lundi 25 mars 2013

CR n°15 : CS PTT Paris - SCUF Vieux Cochons

Compte -rendu n°16
Saison 2012 - 2013
CS PTT Paris – SCUF Vieux Cochons
¼ de finale du championnat des Clubs du Samedi 2ème div
Samedi 23 mars 2013 à 15h Stade du Polygone de Vincennes

CS PTT Paris : 18
SCUF Vieux Cochons : 8

QUART AMER

La saison régulière est finie. Avec le printemps vient le temps des play-off, en championnat des clubs du samedi. Et c’est sur le pré du Polygone de Vincennes que les Vieux Cochons disputaient ce samedi le quart de finale du championnat. Nos adversaires du jour : CS PTT. Des facteurs qui avaient déjà eu la mauvaise idée de venir nous battre, à la maison, alors que les tribunes pouchetistes étaient pour l’occasion emplies d’une foule de scufistes de tous âges, alléchés par les promesses d’huitres et de muscadet autant que par le beau jeu. Une équipe de postiers solides, pas franchement exceptionnelle mais patiente et sans faille. Le genre d’équipe pleine de jeunes, qui sait faire le dos rond, attendre la faute, et marquer sur des contres de 100 mètres. Le contraire de nos vaillants cochons qui auraient plutôt tendance à avoir le ventre rond, à savoir camper chez l’adversaire sans marquer, et dont les longueurs de courses dépassent rarement les 20 mètres…

Le match s’annonçait haut en couleur. Et pour cause : les cochons arboraient pour la première fois les nouveaux maillots roses et noirs, dont la coupe très ajustée met en valeur les cathédrales de muscles que nous sommes (ou avons été…). Moulé dans sa tunique de N°12 (poste souvent occupé par Zanca ou Mat Champion, 55 kilos chacun, ceci explique peut être cela…), Pascal Augé héritait dans les vestiaires du surnom de « Bastareaud blanc » qu’il assura d’ailleurs parfaitement pendant le match, tant pour ses percussions saignantes que pour sa faculté à s’ouvrir la tête sur une table de chevet. On en reparlera.
Une première mi-temps à deux vitesses (le point mort, et la marche arrière…)

Le match partit sur de bonnes bases pour les scufistes. Vaillants, agressifs, ils s’employèrent pendant 10 minutes à jouer simple, à faire parler leur puissance physique et leurs quintaux, à bien fixer la défense adverse sur des charges au ras, à occuper le terrain, à fixer les centres grâce aux courses rentrantes d’un Pascal Augé qui tenait (encore) debout après contact. Mais cette domination fut stérile, et le score resta vierge aussi longtemps qu’une brésilienne monnayant ses charmes dans une camionnette des alentours : 10 minutes. En effet, au terme de ces 10 premières minutes, la machine s’enraya. La faute à des imprécisions, de la précipitation. La faute à une bonne équipe de postiers surtout, qui commit moins de boulettes que nos cochons. Les points commencèrent à défiler, et les langues de porc à se délier. Les cochons s’engueulèrent gaiement et perdirent le sens du jeu. Les attaques se lançaient de trop loin, les ballons tombaient inexplicablement (Zanca nous fit grâce d’une auto-passe en avant aussi théâtrale que pénalisante), quelques placages furent ratés, et c’est dans un brouhaha peu constructif que l’équipe se retrouva à la mi-temps menée 11-0, après avoir encaissé un essai bien mérité.

