lundi 18 décembre 2017

S.C.U.F. Vieux Cochons – U.S.Ris-Orangis

S.C.U.F. Vieux Cochons – U.S.Ris-Orangis
Samedi 16 décembre 2017 à 17h00 « at home »

Score : 10-22

Joueurs :
1.Salvador  2.Battoue   3.Filliol   4.Corbier   5.Q.de Tarlé   6.Palomares   7.Pelletier 8.Preteseille (C)   9.R.Poletti   10. T.Poletti   11.Souvannavong   12.Kraft   13.Derôme 14.Persico   15.Virlogeux   16.Fraxanet  17.Vives  18.M.de Tarlé
Coach : Olivé

A l’impossible nul n’est tenu

Se présenter à 18 contre 22 face à une équipe qui nous met facilement 10 ans de moyenne d’âge en moins dans la vue et s’entraîne minimum 2 fois par semaine au niveau fédérale 2, faut oser !  Positionner deux trois-quarts dans la mêlée contre un pack d’avants qui pèse sans forcer 10 kilos de plus par tête de pipe, sans parler de l’expérience poste pour poste, faut oser (ou ne pas avoir le choix…) ! Jouer le ballon, alors qu’on est rincé et que le match est fini, pendant 5 minutes de plus pour tenter de marquer un essai pour « l’honneur », faut oser ! Et bien chez les Vieux Cochons on est un peu con, ou maladivement optimiste, alors on ose. Ce serait même presque une marque de fabrique cette année, et on n’est pas loin de faire breveter le concept des fois qu’un psychopathe voudrait nous piquer l’idée. C’est beau, plein de panache.
Par contre… par contre « à’men’donné » comme dirait l’autre, il ne faut pas s’attendre à des miracles tous les samedis dans cette configuration. Et pourtant, pendant 65 grosses minutes, on aura cru qu’un petit hold-up des familles était possible.



Le match.

Vous vous souvenez de 14-18 ? Le truc où les mecs étaient dans des tranchées à se faire bombarder la gueule avant de pouvoir de temps en temps lancer de petits raids glorieux pour gagner 10 mètres de terrain ? Bah, là, un peu pareil. Sauf qu’on n’expose pas nos vies évidemment. Je crois que de tout le match on a joué en tout et pour tout 15 minutes dans leur moitié de terrain. Sans parler de la possession de balle. En revanche du 1 au 18 on s’est accroché comme des chiens à leurs os pendant une bonne heure de jeu. Tant que nos corps nous l’ont permis en tout cas. Et là-dessus on n’est pas tous égaux quand l’essentiel du match se passe à courir-plaquer, courir-plaquer, plaquer-courir (on est un peu foufou alors de temps en temps on alternait). Parce qu’en plus ils jouaient vite ces cons, à défaut de toujours faire de bons choix (mais on ne va pas s’en plaindre). C’est qu’on finirait par, horreur, choper un physique à force de rencontrer des mecs comme ça… Heureusement à ce jeu-là Max-Pelletier, surnommé « la machine » (et maintenant je sais pourquoi), n’est pas mauvais et nous a colmaté quelques brèches quand on avait besoin de souffler un peu. Il n’a pas été le seul, mais on le voyait bien !
Bref, on aura tenu près de trente minutes à naviguer entre nos 40 et nos 22 avant d’encaisser le premier essai transformé. Mais à ce moment du match, on avait encore un peu de sève à revendre. Alors dans un bel élan on a décidé que jouer chez eux c’était quand-même mieux, et réaliste en diable, cinq minutes plus tard, Cap’tain Romain allait aplatir dans leur en-but. Qu’Alex notre néo-arrière virevoltant promu buteur officiel après seulement deux matchs avec les VC (et sans coucher en plus), transformait.
Si bien que malgré la physionomie du match, on atteignait la pause salvatrice sur un score de parité de 7-7. Avec en plus deux blessés de leur côté. Bon, ok, il y en a un qui s’est claqué tout seul. Mais l’autre en revanche, leur talonneur, ne s’est pas relevé indemne après être entré en « collision », je ne vois pas d’autres mots, avec l’aîné des lutins-Corse Thom Poletti, rebaptisé un peu plus tard dans la partie « noisette » (mais ça c’est une autre histoire). Féroce le bestiau.

Toujours est-il qu’après quelques palabres, mais pas trop pour garder du souffle, on retournait sur le pré en plastique pour voir s’il y avait « moyen de moyenner » un peu.

Mais les Ris-Orangejuice (c’est bien comme ça qu’on dit ?!?) n’ont pas montré beaucoup de compassion pour notre gloriole, et la seconde mi-temps repartait sur les mêmes bases. Avec de leur côté du sang-neuf là ou le notre commençait à coaguler. Alors petit à petit, quelques trous apparaissaient de-ci, de-là, un peu comme dans la « chevelure » de Pascal Augé (qui n’était pas là, mais sera sûrement ravi d’être cité quand-même), que malgré toute leur énergie, Max et Clément-la-crevette-Filliol qui n’a pas non plus laissé sa part aux chiens, n’arrivaient pas à endiguer. Et là j’ai envie de leur dire, mes petits bonhommes, il va falloir bosser votre don d’ubiquité avant votre prochaine échéance avec nous (oui, on a très envie de vous adopter).
Du coup, après vingt minutes de ce régime, on encaissait notre deuxième essai. Mais non transformé. Fort de l’expérience de la première mi-temps, on puisait dans nos réserves pour retourner jouer chez eux, et obtenions une pénalité bien placée qu’Alex transformait. A 10-12 tout était encore jouable. Enfin pour le hold-up évidemment, parce-que même si dans l’ensemble nous jouions plutôt bien les quelques ballons que l’on arrivait à gratter, il n’était pas franchement question de marquer 3 essais supplémentaires…
C’est d’ailleurs le moment que choisit l’aîné des lutins-corse pour sortir un peu afin d’analyser la meilleure tactique à adopter. Et aussi un peu parce-qu’il avait reçu un énorme coup de coude involontaire dans la joue. Mais sa joue ayant dans l’intervalle doublée de volume, raison pour laquelle Franciù-sans-pitié s’empressa de l’appeler « noisette » donc, on ne comprit jamais les consignes qu’il marmonnait entre ses dents et qui nous aurait, je n’en doute pas, permis de remporter ce match. A quoi ça tient !
Probable aussi qu’à Ris-Orangis ils n’aiment pas trop les malfrats qui veulent leur piquer leur victoire, car après être revenu chez nous, ils nous marquaient un troisième essai à 15 minutes de la fin qui faisait mal au casque. Mais comme il n’était pas transformé, à 10-17 on pouvait encore espérer accrocher un nul. Seulement avec la fatigue, la lucidité n’était plus vraiment de mise, et alors que la « consigne » (ça fait bien de dire ça, mais en réalité les consignes chez les VC…) au début du match était d’écarter au maximum, on rentrait un peu trop dedans. Toujours avec panache, certes, mais beaucoup inutilement.
Et ce qui devait arriver arriva, ils récupérèrent la balle et nous marquait à 5 minutes de la fin un dernier essai qui clôturait nos derniers espoirs de faire un résultat. Alors oui, pour la gloire, nous avons décidé de tenter de marquer un deuxième essai pendant cinq minutes après la fin du temps réglementaire, et c’est beau, mais nos efforts furent vains, et la défaite 10-22 définitivement consommée.

Défaite, oui, mais qu’à cela ne tienne. Car comme le chantait l’autre-autre, cette équipe donne « envie d’avoir envie ». Tant de solidarité intergénérationnelle (merci à tous les « jeunots » qui viennent avec un état d’esprit exemplaire nous compléter) et de générosité sur et en-dehors du terrain (fol, fol d’Hugo !) ça pousse au cul, comme dirait l’autre-autre-autre.
Et à l’image d’un Arnaud Corbier, 56 ans, 1m70 pour 65 kilos avec les chaussures, qui aura joué tout le match pour la première fois de sa vie en 2éme et 3éme ligne (j’ai envie de dire « Force et honneur », mec !), tant que vivra ce magnifique état d’esprit dans notre beau club du SCUF et qu’on pourra courir, on courra.
  

Quentin

mercredi 6 décembre 2017

Vincennes vs vieux cochons du scuf

La compo (ou à peu près):
1.Salvador 2.Battoue 3.Darmon 4.Augé 5.Henriquez 6.Palomares 7.Lavoir 8.Preteseille 9.Poletti.R 10.Poletti.T 11.Souvanavong 12.de Tarlé Q 13.Derôme 14.Belin 15.Virlogeux 16.Corbier 17.Hua 18.Gelis

VINCENNES-SCUF: LE RÉSUMÉ
Je m’appelle Alex DARMON. On est le Samedi 2 Décembre. Mon Iphone affiche 9h00 et la température est de 1°. Depuis quelques semaines, j’ai décidé de reprendre le rugby dans mon club: le SCUF. Je joue en équipe 3 avec les vieux cochons. Je me dépêche car je suis en retard et j’ai rendez-vous à Vincennes pour le deuxième match de la saison. Ça va piquer….j'ai froid.
J’arrive dans un vestiaire étroit (pour de vrai), je suis le dernier mais je suis motivé comme tous les autres joueurs. Mais j'ai toujours froid!
Un échauffement rapidement expédié et on veut tous en découdre rapidement. 

1ère période:
A 11h40 précisément, le coup d’envoi est donné par un arbitre pas mauvais.  La rencontre est dure, le corps à corps féroce : ça fait mal de jouer au rugby, j’avais oublié. De cette première mi-temps on retiendra le peu de ballon joués derrière, et les mêlées qui ont du mal à se dérouler. On se rentre dedans, on ne fait pas beaucoup de combinaisons. On a tous très froid!
Lors de cette première mi-temps, une légende foule la pelouse: Pascal AUGE. Mais la légende ne terminera pas le match. Elle s’est sacrifiée pour l’équipe et se blesse. Fin de la première mi-temps : 0 à 0  dans un froid polaire.
2ème période:
Retour sur le terrain après avoir pris une petite orange, les joueurs de Vincennes qui jouent à domicile veulent gagner. Mais nous aussi. Au bout de 10 minutes de jeu, ils marquent le premier essai. Ils ne le transformeront pas. 10 minutes plus tard, une autre légende de notre club Yann Lavoir ira aplatir un essai en position d’ailier. Un essai non transformé, mais qui sera suivi par une pénalité transformée par notre nouvelle recrue Alexandre Virlogeux. 
Mais Vincennes ne veut pas perdre, juste avant la 70ème minutes les jaunes et bleus encouragés par leur public s'en vont inscrire un nouvel essai. Déçus mais pas abattus nous retournons sur dans leur camp. La tension est palpable …  Une troisième légende, Derôme, fait tomber un ballon; 
Ensuite c'est au tour d'une future légende, Kévin (avec pleins de charisme)de presque réussir  une interception… 
Mais c’est finalement à force d’avancer et de leur rentrer dedans qu’on aura l'occasion de prendre une pénalité presqu'en face des poteaux (demandée à grands cris par Manu Henriquez), qu'Alex transforme. S'en suit des corps-à-corps féroces, où nos adversaires poussent comme des putes devant notre ligne, je me fais griffer au visage et malgré une dernières action où ils croient avoir marqué l'arbitre siffle la fin du match sans leur accorder l’essai… Heureusement qu’on a pas la vidéo à notre niveau! 
Résumé : J’ai eu froid. J’ai eu peur et j’ai eu mal au dos. Mais j’ai gagné mon deuxième match avec mes nouveaux copains du SCUF : les vieux cochons… Oui la saison va être longue ; mais j’en suis sur elle va être belle !
Bonne journée à tous!
Alex D



