jeudi 29 avril 2010

Fatigue, rafting et triomphe !










Salut à tous les lecteurs !
Si vous avez le privilège de suivre nos aventures quasi-héroïques sur ce blog, vous le devez à l’endurance exceptionnelle des viejos chanchos qui font du sport toute la tournée, boivent ( enfin se réhydratent… ) la nuit et vous informent à l’aube…
Pourtant, ce soir, personne ne voulait remplacer votre serviteur, car les corps sont meurtris des combats de la journée… Plus aucun volontaire, à part Jean-Bernard qui trie les photos et moi-même votre cher grosniqueur : c’est ainsi qu’un certain cochon a surnommé votre dévoué chroniqueur ; je tiens à rassurer nos lecteurs et, surtout, nos lectrices : je ne suis pas gros !
Mais, à la décharge de ces lâcheurs qui sont encore en train de se réhydrater au Kellkenny, le peuple goret n’a pas été avare de ses efforts aujourd’hui ; il a, en effet, vaincu un rivière impétueuse le matin et 15 ours de Bariloche en fin d’après-midi…
Les gorets étaient deja prêts à 7h30. Motivés par la descente en rafting, ils effectuèrent une excursion admirable de courage et de précision. Tous, sauf le presidente Marco qui tomba du bateau ; malheureusement, nous ne pûmes jamais le hisser à bord, même à 6… Nous dûmes le laisser s’échouer sur un rocher…
Nous déjeunâmes rapidement dans la “Cabane au Canada” de nos guides de rafting.
Et puis, à 16h, ce fut le match tant attendu contre les “Bouchers de Patagonie”… Attendu au point que Chris réussit à surprendre Stéphane “Gros Con” d’une giffle atomique qui “lui fit faire trois tours dans son slip” selon Arnaud de France, son meilleur copain…
Le compte-rendu sera ciselé bientôt par notre plume Philippe, mais vous annoncons, en première mondiale, que les vieux gorets l’ont emporté 38 à 26. Nous restons invaincus dans l’hémisphère Sud ! ! ! De quoi fêter dignement notre superiorité physique et technique avec nos hôtes qui nous ont accueillis avec générosité ; sur la viande grillée en particulier…
Et les “Old Chots” de Bariloche sont encore au Kellkenny avec les porcins épuisés…
Demain ce sera pire encore.

mercredi 28 avril 2010

Au coeur des grandes eaux ( iguazu en guarani ) !

Motivation, grève et belote.







