mardi 21 avril 2009
COMPTE – RENDU N°15 : 1/2 finale de coupe Orsay - SCUF
Score : 34-10
Terrain : sur la route des vacances
Pelouse : touffue comme la tête de Gallaire
Température : annonciatrice d'un été caniculaire (vieux cochons retraités, faites attention)
Humidité : de la sueur et des larmes
Supporters : Dracul, le petit Dufaure, Mesdames Celso et Toinard
Participants : 22
Capitaine : Nicolas Keller
Essais : 2 essais (Gallaire, Titi)
Homme du Match : Jean Michel Guignard
Corbier d’Or : Scandaleusement attribué malgré le soutien de son capitaine et de quelques autres joueurs à Philippe Toinard pour une passe plongée aérienne avec les doigts qui collent…pour résumer, on ne voit que ce que l’on a envie de voir !
Orsay, sur la route des vacances
Ah les départs en vacances pour aller chercher des cloches et des lapins. La joie des nationales avec son cortège de R8, de DS Palace, de GS, d’Ami 6, de 404 Break avec les sièges en skaï et papa au volant qui fume sa Gitane maïs fenêtres fermées offrant ainsi à ses enfants qui lisent Pif Gadget à l’arrière de bonnes et douces bouffées de tabac brun. En ce samedi sur la nationale 118, c’était jour de départ en vacances et au milieu de toute cette foule, des cochons englués dans les bouchons tentant de rejoindre Orsay qui selon la carte routière n’est qu’à 40 minutes de la Porte de Saint-Cloud. En ce jour de pré-Pâques, il fallait ajouter une heure et c'est donc quasiment à l'heure du coup d’envoi que la majorité des cochons arrivèrent au terrain, sous l'oeil de leurs adversaires qui étaient tous là, déjà chauds et prêts à en découdre sous leur maillot lisse et orange.
Orsay ou l’art de la tricherie
Cette jolie bourgade, c’est un peu notre vilain petit canard à nous. Une équipe 3 qui déclare forfait quand bon lui semble mais qui joue les péréquations en championnat contre le SCUF sans pour autant se qualifier pour les quarts. Orsay ou l’art d’être ridicule mais surtout Orsay ou l’art de tenter de sauver la face en alignant non pas l’équipe 3 mais une sélection de joueurs de la une qui caracole en tête du classement de Fédérale 3 et de joueurs de la réserve dont le palmarès n’a rien à envier à l’équipe première. D’ailleurs, la plus belle phrase du match revint à l’un d’entre eux devant les rillettes et le Brie d’après-match. « C’est quand votre finale ? »… « ah c’est con, on a une journée de championnat, on ne pourra pas venir vous dépanner ». Tu m’étonnes !
Nous comprimes très vite que ce samedi n’allait pas être une partie de plaisir puisque sur le coup d’envoi, le 10 adverse balança un gros coup de pied sur notre arrière (dont nous tairons le nom pour le bien de la suite de sa carrière mais qui aurait largement mérité un Corbier d’Or), qui bien placé, se devait de prendre la balle et de lancer l'attaque à l'aide de ses fidèles ailiers. Malheureusement une légère faute de jugement fit que le ballon rebondit sur sa poitrine avec une telle force qu'il fut propulsé à 5 ou 10 mètres devant, dans les mains du centre adverse surnommé Bastareaud, qui s'en empara et fila tout seul à l'essai. 7 – 0 après 45 secondes de jeu !
Une première mi-temps cauchemardesque
Le combat fût âpre, l’œil de Dufaure, la cheville de Crochet, le tendon d’Achille de Lawrence sont là pour en témoigner. En face, il y avait de l’agressivité, de la malice, des mots doux notamment avec mon ami le 6 adverse aussi abruti qu’un garagiste sans concession, une dame de joie sans client ou un électricien sans compteur. Mais à ce jeu, les Cochons sont restés sages et très souvent l’arbitre sanctionna contre eux des fautes aussi stupides que leur 6 ce qui nous permit de rester camper chez eux longuement sans concrétiser et ce sont sur des ballons mal négociés ou bêtement perdus qu’ils lancèrent leurs contre-attaques qui firent mouche à deux reprises. Heureusement, de la malice, on sait aussi en jouer et sur une mêlée sous leurs poteaux, votre serviteur fait mine de partir à droite sans la balle ce qui amena le neuf adverse à annoncer une sortie de balle du mauvais côté libérant ainsi les espaces de l’autre côté pour Corcia et des ¾ bien placés qui offrent à Gallaire la possibilité d’aller aplatir en coin malgré le plaquage de son vis-à-vis.
Le cochon est dans le maïs
A 3 essais à 1 à la mi-temps, tous les espoirs étaient encore permis compte tenu de la performance collective de la meute de cochons avides de victoire. Cependant, nos valeureux adversaires nous montrèrent très vite qui étaient les patrons et nous inscrivirent 3 autres essais en 10 minutes dont un parfaitement injuste. Sur une attaque au centre du terrain, la ligne de ¾ d’Orsay joue à la passe à 10 avant de lancer leur 15 qui entre dans l’en-but en fanfaronnant mais ne voit pas fondre sur lui un Titi des grands jours qui lui explose le corps et le ballon qui s’en va mourir contre la haie, le ballon pas le corps. L’arbitre accorde l’essai malgré nos vives protestations et nos invitations à lui montrer où se trouve le ballon ce qui vu son emplacement confirme qu’il ne peut y avoir essai. Nos revendications restent sourdes et la musette s’alourdit.
Une fin de match intense
Les 20 dernières minutes sont en notre faveur. La raison ? Une partie de l’équipe 3, maintenant que le score semble acquis, fait son entrée. Un pré-retraité à l’aile, un débutant à l’aile opposée, un neuf sans coque…viennent se mêler au débat et comme par enchantement, nous prenons le dessus et Titi s’en va marquer son essai hebdomadaire avec au passage un très mauvais geste du 12 surnommé Bastareaud. Rappel des faits, Titi part sur l’aile, distribue sa carte de visite à son ailier de 57 ans, virevolte entre le 15 et le 10 qui reviennent vers lui puis entre dans l’en-but en tentant de se diriger vers les poteaux histoire d’assurer deux points de plus avec la transformation. Voyant le Bastareaud d’Orsay fondre sur lui, il aplatit mais ce dernier, qui a très bien vu que le ballon était bel et bien posé sur la grasse pelouse, poursuit son geste et « casse » les genoux de Titi. Heureusement, l’arbitre sanctionnera ce geste indigne en sortant le carton.
La volonté de ne plus prendre d'autres essais fût plus forte que la fatigue et les cochons finirent le match et la saison le groin en l'air. Deux ½ finales (championnat + coupe), ce n’est pas rien.
C'est tout pour aujourd'hui et la saison prochaine...ça sera pire.
Pensées à tous nos blessés : Babar, Kinkin, Lawrence…les plus touchés !
Philippe Toinard avec l’aimable participation de Mathieu Champion.
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