jeudi 15 octobre 2015



Saison 2015-2016
1ére journée de la 2ème division des Clubs du Samedi
COMPTE – RENDU N°1 : Vincennes - S.C.U.F. Vieux Cochons
Samedi 10 Octobre 2015 à 13h00 à Vincennes  

Score : 5-36

Points : Pas tout suivi, voir avec les coachs.

Spectateurs : Jean-Minochet, notre ex-dictator en chef, Toto-chouchou avec son Konica de 1960, madame Vaniosky, et la famille Boubou sorti de leur cabane au Canada pour supporter leur bûcheron de mari et père.

Capitaine : Zancanaro, alias Quicky-legs (ouais, enfin ça c’était avant le drame).

Homme du match : La jeunesse fût à l’honneur puisque Clément le lutin-de-la forêt -de-Brocéliandre  fût déclaré l’homme-qui tombe à pic. On connait un Corse que cette nomination ne manquera pas de chatouiller. On connait du coup aussi un breton qui serait bien inspiré de déménager sans laisser d’adresse.


Corbier d’Or : Il se murmure que le corbier se vote désormais à bulletin secret dans la chambre du co-président Doudou. En compagnie de qui, la question mérite d’être posée. En revanche, quand on voit les photos de sa 3éme mi-temps, la réponse n’est pas forcément souhaitée.
Toujours est-il qu’il fût décerné à postériori à l’homme-dont-je-ne-peux-pas-prononcer-le-nom. Pourquoi ? Bof, une broutille. Suite à l’essai de Vincennes dans lequel sa responsabilité a été engagée mais JAMAIS clairement démontrée (c’est vrai quoi, tout est question de point de vue…), le buteur adverse se préparait pendant que le susnommé plaidait sa cause sous les poteaux à la recherche d’un autre coupable crédible. Vu la trajectoire rectiligne de la tentative de transformation du Vincennois ce devait être un ancien joueur de base-ball. Mais là n’est pas la question.  Voyant la balle partir en ligne droite sans aucune possibilité de passer entre les poteaux, le coupable-auto -innocenté partit aussitôt d’un pas décidé vers le centre du terrain. Mais se rendit compte très vite qu’il avançait droit sur le dit boulet (tout cela dans une fraction de seconde bien évidemment). Pas con, enfin, pas si con, il mit son avant-bras en opposition. Réflexe naturel de celui qui ne veut pas se prendre une balle en pleine tête. La balle, pas vicieuse, alla rebondir effectivement sur son bras. Mais la balle, libertine, décida du coup de passer entre les poteaux. Enfin c’est ce qui se raconte… Parce-que ça n’a JAMAIS été prouvé.
 
L’avant-match.
Aaaah, l’ivresse de la reprise du championnat. Ce premier match que personne ne veut manquer après moult mois d’inactivité et de gras accumulé. L’effervescence des retrouvailles avec ceux qui pour des raisons logistiques préfèrent se préparer tranquillement en solo, comme dans le bois de Vincennes par exemple (mouais, c’est louche quand-même, va falloir plaider mieux que ça monsieur Barbe). Bref, tout le monde sur le pont et hissez la grand voile pour une nouvelle saison des vieux-cochons sont dans le pré. Ben, apparemment c’était canicule cet été parce-que ça manquait un peu de vieillesse à l’appel. Et ce malgré l’arrivée de nouveaux vieux-jeunes. Pas grave, coach Law-géotrouvetout avait senti l’odeur du vieux trépassé et convié quelques Djeuns à venir compléter nos rangs. Mais du bon djeuns, hein. Du qui dit bonjour et tout et tout.  Du surtout qui a l’esprit club et l’humilité bien placée. Qu’ils en soient remerciés. C’est donc avec une équipe quelque peu remaniée que la horde se présentait sur le tout nouveau terrain synthétique, quoique de football, de Vincennes.

