Score : 0 - 32
Terrain : à gauche après les travaux
Pelouse : le plastic c’est fantastique
Température : Damart fortement conseillé
Humidité : sur les vitres du Roi du Café
Supporters : JP, Zanca et Walter
Participants : 22
Capitaine : Franck Honoré, Philippe Toinard (par intérim), Nicolas Keller (pour finir)
Essais : 5 essais (Champion, Quentin, Titi, JB et Nicolas Keller), 2 transformations (Ph.Toinard), 1 pénalité (Julien Schwartz)
Homme du Match : Nicolas Keller
Corbier d’Or : Ronan pour absence de papier en règle…oui je sais c’est totalement injuste.
Ne vous fiez pas au site de la FFR
Lundi matin, dès potron-minet, vous vous êtes connectés sur le site de la FFR pour suivre les exploits des Vieux Cochons et
c’est avec soulagement que vous avez pu voir que votre équipe de coeur s’était une fois de plus imposée contre Rueil AC.
Cependant, je vous imagine devant votre écran, en train de râler. « Comment ça, ils ne gagnent que 15 à 12 contre l’avantdernier
de la poule, ce sont vraiment des bras cassés. Ils se sont installés dans le confort douillet d’une 4e place et ils ne font
plus l’effort de viser plus haut ». Et moi, je dis « halte là ». Vous n’y êtes pas du tout. Je vous rappelle que le partenaire de
notre championnat n’est autre que Ricard et il semblerait que le préposé à la saisie des feuilles de match sur le site, ait
quelque peu abusé de cette boisson énergisante. Le score est tout autre. Nous nous sommes imposés de la plus belle des
manières, point de bonus en sus : 32 – 0. Oui, je sais, le fameux 0 fait rêver.
On ne touche pas au neuf
Comme d’habitude, les VC bafouillèrent quelque peu leur rugby pendant les dix premières minutes de jeu, mais c’est notre
marque de fabrique. Une fois ce laps de temps écoulé, la machine fut en marche et rapidement les gros de Rueil
commencèrent à souffrir sous les coups de boutoir d’un pack de Cochons remonté comme une pendule franc-comtoise.
Parmi eux, le 1 adverse décida d’un commun accord avec son moi profond que la plaisanterie avait assez duré et qu’il fallait
qu’il s’en prenne à plus petit que lui. En l’occurrence moi. Il fit tout pendant une dizaine de minutes, tirage de cheveux,
croche-pieds, plaquage sans ballon, entrée sur le côté du regroupement pour m’empêcher de sortir la gonfle sans oublier le
majeur dressé comme le drapeau Breton sur le Parlement de Bretagne de Rennes et le regard noir chaque fois qu’il me
croisait et qui en disait long sur ses intentions. Réprimandé une première fois par l’arbitre après caftage en règle de notre
dévoué capitaine, il fut ensuite châtié par une partie du pack jusqu’à ce que l’entraîneur adverse comprenne qu’il allait péter
les plombs et qu’il était grand temps de le sortir. Le mildiou tué dans l’oeuf, il ne restait plus qu’aux VC qu’à dérouler.
10 à 0 à la mi-temps
Bien que dominateurs, nous ne rentrons à la pause eau de source qu’avec un maigre avantage, un essai de Champion
transformé et une pénalité de Julien. Pas de quoi pavoiser d’autant que l’on est là pour prendre le point de bonus offensif et
qu’à ce stade du match, ce n’est pas gagné. En revanche, il y a à redire sur la parlotte et un recadrage semble nécessaire.
Sur le terrain, c’est la foire aux petites phrases. Commentaires, billevesées, débats, discussions, phrases et paraphrases,
début de colloque sur l’intérêt ou non de taper en touche ou à suivre…bref, tout le monde a son petit mot à dire surtout sur le
jeu de son voisin ou de sa décision tactique. Les vendeurs de truffes sur le marché de Carpentras, à côté, ce sont des
amateurs de seconde catégorie. D’autant que 40 minutes avant, le capitaine venait une fois encore de recadrer sa troupe en
rappelant qu’il fallait que l’on apprenne à fermer nos gueules. En tout et pour tout, son conseil n’aura tenu que 4 minutes et
douze centièmes et cela nous aura coûter quelques renvois à dix mètres pour contestation et deux pénalités retournées pour
désaccord avec le corps arbitral. Pénalités qui heureusement ne passent pas entre les poteaux, leur buteur ayant décidé de
se doter des dernières pompes à bout carré achetées chez Bricorama.
