COMPTE – RENDU N°10 : CENTRALE – SCUF
Samedi 23 Janvier 2010
Score : 9 - 0
Terrain : non pas celui-là…l’autre au fond
Pelouse : mi-herbe, mi-sable
Température : ce n’est pas le moment d’oublier son bonnet
Humidité : sur nos fronts
Supporters : Raphaël Celso
Participants : 20
Capitaine : Nicolas Keller
Essais :
Homme du Match : Antoine Megie
Corbier d’Or : Titi pour s’être fait plaquer par un pilier
Se Déliter, verbe du 1er groupe
Selon mon Larousse, se déliter signifie « se désagréger sous l’action de l’air humide ou de l’eau ». Certes le fond de l’air était humide en ce samedi 23 janvier 2010 mais pas au point de voir des cochons de se désagréger sous l’action de l’air humide. C’est finalement le gros Robert qui me donne la clé de ce compte-rendu en m’apportant une définition complémentaire : « se décomposer, perdre sa cohésion, en parlant d’un ensemble, d’une structure ». Ex : nation qui se délite. Ex 2 : équipe de cochons qui se délite. Voilà ce qui nous est arrivé samedi dans la banlieue sud et je pourrais terminer ici même ce compte-rendu tant cette définition est suffisante pour résumer ce match contre mieux classé que nous mais pas plus fort que nous.
Cependant, il me vient à l’esprit non pas une autre définition mais cette fois, une citation ou plutôt un dialogue d’un film mythique, « Les Tontons Flingueurs » : « c’est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases » que je me permets de parodier en « c’est curieux chez les rugbymen et plus précisément chez les Vieux Cochons, ce besoin de faire des phrases ».
Maintenant, vous reliez le dialogue des Tontons Flingueurs à la définition du verbe se déliter et vous obtenez le cocktail qui nous a mené à cette défaite : faire des phrases pendant 80 minutes amène inévitablement une équipe à se déliter.
Et pourtant, tout avait bien commencé
Habituellement, nous mettons 10 bonnes minutes à entrer dans la partie ce qui nous oblige ensuite à courir après le score. Et bien pour une fois et sur ordre du capitaine Keller « c’est maintenant que tout se joue, c’est dans les dix premières minutes qu’on gagne le match, on a 10 minutes pour les bousculer, leur rentrer dedans…etc… », c’est ce qui s’est passé. Nous avons survolé ces 10 premières minutes. Alors certes sans concrétiser mais en les bousculant suffisamment pour qu’ils se disent que l’après-midi n’allait pas être une partie de plaisir.
Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin et très vite pour une raison indéterminée, le caquetage fut de mise. Est-ce parce que nos efforts n’étaient pas récompensés ? Est-ce parce qu’un marabout nous avait jeté un sort ? Est-ce parce que chacun d’entre nous a la science infuse du rugby et qu’il compte en 80 minutes la divulguer aux autres ? Est-ce parce que l’on pense être capable de jouer à la place de l’autre ? Toujours est-il que la conciergerie à ciel ouvert a fait salle comble au détriment de la concentration et qu’il n’y a rien de pire que de jouer en entendant derrière soi des remarques à haute voix qui ne vous facilitent pas la tâche.
Caqueter, verbe du 1er groupe
Toujours selon mon gros Robert, la définition de caqueter signifie « bavarder, parler sans arrêt et de choses futiles, souvent de façon importune, gênante ». On dit que ce sont généralement les poules qui caquettent ou les concierges portugaises. En l’occurrence, nous sommes des cochons et ne devrions que grogner. En fait, on a fait les deux, grogner et caqueter…sur le voisin, sur sa passe, sur son en-avant, sur sa décision, sur tout et rien. Alors évidemment, on peut caqueter au bistrot après le match mais sur le pré, ça ne mène à rien si ce n’est à énerver son camarade qui finit par…se déliter. Fin de la démonstration sémantique, orthographique et grammaticale.
Conclusion
A force de caqueter, on s’est délité et on a laissé jouer 22 jeunes Centraliens que l’on a bâillonné (bravo aux 3/4 et à Titi qui laissa sa chaussure entre le gazon et le ballon évitant ainsi un essai en fin de seconde mi-temps) mais qui ont profité de nos trop nombreuses fautes pour scorer dans des positions faciles pour le buteur. Sans tenir un carnet de bord, je pense que nous sommes coupables d’une bonne quinzaine d’en-avant et d’une demi-douzaine de « contacts » sans oublier quatre bras cassé pour poussées en mêlées trop longues. Au final, on a sans doute joué plus de 30 mêlées c’est dire si dans ces conditions, il est bien difficile de mettre son jeu en place. Résultat, on repart une fois de plus bredouille face à une équipe mieux classée alors que le point de bonus défensif était à notre portée et largement mérité.
Malgré tout, nous sommes toujours 5e et sauf péripéties de ceux qui nous précèdent, nous devrions rester à cette place à condition de gagner nos deux prochains matchs avec point de bonus offensif contre des équipes nettement moins bien classées. Pour la suite, il faudra attendre car nombreuses sont les équipes à avoir des matchs en retard notamment nos deux poursuivants : British et Antony qui heureusement pour nous ont une fin de saison difficile car ils jouent entre eux ou contre les quatre premiers de la poule ce qui est de bonne augure pour notre classement.
Samedi, c’est le CSPTT, 11e de la poule. Victoire impérative avec un minimum de 5 essais et le tout dans le silence et le respect.
C'est tout pour aujourd'hui et la semaine prochaine...ça sera pire.
Philippe Toinard
mardi 26 janvier 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire