lundi 3 mai 2010
Vinos, locos y tangos.
Et voilà !
Ce sera notre dernier post.
Demain retour à Buenos Aires pour retrouver l´hémisphère Nord, quitter l’automne pour le printemps et retrouver l’arrogance des parisiens après la simplicité des argentins.
Aujourd´hui, le premier rendez-vous commun était à 6 heures du soir. Cela laissait une grande latitude à certains pour amortir le choc de la réhydratation de la nuit précédente.
Vers 13h, nous nous retrouvâmes quand même à 13 pour rejoindre un restaurant de poissons sur les quais du rio Parana. 3 décidèrent que leur foie avait quelques faiblesses et qu’une promenade était plus approprié à leur situation sanitaire. Les 10 autres s’attablèrent en réclamant la carta de vino avant celle des plats.
Le problème, pour nos charmants serveurs, c’est que, cinq heures après, nous étions encore attablés…
Ils avaient sorti la serpillière, rangé les tables et les chaises, mais les porcins ne semblaient plus percevoir le moindre geste symbolique. Les discussions étaient enflammés, les gosiers bien humectés et l’air du fleuve doux et humide. On y apprit d’ailleurs que Denis avait fait histoire de l’art avant de s’orienter vers le SCUF. A quoi tient une vie : une rencontre avec notre cher club peut transformer un esthète en soudard…
Heureusement pour le serveur qui écrivait ses dernières volontés. Anne, notre guide, arriva à 18h30 avec le bus qui nous attendait depuis une demie-heure devant l´hôtel. Sages et repentants, nous y montâmes pour faire un city tour avec Suzanna, notre guide sur ce circuit.
Comment décrire l’ambiance dans le car à ce moment-là ?
Disons multidimensionnelle, avinée et improbable…
Suzanna parlait dans le vide et le vide partait en vrille…
A la décharge du vide et de son interlocutrice, Rosario ne comporte absolument aucun interêt architectural ! D’ailleurs, le guide du Routard et autres ne lui consacrent pas une seule ligne… C’est pourtant la deuxième ville du pays. En tout cas, c’est pour cela que la visite s’effectue de nuit. Seul moment de grâce : la maison natale de Che Guevara. Nous y retrouvâmes toute la fougue de notre lointaine jeunesse révolutionnaire et entonnâmes un “Hasta Siempre” enfiévré.
La soirée se poursuivit par un dîner tango. Si tous les avis, sauf celle de la guide, s’accordèrent sur les segments inférieurs de la danseuse, les cochons devisèrent longtemps sur la sensualité et la chorégraphie proposées. Le tout avec l’aplomb de ceux qui n’y connaissent rien du tout. Sauf en membres inférieurs de femelle…
Enfin, tous les porcelets s’éparpillèrent dans la ciudad, humant l’atmosphère de la ultima noche argentina.
La nostalgie suintait.
L’émotion nous envahissait.
Nous trainions au bas de l´hôtel priant l’aube de ne jamais poindre.
Ou le magma islandais de se manifester.
Car, sinon, cette fois-ci, demain sera vraiment pire…
En attendant notre petite mort, merci à Nico Corcia et sa femme Violetta de nous avoir concocté un viaje aux petits oignons et aux énormes asados.
Merci à Nico Corcia de s'être défilé au dernier moment connaissant la virulence des jugadores argentins...
Merci à Carlos pour l'organisation des matchs.
Merci à Manu Enriquez et à Arnaud Corbier nos sponsors en or.
Merci au SCUF pour son soutien.
Merci au presidente Marco pour son ulcère.
Merci aux 17 gorets si cons et si magnifiques.
Remerciement éternel à Chris Nivoix d´être venu avec nous malgré son chagrin infini.
Muchas gracias Argentina... sauf ces jeunes prétentieux de Rosario.
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