jeudi 8 février 2018

Résumé SCUF VC- PORC 2 (et un peu 1 aussi) par le grand Q

SCUF VC- PORC 2 (et un peu 1 aussi)
Samedi 27 janvier 2018 à 11h45 à Roussié


Score : 20-33

La compo :
1.Cottereau 2. Battoue 3.Dulin 4.Hua 5.Palomares 6.Henriquez 7.Lavoir 8.Preteseille 9.Poletti.R 10.Poletti.T 11.Fraxanet 12.de Tarlé 13. Buchet-Couzy 14. Riou 15.Belin  16.Derôme 17.Kraft


Après de nombreuses tractations en interne, quelques palpations, pots de vin et billets d’avion pour Honolulu, on arrivait enfin à trouver un terrain d’entente, et notre match à domicile fût finalement confirmé au milieu d’une journée endiablée de rencontres SCUFISTE. Content donc, car le cochon a du mal à s’épanouir loin de sa porcherie. Bon, en revanche ça nous obligeait à jouer aux « aurores », et ça nos articulations aiment moins. Et puis de bon matin il y a toujours plein de trucs à ranger dans la porcherie, et tout le monde n’est pas forcément disponible. Néanmoins au bout du suspense nous pouvions nous présenter à 17 vaillants porcins, enfin 16 ½ puisque notre ami Kraft, étudiant sérieux mais aussi coéquipier solidaire, ne pouvait pas nous rejoindre avant la deuxième mi-temps. On enregistrait aussi (enfin !) le retour de Clark. Et quand tu as un gars dans ton équipe qui ressemble à Superman, d’un coup tu te dis qu’il ne peut pas t’arriver grand-chose. Même quand il met un masque de ski pour jouer. Donc, malgré la justesse de notre effectif, on était confiant : 17 cochons contre 22 porcinets, largement jouable ! Confiant ou optimiste, comme des gars qui partiraient pour traverser la méditerranée sur un radeau, sans voile et sans pagaie, mais certains que des courants favorables les mèneraient sans accrocs à bon port.

1ère mi-temps : le radeau de la méduse.
Et le début de la traversée commença plutôt bien, puisque dans les 5 premières minutes de ce match nous portions le ballon et, après plusieurs coups de boutoirs de nos avants, capt’ain Romain allait aplatir dans l’en-but. Notre néo-pilier, Maxime-l’homonyme, après avoir fait sa licence en urgence la veille, sortait alors de la mêlée pour s’essayer au rôle de buteur pour son premier match en rose. Normal, il vient d’arriver, et il a déjà buté une fois dans un match il y a trois ans ! Un vétéran pour nous. Mais faute de l’avoir su un peu plus tôt et d’avoir pu répéter ses gammes, il échouait dans sa transformation. Pas grave, à 5-0 sans avoir vraiment joué, on se met à vraiment croire que « la croisière s’amuse » n’est pas une fiction mais un documentaire. Et qu’on en est les acteurs. Alors on   commence à fermer les yeux pour respirer le bon air marin, à observer dans le ciel le ballet des oiseaux qui virevoltent gracieusement, et… et on n’a pas vu la vague arriver… Et elle s’est bien marrée la vague pendant 25 minutes à nous balancer de droite à gauche, nous soulever pour mieux nous faire redescendre à toute vitesse dans son creux. Bref, notre radeau nous a semblé tout d’un coup très frêle, il s’est mis à tanguer sérieusement, à se disloquer tout doucement mais sûrement et nous avons pris l’eau par trombe. Résultat, trempé et exsangue après ces séquences qui se sont enchaînées trop vite, trop tôt pour nous, on encaissait 4 essais sans vraiment comprendre pourquoi on n’arrivait plus à naviguer. Et même si bon an mal an, on finissait par réussir à resserrer quelques nœuds défaits, la mi-temps était sifflée sur le score compliqué de 5-26.

2éme mi-temps : la révolte de la méduse.
Mais si dans le cochon tout n’est pas bon, il ne faut pas trop toucher à son orgueil et mésestimer son expérience dans l’art d’avancer plein d’abnégation dans la boue. Alors à même la mer on a reconstruit notre radeau, on a sorti la boussole, on s’est fabriqué de petites pagaies et coordonné pour ramer à l’unissons et retrouver le bon courant. On jouait enfin correctement, plaquait enfin bas, nous proposions enfin au soutien, et on monopolisait les temps de jeu. Fort de notre nouvelle maîtrise des flots, on se paya même le luxe de monter une petite voile de fortune avec un Franciù des grands jours, qui après être arrivé 5 minutes avant le coup d’envoi du match, rongé son frein toute la première mi-temps en nous voyant déjouer, rentrait sur le terrain remonté comme une pendule. Avec 5 minutes de batterie, certes, mais d’une bonne énergie. Alors entre deux pauses sur la touche pour reprendre son souffle, il vient demander la balle comme il sait si bien faire entre deux intervalles. Et nous, oubliant qu’il peut perdre ses deux poumons, ou un bras, ou une jambe, ou les trois, sur chacune de ses courses, on lui donne la balle. Alors tel Poséidon surgit des flots pour punir le marin qui viendrait pêcher ses sirènes, il alla s’écrouler (c’est le terme exact) trois fois dans l’en-but adverse. Malheureusement, aucun de nos « buteurs » successifs qui assumèrent cette responsabilité (et je ne dis pas cela pour le Corbier qui fût attribué de manière honteuse à l’un de ces volontaires pour sa tentative ridicule, soit, mais héroïque) ne réussirent à transformer, alors que nous étions revenus à portée de harpons de nos adversaires. Pas très longtemps néanmoins, puisque sur une interception ils nous marquaient leur seul point de la seconde mi-temps. Mais c’était suffisant pour gagner, et on avait beau sentir que si on avait joué dès le début on aurait pu gagner, c’est sur ce score que la fin du match fût sifflée avec pour nous l’énorme frustration d’avoir aperçu la terre promise sans pouvoir l’atteindre. Nul doute que le jour où on pourra gréer un vrai voilier on atteindra notre objectif, mais pour l’instant on rame surtout avec nos bras. Et finalement ça avance, doucement, mais ça avance quand-même, car malgré les dernières défaites, on navigue de mieux en mieux.    
Quentin




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