mercredi 7 décembre 2011

CR n°8 P.U.C. - S.C.U.F. Vieux Cochons


 
Votre rédacteur avec 2 juvéniles pucistes... qui ont l'âge de mon fils...
Vania honoré !
Encore une balle perdue en touche...
Non, ce n'est pas ESPN Classic...

PUC – SCUF Vieux Cochons
Samedi 3 décembre 2011 15h à la Cipale de Paris

Score : 32 – 5
Pelouse : pour les vieux scufistes qui ont connu Pouchet avant la moquette, disons qu’elle a également subi 82 ans de soins de la part des fameux jardiniers de la Ville de Paris… donc quelques brins d’herbe folle, beaucoup de sable, un relief aléatoire où les flaques de boue perdurent 8 mois sur 12 ; il faut également noter le souci d’harmonie avec la décrépitude des tribunes et de la piste…
Température : c’est enfin l’automne ! Pour ceux qui l’auraient oublié, notre cher rugby fut inventé par les sujets de Sa Majesté Victoria ; on officia donc sous une pluie fine et par un noroit mordant qui rappelait les joutes crépusculaires d’Outre Manche. Un temps à ne pas mettre un ailier sur le pré, surtout, si, comme les nôtres, ils sont dépourvus de toute protection capillaire.
 Participants : c’est la Bérézina ! La preuve, Presidente Marco fut obligé d’enfiler le maillot fuchsia ! Ou comment se retrouver à peine 22 quand il y a 123 gorets sur la mailing list… Faut-il y voir un lien avec la soirée ‘Black and White’ de la veille ? Même pas ! Zanca, Amon ou encore Augé y ont été aperçu en string léopard mais étaient bien présents, physiquement parlant, à la Cipale, aux alentours de 15h… Non, l’élément perturbateur, c’était le Saturday Blue and Yellow ! Le samedi Ikéa !!! Georges Bacalao Pereira y cherchait vainement 28 mètres cube de parpaings, Marc Barritault s’y auto flagellait pour se lamenter de ses 17 min 23 de rugby dans la saison, les De Tarlé brothers y dévalisaient les charnières pour rafistoler la cheville de Quentin, Thomas Schwartz tentait d’y perdre enfin au moins une de ses marmailles, Yann le pileux y commandait une jacuzzi à varechs pour sa cuisse en bois, Toto Bouteilly avait convié sa maîtresse à la cafèt du magasin de Garonor, Arnaud Corbier y exhibait fièrement son collier de cochons perché sur une chasse d’eau brevetée par sa société, Flo Gallaire plaidait devant les caisses la cause du meuble open source et Marc Schor, après sa participation tri-annuelle du samedi précédent, y accompagnait une délégation de sénateurs fascinés par la variété des alèzes. Quant à JB Fresquet, il profitait de l’affluence pour y solder ses croûtes de St Nectaire et réunir enfin peut-être les 220€ de sa cotise… Bref, la troupe porcine était au complet sur la feuille de match mais accusait une moyenne d’âge élevée ; surtout que les présents avaient dû subir les protestations de leurs chères et tendres, rendues hystériques par la perte d’une telle opportunité jaune et bleue ; au moins ne s’étaient-ils pas épuisés dans les affres de la fornication…
Spectateurs : une médaille pour les courageux ! Dracul, Edouard et Ronan étaient sur la piste veillant à ne pas chuter dans les nids de poule ! Même les mini Dufaure avaient déclaré forfaits…
Capitaine : après le match, celui inscrit sur la feuille de match, un certain F.H., me supplia ne pas révéler le véritable patronyme du général de cette troupe en pleine débâcle. Donc acte… Même la glace de salle de bains où il répète ses discours ne le reconnait plus…
Score : pour une fois, la rubrique la plus succincte ! 1 essai de Matt ‘Forrest Gump’ Champion. Et, c’est tout… Si, si ! Un carton jaune pour simulation d’uppercut à Pascalou Augé… Et un autre pour celui qu’un profiler a défini comme un poète guerrier… Facile à reconnaître…
Homme du match : F.H. le capitaine inconnu… et abandonné. Les gorets, la queue entre les jambes, peuvent lui construire un Arc de Triomphe ! Il est resté vaillant, constant et agressif tout au long de la partie. La seule petite flamme porcine à rester allumée pendant 80 minutes.
Corbier d’Or : Vania à l’unanimité des vieux groins ! 63ème minute : notre svelte pilier croato-breton revient à ses jeunes années où il brûlait la ligne de touche ; il assure le 3ème rideau et récupère un coup de pied devant 2 rapides pucistes qui fondent sur lui ; c’est là que la nostalgie le submerge ! Il démarre sur les chapeaux de roue et, pour imiter son idole, Campese, effectue un magnifique pas de l’oie ; d’aucuns diront qu’il s’agissait plutôt du pas du dindon farci : de mauvaises langues ! Car le Vania mystifie les gazelles pucistes, passe entre les deux, ébahis ! Plus que 55 m à courir seul jusqu’à la ligne du bonheur ! Mais, là, sa lucidité revient : il éclate en sanglots devant la difficulté de la tâche et jette le ballon à ses pieds pour obtenir une mêlée salvatrice…