mercredi 29 novembre 2017

scuf vieux cochons VS Rueil


Introduction – La compo
Une équipe de grouïk & de choc

Des vieux, des jeunes, des anciennes stars tombées dans l’oubli, des stars qu’on a envie d’oublier, des frères, un éternel Corbier, un infatigable Henriquez…
Comme on dit dans le jargon des éleveurs : « on assiste aujourd’hui à une forte homogénéisation de l’espèce porcine puisqu’elle est composée de 3 races dominantes ».
Chacun se reconnaîtra : le Large White, le Landrace Français (« Grouïk » chauvin) et le Piétrain.

Pardon Darmon pour cette analogie, mais comme tu peux le constater ci-dessous tu es toi-même le premier des cochons :

1.Darmon  2.Battoue  3.Salvador  4.Palomares  5.Henriquez  6.Grenet  7.Lavoir  8.Preteseille  9.Kraft  10.de Tarlé Q.  11.Di Silvestro  12.de Tarlé.M  13. Crossonneau  14.Belin  15.Corbier  16.Begue  17.Souvannavong  18.Poletti.R

Chapitre 1 – Le contexte
Du beau monde pour une belle prestation

C’était pourtant mal parti, une pluie diluvienne « la dracheuse » s’abat sur Paris samedi 25 Novembre 2017 à 11h30. Les joueurs sont encore sous la couette et ne sont pas prêts à faire leur devoir ovalistique par une telle une intempérie, qui plus est gratuitement et sans public en délire.
Heureusement que Charles Brennus, Dieu du SCUF, coupa les vannes du nuage au-dessus de nous à l’aide de ses mais rugueuses de rugbyman boxeur (ça me rappelle une chanson de Dutronc : https://www.youtube.com/watch?v=LwozdzjsTpY).

C’est donc avec du retard que les ressources porcines arrivèrent sur le chantier de Max Roussié, provoquant une chute de cheveux prématurée chez l’équipe organisatrice dont la patience a été mise à rude épreuve pour un match sensé commencer à 13h30 :

12h59 : Arrivé du Président Putchiste avec les licences et feuille de match
13h15 : 14 joueurs présents et à peine échauffés
13H30 : toujours 14 joueurs sur le terrain
13h35 : enfin 15 !
15h00 : merci à François Derôme aka Gafao Fangito de s’être déplacé.

La beauté de ce geste a valu à ce dernier le Corbier d’Or !
Peut-être ne veut-il pas accepter qu’il n’est plus en équipe première et que les matchs ne sont plus à 15h00 ?
L’avenir nous le dira…

Chapitre 2 – Le match
Même pas mal à la maison contre Rueil Malmaison

Rien à redire tant nous avons été parfaits, forts, rapides, précis, intelligents et réalistes.
Si aucune remise en question n’est de mise, je peux vous raconter 2 à 3 anecdotes :

Les adversaires étaient d’assez mauvaise humeur.
Ça se comprend quand on quitte son foyer rural pour la capitale. C’est ce qu’on appelle le « Mal de la maison ».

Ils ne nous firent pas de cadeaux, ni de Noël ni de Thanksgiving, mais nous rendirent au moins autant de ballon que nous ne leur donnâmes nous-mêmes.
Ceci illustre bien l’esprit de partage de ce match.

Premier essai de notre ami elfique (immortel aux oreilles pointues), Manu Enriquez, sur une passe lobée, vrillée et avez effet d’Arnaud Corbier.
Sans doute l’influence de la coupe Davis, mes Pouilles !

Kéké, le monstre ailé, avec un gabarit mental à la Jonah Lomu, se prend un carton de seconde ligne pour plaquage haut.
Enorme Kéké ! Il emmène tous les avants dans les 5 mètres adverses ! Mais calme toi un peu quand même… (pas obligé de gueuler autant sur tes victimes, ça la fout mal).

Deuxième essai de l’ami Salvador, pilier d’or et de fonte, qui n’est pas là pour être ici.
Une recrue de premier choix qui a déjà compris que l’équipe 3 est en fait l’équipe 1, en partant du bas.

Troisième essai de Grenet après un magnifique travail d’équipe. Je m’explique : une balle qui part d’une touche droite, passe de mains en mains, d’avants vers les trois-quarts en passant par la charnière.
Inédit !!!!

Injustice pour l’ami Poletti, qui prend un carton pour une raison inconnue.
Le poète et l’arbitre ont toujours raison.

Darmon jubile car c’est son grand retour. Offensif et toujours dans les bons coups, il est à la fois bouillant et intelligent.
Mais il paraît qu’il veut prendre ma place, alors remercions le pour son dernier match parmi nous !

Le capitaine adverse est à fleur de peau, il pleurniche, se révolte. Sur un maul « maison », il lâche un phrasé épique à notre jeune Kéké « Mais  tu vas la fermer ta putain de gueule » tout en aplatissant la pense ovale dans notre embut.
Leur honneur est sauf, mais il faut qu’ils se lavent la bouche tout de même…

Maxime de Tarlé se fait remarquer en tant que nouveau botteur officiel.
Il fait la paire avec le talonneur et sa fameuse combinaison « 2ème sauteur en reculant ».

Score final : 15-7.
« C’est tout me direz vous ? »
Ce à quoi nous répondrons : « Oui et toi t’étais où ? »

Fin du match et haie d’honneur interstitielle des Vieux cochons pour les cadets qui font leur entrée : quelques baffes bienveillantes et encouragements proches des oreilles.
Résultat : essai d’entrée de jeu pour le SCUF ! C’est beau la famille !