Frais, orgueilleux, la queue et la truffe au vent, à 7h, dix sept gorets trépignaient en bas de l’hôtel Dazzler 901 calle Libertad : Bariloche pouvait trembler ¡ Les campañeros viejos chanchos comptaient bien galoper sur les sentiers de la gloire australe. Même Florent , le Che de Corvisart, était presque à l’heure. Marco pouvait bien clamer que nous allions nous frotter aux bouchers des Andes. La cochonaille n’en avait cure; l’odeur du sang les stimulait.
De toute manière, nous avons pu constater que le boudin n’était pas leur spécialité… trop de gras, pas assez d’épices et trop cru !!! Ces autochtones ne savent décidément pas vivre! Pas question pour nous d’offrir notre hémoglobine à leur ersatz de saindoux!
A huit heures, les bagages enregistrés, nous échangions le ballon dans la salle d’embarquement…
Seul petit contretemps, le vol AR 2492 de 9h10 n’apparaissait sur aucun tableau ! Après renseignements, notre avion hésitait sur son destin : soutenir la grève du zèle des techniciens au sol ou rejoindre celle du personnel navigant. Il faut préciser que les Argentins ont une telle admiration pour notre démocratie qu’ils ont copié ce qu’elle a de plus admirable : la CGT, Confederacion General de Trabajo !
A 12h30, notre boeing 737 trancha : il resta au sol pour ne pas faire de jaloux. Annulado !
Les porcins frustrés se ruèrent au comptoir où une pauvre mujer devait répondre à 897 clients survoltés…
Dans la cohue, panique ! Nous avions perdu Fred, notre “homme outil”! Heureusement, Vania rassura l’asemblée : “vous inquiétez pas ! Il est parti construire un avion!”
Recasés sur un vol à 17h, nous n’avions plus que 4h à passer sur place…
Jérôme obtint des repas gratuits en menacant les hôtesses de chanter en continu. Après 3 verres de “Charlotte vas laver ton cul malpropre”, elles préférèrent céder! Les cochons montrèrent aussi leur soulagement…
Après un déjeuner plastifié, 3 jeux de cartes jaillirent des sacs et la caféteria d’embarquement ressembla vite au “café des sports” des Lilas un dimanche à 11h après la clôture du PMU.A notre grand étonnement, Denis montra une activité débordante à la belote coinchée.
Quant aux douleurs de Vania et de Marco, elles disparurent aussitôt… pour se manifester à nouveau à l’évocation du match de Bariloche finalement reporté au lendemain…
Les quelques autres ont soit lu, soit sont allés se promener au bord du Rio de La Plata.
Nous ne décollâmes qu’à 18h15…
Juste le temps de poser les affaires dans notre sublime hôtel avant de rejoindre les Très Vieux Cochons dans un restaurant de Bariloche. Où nous retrouvions Alec, le responsable de l’équipe qui nous reçoit demain.
La pression monte avant le match…

A l'assaut des chutes d'Iguazu !

Retour d´âge, peuple et modération.









Ce matin, les corps et les coeurs étaient impatients de revoir les chutes d'Iguazu versant argentin. Enfin, presque tous, car Philippe et Jean-Marc décidèrent de rester à l´hòtel toute la journée. “L'eau c'est toujours de l'eau” argumentèrent-ils lamentablement. La vérité était qu'ils étaient hypnotisés par le babyfoot de l´hôtel et souhaitaient phagocyter les transats de la piscine.
Nous partîmes donc à 15, avec Marie-Claude émoustillée par les corps musculeux de Marco et de Franck. Elle prit mème Manu pour le sosie, en mieux, de Patrick Swayze.
Seulement, la remomtée d´hormones qu'elle attendait depuis 45 ans ne lui rendit ni l'éloquence ni la perception auditive.
En tout cas, ces magnifiques gorets se pamèrent devant le chaos originel des grands eaux !
Nous ne vous décrirons pas ce spectacle grandiose et apocalyptique. Il y a ceux qui l'ont vu ; et les autres... Vous appartenez à la seconde catégorie ! Inutile d'expliquer cette révélation à des non-initiés... Vous êtes inaptes à la saisir !

Sinon, en attendant encore une fois la fin des conflits syndicaux d'Aerolinas Argentina, nous avons transformé la cafétéria de l'aéroport d'Iguazu en tribunal. Furent d'abord jugés 13 cochons pour non-assistance à Chris et à Lolo. Et acquittés sous la pression pertinente de 13 jurés.
C'est ensuite qu'íl se produisit un événement beau et rare. Initié par un mouvement d'ínitiative populaire, les membres officiels du Tribunal furent récusés. Le peuple porcin, souverain et perspicace, condamna Franck et Jerôme pour le choix aveugle et lâche du “Cuba Libre” la veille. Condamnés à s'échanger bucalement un glaçon par 5 fois, tels les pauvres enfants dont ils encouragent la luxure et la fornication.

Il ne restait plus qu'à monter dans l'avion pour Buenos Aires ; avant de le reprendre demain, dès l'aube, pour San Carlos de Bariloche.
Mais, ceci est une prochaine aventure. Que nul n'a eu l'ínconscience d'évoquer tard dans la nuit autour d'un fût de cerveza. Car, demain, il y a match aussi !
Et, non content d'être des hommes de poésie et de culture, nous sommes aussi des sportifs soucieux de nos corps de braise et d'airain.

mardi 27 avril 2010

Justice, cascades et fer à repasser.