Il était temps de remettre les choses dans l’ordre et de repartir sur des basiques. Et c’est peut-être la prose toujours positive de Captain Francky à la mi-temps, ou le fait de pouvoir respirer quelques secondes et ré-oxygéner les cerveaux, quoi qu’il en soit l’entame de seconde mi-temps fut bien meilleure que la fin de la première. Toujours accrocheur et performant, le pack rose prit le dessus, profitant de l’agressivité de notre vénéré président roux pour l’occasion « on fire » (le fameux Busson ardent), de la solidité d’un Yann Lavoir repositionné en 8, qui sonna la charge et le biniou sur les départs au ras, des cannes de feu de Vincent Barbe (qui se retrouva décalé à 3 reprises successivement, quelle santé, quel instinct troiquarailesque !!!), de l’activité normale (c’est-à-dire monstrueuse) d’un Thomas Schwartz inépuisable. Derrière aussi, les hommes partirent à la mine, orphelin d’un Pascal Augé dont l’une des terribles charges se termina par l’humiliation du 8 adverse, qui explosa au contact, mais aussi par le KO de notre Basta’ blanc devenu livide. Antonin se montra courageux sur les balles hautes, Quentin tranchant comme un marteau (…). Seul Maître Gallaire sembla plus concerné par le soutien auprès de l’arbitre d’un réquisitoire en  8 arguments et 17 sous-paragraphes, sur l’anti-jeu présumé de son vis-à-vis et l’incompétence génétique des arbitres à siffler des pénalités. La verve de notre ailier mais néanmoins avocat fut épuisante. Il écœura même Manu Enriquez, vert de jalousie devant l’incroyable ratio « km parcourus/dB produits » de Maître Flo.

Mais revenons-en à nos moutons, et à nos cochons. L’intensité dramatique de la fin de match fut renforcée par quelques moulinets. L’arbitre dut convoquer une bonne dizaine de fois les capitaines pour tenter de calmer les esprits. Et le SCUF poussait, poussait. Les cochons inscrirent un essai sur un contre (j’ai pas vu qui c’était, désolé, j’avais la tête dans le gazon. Si zêtes pas contents, zavé qu’à choisir autre chose qu’un première latte pour rédiger les comptes-rendus, surtout si vous attendez de la clairvoyance, de la prise de hauteur sur le jeu, de l’impartialité ou même des données chiffrées certifiées)… Les roses mirent les postiers à la faute à de nombreuses reprises, plusieurs fois dans les 40 adverses. Mais rarement face aux perches. La décision fut chaque fois dure à prendre : taper en touche avec lancer à suivre, ou tenter la pénalité ? Avec un score à 11-8, au vu de la domination scufiste à l’entame des 10 dernières minutes, c’est le second choix qui fut fait. C’était le bon choix. A croire que les cochons deviennent maîtres de leurs nerfs… Malheureusement la gonfle ne passa jamais entre les perches, et nous abordâmes les 5 dernières minutes toujours à la poursuite du score. La dernière action fut le énième tournant du match. Les gros roses pilonnèrent, pilonnèrent, arrivèrent à 5 mètres de l’en-but adverse, sous les perches, l’arbitre leva le bras, pénalisant un hors jeu des PTT et laissa l’avantage. La gonfle fut écartée à l’aile gauche, ou Zanca fixa sur un 2 contre 1 avant de passer la balle. L’ailier adverse se jeta désespérément pour toucher la balle et commettre un en avant volontaire. L’essai de pénalité n’aurait pas été immérité, mais l’arbitre n’osa pas. Pire, il siffla pénalité, mais… à l’endroit de l’en avant. Il ne revint pas sous les perches, où un hors jeu avait été commis et d’où notre buteur, Mister Rugby himself, nous aurait sans problème assuré la prolongation. Cette erreur arbitrale frustra les cochons (et rendit Flo Gallaire complètement barge… Encore plus que d’habitude, c’est dire !). Mais le SCUF ne baissa pas les bras. Les trois quarts envoyèrent une dernière balle à l’aile opposée, la balle de match… Elle tomba des mains de notre ailier à 3 mètres de l’en-but. C’en était trop, trop de points laissés en route, et même si l’injustice rend la défaite amère, l’équipe commit trop de fautes pour mériter une victoire. L’essai en contre de 100 mètres des postiers, entaché d’un en avant, fut anecdotique. Il scellait le score d’une rencontre où les cochons ont déjoué. Trop d’approximations, trop de points laissés en route, un passage à vide de 30 minutes en 1ère mi-temps qui plombe notre match, trop d’engueulades, des maillots trop neufs et trop serrés (surtout celui de Vania), trop de malchance, trop de règles dans ce sport à la con, trop de cassoulet hier soir, pas assez d’entrainement tous ensemble et d’automatismes, trop d’attaques lancées de nos 22.

Au coup de sifflet final, Gallaire repartit en sucette et, bien que passant le plus clair de son temps à défendre la veuve, l’opprimé et les minorités, s’en alla traiter son vis-à-vis de grosse tapette. Une dernière joute verbale pleine de propos discriminants qui fit mouche à l’oreille des membres du Comité du Corbier d’Or. Ce dernier fait d’arme lui valut le prix que convoitait pourtant Captain Francky (qui demanda à sortir au milieu de la bataille), Zanca (pour son incompréhensible auto-passe), Renato (pour son soutien indéfectible mais néanmoins invisible). Les invectives finales de Maître Flo furent malheureusement couvertes par les cris de joies et les chants des vaillants facteurs.
Le retour au vestiaire fut bien long pour une saison si courte. La route des cochons s’arrête un peu tôt au goût de tous, même s’il nous reste quelques beaux moments à vivre, entre la Coupe du Président Pam Pam et le match d’ouverture de la Rose Cup à Stratford. On espère juste que notre Bastareaud blanc, victime de fractures multiples du plancher orbital, sera remis pour y participer. Et puis positivons, au moins on n’aura pas trop abimé les maillots pour la saison prochaine…

by Toto Bouteilly


















mardi 12 mars 2013

CR n°14 : Centrale P.A.R.C. - Vieux Cochons du SCUF

Saison 2012-2013
COMPTE – RENDU N°14 : Centrale P.A.R.C. – S.C.U.F. Vieux Cochons
Samedi 2 mars 2013 à 15h Parc de la grenouillère à Sceaux