Epilogue – La morale de cette histoire
Conclusions hâtives et vérité de comptoir

  • Rien ne sert d’arriver en avance, il faut jouer à l’heure
  • Kévin devient malade et dangereux quand son vieux copain Darmon est de la partie
  • Plus le touche est courte et plus elle est réussie
  • Pas la peine de jouer pour mériter le Corbier !
  • La bière de Jacques sent toujours le prout

Et pour ceux qui voudraient aller plus loin, enfin la vérité sur les cochons nageurs des Bahamas : https://www.youtube.com/watch?v=nxVRwzTnFD4

Avec amour.

lundi 16 octobre 2017

vieux cochons vs centrale

                                  S.C.U.F. Vieux Cochons – Centrale PARC

Samedi 14 octobre 2017 à 17h00 dans notre jardin (enfin c’est plus le leur pour l’instant)

Score : 0-49

Joueurs :
1.Salvador 2. Battoue 3.Coustal 4.Belin 5.Q.de Tarlé 6.Henriquez 7.Souvannong 8.Preteseille 9.R.Poletti (C) 10. Kraft 11.M.de Tarlé 12.T.Poletti 13.Corcereau 14.Fraxanet 15.Beyne 16.Di Silvestro
Coach : Cottereau

Ah, que dire… Quand on prend une fessée et qu’en plus on est fanny chez nous, ça ne donne pas vraiment envie de raconter quoi que ce soit. Il y a des scores qui suffisent à expliquer par eux-mêmes que les 80 minutes furent longues.

Pourtant, tout n’est pas à jeter. A la rame, nous avons réussi à être seize sur la feuille de match. Pas de quoi expliquer cette lourde défait puisque nos adversaires connaissent eux aussi quelques problèmes d’effectifs et n’étaient que 1 de plus que nous.
En revanche, je ne crois pas qu’ils aient eu ce genre de dialogue dans le vestiaire juste avant le match :
Tu joues quoi toi normalement ?
Ailier.
Ah merde j’en ai déjà 5 à recaser. Mais t’es genre super rapide alors ?
Ouais, quand-même.
Bon c’est cool j’ai besoin d’un mec pour se projeter très vite en sortie de mêlée. Tu vas jouer troisième ligne!
Troisième… euh, bof…j’y ai jamais joué.
C’est pas grave, t’as un je-ne-sais-quoi dans l’œil ! Ah ça va le faire, t’inquiètes ! 

Oui, chez les cochons on est parfois obligé d’être très, très créatifs. D’un autre côté on a fait naître quelques vocations comme ça (il me semble me souvenir d’un ailier roux, un peu connu au SCUF, qui est devenu troisième ligne à vie sur une magouille du genre).

Le match.

Il n’y en a pas vraiment eu évidemment. On avait pas le fond de jeu pour rivaliser contre une équipe structurée, qui sans faire de choses géniales, les faisaient bien. On avait que nos tripes à leur opposer. Qu’on a mises sur le terrain mais à la hauteur de notre condition physique et de notre expérience des postes occupés. Autant dire qu’après 10 minutes de jeu certains étaient déjà dans le rouge et que nous étions souvent en retard sur les points d’impacts. Devant, dès qu’ils faisaient un maul nous étions en difficulté. En touche, ça aurait pu être pire compte-tenu des deux combinaisons apprises juste avant le match, mais enfin on en a pas gagné beaucoup quand-même… Il n’y a qu’en mêlée fermée qu’on a su vraiment être performant allant même jusqu’à leur en gratter une ou deux. Derrière, c’était compliqué aussi. Car outre un manque d’automatisme et quelques fébrilités de placements, ils se retrouvaient régulièrement, pour les raisons citées ci-dessus, en infériorité numérique. Ça aide pas. Alors voilà, sans qu’ils aient la partie facile, régulièrement ils trouvaient une faille après quelques temps de jeu et venait aplatir dans notre en-but. Pour un score sans appel et qui aurait pu être plus lourd encore s’ils ne s’étaient pas acheté un botteur en promotion.    
Nous avons pour notre part été trois fois en position de marquer, mais nib. Pas moyen de passer cette putain de ligne !

Aussi on peut garder de ce « match »:
Que nous n’avons pas eu de blessés, alors qu’en face ils en ont eu deux (oui j’en ai conscience, c’est faiblard, mais je fais avec ce que j’ai). Peut-être qu’on est rugueux… ?
Ceux qui (re)-débutaient, et tous les autres avons pris un peu d’expérience et de vécu en commun.
Mais surtout, je retiens l’état d’esprit. Maladroitement peut-être, mais tout le monde a joué le jeu jusqu’au bout sans rechigner et eu cette envie d’y aller malgré le score et les crampes.

Alors certes cette défaite est lourde mais il y aura des jours meilleurs, c’est certain. Notamment quand tout le monde pourra être disponible (suivez mon regard les licences…) on en a sous le capot. Et la grinta est toujours là. Donc que demande le peuple ! (bon, à part des victoires bien sûr).

Et je ne peux pas conclure, sans citer notre Corbier d’Or du jour (il ne le sait pas encore, il est parti trop vite), Manu-l’increvable-Henriquez, qui fort de ses 117 ans d’expériences rugbystique, m’a engueulé alors qu’on s’apprêtait à jouer une énième mêlée et que nous étions côte à côte en deuxième ligne:  
Putain mais décales-toi t’as pas mis la tête dans le bon trou !
Hein ?!? Ben si ou tu veux que je me mette.
Mais là, à côté.
Ben… y a rien à côté !
….Ah oui tiens, c’est moi qui suis décalé.

