme au début ! On reprend le tango et on remet la main sur la fesse de la danseuse !

Les danseuses d’en face avaient beau posséder 35 kilos de lard dans chaque fesse, ça a fonctionné ! Les porcins ont repris courage, stoppé les charges et entrepris leur fameux pas de 3 qui étourdissaient leurs vis-à-vis. Xav y a rajouté un zeste de samba, un échange de capoeira et 10 minutes de caipirinha sur la plage derrière la craie.

Les pachydermes croyaient s’être débarrassés de leur mouche tsé-tsé. Ils pensaient reprendre leur charge héroïque et revenir au score. Rentré en 10, Quentin leur asséna la mise à mort ! Avec son art avéré pour la passe juste et précise (n’en déplaise à Zanca…), il lança Titi à hauteur. 40 mètres et un cadrage-déb sur l’éléphant d’arrière garde ! 12 – 26 ! Les mammouths étaient rôtis et les porcelets pouvaient regagner les vestiaires sur leur béquille.

Bilan comptable.

0 essai pour Flo Gallaire : sa coiffure n’était pas dans l’air du temps, l’herbe n’était pas synthétique et il s’était échauffé.

1 genou dans le sac de Nico Keller : 1 beau guerrier en kit chez Giriat.

2 babouches perdues.

2 murmures dans l’assistance : deux tampons de Titi.

2 trois-quarts dans les regroupements : 1 carton jaune et 1 Corbier d’Or.

3 feintes de mains de Xav : 15 postiers dans le vent.

4 calzones de Jean-Mi ; 8 de Toto : 1 belle cohérence technique.

50 cochons vaillants ou historiques qui baisent le groin de notre cher Chris : viva Argentina ! C’est surtout pour toi !


Votre pizzaiolo et impact-rédacteur.

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