Score : 15 - 3
Cadre : champêtre, pour une fois… Le stade, inséré dans le parc de Sceaux, bordé de terrains de tennis, respire la promenade récréative et le pique nique du dimanche. Le problème, pour les scufistes, c’est l’afflux anormal d’oxygène délivré par la flore omniprésente ! Or, nous avons grandi au pied du périph, dopé au monoxyde de carbone, au plomb et aux particules fines ! La nature nous étouffe ! D’ailleurs, il y a quelques années, certains, tel votre serviteur, ont joué tous les dimanches sur ce stade… Non, pas avec une vessie de porc et des chaussures à clous quand même… En tout cas, je crois que ce furent les saisons les plus minables du club… D’ailleurs, je propose dorénavant la distillation de nos émanations favorites afin d’inhaler « Eau de périph » avant chaque rencontre à l’extérieur !
Participants : malheur ! C’est les vacances ! Ce match initialement prévu le 26 janvier ne nous convenait vraiment pas ! Parce que dès que Nif Nif, Naf Naf et Nouf Nouf n’ont plus école, papa Cochon doit enfin assumer ses (très) lointaines saillies impétueuses et irresponsables… Exit le Maxou, le Dedenis, le Nico, le De Tarlé (enfin, le vrai quoi, pas le discoureur…), le Yann (prototype même du reproducteur compulsif), le Juju, le Titi, le Ioio, etc… Sans parler du Lolo convalescent, du Jéjé Hospital qui ne répond présent que pour le couscous du Roiduc et du Pascalou qui attend depuis un mois qu’un « miracle » guérisse son poignet (à tel point que Xavon me l’a décrit comme un connard irresponsable… qualifié ainsi par un expert en la matière, ça fait mal !…). Mais le pire, c’est qu’il n’y avait aucun Cochon Historique ! Pas de Manu ! Pas de Corbier ! Pas de Gros Con Durand ! Pas un seul vainqueur du championnat des grandes écoles de 85 (19 cent, pas 18 cent quand même…) !!!  Aucune de nos icônes vénérées !!!
Enfin, tout ça, ça faisait plus que 20 gorets ! Sur 44 possibles !
Heureusement, notre très cher rédacteur et talonneur Will Monin offrit spontanément sa candidature, en souvenir de ses deux précieuses porcines apparitions en mai 2012. Et, Lawrence débaucha le jeudi soir un Kevin Boualam tout heureux de rejoindre les Cochons après quelques mois de frigo pour blessure. La moyenne d’âge en prenait un coup ! Plus que 38 ans et 11 mois ce samedi.
Spectateurs : au coup d’envoi, on pensait ne pas en avoir. Juste Olive Dracule comme coach et aboyeur en chef. Et puis, à la 8ème minute, Flo Gallaire toucha son premier ballon… et l’on entendit alors le chœur des pucelles en folie hurler « Flo ! Flo ! Flo ! T’es le plus beau ! ». Stupéfaction ! Dans les gradins, au lointain, 4 jeunes filles et 2 jeunes hommes formaient le fan club de Maître Flo ! Renseignement pris après le match, c’était sa cellule inter mondialiste à qui il avait promis un gueuleton bio, commerce équitable et Monsanto free en échange de la claque…
Capitaine : on ne change pas un capitaine qui gagne ! Saint Honoré Himself !
Points : 1 pénalité de Zanca et… c’est tout…
Distinctions : 1 carton jaune pour Xavon suite à une altercation avec le 7 adverse, 1 autre jaune pour Greg pour uppercut sur le… 7 qui venait d’allumer Thomas et 1 blanc pour Thomas qui… décida du match…
Corbier d’Or : en préambule, je tiens à préciser que, faute de Cochons Historiques, la validité de ce trophée est sujet à caution ! Un Corbier n’est parfaitement valable qu’avec la pertinence de Manu, l’espièglerie de Corbier et la veulerie de Durand… Etaient nominés ce samedi : Flo pour une énième arabesque inutile, Lawrence pour un contre sur le 10 après une détente verticale improbable (l’avantage de bosser à l’hôpital, c’est que tu peux toucher des produits incroyables…) et votre dévoué Jean Mi pour, soi-disant, avoir oublié de signaler une touche pour nous qui amène le second essai de Centrale. Bien sûr, comme on a laissé le pouvoir aux jeunes ce samedi, le trophée est revenu à… Jean Mi. Voilà ce qui arrive quand on laisse le pouvoir à des putschistes juvéniles !... L’incompétence et la chienlit…
A noter par ailleurs, la première nomination d’un adversaire au Corbier : Adrien, le centre adverse, arrive dans notre en-but après 30 m de course, mais, ensorcelé par la chevelure proverbiale de Flo, lâche lamentablement le ballon en aplatissant. Quel charisme ce Flo !   
Homme du match : franchement, très difficile de détacher un goret tellement chacun a été au bout de lui-même durant cette partie. Toto, mon Chouchou, a bien sorti un match magnifique, mais on me taxerait de favoritisme… De toute manière, le talonneur est, par essence, le seigneur du terrain… Cependant, après réflexion, je suis obligé de décerner ce titre à Thom Schwartz pour la 256ème fois ! En effet, mais c’est d’un banal, il a couru partout, plaqué tout le monde, pris tous les ballons en touche, sans jamais baisser d’intensité. Mais, c’est facile : il n’a que 41 ans ! Seulement, c’est lorsqu’il est sorti à la 63ème minute que le match a basculé ! 0 à 0 avec lui. 0 à 10 en dix minutes sans Thom. Pas besoin d’en dire plus…

Grosse Bertha
L’avantage avec nos chers Cochons, c’est qu’il n’y a jamais de routine ! Et, ce samedi, non contents de se retrouver à 20 sur 44 possibles, eh bien, figurez-vous que tous étaient à l’heure à Sceaux ! Comme quoi, la peur de prendre une branlée, ça donne des ailes… Enfin, tous… sauf Quentin bien évidemment ! Non, cette fois-ci, il ne s’était pas perdu en voiture à 130 m du stade. Il n’avait pas non plus vomi tripes et boyaux… Non, il arrivait simplement de la Gare de Lyon en pousse-pousse afin de s’y débarrasser de madame et de la marmaille (envoyé en bataillon disciplinaire avec celle, innombrable, de son beauf Yann…). Remarquez, lui, au moins était présent !... à 15h25.
Il faut dire que chacun était surtout impatient de participer à la nouvelle option stratégique : Greg en 8 !!! Et William en 6. En effet, sur nos 9 troisièmes lignes, n’étaient présents que Thom et Thib ! Me doutant bien que ces enfoirés me mettraient à nouveau dans l’embarras dès le prochain match, par décret présidentiel, je décidais de leur montrer qu’un seconde latte et un pilar peuvent jouer avec brio à leur place ! Même Gregonator s’était résolu à jouer à un poste aussi dégradant, histoire de montrer à ses tarlouzes de Yann et de Durand que le cinq de devant peut s’adapter sans souci à ce poste subalterne. Seul Xavon émit quelques doutes sur son approvisionnement en ballons. « T’inquiète mon Xav ! grogna notre stratège du jour. Toi qui es le seul trois-quart aussi con qu’un gros, tu peux comprendre que tes fantassins ne recevront la balle qu’après un épais pilonnage d’artillerie. Et moi, je suis ta Grosse Bertha ! »
Monter au front devenait beaucoup moins inquiétant dans ces conditions…
Néanmoins, pour une fois, il y eut du sérieux à l’échauffement. Tous les gorets savaient que ça allait être du solide ce samedi. L’adversaire était invaincu et voulait venger sa défaite de l’année dernière après l’un des plus beaux match de l’histoire porcine.
En plus des troisièmes lignes, nous n’avions qu’un seul centre habituel, notre Ben Juéry, en attendant l’arrivée de Quentin. Kevin s’y collait après concertation de la Troïka de l’Incompétence Technique Porcine, à savoir Law, Dracule et votre serviteur. Ça faisait beaucoup de bricolage. Pas l’idéal au moment d’affronter l’adversité la plus ardue de notre poule.

1er round aux points
Puisque la mode était à l’inattendu, les Cochons rentrèrent plein de vigueur dans la partie ! Face à des Centraliens qui envoyaient du jeu, nos porcelets défendaient tout d’abord la ligne d’avantage avec détermination ! Mieux, Toto et Thomas régnaient sur la touche et notre magnifique pack fuchsia commençait son travail de sape : mauls impressionnants, percussions sur les bords et combats dans les rucks. Cela coupait petit à petit les jambes alertes du leader. Et, durant les 20 dernières minutes, nous campions constamment dans leurs 40.
Comme promis dans ses mails de la semaine, Gregonator testait les clavicules de la 3ème ligne adverse, qui, même si elle s’y collait courageusement, avait du mal à enrayer l’Homme et Demi. Et, sur quelques coups, la doublette diabolique Zanca-Flo fondait sur les côtés fermés. A la 33ème, leur aventure se termina à quelques centimètres de l’en-but. Au grand dam des gorets sur la touche. Et, du bruyant fan-club de Maître Flo !
Entretemps, notre unique centre trouva malin de se blesser alors que Quentin venait juste de récupérer les clés du vestiaire. Mais, là encore, la troupe se montra solidaire et Raph Andrieux pris le 12 avec beaucoup d’entrain et de détermination. Fidèles à leur patrimoine historique, les VC s’avéraient très fringants dans le bordel ambiant et l’improvisation permanente. Même les jeunes porcelets Will et Kevin qui donnaient leurs corps à la triperie avec vaillance…
Le seul souci était les points ! Tout allait pour le mieux. On campait chez eux. On gagnait les impacts. Mais, à la mi-temps, la feuille de marque restait désespérément vierge ! Si, il y eut les… poings de Xavon pour récolter son jaune hebdomadaire (et avec toujours sa grandiose sortie théâtrale !...). Mais il manquait toujours un petit peu de précision pour finir les coups. Et, comble de malchance, un adversaire parfaitement discipliné qui respecta scrupuleusement les règles pendant plus de 30 minutes chez eux… Pas la moindre petite pénalité à tenter…