Le match.
Pour la reprise, nous allions affronter Vincennes. Une équipe connue, jeune et motivée, assez accrocheuse. Et ça s’est vérifié dès le début du match. Car malgré une certaine domination de notre part, et outre quelques maladresses ou mauvais choix dans le dernier geste, c’est avant tout à cause d’une bonne défense de Vincennes que le score restait vierge durant vingt bonnes minutes. C’est même Vincennes qui contre le cours du jeu ouvrit le score. L’action démarra d’une mêlée sur leur vingt-deux mètres. Le 10 partit travers fixant à lui tout seul Hamonlecter et l’homme-dont –je-ne-peux-pas-prononcer-le-nom. Extrait de la bande son retrouvée dans la boîte noire :
-        Euh, Xav, il vient vers moi ton 10 là, tu l’as ou pas ?
-        Mmmmh !
-        Mmmmh tu l’as, ou MMmmh tu l’as pas ?
-        Mmmmmh !
-        Putain mais vous faites chier, on avait dit qu’on lui enlevait sa muselière sur le terrain ! Il est où mon dico des Mmmh-pour-les-nuls ? Ah voilà. Mmmmh avec 2 « mm » ça veut dire… « ta gueule ». Oh mais tu m’insultes en plus ?
-        Mmmmh, Mmmmh, Mmmmh !
-        Alors ça ça veut dire… « Il a passé la balle au 12 qui est en train de te déborder ducon ». Ben voilà, tu vois quand on communique… Oh merde.
Donc le 12 s’enfuit balle en main le lâche, sans attendre la fin de nos échanges pour savoir qui doit le plaquer. Mais tout n’était pas perdu. Car à peine sortit de notre zone de surveillance, le voilà qui se précipite sur une montagne insubmersible : capt’ain Zanca. Sentant venir le gros tampon, ce qui prouve qu’il n’avait pas tant de discernement que ça, il préféra taper par-dessus un petit coup de pied à suivre… pour lui-même. « Fatal error » pour celui qui sait que dans notre jargon Zanca est synonyme de Quicky-legs ! La lutte à la course démarre. Intense. Incertaine. Brève. Parce-qu’on a bien vite compris  qu’en fait c’était son cousin shorty-legs qui était venu jouer. Bref l’insubmersible fût submergé, le Titanic était refait, et essai pour Vincennes.
Mais il en fallait plus pour démoraliser des vieux cochons pour le 1er match de l’année. C’est donc en rang serré derrière le gros de nos troupes (Qui est gros ? Ah oui, Vania) que les vagues stériles roses et noires se remirent à déferler. Stériles ? Pas toutes. Car sur un maul dans les 22 adverses, Naqungenou, alias FrançouéDerôme pour les non-intimes, sur une de ses inspirations extrarugbyestre délaissa tout d’un coup son poste au centre pour piquer un sprint vers le dit maul. Dans un timing parfait, il arriva pile quand Xavon recevait la balle du lutin-qui-tombe-à-pic, poussa son célèbre cri de guerre Ouélaballeoué qui pétrifie ses adversaires et hypnotise ses partenaires qui n’ont d’autres choix que de lui obéir. Ce que fit Xavon à son intérieur. La suite c’est une série de crochets-courts qui l’amenèrent jusque sous les poteaux. Essai transformé par je ne sais qui, les coachs ayant été infoutu de me fournir la moindre feuille de match. Ah on est pas aidé ! Mais ça n’est pas bien grave, l’essentiel étant que nous passions devant par 7 à 5.   
Quelques minutes plus tard ce sont les gros qui, ayant dominé leur sujet tout le match et suite à une touche poursuivie d’un bon maul, poussèrent Heissam, notre jeune pilier, dans l’en-but adverse pour planter l’ogive. 14-5 et la mi-temps était sifflée.

Après les conseils d’usages délivrés par notre avisé capitaine, et bien que la moitié des vieux cochons toujours aussi indisciplinés étaient occupés à d’autres tâches, le match pu reprendre sur des bases sereines.

La deuxième mi-temps ? Désolé, mais je n’ai pas tout retenu. Mais je peux vous dire que nos gros  piquaient  des balles en mêlées, avant que celles-ci ne soient simulées pour cause de rupture de talonneur valide en face. Que nous avons vendangé (faut dire c’est de saison) un bon nombre d’actions sur la dernière passe, des malentendus, des quiproquos, ou tout simplement nous avons été repris dans la dernière course, Vincennes n’ayant jamais lâché le match. Mais bon, dans le lot nous avons quand-même réussi à aller inscrire 4 essais supplémentaires par Shorty-legs, Flo le néo-vieux-cochons , Flo le vieux vieux-cochons aussi surnommé cheveux-fous, et deux fois par Math-la-menace de retour après un an à faire semblant de soigner une blessure. En fait il se préparait dans le plus grand secret pour cette année. La preuve.
Je peux vous dire aussi que l’arcade sourcilière de JB est plus solide que le crâne de Yann-l’Irlandais, et ça, c’est un scoop. Mais également que ça n’a pas perturbé l’Irlandais plus que ça qui sitôt débarbouillé de son sang,  voulait retourner sur le terrain. Ardeur tempérée par le Doudou du coach qui avait visiblement déjà planifié sa soirée et ne voulait pas prendre de risque avec son barman préféré. Ah oui, et que notre canadien s’est « gravement » blessé à l’épaule. Il est sorti tout penaud en milieu de deuxième mi-temps en nous expliquant que ça avait fait crac, et a passé le reste du match assis comme un malheureux avec une poche de froid en guise de meilleure amie. A en croire les photos de la soirée qui suivit le match, il s’en est plutôt bien remis.  Ce doit être ce que l’on appelle « le miracle de la mousse ».
Bref, ces petites péripéties furent sans conséquences sur le déroulé du match, et au coup de sifflet final,  les vieux cochons menaient par 36 à 5. La horde pouvait alors se congratuler, les Eugène de service refaire le match, les toxicos se ré-oxigéner en tapant dans le paquet de cigarettes du coach, et tout ce petit monde se diriger tranquillement et ravis de cette première victoire vers le buffet d’après-match. Vivement la suite.  

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