8 mois
Le problème avec les clubs universitaires, c’est que, même si nous sommes aussi stupides que les autres, nos années sur les bancs de la fac nous ont au moins permis de travailler la mémoire. Surtout que, concernant le PUC et le SCUF, comme nous sommes des Sans Terrain Fixe depuis plus d’un siècle, on a continué à l’exercer en apprenant toutes les adresses des terrains vague… ment gazonnés de la Ville de Paris.
Et, si les Vieux Cochons commencent à avoir la mémoire qui vacillent, les Pucistes possèdent encore des neurones bien vaillants : le plus vieux d’entre eux naissait en 1976, année où une majorité de gorets approfondissait déjà l’étude de l’onanisme…
Or, nos meilleurs ennemis violets n’avaient nullement oublié le 19 mars 2011 ! Lors de ce quart de finale, déjà joué à La Cipale, les vétérans porcins avaient retourné une situation compromise et remonté un score de 0-12 à la mi-temps. Mais, en plus de leur déception légitime, ils n’avaient pas trop apprécié le compte-rendu de votre serviteur, qui, coquin et espiègle comme tous les papis, s’était gaussé de leur jeunesse aveugle et relaté le match à l’aune du lièvre et de la tortue, voire du corbeau et du vieux renard.
Les jeunes pousses pucistes rongeaient donc leur frein depuis presque 8 mois.
Et, comme me le soufflait mon copain d’école Jeannot La Fontaine, si les vieux sont sages mais souvent méprisants, les jeunes sont souvent impétueux mais apprennent très vite…

41 min 34 d’échauffement
Habitués aux joutes de l’été indien, la troupe porcine renâcla quelque peu à sortir de ses pénates en ce samedi maussade. Ils rajoutèrent allègrement 75% aux 30 minutes de retard institutionnelles.
Ainsi, entre les directs Vincennes et l’omnibus de Pouchet, la horde traversa la piste glorieuse de Louison Bobet et Rafaele Geminiani aux alentours de 14h56. Le temps de taper la bise, de mentir sur sa folle nuit de fornication, il restait 1 min 34 pour faire semblant de lever les cuisses et répéter 3 touches et demi.
Et encore, Titi arriva 6 min après pour se changer sur le banc de touche avec Pascal Augé fraîchement rescapé de son incarcération nocturne au Black and White…
La préparation des cochons était donc digne d’eux, à priori optimale.
Le problème était que les violets juvéniles n’eurent pas la courtoisie de respecter les règles élémentaires de sécurité : 25 min de touche-touche pour nous permettre de mettre nos arthroses à température.
Pire, ils nous rentrèrent dedans avec agressivité, organisation et, surtout, vitesse !
Déjà qu’on était horrifié à l’idée de nous salir, voilà qu’ils ne connaissaient même pas la règle du toucher 2 doigts.
En plus, après réflexion, je pense qu’ils ont triché ! Vue leur impressionnante organisation en touche, j’ai l’intime conviction… qu’ils s’entrainent ! Bouh, les vilains ! Les pleutres ! Les sournois !
Nous, honnêtes gorets, avons respecté les lois de la Morale ! En l’absence de Thomas, nous n’avions plus aucune coordination ! Plus un seul ballon pour contenir nos adversaires estudiantins !
Résultat, 3 essais de retard à la pause ! Un de plus que le 19 mars dernier !

Honneur
Après les citrons, le goret pérorait encore ! L’échauffement est enfin terminé et les pré pubères vont s’écrouler comme il y 8 mois !
Il est vrai que les roses de devant, enfin réconciliés avec la boue, bataillaient un peu plus et que ceux du grand champ grognaient à nouveau. Ce qui permit enfin de construire quelques actions. Derrière une mêlée, GC Durand négocia bien le coup petit côté pour le néo-rédacteur Matt Champion.
Ça y est ! On refait le coup, pensa le cochon. Le coup de la remontée héroïque !
Eh bien non ! On ne les y reprendra pas deux fois !
Les jeunes pucistes restèrent solidaires et, surtout, notre fiasco total en touche ne nous permit jamais d’obtenir les moyens de notre révolte ! Pire, nous encaissâmes un quatrième et dernier essai !
Heureusement, dans la débâcle, le cochon sauve toujours son honneur. Quand il ne peut hurler sa victoire sur le pré, il conserve éternellement sa mauvaise foi pour le vestiaire ou la pinte :
Durand : « Putain, les mecs, samedi prochain, on arrive à l’heure et on s’échauffe sérieusement ! » (pour les nuls en histoire, Durand, c’est seulement 25 ans de VC…)
Manu Enriquez : « C’est de la faute de l’arbitre ! Il les sifflait jamais ! »
Phil Toinard : « C’est pas juste ! C’est un club de 3ème div ! »
Jean-Mi : « J’ai quand même réussi un lancer ! D’accord, c’était sur un pilier et dans la zone des cinq, mais, quand même ! »
Matt Champion : « Putain quel pied ! Je marque alors que Titi reste bredouille ! »
Zanca : « Je m’suis même pas fusionner avec Amon cette fois ! »
Augé : « C’était nul l’After Black and White ! En plus, y avait que des pinks et des purples ! Il assure vraiment pas le comité des fêtes ! J’vais me plaindre à Kaiser Yoyo ! »
D’ailleurs, en parlant du l…. ionel… Des sources bien informées l’annoncent samedi prochain en fuchsia, avec un groin et une queue tire-bouchonnée… Comme quoi, on est pas prêt de perdre notre honneur…

Jean-Mi, le rédacteur qui publie toujours avant le dernier numéro en retard du Scufmag.

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