mercredi 23 novembre 2011

remember November

COMPTE-RENDU N°5
SCUF – ORSAY
5 Novembre 2011

Score : 67 - 15
Température : remember November
Pelouse : en garde partagée un samedi sur deux
Participants : vu le nombre de licenciés cette année, c’est à celui qui dégaine le plus vite devant son ordinateur pour répondre R1, R2, R14 et faire ainsi partie des 22 premiers. Sinon, y’a l’idée du tirage au sort parmi les réponses positives mais on pourrait se retrouver avec 22 gros ou 22 gazelles et les matchs ne seraient pas tout à fait les mêmes.
Spectateurs : ceux qui n’ont pas dégainé assez vite devant leurs ordinateurs et une poignée de touristes du tampon médical.
Capitaine : Franky Honoré…quelqu’un a une meilleure idée ? A l’unanimité Franck Honoré est élu à vie.
Points : beaucoup trop pour un littéraire dont les maths se passaient à l’oral à son époque.
Essais : Titit (4), Zanca (3), Xavier Amon (1), Manu Enriquez (1), Arnaud Corbier (1) et Crochet (1).
Transformations : Julien Schwartz (4), Zanca (2)
Homme du match : Avec un tel score digne de la grande époque de l’URSS, on pourrait offrir ce titre sans intérêt à l’ensemble des joueurs mais ce sera finalement les remplaçants qui ont du supporter Florent Gallaire qui n’est arrivé qu’à la mi-temps pour nous raconter le futur grand oral qui l’attend et les remplaçants, contraints et forcés de l’écouter.
Corbier d’Or : C’est historique, pour la première fois la vieille garde des VC l’a attribué à deux joueurs impliqués dans une seule et même action : Xav Amon et Zanca. Explications à suivre ci-dessous.



Orsay, notre meilleur ennemi
Pour une fois, l’équipe d’Orsay était priée de venir à Paris. Depuis un certain nombre d’années, que ce soit en coupe ou en championnat, c’est toujours aux Parigots de prendre la direction de cette ville nichée dans une vallée. Ville qui n’est pas connue pour la qualité de son rugby mais pour son très faible taux de chômage , l’un des plus bas de France. Et ça n’est pas une blague ! Les voici contraints et forcés de quitter leur paradis du plein emploi pour venir côtoyer la misère sociale du 17e Nord, ses barres HLM, son périph, son Roi du Café décrépi. Ce devait être pour eux un véritable parcours du combattant car ils ne furent que 16 à se pointer…ça change de nos précédentes confrontations où l’équipe présentée était en général largement renforcée. En ce samedi 5 novembre, l’équipe 3 d’Orsay se pointe avec le minimum syndical, juste de quoi être acceptée par l’arbitre.
Le résultat, il faut remonter en 1977, année où Marie Myriam a gagné l’Eurovision, pour retrouver un tel score sur une feuille de match, c’était un match de gala des Vieux Cochons contre une équipe composée pour moitié de nains de jardin et pour l’autre moitié d’éclopés de la Grande Guerre.
Il faut tout de même tirer un coup de chapeau à cette équipe d’Orsay affaiblie qui n’a rien lâché pendant 80 minutes et qui s’est même payé le luxe de nous en mettre 3 dans la musette alors que notre ligne d’en-but était restée vierge depuis le début de la saison.

La petite suée de la première action
Orsay, on connaît, c’est une équipe piège…renforcée ou diminuée, elle a sa fierté et va vite nous le prouver après quelques minutes de jeu. Le temps aux retardataires de se dire bonjour sur la pelouse et hop…les voici dans le coin de notre en-but. Et celui qui à ce moment ne s’est pas dit l’espace de 23 secondes que l’après-midi n’allait pas être simple ne peut être qu’un prétentieux du bulbe.
Il s’avère que la suite fut beaucoup plus simple avec Titit en bout de ligne qui rappelle à Gallaire qu’il serait temps de s’y filer un peu sous peine de voir son nom disparaître des tableaux des bilans de fin d’année. Et 4 pour Titi ! Et 3 pour Zanca qui s’est vu promettre par Gallaire que s’il en plantait plus que Titi sur l’ensemble de l’année, il recevrait une mèche de cheveu à se faire implanter dans la nuque façon Chris Wadle.

Le retour de pépé
On le sait dans Vieux Cochons, il y a vieux…Manu, Corbier, Durand, Jean-Mi…etc. En fait, la question se pose de savoir à partir de quel âge, on est véritablement vieux. Après 40 années de licence ? à 45 ans passés ? Les critères ne sont pas vraiment établis. Mais il en est un que l’on peut véritablement considérer désormais comme un vieux, c’est Fred. Sur le papier, il n’est pas plus vieux que certains. Non, il est juste…grand-père depuis quelques mois. Et là, ça vous fout un coup de vieux. Pensez donc, Marco, qui n’est pourtant pas tout jeune, est seulement papa depuis quelques mois et Fred, grand-père…va comprendre Charles.
Bref, pépé Fred faisait son grand retour. Retenu depuis le début de la saison dans le fond de son établi pour honorer des commandes de couteaux pour la ville de Thiers, il faisait son retour contre Orsay prêt à jouer 3 minutes, 40 ou 80 et à n’importe quel poste. Frais comme un gardon, il nous a prouvé que l’on peut être grand-père et tenir une forme de jeunot. Bon évidemment, pour ne pas casser le moral des mecs qu’il plaquait, on a évité de leur dire qu’il était grand-père mais gageons que si on leur avait dit la vérité, ils seraient sortis sur forfait moral.

L’histoire du Zancamon ?
Dans nos manuels d’histoire, nous étions obligés de nous fader l’histoire de Toutankhamon, fils d’Akhenaton et de Néfertiti. De récentes études ADN ont prouvé que ce n’était finalement pas Néfertiti mais peu importe. Ce qui est certain, c’est que l’histoire a souligné que les relations et les accouplements à cette époque n’étaient pas garants de l’ordre moral. Bref. Ce que l’on sait maintenant,c’est que dans les manuels d’histoire, il faudra désormais ajouter l’histoire de Zancamon, un monstre éphémère à deux têtes chauves, 4 bras et 4 jambes qui peuvent pendant 80 minutes se côtoyer sur un terrain, se parler, se passer la balle…bref, vivre l’un à côté de l’autre. Mais comme tous les monstres, il y a parfois un bug. Pour une raison que tout le monde ignore, il se peut que l’espace de quelques secondes, ils ne fassent plus qu’un et se mettent dans la minute qui suive à se vilipender comme s’ils étaient adversaires.
Nous sommes sur les 40 mètres d’Orsay, les gros progressent. Dans mon dos, je sens le souffle d’une partie du Zancamon. Avant qu’il ne crache du feu ou tout autre produit dangereux, il faut vite lui donner ce qu’il attend à savoir le ballon. Il s’en saisit pour le donner à sa moitié qui part en diagonale vers la droite du terrain aussitôt suivi par son double. Le long de la ligne de touche, Zanca l’interpelle, tente de lui faire comprendre qu’il faut croiser pour libérer l’espace. Mais Amon ne comprend pas le langage de Zanca qui ne s’exprime que par borborygmes et là, c’est le drame. Alors que le champ est libre, qu’un énième essai semble tout tracé, Zanca et Amon se tamponnent, ne font plus qu’un, entament une danse qui leur est propre, laissent filer le ballon en touche. Ca ne dure que quelques secondes, le Zancamon se forme sous nos yeux. C’est extrêmement rare dans une vie de rugbyman. Et puis en un quart de seconde, il se désolidarise, reprend une forme et un langage humains. Et là, sous nos yeux ébahis, ils s’engueulent comme deux vulgaires lavandières. On les croirait adversaires, on se demande même s’il ne faut pas les séparer pour que tout rentre dans l’ordre. En reprenant leurs places, ils continuent à maugréer…ils viennent de comprendre qu’il y avait de grandes chances qu’ils soient Corbier d’Or…ce sera effectivement le cas. Les Vieux Cochons viennent d’enfanter un monstre à deux têtes et des photos prises devant le Roi du Café circulent sur le net pour le prouver.
Méfiance, il y a peut-être d’autres monstres qui peuvent éclore dans cette équipe comme un Draculenriquez, un Guignardurand, ou un Barbhonoré. On le verra au prochain match.

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