A la noche du samedi 25, nous avons innové : restaurant de viande grillée sur la marina de Puerto Madero...
Non, la vraie nouveauté résidait dans l'ínstauration du Tribunal de Tournée ; une pratique courante chez nos “amis” anglo-saxons.
Président du Tribunal : captain Franck Honoré.
Procureur de la République: Denis Baranger
Avocat de la défense : Florent Gallaire
Jurés : tous les porcins présents
Ce jour, les accusés furent Vania, Jérôme et Manu. Malgré une défense acharnée et convaincante de maître Florent, tous les 3 furent condamnés à la peine suprème : un ou plusieurs verres de vin à boire cul sec en fonction de la séverité de la sentence. Quand aux faits reprochés aux suppliciés, il est préférable que les âmes sensibles n'en connaissent les détails. Leurs méfaits sont si odieux et amoraux que le jury ne pouvaient qu'entendre les arguments vengeurs du Procureur.
Abreuvés de sang, les gorets purent reprendre leurs propos avec Carlos au sujet de l´histoire politique de l'Amérique du Sud. Notre guide porteño, historien de formation, régalait l'assemblée de ses connaissances et de ses inspirations humoristiques. C'est le moment que choisit Denis Baranger pour sortir d´'une réflexion léthargique de 75 minutes sur son brushing ; saississant soudainement l'ampleur du débat, il le clôt d'une sortie foudroyante et définitive : “ L´histoire de l'Amérique du Sud, c'est caliente”.
Foudroyés par une telle saillie, le peuple porcin gagna ensuite un pub aux effluves nauséabondes et noya sa stupeur dans des centaines de pintes.

Le lendemain, lundi 26, réveil à 6H00 pour rejoindre les saltas de Iguazu. Des perturbations sont annoncées pour trafic aérien car ici aussi, la grève est un sport national. L’avion ne semble pas impacté et nous quittons avec tristesse Carlos, guide et homme de qualité. Nous arrivons à Iguazu avec une heure de retard et sommes accueillis par Marie-Claude, une française dont l’accointance avec l’esprit du groupe nous fait penser à l’arrivée d’un carreleur au bal des débutantes.
Avec une maîtrise peu enviable de la géologie tels les mouvements de brassage de l’asténosphère et de la mécanique des fluides, Marie-Claude nous a peinturluré la création du plateau à l’origine des chutes du fleuve Iguazu qui sont partagées entre le Brésil et l’Argentine.
Notre premier jour ici nous amène coté brésilien avec au passage la découverte de la surdité sélective de notre guide dont la vie passée en Afrique ou aux Amériques l’a privée, semble-t-il, d’utiles consultations oto-rhino laryngées.
La visite se matérialise par une randonnée sur un chemin aménagé à flanc de rocher le long du fleuve ; et la descente est l’occasion de la découverte d’un paysage fabuleux.
Embruns, humidité, appareils photos embués, puissance exceptionnelle du fleuve charriant 11500 m3/sec.
Magie de la lumière dont l’intensité diffusée par l’aérosol omniprésent transforme le paysage en forges aquatiques. A couper le souffle et imposer le silence même à Florent Gallaire...