Y a des mecs comme ça, ils te font rêver !

samedi 1 juillet 2017

saison 2017 / 2018

Messieurs,
Tout d’abord félicitations à tous les faux-vieux, car au vu des réponses il y a beaucoup d’intentions de retours de vieux briscards qui font plaisir et laisse augurer qu’on pourra présenter de belles équipe l’année prochaine !
L’autre bonne nouvelle étant que le championnat revient sur une bonne vieille formule de deux divisions qui fait qu’on pourra s’amuser dès le début de la saison contre des équipes de même calibre.
Mais maintenant et avant tout, place aux licences !
Le mail qui suit est un peu long, mais lisez bien tout.
On est toujours en attente d’une confirmation de la FFR sur les formalités médicales exactes (s’il y a des modifications et dès qu’on le saura on vous le communiquera), mais comme il ne devrait pas y avoir de gros changements par rapport à l’année dernière, il n’y a pas de temps à perdre.
La procédure est assez simple :
1-) Gérard, que je remercie au passage, est en train de vous affilier. Vous allez donc recevoir un mail de la FFR (ne_pas_répondre@ffr.fr, checkez vos courriers indésirables) dans lequel vous aurez un lien + un identifiant et un mot de passe :
  • Vérifiez bien dans l’étape 1 que toutes vos coordonnées sont bonnes, sinon changez-les.
  • Ne touchez pas à l’étape 2 (de toute façon c’est bloqué normalement)
  • Cochez les petites cases de l’étape 3
Normalement une fois que vous avez validé ces informations, on va vous proposer de télécharger le certificat médical : c’est celui qu’il faudra utiliser après tous les examens pour la validation finale du médecin. Donc par rapport au site, pour l’instant, ça s’arrête là.
2-) ATTENTION !! Ces casse-coui…Bip de la FFR ne savent pas que nous on est encore jeunes, beaux et en pleine forme après 40 ans, et demandent comme vous le savez des examens complémentaires.
PRENEZ DES MAINTENANT VOS RENDEZ-VOUS, même si vous n’avez pas encore vu votre médecin généraliste pour qu’il vous le prescrive. Il faut en effet compter entre 1 à 2 mois avant d’avoir vos rendez-vous, et tout ne se fait pas au même endroit : donc prévoyez par exemple dès maintenant pour faire les différents examens à votre retour de vacances, pour être prêt dès le début du championnat.
Moins de 40 ans :
Procédure simple bande de petits veinards (certificat médical), mais ne perdez pas de temps quand-même.

Pour les entre 40 et 44 ans (damn-it, j'ai passé le cap...):
 2/ CARDIOLOGIE : électrocardiogramme de repos, échographie cardiaque et épreuve d’effort par un médecin cardiologue à 40 ans et 43 ans (ou dans l’intervalle en cas de nouvelle affiliation). Le médecin cardiologue pourra exiger un bilan annuel.
3/ BIOLOGIE : bilan glucido-lipidique à 40 ans ou à 43 ans (ou dans l’intervalle en cas de nouvelle affiliation). Le médecin cardiologue ou le médecin signataire du certificat médical spécifique pourra exiger un bilan annuel.
4/ IRM CERVICALE :
- Tous les ans pour les joueurs de première ligne.
- Tous les deux ans pour les autre postes, tous les ans si anomalies ou antécédents.

Pour les 45 à 49 ans :
  2/ CARDIOLOGIE : électrocardiogramme de repos, échographie cardiaque et épreuve d’effort par un médecin cardiologue à 45 ans, 47 ans et 49 ans (ou dans l’intervalle en cas de nouvelle affiliation). Le médecin cardiologue pourra exiger un bilan annuel.
3/ BIOLOGIE : bilan glucido-lipidique à 45 ans, 47 ans et 49 ans (ou dans l’intervalle en cas de nouvelle affiliation). Le médecin cardiologue ou le médecin signataire du certificat médical spécifique pourra exiger un bilan annuel.
4/ IRM CERVICALE :
- Tous les ans pour les joueurs de première ligne.
- Tous les deux ans pour les autres postes, tous les ans si anomalies ou antécédents.  

Je joins en PJ le « document médical 2016-17 » sur lequel vous retrouvez toutes ce informations.
Pour les + de 50 ans, ils savent déjà ce qu’il y a à faire (mais je remets quand-même le doc en PJ au cas où).

3-) Pour ceux qui le souhaitent : Alain (Kiki pour les intimes) notre médecin préféré sera présent bénévolement pour les joueurs du SCUF ce lundi 3 et mardi 4 juillet à partir de 19 h 30 à 20h30 environ au stade Max Rousié afin de faire passer les visites médicales. Il pourra donc vous prescrire gracieusement les différents examens à réaliser, ou faire directement le certificat médical pour les – de 40 ans (ça vous évite d’aller voir votre généraliste).
On devrait également pouvoir compter sur sa présence à un moment ou un autre au mois de septembre (si vous avez fait vos examens, il pourra notamment signer la validation finale).

Pour les moins malins, si vous avez des interrogations, n’hésitez pas : ça pourrait profiter aux autres moins malins qui n’osent pas les poser !

Voilà, on sait tout ça est très chiant et un peu contraignant au départ, mais un petit check-up n’a jamais fait de mal, alors autant le faire maintenant, et une fois que ce sera fait, il n’y aura plus qu’à se faire plaisir (je ne parle pas de cochonneries pour les plus vicelards) sur le terrain et en dehors. ET si vous avez encore besoin de vous en convaincre, regardez la belle vidéo de notre ami Tanguy!

YOUNG FOR EVER (nouveau slogan pour les Vieux Cochons, ok, c'est nul, mais je viens de le décider et j’auto-partage mon avis).

