lundi 18 décembre 2017

S.C.U.F. Vieux Cochons – U.S.Ris-Orangis

S.C.U.F. Vieux Cochons – U.S.Ris-Orangis
Samedi 16 décembre 2017 à 17h00 « at home »

Score : 10-22

Joueurs :
1.Salvador  2.Battoue   3.Filliol   4.Corbier   5.Q.de Tarlé   6.Palomares   7.Pelletier 8.Preteseille (C)   9.R.Poletti   10. T.Poletti   11.Souvannavong   12.Kraft   13.Derôme 14.Persico   15.Virlogeux   16.Fraxanet  17.Vives  18.M.de Tarlé
Coach : Olivé

A l’impossible nul n’est tenu

Se présenter à 18 contre 22 face à une équipe qui nous met facilement 10 ans de moyenne d’âge en moins dans la vue et s’entraîne minimum 2 fois par semaine au niveau fédérale 2, faut oser !  Positionner deux trois-quarts dans la mêlée contre un pack d’avants qui pèse sans forcer 10 kilos de plus par tête de pipe, sans parler de l’expérience poste pour poste, faut oser (ou ne pas avoir le choix…) ! Jouer le ballon, alors qu’on est rincé et que le match est fini, pendant 5 minutes de plus pour tenter de marquer un essai pour « l’honneur », faut oser ! Et bien chez les Vieux Cochons on est un peu con, ou maladivement optimiste, alors on ose. Ce serait même presque une marque de fabrique cette année, et on n’est pas loin de faire breveter le concept des fois qu’un psychopathe voudrait nous piquer l’idée. C’est beau, plein de panache.
Par contre… par contre « à’men’donné » comme dirait l’autre, il ne faut pas s’attendre à des miracles tous les samedis dans cette configuration. Et pourtant, pendant 65 grosses minutes, on aura cru qu’un petit hold-up des familles était possible.



Le match.

Vous vous souvenez de 14-18 ? Le truc où les mecs étaient dans des tranchées à se faire bombarder la gueule avant de pouvoir de temps en temps lancer de petits raids glorieux pour gagner 10 mètres de terrain ? Bah, là, un peu pareil. Sauf qu’on n’expose pas nos vies évidemment. Je crois que de tout le match on a joué en tout et pour tout 15 minutes dans leur moitié de terrain. Sans parler de la possession de balle. En revanche du 1 au 18 on s’est accroché comme des chiens à leurs os pendant une bonne heure de jeu. Tant que nos corps nous l’ont permis en tout cas. Et là-dessus on n’est pas tous égaux quand l’essentiel du match se passe à courir-plaquer, courir-plaquer, plaquer-courir (on est un peu foufou alors de temps en temps on alternait). Parce qu’en plus ils jouaient vite ces cons, à défaut de toujours faire de bons choix (mais on ne va pas s’en plaindre). C’est qu’on finirait par, horreur, choper un physique à force de rencontrer des mecs comme ça… Heureusement à ce jeu-là Max-Pelletier, surnommé « la machine » (et maintenant je sais pourquoi), n’est pas mauvais et nous a colmaté quelques brèches quand on avait besoin de souffler un peu. Il n’a pas été le seul, mais on le voyait bien !
Bref, on aura tenu près de trente minutes à naviguer entre nos 40 et nos 22 avant d’encaisser le premier essai transformé. Mais à ce moment du match, on avait encore un peu de sève à revendre. Alors dans un bel élan on a décidé que jouer chez eux c’était quand-même mieux, et réaliste en diable, cinq minutes plus tard, Cap’tain Romain allait aplatir dans leur en-but. Qu’Alex notre néo-arrière virevoltant promu buteur officiel après seulement deux matchs avec les VC (et sans coucher en plus), transformait.
Si bien que malgré la physionomie du match, on atteignait la pause salvatrice sur un score de parité de 7-7. Avec en plus deux blessés de leur côté. Bon, ok, il y en a un qui s’est claqué tout seul. Mais l’autre en revanche, leur talonneur, ne s’est pas relevé indemne après être entré en « collision », je ne vois pas d’autres mots, avec l’aîné des lutins-Corse Thom Poletti, rebaptisé un peu plus tard dans la partie « noisette » (mais ça c’est une autre histoire). Féroce le bestiau.