Nos joyeux lurons, comme Denis B. le dirait, n’hésitent pas à donner de leur personne en passant dans la zone, permettant d’admirer de près la chute, en temps normal, convertie alors en une lessiveuse géante à ciel ouvert.
Cet intermède amusa la télévision brésilienne présente pour couvrir la venue des vieux cochons, et non pas, comme de mauvaises langues l’affirment, du fait de l’inhabituelle puissance du fleuve.
Au dîner, le Tribunal siéga à nouveau pour condamner sans appel Fred et Jean-Mi. Il faut dire que l'avocat de la défense, maître Jean-Marc Hanna se révéla alors dans toute sa duplicité et son absence de comisération, excepté pour lui même et les éruptions de son corps.
Pourtant, les prévenus étaient pourtant bien innocents cette fois ! Jean-Mi, enseignant épris de connaissances, avait juste fait preuve d'une attention bienveillante envers le peuple féminin guarani et ses pierres précieuses ( le rédacteur éprouve d'ailleurs une sincère admiration pour ce prévenu injustement sali... ). Quant à Fred, qui dépanne tout à chacun avec ses 3 clés de 12 et ses calecons floqués, il faut ètre fourbe comme le président du jury pour lui reprocher le transport d'un fer à repasser miniature destiné à l'entretien des 52 chemises de sponsor Manu, son roommate...
Pour le reste, la ville de Puerto Iguazu un lundi soir d’automne offre, comme l’affirme notre chti de captaine, une chaleur similaire à celle d’Abbeville au quotidien. Captaine qui, encore une fois ( ! ), s'éclipsa bien vite, non s'en nous avoir recommandé le dancing local : le Cuba Libre.
Les audacieux encore présents ( eux.. ) comprirent vite pourquoi... En guise de boîte, ils entrèrent dans une cafétéria Casino à la lumière glauque peuplée d'une trentaine de corps imberbes fêtant leur réussite au BEPC local. Leur principale activité consistait à s'échanger des glacons... sans les mains. Accablés par ce spectacle, nos âmes de père frissonnèrent et, devant leurs verres de 175cl de caipirinha, ils firent tous le sermon d'enfermer leurs propres filles dès l'âge de 6 ans et demi.
Leur émoi les conduisit même à jouer “la fureur de vivre” dans les rues de Puerto Iguazu à bord d'une twingo rose conduite par des descendantes directes de Fangio: tristes tropiques...
Sauf... pour le captain Franck qui dormait déjà sereinement la tête posée sur l'oreiller qui contient ses détournements de la caisse commune.
Et mardi, il sera encore pire...

dimanche 25 avril 2010

Tourisme à Buenos Aires

Il n´y a pas que le rugby dans la tournée porcine et nous visitons Buenos Aires et ses environs. C´est sur la demande express de nos lectrices que nous ajoutons à ce blog sportif quelques détails sur l´aspect touristique de notre voyage.

Qu´avons nous vu de Buenos Aires?


Tout d´abord l´hôtel est situé a proximité de de l'Avenida 9 de Julio (en français Avenue du 9 juillet) qui est une avenue principale de la ville. Avec ses 140 mètres de largeur, c'est une des plus larges du monde. Elle porte ce nom en l'honneur du Jour de l'indépendance argentine, le 9 juillet 1816.
Nous avons pu apprécier la ville et son coté européen. Des immeubles quasi hausmanniens donnent au quartier qui nous entoure un aspect familier.

Notre visite continue a travers la rue Florida ; dommage que nous ne soyons pas portés sur le shopping...



La Boca

Ancien quartier populaire célèbre pour ces maisons colorées, il est aujourd’hui très (trop?) touristique. L'origine de cette polychromie remonte au temps où la Boca était le puerto de Buenos Aires. Les habitants récupéraient les restes de peinture en provenance des navires et n´avaient pas le choix ni des couleurs ni des volumes disponibles. Il en résulte un patchwork de couleur sur les facades.
La rue principale Caminito ressemble plus a Main Street d´Eurodisney qu’a une rue typique d'Amérique Latine: musique forte, boutique de touriste et restaurant bon marché. En revanche certains d´entre nous ont pu toucher du doigt le stade mythique de boca junior « la Bombonera ».S´écarter du camino permet de voir le coté populaire de ce quartier aux aspects plus sympathiques. Notre retour en bus vers l´hôtel passera à proximité du bidonville coincé entre autoroute et voie de chemin de fer. Cette vision nous ramène à la réalité de ce pays.




