Saison 2014-2015
12 ème journée de la 2ème division
des Clubs du Samedi Poule 1
COMPTE –
RENDU N°7 : S.C.U.F. Vieux Cochons – Rueil-Malmaison
Samedi 31 Janvier 2015 à l’aube vers 12h00 au stade Max Roussié
Samedi 31 Janvier 2015 à l’aube vers 12h00 au stade Max Roussié
Score : 13-36
Points : 1 essai de Piercing-Man, 1 transfo et 2 pénalités pour Juju-au-pied-agile
Spectateurs : Désolé, mais
à part Xavon-le-poète-maudit-et-fêlé (des côtes, mais pas que) qui est resté
regarder jusqu’au bout la déroute, je ne me souviens plus très bien.
Capitaine : Vas-y-Francky il me semble ?
Homme du
match : Piercing-man
alias Mad-Manu, parce-qu’il marque le seul essai des cochons peu après s’être
fait exploser l’oreille sous son casque en tentant vainement de stopper le 4
adverse à un mètre de la ligne. Il a beau nous faire marrer à enfiler des
grenouillères sous son short, ça reste quand-même pour nous les jeunes presque
quadras un bel exemple de volonté.
Corbier d’Or : Après 70 nominations il a été attribué
à l’unanimité et dans la plus grande spontanéité à un non-nominé, Rénato, qui,
pas gêné pour deux sous de ne pas avoir assisté aux délibérations, pointa le
bout de son nez (qu’il a fort beau d’ailleurs) pile avant que le verdict final
ne soit rendu et s’exclama : « Alors, qui est-ce qui a le
Corbier ? ». « Ben… toi du coup! ».
L’avant-match.
Suite à notre défaite rageante contre VGA la semaine
précédente, nous nous retrouvions à égalité de points avec Rueil. L’équation
était donc très simple : on gagne on garde un coup d’avance à 2
journées de la fin; on perd et on ne peut plus compter que sur un faux pas de
nos adversaires du jour pour espérer finir premier. En résumé, c’est LE match
de la poule. Et pourtant, de dix-neuf sur la feuille de route du vendredi nous
ne nous sommes retrouvés que 17 au coup d’envoi (16 car l’homme-et-demi-de-la-moitié-du-quart
n’a pu arriver qu’en milieu de première mi-temps). La faute à l’heure avancée du coup
d’envoi qui cadre mal avec certaines obligations familiales? Trop de
blessés ? Un hiver trop rude ? Je ne sais pas trop, mais nous n’avons
pas réussi à être 22 depuis le début de l’année 2015. On est passé limite
contre le PORC et le PUC, on a flanché de justesse contre VGA, on a explosé
contre Rueil.
Le match.
Qu’en dire ? Contrairement à ce que le résultat final
peut laisser penser, le match n’a pas été à sens unique, loin de là. La
première mi-temps surtout ou, bien qu’ayant constamment couru après le score,
les cochons ont su faire face et s’accrocher.
Non, sur ce match, la différence a été faite par un joueur en
particulier. De Rueil, ça va sans dire. Leur numéro 4 puisqu’il faut le citer,
sorte de croisement entre un missile téléguidé sol-sol et un tractopelle. Comme
manifestement ils en ont l’habitude, ils envoient l’homme-à-réaction à 20
mètres de la ligne, il rase le sol à toute vitesse, il casse quatre placages et
il s’écroule dans l’en-but. Efficace. Et rageant. Parce-que qu’ils nous surprennent la première fois, ça peut « s’accepter »,
mais là ils nous l’ont faite deux fois en cinq minutes. Comme quoi on a pas le
monopole de la combinaison d’avants dite « La classique ». C’est
d’ailleurs en voulant l’intercepter que Manu s’est fait lifté l’oreille. Sous
le casque donc. Il en revenait pas notre Jane-Calmant : un trou assez gros
pour six points de sutures ; sous le casque ! Oui, Manu, nous aussi
ça nous a étonnés : t’es sorti quoi ?!? Six minutes ? Puis t’es
re-rentré et tu as joué tout le match, te payant même le luxe de marquer notre
essai. Non, c’est sûr, y a des choses surprenantes. Sinon, sur cette première
mi-temps, je dois encore parler d’un joueur adverse qui s’est mis en
évidence : le numéro 10 et capitaine de Rueil. Mais pas vraiment à son
avantage. Imaginez : nous sommes 16 joueurs, ça n’a échappé à personne,
Rueil mène de plus de dix points, et alors que nous allons jouer une mêlée sur
leur 40 mètres près de la ligne de touche opposée aux tribunes, il se met à
apostropher l’arbitre « Monsieur l’arbitre, lui là-bas il ne rentre
pas ! ». Interloqué, nous regardons tous dans la direction qu’il
pointe. « Lui là-bas », c’est un gars torse-nu et présentement occupé
à se débattre avec son Tshirt pour se parer de rose et noir. De loin et de dos,
il fait sensation : des épaules de déménageur, des bras de Sud-Africain,
un cou de taureau. Minotaure descendu sur terre pour nous prêter main-forte. Un
peu court sur pattes peut-être, mais ça c’est en deuxième lecture. Et là le 10
n’en est qu’à la première, et il sue à grosse gouttes. Nous, on ne sait pas
encore qui sait, mais on se réjouit d’avance de l’intégrer dès que possible
dans notre pack. Mais le type se retourne, et le charme est tombé. Le bide
aussi ; et un peu les pecs. Et puis cette pilosité de barba-papa canadien.
Ben c’est boubou quoi, il est ou le problème ? C’est d’ailleurs ce que
Rockorsico s’empresse de faire valoir avec son tact habituel « Monsieur
l’arbitre, vous allez pas nous faire chier pour Boubou quand-même ? ».
L’arbitre juge, jauge la bête redevenue plus qu’humaine, puis explique
diplomatiquement au 10 qu’on est que seize, qu’il était prévenu, et qu’il va
pas faire chier pour Boubou quand-même !?! Bref, ça n’engage que lui, mais
autant vous dire qu’en terme de fairplay c’était très moyen, que Boubou a joué,
et surtout que la mi-temps est sifflée sur le score de 19 à 13 pour Rueil.
A la reprise, nous sommes certes un peu cuit (faut dire que
question profondeur de banc, hein, c’est pas pour retourner le couteau dans
l’orifice…), mais nourrissant encore de vrais espoirs. Espoirs assez vite
douché cependant, car Rueil un peu borné notons-le, nous refaisait une
« classique ». Mais de trente-cinq mètres ce coup-ci. C’est pour ça
qu’on ne l’a pas vu venir. Baballe à numéro 4, course toute droite, mains
cochonnes qui glissent sur son corps en tôle ondulée, reconstitution
quasi-historique de Lomu versus Cat, et…essai. N’en jetez plus, la horde a
pliée et laissée passer sa chance. Seule petite consolation mesquine, sur cette
action l’homme-aux-trois-essais s’est blessé à la cuisse. Sans doute une
vilaine estafilade portée vicieusement par un cochon aux ongles trop longs. Par
la suite nous avons bien continués à pousser quelques grognements et menés
quelques charges, mais stériles, et c’est Rueil qui au contraire venait
enfoncer le clou par deux fois en fin de match.
En résumé, nous avons perdu, ils ont gagnés. Pourtant ce
match aurait été plus que jouable avec un effectif un peu plus fourni. On a beau
connaitre nos différentes contraintes et les respecter, quand on voit que les
copains ne sont que dix-neuf... Mais il paraît que c’est comme ça la vie de
cochons, alors faut faire avec. Reste que les phases finales approchent et il
est juste à espérer que nous serons en mesure de défendre réellement nos
chances.