Toujours est-il qu’après quelques palabres, mais pas trop pour garder du souffle, on retournait sur le pré en plastique pour voir s’il y avait « moyen de moyenner » un peu.

Mais les Ris-Orangejuice (c’est bien comme ça qu’on dit ?!?) n’ont pas montré beaucoup de compassion pour notre gloriole, et la seconde mi-temps repartait sur les mêmes bases. Avec de leur côté du sang-neuf là ou le notre commençait à coaguler. Alors petit à petit, quelques trous apparaissaient de-ci, de-là, un peu comme dans la « chevelure » de Pascal Augé (qui n’était pas là, mais sera sûrement ravi d’être cité quand-même), que malgré toute leur énergie, Max et Clément-la-crevette-Filliol qui n’a pas non plus laissé sa part aux chiens, n’arrivaient pas à endiguer. Et là j’ai envie de leur dire, mes petits bonhommes, il va falloir bosser votre don d’ubiquité avant votre prochaine échéance avec nous (oui, on a très envie de vous adopter).
Du coup, après vingt minutes de ce régime, on encaissait notre deuxième essai. Mais non transformé. Fort de l’expérience de la première mi-temps, on puisait dans nos réserves pour retourner jouer chez eux, et obtenions une pénalité bien placée qu’Alex transformait. A 10-12 tout était encore jouable. Enfin pour le hold-up évidemment, parce-que même si dans l’ensemble nous jouions plutôt bien les quelques ballons que l’on arrivait à gratter, il n’était pas franchement question de marquer 3 essais supplémentaires…
C’est d’ailleurs le moment que choisit l’aîné des lutins-corse pour sortir un peu afin d’analyser la meilleure tactique à adopter. Et aussi un peu parce-qu’il avait reçu un énorme coup de coude involontaire dans la joue. Mais sa joue ayant dans l’intervalle doublée de volume, raison pour laquelle Franciù-sans-pitié s’empressa de l’appeler « noisette » donc, on ne comprit jamais les consignes qu’il marmonnait entre ses dents et qui nous aurait, je n’en doute pas, permis de remporter ce match. A quoi ça tient !
Probable aussi qu’à Ris-Orangis ils n’aiment pas trop les malfrats qui veulent leur piquer leur victoire, car après être revenu chez nous, ils nous marquaient un troisième essai à 15 minutes de la fin qui faisait mal au casque. Mais comme il n’était pas transformé, à 10-17 on pouvait encore espérer accrocher un nul. Seulement avec la fatigue, la lucidité n’était plus vraiment de mise, et alors que la « consigne » (ça fait bien de dire ça, mais en réalité les consignes chez les VC…) au début du match était d’écarter au maximum, on rentrait un peu trop dedans. Toujours avec panache, certes, mais beaucoup inutilement.
Et ce qui devait arriver arriva, ils récupérèrent la balle et nous marquait à 5 minutes de la fin un dernier essai qui clôturait nos derniers espoirs de faire un résultat. Alors oui, pour la gloire, nous avons décidé de tenter de marquer un deuxième essai pendant cinq minutes après la fin du temps réglementaire, et c’est beau, mais nos efforts furent vains, et la défaite 10-22 définitivement consommée.

Défaite, oui, mais qu’à cela ne tienne. Car comme le chantait l’autre-autre, cette équipe donne « envie d’avoir envie ». Tant de solidarité intergénérationnelle (merci à tous les « jeunots » qui viennent avec un état d’esprit exemplaire nous compléter) et de générosité sur et en-dehors du terrain (fol, fol d’Hugo !) ça pousse au cul, comme dirait l’autre-autre-autre.
Et à l’image d’un Arnaud Corbier, 56 ans, 1m70 pour 65 kilos avec les chaussures, qui aura joué tout le match pour la première fois de sa vie en 2éme et 3éme ligne (j’ai envie de dire « Force et honneur », mec !), tant que vivra ce magnifique état d’esprit dans notre beau club du SCUF et qu’on pourra courir, on courra.
  

Quentin