Damoclès
Aux citrons, Captain Saint Honoré était fier de ses troupes. Il leur annonça la victoire à condition de persévérer avec cette envie et ce mordant. Comme d’hab, personne ne l’écoutait. Mais, cette fois, ce fut parce que les corps étaient las et l’attention aussi courte que le souffle. On peut d’ailleurs noter que ce fut le match le plus silencieux de la saison ! D’accord, il n’y avait ni Manu ni Dedenis… Mais, tout de même, notre réputation en prenait un sacré coup !
En tout cas, la douce musique de notre Francky avait dû nous régénérer car nous sommes partis sur les mêmes bases en deuxième mi-temps. Même détermination à avancer dans l’axe. Même vigueur sur les placages.
Seulement, les cerveaux de Centrale avaient phosphoré à la pause. Ils jouaient désormais plus au pied et évitaient systématiquement le premier sauteur pour ne pas tomber entre les griffes de l’ogre Thom. Du coup, le jeu s’équilibrait. Le match se tendait. Et son sort ne tenait plus que par un fil. Tenu.
On put craindre que notre fil se casse à la 57ème lorsque l’arbitre envoya Greg au frigo pour une belle poire vengeresse. Néanmoins, comme il en fit de même pour le 7 qui venait de tenter d’assommer Thomas, le fil résista encore.
L’épée de Damoclès ne tomba qu’à la 63ème. Mais, elle fit très, très mal !
A ce moment-là, Thomas arracha un énième ballon sur un ruck à l’entrée de nos 22. Sifflet. Pénalité pour ballon tenu au sol ? « Pas du tout, le plaqueur n’a pas signifié qu’il lâchait le plaqué avant de disputer la balle » ! Je rêve ! On joue en Top 14 ?!? Ben oui. Car, pour ne pas être confondu par les ralentis de Canal, l’arbitre nous pénalise et… donne un blanc à Thomas !!! Alors, que, pour une fois, nous avions peu fauté dans les zones de ruck…
Du coup, l’épée ne fendit pas que le crâne de Thomas. Toutes les cervelles défaillirent. Et entraînèrent les corps déjà fourbus. Tel notre Zanca qui sort de lui-même à la 78ème totalement rincé.
0 à 3, c’était très peu. Mais, après 63 minutes d’un combat acharné, le sort avait déjà choisi son camp.
Du coup, sans Thomas pour écoper constamment au large, les 2 essais de Centrale et notre pénalité devinrent anecdotiques (ce qui rend d’ailleurs le Corbier encore plus insignifiant…).
On peut juste regretter que le sort se soit montré cruel au point de nous priver d’un point de bonus très, très largement mérité.
Remarquez, hors l’honneur, il n’aurait servi à rien ! Cette défaite nous condamne à finir 5 ou 6ème de poule et à aller batailler en quart le 23 mars dans de lointaines contrées boueuses. Mais, comme le disait avec sa pertinence habituelle Saint Honoré : « Depuis trois matchs, on est sur une grosse dynamique ascendante avec du plaisir, du combat et du jeu. On va devoir retravailler un peu de physique et, ces phases finales, elles peuvent être pour nous ! ». Cherchez son unique erreur de jugement…  

Passation
Notre petite fierté à nous, la Troïka de l’Incompétence Technique Porcine, c’est de voir revenir des scufistes comme Ben ou Greg après de nombreuses années loin de la maison black and white. Ils retrouvent pleins de potes avec qui ils ont joué dans leur lointaine jeunesse… Que William et Kevin le sache ! Ils échoueront chez les VC, comme tous les autres ! D’ailleurs, 6 mois après son intronisation, Greg s’occupe déjà de leur initiation. Dans les vestiaires, après la partie, alors que Kevin s’étonnait de la carence des soins sur le terrain, il le mit tout de suite au jus : « Tu sais, chez les Cochons, c’est à l’ancienne ! Si t’as le genou ou la cheville en vrac, on te dit ‘ Bois un coup d’eau, ça va te faire du bien ! ’ »
D’ailleurs, ce samedi, y avait déjà plus de flotte dès la 41ème

Jean Mi, porte-plume de la T.I.T.P.

Le débriefing de notre Saint Honoré rien qu'à nous... 










Ridicule !...