Bises et pour les retardataires du « OUI » (c'est sans pression, mais on a les noms et les adresses 🔫...), on vous attend pour compléter la liste des jeunes-faux-vieux-rapetoux. Et si vous avez besoin de convaincre madame, on peut vous faire des attestations disant que vous allez, enfin, redevenir "beau et fort": le mec qu'elle a épousé quoi.
VOTRE PRÉSIDENT Quentin  

lundi 19 juin 2017

lundi 12 juin 2017

Finale de la coupe de l’Espoir

Finale de la coupe de l’Espoir
 S.C.U.F. Vieux Cochons – AS Minorange Bouygues
Samedi 10 juin 2017 à 16h00 à Montesson

Score : 22-19

Ah, cette fameuse coupe ! Toute une histoire. Il faudrait raconter par le menu les péripéties de l’an dernier qui avait vu les Cochons remporter une première fois le trophée selon un scénario que n’aurait pas désavoué Spielberg (encore qu’il aurait peut-être trouvé que ça allait un peu loin, même pour de la science-fiction…). Mais ce serait trop long. Il suffit juste de savoir que nous étions les tenants officiels du titre et que nous le remettions en jeu. Et aussi quand-même que nous avions gagné cette année notre quart de finale par forfait de l’équipe en face, alors même que nous étions forfait nous-même. Puisque nous étions à Stratford. Et que Boubou-président, en vieux roublard, avait oublié de leur dire. Si ça ce n’est pas du vice… A croire que cette coupe choisit son vainqueur. Et qu’elle a un gros faible pour nous. Ou un faible pour un gros de chez nous, je ne sais pas, mais j’en ai vu un qui faisait des trucs bizarres avec la coupe. Mais pour ce qui est de la demi-finale et de la finale, cette année, elles ont en revanche bien été gagnées sur le terrain à la sueur de notre couenne.  

Nous partîmes 20. Vingt gaillards (enfin quelques gaillards et des ventrus), mélange désormais habituel de jeunesse et d’expérience, réunis par Flo-l’impassible pour aller défier cette équipe qui nous avait planté plus de quarante points en début d’année. Nous étions bien à l’heure. Manu-l’increvable avait son casque en peau de pute zébrée ; Capt’ain Romain était venu en espadrilles croyant qu’on finirait à la plage ; Pascal avait sa tête de j’ai-mal-partout-et-peut-être-même-au-cucul une heure avant le coup d’envoi ; Hugo s’était éclipsé de chez lui en faisant croire à sa femme qu’il sortait juste le chien (un beau dalmatien avec le caractère fantasque de son maître qui s’est imaginé qu’il pouvait éclater un chien-loup en fin de journée). Bref, nous étions fin prêts à leur en remontrer.
Eux, étonnamment, se présentèrent à 16. Pour une fois nous n’étions pas en sous-nombre. Et en plus c’est une vraie équipe de corpo, pas un de ces clubs qui jouent en fédérale 1 et passe leur temps à faire « descendre » des gars pour jouer ce genre de phases finales (suivez mon regard). Du coup, sur le papier, hormis le fait que nous ne jouons jamais ensemble, nous étions il me semble supérieur. Et pourtant que le match fût compliqué. Que nous avons joué à nous faire peur jusqu’au bout alors que nous aurions dû prendre le large à plusieurs reprises. On est ressorti avec l’impression de n’être jamais vraiment rentré correctement dans le match. Mais bon, on a gagné, alors on s’en fout.


Le match.

Heurté, saccadé. La faute à personne et à un peu tout le monde. Ils étaient bien en place, mais ils manquaient sans doute d’individualités capable de faire une vraie différence (à part leur 12). Nous à l’inverse avions plein d’individualités capables de faire des différences, mais nous n’étions pas très bien en place. Et ça reste un sport collectif. Aussi les six premiers points furent un échange de pénalités et le score était de 3-3 après quinze minutes de jeu. Puis sûr une des rares fois où nous avons réussi à accélérer sur un deuxième temps de jeu, François dit l’hermite, qui suppléait notre farfadet breton toujours blessé, lançait bien Quentin-n’a-qu’un-poumon dans un intervalle sur leur 40 mètre. Il zig, il zag, essouflé après 10 mètres cherche un partenaire pour se débarrasser du ballon, ne voit que Pascal-le-Bastareau-blanc (il lui ressemble de plus en plus…) l’appeler dix mètres derrière, comprend que ce n’est pas une option saine, et comme sur cette feinte de passe avortée un boulevard s’est ouvert, il est obligé de courir jusqu’à l’en-but. Mais ça ne faisait que 8-3 pour les Vieux Cochons, Juju-non-là-j’ai-pas-envie ayant décidé qu’il ne voulait pas cautionner cet essai ni s’abaisser à transformer en face des poteaux. A ce moment du match, dixit Vania-la-boule-voyante-Yougoslave, on se dit que ça va être facile (forcément si même Quentin peut passer sur 40 mètres). Mais que nenni ! Bouygues à du fond de jeu en commun, et envie de nous ravir le trophée. Sans être géniaux ils enchainent bien, notamment devant, et nous poussent à la faute par deux fois. Leur botteur maison, équivalent de Juju s’il montait sur des échasses et prenait 80 kilos, transformait tout et ils prenaient la tête 9-8. Devant c’était compliqué en touche et en mêlée, mais dans le jeu courant les intentions des deux équipes s’annihilaient. Pourtant, c’est bien sur une mêlée sur leur cinq que Gauthier partait en position de numéro 8 et allait aplatir en force dans le coin de leur en-but. Ça c’était une transformation difficile, alors Juju la passa et la harde reprenait l’avantage à 15-9. Puis 15-12 juste avant la mi-temps puisque nous étions décidemment très disciplinés.

Là on s’est dit qu’ils allaient être fatigué en deuxième mi-temps. Ben… pas plus que nous en fait. Et le match reprit comme il avait commencé. Notre trio d’arrière Alex, Julien et Cédric avait beau remonter des ballons sur 30 mètres, on s’oubliait toujours à un moment ou un autre. Puis sur une des rares attaque en première main ou nous avons réussi à bien nous transmettre le ballon, Julien-la-mobylette, à ne pas confondre donc avec Juju-la-trottinette, fût même tout près de marquer un essai. Mais l’arbitre de touche estima de manière un peu surprenante, car après vérification il n’était pas roux, qu’un crampon avait mordu la ligne (on suppose qu’il l’a entendu crier « aïe !» car nous on n’a rien vu). Puis ce fût au tour de Gauthier, en mode forrest gump, de rater le coche, quand après un raid de 50 mètres il ralentissait et attendait patiemment que ses adversaires reviennent sur lui -il est joueur- pour lui faire dégueuler la balle à 5 mètres de leur ligne (Corbier d’Or bien sûr pour cette magnifique cagade qui laissait Bouygues dans le match). Il eût en revanche l’occasion de se « racheter » un peu plus tard, car suite à une-deux entre lui et Bastien (ben oui, ce n’est pas réservé qu’au footeux), ce dernier allait marquer un essai entre les poteaux. Transformé, ce qui dans la chaleur écrasante de cette belle journée nous donnait un peu d’air à 22-12. Mais Bouygues ne voulait pas en rester là. Et après plusieurs temps de jeu, leur 12 qui avait quelques cannes crochetait je ne sais pas qui (enfin si, mais je ne veux pas balancer…) dans nos 22, et allait aplatir l’essai de l’espoir. A 22-19 à une dizaine de minutes de la fin du match ça devenait tendu, et ça sentait le KO car tout était possible. Bouygues dédaignait même une pénalité pour prendre une touche sur nos 5 mètres (sans doute ne se sentaient-ils pas d’aller en prolongation), mais nos avants continrent vaillamment leurs assauts. Gros qui quelques minutes après nous gratifièrent en plus d’une belle tortue depuis nos 22 mètres jusqu’à la moitié du terrain. Ça n’a rien donné derrière, mais ça nécessite d’être relevé, car même pour un trois-quarts, c’est beau à voir. Finalement sur un dernier contest que nous remportions, l’arbitre sifflait la fin du match et nous pouvions enfin décrisper nos mâchoires pour les transformer en beaux sourires.

La suite c’est un officiel qui au moment de nous remettre la coupe part en courant pour chercher le bon trophée, quelques pas de danses esquissés au son de « Qu’est-ce qu’on est serré au fond de cette boîte » (version moderne de « We are the champions »…), une tentative de rafraîchissement de Gérard qui ne s’en laissait pas compter, des bières et des moules-frites au soleil sur les belles installations de Montesson.
Bref, un bel après-midi comme on a envie d’en revivre plus souvent.



























S.C.U.F. Vieux Cochons - Drancy

S.C.U.F. Vieux Cochons - Drancy
Samedi 4 mars 2017 à 19h00 sur la « pelouse » de Pouchet

Score : 32-7

Drancy… Ah, Drancy, encore et toujours. D’aussi loin que remonte ma mémoire de vieux cochons, cette équipe nous a systématiquement battu depuis qu’on les rencontre en championnat du samedi. En finale d’une coupe pam-pam, en demi-finale de championnat, en championnat tout court. Chez nous, chez eux, la rengaine était la même : défaite ! Notre bête noire en somme. Certes ils sont abonnés à nous sortir quelques joueurs de derrière les fagots de leur équipe réserve ou première qui n’a jamais facilité les choses. Comme au mois de décembre dernier lors de notre lourde défaite. Mais enfin, cela ne suffit pas à expliquer cette éternelle spirale de défaites qui semblait ne jamais vouloir s’arrêter. « Semblait » ? Oui, jusqu’à ce samedi 4 mars !

Et pourtant, on ne peut pas dire que ce match se présentait sous les meilleurs auspices. Le vendredi soir encore nous n’étions que 16 sur la feuille, comme nous le rappelait dans un mail notre Flo « de Gaulle » Palomarès. Lui son appel du 18 juin c’est désormais tous les vendredis. Version roumaine : « s’iou plaît, un joueur ou deux pour demain, s’iou plaît ». Car c’est vrai que cette année est compliquée en termes d’effectif. Mais son abnégation n’aura pas été vaine, puisque même à 15h00 ce samedi, Emile, un de nos petits jeunes se réveillant sans doute de sa soirée de la veille, l’appela pour demander s’il y avait encore de la place. Ben oui tu m’étonnes qu’il y a de la place. Tu fonces chercher ta licence et on t’attend. Heureusement qu’on jouait à 19H00… Bref, le roman feuilleton de « qui qui vient » s’achevait à 18h00 sur une bonne note puisque nous pouvions finalement nous présenter à 19. Une équipe de bric et de broc donc. Composée sur le fil. Mélange subtil de vieux cochons «préhistoriques » (si, si, il y en a encore). De moyen-jeunes pas totalement revenus de blessures, comme Cédric dont le kiné aurait fait un infarctus s’il l’avait vu enfiler son maillot « rose et noir ». De jeunes hors de forme, à l’image d’un Heissam qui arriva essoufflé  d’avoir dû marcher jusqu’au vestiaire 27 au bout du couloir. Bon, y avait quelques valides aussi, hein. Et surtout que des mecs avec l’esprit club. Qui ayant entendu l’appel à la patrie « noir et blanc » se sont rendu disponibles. C’est chouette. C’est beau. Et si de « vieux » nous ne pouvions plus totalement nous targuer, c’est bien une harde de cochons dans la plus pure tradition qui s’est présentée ce samedi soir.

     
Le match.