LA RECOLETA

C´est le quartier chic de Buenos Aires. Parc, avenues belles demeures. On y croise comme à New York des promeneurs de chiens dans de beaux parcs bien entretenus. La visite se déroule en bus pour voir un maximum

On visite ensuite le cimetière. Non, non, nous ne sommes pas devenus morbides, mais celui-ci mérite le détour. Il s'agit d'une mini-ville... Chaque famille a une construction : une réplique d'église, des statues... ! Ici repose Eva PERON (Evita) la sainte locale.


PALERMO

Quartier objet d´une courte escapade (fatigue oblige) pour une soirée dans ses nombreux bars...

DELTA DU TIGRE

Nous partons pour une expédition sur le delta du Parana. Nous prenons à l´aller le train de la côte qui nous amène à l´embarcadère où nous prenons le bateau pour circuler sur les canaux de cette ville étrange.



Nous gagnons même aux chants !

Chant d'apres match de nos amigos d'Alumni.

Compte rendu du match contre Alumni le samedi 24 avril pres de Buenos Aires

Argentine, le 24 avril 2010

Match : Alumni - Vieux Cochons du SCUF
Score : 12 - 13
Terrain : dans la banlieue de Buenos Aires
Pelouse : verte et bien garnie
Humidité : autour du barbecue
Effectif : 18 joueurs
Supporters : Vania, Carlos, JB
Capitaine : Franck Honoré
Feuille de match : 2 essais (Jean Marc Hanna), 1 pénalité (Philippe Toinard)
Homme du Match : Thomas Schwartz
Corbier d’Or : Marc Langlois

Déplacement en bus…comme dans le bon vieux temps
Bien que sur le flanc, Vania jouissait de prendre le bus pour rejoindre le terrain de nos hôtes. Ca lui rappelait toutes ces dimanches passés dans les bus pour se rendre sur les terrains de Nemours, Mantes La Jolie ou Les Mureaux qui comme tout le monde le sait, sont des destinations paradisiaques.
Après une nuit très « viande », « vin rouge trop boisé » et « bières fraîches », les Cochons, frais comme des petits porcinets le jour de leur castration, découvrirent loin dans la banlieue de Buenos Aires, les magnifiques infrastructures d’Alumni, club de haut niveau, champion d’Argentine au début du siècle. Une belle pelouse pour s’ébrouer, des poteaux pour se frotter, des seaux de glace pour que la bière puisse rafraîchir leurs groins et des Argentins bien gras à dévorer.

Roses de plaisir
Qui dit tournée, dit nouveaux maillots d’un rose douteux qui même après 127 lavages à 90° ne devraient pas, selon Fred, notre spécialiste es textiles, perdre de leur éclat…à notre grand désespoir.
Notre entrée sur le terrain fit rire les enfants. Les grands-mères effrayées prenaient la fuite pendant que les chiens, nombreux en Argentine, grattaient le sol dans l’espoir de creuser un trou leur évitant de voir un tel déluge de couleurs. Je vous laisse imaginer le contraste entre un rose pétard et un vert pelouse. Pendant ce temps, les adversaires trop heureux de ne pas entrer sur le terrain en même temps que nous, s’échauffaient dans leur vestiaire, nous laissant seuls sur la pelouse devant un public clairsemé qui n’en revenait toujours pas de voir 20 cochons roses d’élevage.
Notre cher captain Franck, tout à son émoi textile, en inventait même un nouveau type d'étirements : avec son calme et sa perspicacité habituels, il exigea que chacun adopte la position du fuseau...
Avant le début du match, il fut décidé vu l’âge de l’arbitre, des Argentins et du temps de cuisson du boudin et des saucisses que l’on ne jouerait que 2 fois 20 minutes et que les 8 n’avaient pas le droit de partir au ras en mêlée ce qui fit couiner Durand qui ne voyait pas l‘intérêt d‘adopter cette règle. Pour le reste, toutes les règles classiques étaient en vigueur…pénalités incluses…un détail qui a son importance comme vous le lirez plus loin.

Combat intense, lutte acharnée
Les premières minutes furent globalement à notre avantage. On notera essentiellement l’omniprésence de Denis B aux quatre coins du terrain. Un garçon connu pour sa French Touch qui par son talent et sa classe internationale éclaboussa les 3 premières minutes de jeu avant de s’effondrer faute de condition physique. C’est à ce moment-là que les Argentins prirent l’ascendant sur nous. Régulièrement présents dans nos 22, ils pouvaient à tout moment nous faire rompre mais l’édifice sur-protéiné aux filets de lomo et au Malbec tint et c’est sur un coup de génie de Jean-Marc Hanna que les premiers points furent inscrits. Nous sommes sur nos 40 mètres, Jean-Marc récupère un ballon et d’une démarche chaloupée, nez en avant, entreprend de remonter tout le terrain en zigzaguant entre les Argentins comme il le fit la veille avec les abribus, en tentant de rejoindre l’hôtel. Essai en coin.
La réponse des Argentins ne se fit pas attendre et en moins de 10 minutes, ils nous mirent deux essais d’école. L’absence de plaquage de notre côté étant un gage de réussite pour eux. 12 - 5 à la pause eau de source.

La pénalité de la discorde
Selon le président d’Alumni, jamais une équipe amateurs n’avait gagné chez eux en prenant des points sur pénalité. Comme le dira diplomatiquement notre capitaine, Franck Honoré, pendant les discours d’après-match « nous avons joué avec une telle envie que nous n’avons pas imaginé un seul instant qu’un coup de pied puisse être mal vu ». Il le fut pourtant. Rappel des faits : l’arbitre, le sosie de Kirk Douglas, siffle ses compatriotes. A priori, il eut été bien vu de jouer cette pénalité à la main ou de trouver une touche. Le capitaine regarda votre serviteur « tu la sens ? ». Ma réponse positive l’incita à montrer les poteaux à Kirk Douglas. Sur le banc, les cochons remplaçants ou supporters éructaient, pensant que l’idée était mauvaise. A 12 - 5 à 7 minutes de la fin, prendre 3 points ne leur semblait pas la meilleure idée. Sauf que votre serviteur ne flancha pas et qu’un essai non transformé suffirait à rendre les cochons vainqueurs. C’est ce qui se passa quelques minutes plus tard et on le doit encore à Jean-Marc Hanna qui alla planter son second essai de la journée en coin, une fois encore.
La fin du match fut quelque peu houleuse. Les fautes flagrantes des deux côtés s’accumulaient, les premières salades de doigts furent composées et les regards noirs pointaient leurs pupilles. Même Jean-Mi en vint aux mains avec son vis-à-vis pour au final, partager une Stella Artois au cours de la 3e mi-temps.

Une victoire et une 3e mi-temps également remportée par les Cochons
Si tous les Argentins ne firent pas acte de présence au dîner « très viande » et « très vins rouges boisés », les Cochons furent à la hauteur de leur notoriété, finissant les corbeilles de pain, les boudins, les saucisses, le stock de vin rouge, de bières et de chansons guillerettes pour ne pas dire sauvagement paillardes. Ce fut l’occasion pour les cochons de découvrir le nouveau Corbier d’Or, un collier de cochons fabriqué par Lawrence, à porter version bouquet de fleurs à la Tahitienne alors que l’ancien corbier était remis à un joueur argentin pour l’ensemble de son œuvre. Cette sculpture Laplazienne finira donc sa vie à Buenos-Aires. Livre, cravates, serviettes, polos furent offerts dans les deux camps avant une séparation non sans s’être promis qu’Alumni viendrait en France prendre sa revanche. Encore faudra-t-il qu’ils aient un buteur capable à Pouchet d’en planter une qui fera la différence en fin de match.

Sabado 24 april 2010