mercredi 28 janvier 2009

vendredi 23 janvier 2009

Toinard new's

COMPTE – RENDU N°8 : AS ENERGY 91 - VIEUX COCHONS DU SCUF

Score : 16 – 22
Terrain : déneigé
Pelouse : verte comme aux premiers jours
Température : scandaleusement basse
Humidité : ni dehors, ni dedans…douches en panne
Supporters : Dracul, JP
Participants : 22
Capitaine : Nicolas Corcia
Essais : 3 essais (Champion, Titi et Dijon), 2 transformations (Ph.Toinard), 1 pénalité (Ph. Toinard)
Homme du Match : Franck Honoré
Corbier d’Or : Christophe Nivoix

Hibernation terminée
Cela faisait un bon mois que les Cochons ne s’étaient pas ébroué le groin. Entre les matchs reportés, les fêtes de fin d’année qui rappellent à tous qu’il vaut mieux être un cochon qu’une dinde et la vague de froid qui s’est étrangement abattue sur l’Ile de France, y’a plus de saison ma bonne dame, les Cochons n’avaient pour certains qu’un entraînement dans les pattes et rien de plus. Alors certes y’a Fred qui a essayé de nous faire croire qu’il s’était maintenu en forme pendant les fêtes en passant ses journées à couper du bois mais comme tout le monde sait qu’il n’est pas SDF dans le bois de Vincennes, on a eu un peu de mal à le croire.
Ceci étant dit, nous voici donc de retour sur le pré, enfin sur le synthétique, pour affronter l’équipe de l’AS Energy 91 qui n’a aucun rapport avec la radio et encore moins avec un groupe de rap du 9-1. Equipe chez qui nous aurions du être hébergés pendant 80 minutes mais qui faute de terrain disponible se vit contraindre après une semaine de palabres diplomatiques orchestrées par notre président dictateur, de prendre leur mini-bus en état de marche pour traverser l’Ile de France et éviter ainsi un énième report.

Ne jamais sous-estimer un adversaire
C’est par ces mots que notre capitaine par intérim, Franck Honoré, tint à nous motiver pour ce match en rappelant que l’an passé, le retour des fêtes avait été catastrophique pour l’équipe. Selon lui, il ne fallait pas que ça se reproduise. Et sans vouloir paraphraser le dicton « méfiez-vous de l’eau qui dort », il voulait dire « méfiez-vous de ces équipes qui végètent au milieu du classement sans jamais se prendre d’énormes taules ». On notera au passage qu’à l’heure où il prononçait ces paroles, le leader de la poule passait 82 points aux Aéroports de Roissy…bien connue pour être une équipe de milieu de tableau.
Quoi qu’il en soit, l’Honoré n’a jamais complètement tort vu qu’à 5 minutes de la fin, nous étions menés 16 – 15.

L’art de ne pas tuer le match quand on en a les moyens
Face à 17 énergiques, les 22 Cochons faisaient figure de favori et si les fêtes n’ont pas permises d’engraisser qui que ce soit, il semble que les frimas de l’hiver eurent le don de geler les mains des cochons et à ce stade de la lecture, vous vous demandez où veut en venir le narrateur. Pour résumer, nous aurions du mener de 4 essais au bout de quinze minutes de jeu seulement rien ne se passa comme prévu. Sur trois lancements de jeu à gauche du terrain sur leurs 22, la gonfle file de main en main, surnombre évident, la balle à l’aile, la vie est belle sauf que non. La gonfle, décidément capricieuse, se prend à rêver de vivre une autre vie et décide donc à trois reprises de s’échapper des mains du dernier joueur dont on ne citera pas ici les noms afin de leur éviter (ils sont plusieurs) d’être lapidés en place publique devant le Roi du Café à 17h43 précises selon le message du garde champêtre de la mairie du 17e arrondissement. Quant au 4e temps de jeu qui aurait mérité une meilleure fin, il est l’œuvre d’un seul homme, le champion des champions, M’sieur Champion en personne qui nous gratifie en venant des lignes arrières où il avait été parqué, d’un slalom dans la défense qui débute sur leurs 40 pour se finir dans l’en-but. Et là, vous vous dîtes qu’il y a donc essai. L’histoire en décida autrement. Il fut effectivement rattrapé sur le dernier mètre par un énergique Essonnien qui le bascula dans l’herbe en synthétique de l’en-but mais l’arbitre estima qu’il n’avait pas aplati. Or le dit arbitre était à ce moment là avec sa surcharge statuto-pondérale conséquente et ses lunettes double foyer à plus de 15 mètres de l’action. Personne ne protesta, chacun se souvenant des bonnes résolutions qu’il avait prises le 31 décembre 2008 à minuit : « je ne grommellerai plus sur le terrain, je ne dirai plus jamais que l’arbitre est un enculé ou encore je jure que je n’ouvrirai plus ma grande gueule entre 15h00 et 17h00 le samedi ». Je vous rassure, ces bonnes résolutions n’ont pas duré.
Heureusement, au milieu de ces cafouillages, un essai vint tout de même récompenser l’acharnement des cochons à passer la ligne de l’en-but. Elle arriva au milieu de la première mi-temps par une combinaison de ¾ qui envoya Titi (ou Champion…pardonnez cet oubli) au milieu des poteaux m’offrant une transformation facile. 7 – 0 puis 7 – 3 puis 7 – 6 à la mi-temps si mes souvenirs sont bons. Première mi-temps qui fut aussi remarquable en fautes (relisez ci-dessus) ou en bévues qui auraient toutes méritées le Corbier d’Or mais la meilleure passa dans un premier temps inaperçue avant d’être divulguée par quelques espions qui la gardèrent au chaud jusqu’au vestiaire. Renvoi des Energiques, la gonfle prend la direction du Nivoix bien campé sur ce qu’il lui sert de jambes sauf que le ballon décide finalement de retomber sur l’une de ses jambes et vous n’allez pas le croire mais la balle retourne à l’envoyeur qui ne pensait pas avoir mis autant d’effets rétro. Balle qu’il récupère avant de lancer ses ¾ vers notre en-but…sans qu’ils plongent dedans heureusement. Et hop un Corbier d’Or pour Nivoix pour avoir osé se prendre pour Didier Six (1954 à nos jours).

Le désordre s’installe
La deuxième mi-temps est ubuesque. On mène de peu, on est sur le papier meilleurs qu’eux, sur le terrain, nous ne sommes pas dominés mais ils finissent par nous passer devant d’une part par quelques pénalités entre les poteaux et un essai offert, c’est cadeau, ce sont les soldes dans le cadre de la journée « ¾ portes ouvertes » qui laissent filer à l’en-but un grand énergique qui se dit encore que parfois le rugby, c’est super facile.
En gros, on bafouille notre rugby, les ordres et les contre-ordres se succèdent, on subit en touche, on ordonne que l’en-avant n’est pas une vilaine faute, du coup on en fait par paquet de douze jusqu’à ce que Franck Honoré entre en scène et qu’il décide que l’heure de la rébellion a sonné.
Petit retour en arrière, une heure avant le coup d’envoi, il nous expliquait larmoyant que vraiment il lui était difficile de jouer, que son épaule le faisait souffrir, qu’il voulait bien être aligné sur la feuille de match mais que c’était pour dépanner, qu’il voulait revoir ses enfants, qu’il avait encore des traites à payer sur son appartement et sa voiture. Bref, il ne voulait pas jouer. Résultat, on a vu un Honoré des grands jours qui a remis tout le monde dans le sens de la marche et à 13 – 7 pour les Energiques, il était temps effectivement.
Ca se concrétise par un essai en coin (Titi ou Champion…même problème que dans le paragraphe précédent) puis par une pénalité généreuse offerte par l’arbitre qui estime que le 3e ligne aile en mêlée n’a pas le droit de mettre sa jambe à angle droit empêchant le neuf adverse (moi en l’occurrence) de suivre son vis-à-vis. Après avoir élégamment protesté auprès de l’arbitre, ce dernier m’indiqua que j’avais raison et m’offrit une pénalité à 30 mètres face aux poteaux. L’écart se resserre mais ils sont toujours devant. 16 – 15 pour eux et il ne reste que 5 minutes.

Les 5 dernières minutes
Pour les plus jeunes d’entre vous, sachez que « Les 5 dernières minutes » fut une série télévisée créée par Claude Loursais pour l’ORTF dans laquelle les téléspectateurs suivaient l’avancée de l’enquête du commissaire Bourrel. Enquête qui comme son nom l’indique tenait tout le monde en haleine jusqu’aux cinq dernières minutes pendant lesquelles le Commissaire Bourrel tonnait le désormais culte « bon dieu mais c’est bien sûr » et là, vous aviez enfin le coupable et vous pouviez aller vous coucher.
Pardon je m’égare mais pour battre ces Energiques, il fallait un « bon dieu mais c’est bien sûr » qui pourrait être l’équivalent d’un « si on veut les battre, il faut remettre en place notre jeu du début de match ». Et c’est ce que l’on fit sur une grande classique envolée de nos ¾ qui se conclue par la balle à l’aile, miracle ! elle n’est pas tombé, dans les mains de Dijon qui n’aplatit pas en coin mais le plus proche possible des poteaux histoire de faciliter la vie du buteur et de permettre aux cochons d’être à l’abri d’un essai. Une statue de sauveur de la patrie a d’ailleurs été commandé auprès d’un sculpteur de renom qui sera grassement payé par l’argent prévu pour la tournée 2009 qui a été annulée pour nous faire miroiter à la place une tournée en Argentine en 2010. Sachez que tout ça est faux…je viens de parler avec le sculpteur qui se bat avec de la pâte à modeler pour faire une statue de Dijon. En revanche, il a reconnu avoir perçu l’équivalent de 25 billets d’avion pour l’Ukraine ainsi que l’équivalent de 75 nuitées, putes incluses.
Des comptes seront demandés auprès de la présidence dès samedi pour notre match contre Rueil-Malmaison…avant dernier de la poule…mais ça, ça ne veut rien dire et Honoré pourra vous l’expliquer.


C'est tout pour aujourd'hui et la semaine prochaine...ça sera pire.

A jeudi pour ceux qui s’entraînent dans l’en-but.

Prochain match le 24 janvier à Pouchet contre Rueil-Malmaison.

Philippe Toinard