Qu’en dire ? Drancy non plus n’était pas au complet deux de leurs joueurs leur ayant fait défaut au dernier moment. Ils nous opposèrent une équipe composée de quelques vieux mais surtout beaucoup de jeunes. Dès qui n’ont pas oublié d’apprendre à courir. Qui visiblement s’entraînent ensemble. Et c’est « logiquement » qu’ils entamèrent ce match avec la main mise sur le ballon. Pendant les 15 premières minutes, nous savions bien qu’il y avait un ballon sur le terrain (ben oui, on ne fait pas du « air rugby ») mais nous n’en avons pas vu la couleur. Drancy jouait beaucoup avec ses avants, au ras, lancés. Beaucoup dans nos 40. Mais si sur quelques charges le mur se fissurait, la ligne Maginot vêtue de noir et rose ne cédait pas et se comportait avec vaillance. Et petit à petit, nous commencions par-ci par-là à entrapercevoir le truc ovale, dont la feinte convoitise n’est qu’un prétexte pour se rentrer allégrement dans la gueule. Et suite à un dégueuli Drancéen, bien aidé en cela par notre rude défense, Julien « golden foot » avait l’occasion d’en admirer enfin les coutures et de nous expédier chez eux par une belle touche. La suite, c’est nos avants qui se structurent bien, déplacent intelligemment le maul, et vont aplatir respectueusement le bel objet dans l’en-but.
5-0 pour nous donc, contre le cours du jeu et l’essai n’étant pas transformé. A partir de ce moment les débats se sont équilibrés. Drancy était dans son match, agressif en défense comme toujours mais avec moins de mauvais gestes que d’habitude (et même si le nez de Grégory ne partagera peut-être pas totalement cette opinion), mais nous aussi. Alors oui, il y eut bien ce coup de pied de dégagement que récupéra leur quinze sur les 50 et qui alla tout seul planter son essai en traversant une défense montée en escalier.  Essai transformé et le score évoluait en notre défaveur à 5-7. Juste histoire de nous rappeler que rien n’était fait. Mais nos avants prenaient nettement le dessus, particulièrement en touche, ou dans les mauls portés. Derrière, on n’était pas folichon en attaque avec un peu de déchet face à une défense qui montait très (trop ?) vite et glissait bien, mais nous leur rendions la pareille et muselions efficacement leurs quelques intentions tout en réussissant de temps en temps à placer quelques raids intéressants. Et suite à une pénalité bien placée en face des poteaux, nous reprenions l’avantage à 8-7, puis par un nouvel essai de nos avants, nous menions au score 15-7 à la mi-temps. Le match restait indécis, mais la balance penchait du bon côté.
Et elle le restera. Puisque la seconde mi-temps se déroula comme la fin de première mi-temps. Bon, à part qu’à la deuxième minute Quentin « le boucher de Disneyland » prenait un carton blanc pour un soi-disant (oui, c’est moi qui écrit, je peux rétablir la vérité) placage haut sur l’ailier Drancéen qui voulait se faire la belle. Mais ça ne déstabilisait pas outre mesure des cochons qui tenaient leur match. Et qui par l’intermédiaire de Clément « le filou de Brocéliandre » allait même inscrire rapidement un essai tout en magie. Il jouait rapidement le ballon (enfin, personne n’a prouvé qu’il l’avait joué…) dans le dos de l’arbitre une pénalité pour lui-même sur les 3o mètres adverses, et profitait de l’hébétude générale pour aller tranquillement (mais en courant quand-même) aplatir le ballon. L’arbitre, dont c’était le deuxième match expliquant quelques approximations avec la règle des deux côtés, hésita un instant mais valida bien l’essai. La messe était dite. Drancy pris également son carton blanc pour placage haut (enfin diront certains), puis un rouge de chaque côté, leur numéro 7 ayant poursuivi Grégory qui se replaçait tranquillement (après un geste pas très catholique sur ce même 7 comme il l’avouera lui-même) pour lui déplacer par derrière le nez, ce qui est une opération délicate accordons-lui cela, qu’il trouvait trop droit. A part cela, nous retournions deux fois aplatir chez eux par nos avants encore. Le score aurait même pu être plus lourd si Quentin, après avoir pris un trou, raffuté un adversaire et fixé le dernier défenseur n’avait pas envoyé sa passe dans les chaussettes de Kevin idéalement placé sur l’aile (bon lui, enfin moi, vous dira que c’est Kevin qui court comme une enclume). Ou si Gauthier, après une magnifique course solitaire de près de 40 mètres avait juste plongé au lieu de se faire reprendre par un défenseur et dégueuler la balle dans l’en-but. Ce qui lui vaudra le Corbier d’or.  

Mais l’essentiel ne porte pas sur l’ampleur qu’aurait pu prendre le score. Non, l’essentiel est bien cette victoire, bonifiée de surcroît, sur Drancy. L’essentiel est d’avoir vaincu, enfin, le signe indien. L’essentiel est que dans cette équipe « United ages of SCUF » et qui ne s’entraîne jamais ensemble, tout le monde s’y est filé sans réserve pour obtenir cette belle victoire. Cela oui, c’est l’essentiel. Alors merci et bravo à tous pour votre état d’esprit, et comme on dit au bar-pmu du coin « Eh Garçon, je reprendrai bien la même chose ».      

boubou

Bonjour messieurs,

Je veux bien m'y coller mais il me fudrait les faits de match et l'évolution du score.

Je peux aussi réécrire le match mais dans ce cas c'est grâce à moi qu'on arrache la victoire sur une percée de 30 mètres après 2 raffûts, 1 feinte de passe et le cad' deb' de leut ailier en applatissant sous les poteaux.

Quelqu'un a-t-il pris des notes sur le match ? A vous de voir ;o)

Boubou.

@Flo : quand le résumé doit-il être envoyé à la rédaction ?