Quand les gros se réveillent
Les dernières et nombreuses victoires des VC ont mis en exergue le talent de notre ligne de ¾ aussi bien en défense qu’en
attaque avec des comptes-rendus qui rendent régulièrement hommage à Titi, Gallaire, Quentin, Georges, Dijon, Champion et
bien d’autres. Pour les gros, la plaisanterie avait assez duré et ils décidèrent qu’il était temps d’inverser la tendance en
prouvant que le rugby se jouait aussi devant. Après un énième essai de Quentin, tout en finesse…aïe ça pique…les gros
reprennent l’avantage sur leurs adversaires en campant une grande partie de la seconde mi-temps dans leur partie de
terrain. Sur une faute de Rueil à 5 mètres de leur ligne, les gros se placent devant moi comme qui dirait pour faire croire qu’ils
vont arriver sur la ligne de l’en-but tel un troupeau de sanglier poursuivi dans une forêt lointaine de l’Oise par Fred Laplaze,
notre coupeur de bois. Que nenni, ouverture au large sur notre deuxième ou troisième ligne J.B qui s’était mis en retrait de la
république des gros et qui avait à coeur de prouver qu’il pouvait aller péter comme on le lui répète inlassablement tous les
jeudis soirs à l’entraînement. Force est de constater qu’il alla péter contre des ¾…mais c’est un bon début. Dans le prochain
épisode, JB ira s’encastrer dans un pilier. A suivre. Bref, toujours est-il qu’il fait avancer l’équipe, trouve Julien Noble par une
passe totalement improbable. Ce dernier part dans un numéro de jonglage avec la gonfle digne des grands heures du cirque
Zavatta en tournée à Carcassonne (du 6 au 11 février) puis à Nîmes (du 13 au 18 février) et enfin au Vigan et à Mazamet (du
20 au 26 février). Equilibriste dans l’âme, il finit par récupérer la gonfle tout en se prenant une rafale de joueurs de Rueil dans
le dos avant de redonner ce ballon qui ne tourne pas rond à JB qui aplatit en terre promise.
9
Quelques minutes plus tard, c’est Titi, une fois encore, qui souhaite conserver son titre de meilleur marqueur, qui aplatit entre
les poteaux après une belle combinaison de ¾. Sur le papier, ça fait 3 essais pour les ¾ contre un pour les gros. C’en est
trop pour Nicolas Keller, homme du match, qui sur une longue série de pick and go dans les ultimes secondes du match,
décide d’aller réduire le score en marchant sur tous ses petits camarades pour aller déposer la gonfle sur la ligne d’essai.
Protestation pour la forme de Rueil qui prétend qu’un annulaire gauche se serait glissé entre la pelouse et le ballon.
Protestation vaine puisque le corps arbitral décide légitimement d’accorder l’essai.
Alors 15-12 ou 32-0 ?
A l’instar des chiffres donnés par la Police et les chiffres donnés par les manifestants, il semblerait qu’il y ait désaccord. Selon
ce compte-rendu authentifié par l’huissier Maître Spam, nous avons largement gagné. Selon les dignes représentants de la
police des saisies des scores, ce compte-rendu est totalement faux, il ne refléterait pas la physionomie du match. Ces
quelques lignes ne seraient qu’allégations mensongères écrites par un pseudo journaliste culinaire.
Amis, il est temps de rétablir la vérité et je vous invite à manifester dès samedi à 14h00 à Pouchet en tenue réglementaire.
Seul Kinkin est prié de laisser sa matraque au vestiaire.
En attendant, à l’heure où Maitre Spam vous envoie ce compte-rendu, le CIFR maintient ses dires et continue de refuser de
nous créditer d’un point supplémentaire au classement.
C'est tout pour aujourd'hui et la semaine prochaine...ça sera pire.
Prochain match le 31 janvier à Pouchet contre Antony Sports.
Philippe Toinard
lundi 2 février 2009
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